31.8.06

L'indispensable immigration

" L'ensemble de la presse espagnole traite des effets bénéfiques de l'immigration pour le pays. " L'économie espagnole croît seulement grâce aux immigrés ", écrit en gros titre de couverture le grand quotidien catalan La Vanguardia. En pages intérieures, El Mundo, journal de droite, titre que " l'apport des immigrés sauve l'économie espagnole de la récession depuis 1995 ", alors que le grand quotidien national El Pais, de centre gauche, précise que " le revenu par habitant aurait chuté de 0,6 % par an durant la dernière décennie sans les étrangers ". Ce constat unanime s'appuie sur les données du " Rapport semestriel sur l'économie espagnole et le contexte international " que vient de publier la banque Caixa de Barcelone. De 1995 à 2005, l'Espagne a été le principal pays d'accueil des étrangers en Europe, avec 3,3 millions de personnes sur les 11,95 millions entrés dans l'UE au cours de cette période. " Les conséquences de cette impulsion démographique sur l'évolution du produit intérieur brut (PIB) ou sur la richesse produite sont d'envergure ", note El País. L'immigration en Espagne a permis au PIB annuel par habitant de rester positif pendant la décennie en étant à l'origine d'une croissance de 3,2 %. En stimulant l'emploi et en contribuant à la hausse de la consommation des ménages, les immigrés ont eu un impact bénéfique et " l'économie espagnole peut leur dire merci ", constate La Vanguardia, car, " sans eux, elle aurait été globalement en mauvaise santé ". " Dixit une revue de presse de Courrier International, à méditer alors que le sujet fait débat en France. (courrierinternational.com, 30/08/06)

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Censure russe

" L'équipe de Poutine est assez intelligente pour ne pas restaurer le goulag et la censure des médias, comme à l'époque soviétique. Assez intelligente également pour comprendre qu'ils n'ont plus besoin de tout cela. Tous les Russes ont un censeur intérieur. La grande victoire de Poutine est d'avoir réveillé celui-ci, beaucoup plus efficace que toutes les censures gouvernementales. Désormais, un seul point de vue est visible à la télévision. De même, comme à l'époque soviétique, la loi ne vaut plus rien. Selon la Constitution, notre pays est une fédération. Mais a-t-on déjà vu une fédération dont les présidents des républiques sont nommés par le Président de la fédération, comme Poutine l'a décidé en 2000 ? Le simple fait pour un État de vouloir contrôler les organisations, non gouvernementales est une absurdité ! " Dixit l'ancien dissident et prisonnier politique Sergueï Kovalev, au sujet de la nouvelle loi russe anti-ONG. (La Vie, 13/07/06)

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Première pépite de la rentrée littéraire

Le premier livre qui sort du lot de la foisonnante rentrée littéraire semble être " Les bienveillantes " de Jonathan Littell, un livre de 900 pages chez Gallimard, qui plus est un premier roman ! C'est le récit-confession d'un officier SS. A en juger la hauteur des piles en rayon, les libraires misent dessus. Et Pierre Assouline a fait part de son coup de cœur la semaine dernière.

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30.8.06

L'ordinateur déstructurant

" Le passage de l'oral à l'écrit va entraîner un mouvement de fond dans toute la société en opposant la coutume et la loi. Pendant très longtemps, la plupart des pays d'Europe ont vécu sur un droit coutumier essentiellement transmis oralement. Les édits, les lois et les ordres subissaient forcément des modifications en cours de route lorsqu'ils étaient transmis d'un bout à l'autre du pays. A partir du moment où l'imprimerie apparaît, la loi change de nature : elle se rigidifie, se rationalise et s'assèche, en perdant sa souplesse d'adaptation en fonction des lieux et des situations. Il faut alors l'accompagner par une jurisprudence afin de l'expliquer. Cela tendra à figer les sociétés et les opinions, à rendre les changements plus difficiles, et suscitera des mouvements de contestation et des soulèvements. La Révolution française peut s'expliquer dans ce cadre-là : celui d'une formalisation extrême du pouvoir. Il est intéressant de constater aujourd'hui que l'ordinateur semble avoir un effet inverse de celui de l'imprimerie, en déstructurant les textes et en établissant des liens entre des éléments disparates. La sécheresse et la rigidité de l'imprimé ne sont plus acceptées, et nous retombons dans un monde beaucoup plus subjectif. " Dixit l'historien Henri-Jean Martin. (lexpress.fr, 10/08/06)

La chasse aux cyberprédateurs est ouverte

Pas inutile en cette rentrée de relayer la nouvelle campagne d'Action Innocence contre les pédophiles sur Internet. Son slogan : " Un pseudo peut cacher n'importe qui ; soyez vigilant sur Internet. " On ne le répétera jamais assez...

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Face à la supériorité

" Face à la supériorité, il n'y a qu'une seule solution : l'amour. " Dixit Goethe.

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29.8.06

Le défi des Français pour les 20 ans à venir

" Depuis cinquante ans, la tendance est à la construction de résidences pour personnes âgées. Mais, demain, le défi sera de faire en sorte que les retraités gardent des relations avec leur famille. C'est pourquoi beaucoup de maisons individuelles seront équipées d'un studio indépendant, comme une sorte de boîte greffée à la maison initiale. Il pourra aussi accueillir l'adolescent qui souhaitera prendre son indépendance. Autre modification dans la gestion de l'espace, les nouveaux lotissements auront des parcelles de verdure moins grandes au profit d'un jardin commun aménagé un peu plus loin, comme c'est déjà le cas dans les pays du Nord. Cependant, toute économie d'énergie ou de place ne sert à rien sans un changement de mentalités. Et la France est encore l'un des rares pays où l'on continue à ouvrir en grand les fenêtres l'hiver au lieu de baisser le chauffage. L'évolution des comportements en matière d'environnement pourrait être le plus grand défi des Français dans les vingt prochaines années. " Dixit Sonia Cortesse, architecte spécialisée dans la qualité environnementale et enseignante. (La Vie, 10/08/06)

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Tout n'est qu'un

" Les Japonais n'établissent pas de distinction entre l'homme, une créature supérieure, et le monde qui l'entoure. Tout se confond, et nous acceptons les robots sans difficulté, comme le reste de l'univers autour de nous, les insectes, les pierres ; tout ne fait qu'un. " Dixit Osamu Tezuka, le fondateur du manga moderne, cité par Le Monde dans un papier sur les films d'animation japonais. Où l'on nous explique que tout a commencé avec un certain Goldorak, arrivé sur Antenne 2 en 1976, en Europe… (lemonde.fr, 08/08/06)

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Chasse aux mouches

" Ce que les mouches sont pour des enfants espiègles, nous le sommes pour les dieux : ils nous tuent pour leur plaisir. " Dixit William Shakespeare dans " Le roi Lear ".

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28.8.06

La voiture reste une vache sacrée

" Reste à savoir si l'augmentation du coût de l'essence va provoquer, enfin, une prise de conscience. Rien, malheureusement, ne permet de l'espérer. Il n'y a jamais eu, en France, de diminution sensible de la consommation des carburants en fonction de leur prix. Qu'on en juge : le plein d'une automobile de moyenne cylindrée coûte, aujourd'hui, à peu près 60 €. Soit environ dix fois plus qu'avant le premier choc pétrolier. Pas très loin du quinzième du salaire minimal. Du quart du loyer d'un appartement en logements sociaux… Et nous continuons, pour l'immense majorité d'entre nous, à aller à la pompe aussi régulièrement qu'avant et à payer les yeux fermés en tendant notre carte bancaire. Interrogés récemment sur le prix des produits culturels, les Français disent trouver les livres trop chers et mettent en avant leur coût pour justifier le fait qu'ils en achètent moins. Or, pour un plein d'essence, on peut acquérir cinq à dix livres en collection de poche et trois livres en collection normale… La voiture reste une vache sacrée pour laquelle nous sommes prêts à tous les sacrifices. Il faut la nourrir quoi qu'il en coûte, comme jadis les lions du prince… " Dixit Philippe Meirieu dans une de ses dernières chroniques. (La Vie, 10/08/06)

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On reste dans les cuisines

A l'issue de ce week-end de rentrée politique, le moins que l'on puisse dire est que nous restons dans pour l'essentiel dans les cuisines des partis politiques :

- A gauche, absolument rien de neuf, si ce n'est la presque larme de Lionel Jospin. Mais elle est versée pour le passé, pas pour l'avenir. Alors que l'université d'été du PS a réuni les militants autour d'ateliers thématiques, pas une idée n'a émergé dans les comptes-rendus entendus. Ne restent que les petites phrases des uns et des autres. La décantation des candidatures n'a pas encore commencé et certains militants se lassent.

- Les écologistes de tous horizons se sont réunis à Coutances dans la Manche. Même Nicolas Hulot a fait le déplacement. Mais cette réaction de Cécile Duflot, la porte-parole des Verts, ne laisse aucun doute : " On fait semblant d'être tous d'accord, c'est du confusionnisme écolo, de l'eau tiède. " Là encore, pas une idée nouvelle à l'horizon.

- C'est du côté Parti Radical, le plus vieux parti de France réuni dans l'Hérault, qu'il faut trouver quelques idées : l'introduction d'une part de proportionnelle aux législatives (50%), la création d'un " passeport pour la vie " aidant les jeunes à accéder à la formation, ou encore une charte de la laïcité dans les services publics. Jean-Louis Borloo souhaite que le parti soit " à l'avant du combat contre toutes les discriminations et pour une réelle égalité des chances ". Les radicaux vont négocier dans les prochains mois leur soutien à Sarkozy.

Les universités d'été des autres partis se tiendront la semaine prochaine. Pépites reste à l'affût des idées.

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27.8.06

Quel parti pour le XXIe siècle ?

Le tintamarre médiatique autour de la rencontre socialiste de La Rochelle m'a donné envie de jeter un œil au site qui fait le compte-rendu de ces journées. Cela ne vaut pas le détour ! Arrêtez-vous un instant sur ce compte-rendu, censé répondre à la question : quel parti socialiste pour le XXIe siècle ? Au premier abord on se dit voilà une question intéressante. A la lecture des quelques lignes, on reste incroyablement sur sa fin. Tout un débat pour en arriver à ces généralités et cette conclusion saisissante : " le parti socialiste du XXI siècle doit être un parti moderne en phase avec la société. " Je comprends mieux l'inquiétude des militants… Et, au fait, première piste à suggérer au PS sur le chemin du XXIe siècle : se doter pour de telles journées d'un vrai blog animé, riche, mis à jour en permanence, où chacun aurait envie de poser un commentaire… Ce dimanche après-midi, je n'en vois pas un ! C'est mal parti...

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Au sujet des chances de Ségolène

" Si les règles de la présidentielle redeviennent classiques (compétences, figure du père, puissance de l'organisation, lobbying), elle sera peut-être la candidate du PS, pas la présidente du pays. Si les Français changent les règles du jeu, quittent l'alexandrin pour le vers libre et optent pour une présidence maternelle, de représentation, d'écoute, de consolation, d'émotion, de parole révélatrice, elle peut être élue chef de l'Etat. " Dixit Christophe Barbier, nouveau patron de L'Express sur son blog. Assez d'accord avec cette analyse. Plusieurs expériences étrangères ont montré ces derniers temps que le second scénario est possible. Dans leur vieux pays en panne, les Français ne sont-ils pas sur le point de changer les fameuses règles du jeu de l'élection présidentielle ?

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Bienvenue au comptoir !

J'aime bien cette idée de Loïc le Meur selon laquelle les blogs remplissent la fonction autrefois assurée par les cafés. Qui va encore dans les cafés de village pour voir les copains et parler de tout et de rien ? Une minorité plutôt jeune, non ? Par contre à leur échelle, et en fort développement, les blogs rassemblent chaque jour connaissances et inconnus, à échanger autour du dernier titre à la une ou de je ne sais quelle pépite piochée à l'autre bout du web. Leurs différences avec ses bons vieux cafés ? Le comptoir est sans fin, les visiteurs bien plus nombreux et l'air toujours frais !

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26.8.06

Notre absence de culture économique

" Notre manque de vision vient en partie de notre absence de culture économique. Nous sommes un des derniers pays à ne pas accepter l'économie de marché. Que voulez-vous, un tiers des Français acceptent l'économie de marché, et deux tiers s'en méfient. Il y a donc un profond travail d'éducation à faire. Mais je suis assez optimiste : historiquement, la France a toujours su s'adapter, souvent par des situations de crise. C'est vrai, nous avançons à petits pas dans les réformes et nous sommes même dans le creux de la vague ; pourtant, soyez sans crainte, nous allons rebondir et nous adapter encore plus rapidement pour tirer parti de cette mondialisation. Il faut surtout y mettre de l'énergie. Quand on travaille à Paris et dans les régions, nous constatons énormément de bonne volonté, et de vitalité. Les gens comprennent la situation et sont prêts à faire avancer les choses. Il s'agit de canaliser les énergies pour faire évoluer les mentalités, les structures et faire avancer le pays. " Dixit le consultant du cabinet de conseil McKinsey, Eric Labaye. (lemonde.fr, 09/08/06)

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L'autre pollution

Saviez-vous qu'un chewing-gum mettait cinq ans à disparaître dans la nature ? Le rejet de chewing-gum est devenu une pollution majeure dans les rues de toutes les grandes villes du monde. Au Royaume-Uni le marché du chewing-gum est estimé à 400 millions d'euros par an et le nettoyage à la moitié de cette somme ! (Le Monde 2, 22/07/06)

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25.8.06

L'Europe de demain ressemblera à l'Afrique d'aujourd'hui ?

" La guerre civile, qui menace de nouveau, en Afrique, au Congo et dans de nombreux pays, me conduit à poser une question simple, brutale dans sa volontaire naïveté : Pourquoi tant de violence entre Africains, et si peu de violence des Africains contre les Occidentaux ? Pourquoi ne pas s'attaquer aux responsables, au moins partiels, des misères extrêmes du continent et se massacrer entre soi ? Comme s'il fallait régler ces comptes en famille. Un jour, peut-être, moins éloigné qu'on ne le croit, verra-t-on exploser en Europe et ailleurs les bombes du terrorisme de la misère, sans habillage théologique ; sans doute verra-t-on même un jour des combattants - suicides venir d'Afrique se faire sauter à travers le monde ; des naufragés errer en Méditerranée pour faire sauter des bateaux traversant le détroit. Naturellement, cela n'améliorera en rien la situation des Africains, en faisant fuir les rares investisseurs étrangers. Mais cela conduira seulement à un désordre croissant sur les deux continents : à ce rythme là, ce n'est pas l'Afrique de demain qui ressemblera un jour à l'Europe d'aujourd'hui, mais l'Europe de demain qui ressemblera à l'Afrique d'aujourd'hui. " Dixit Jacques Attali sur son blog.

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Souvenirs

D'autres en ont déjà parlé ces derniers jours mais je ne résiste pas à vous resignaler le lien vers le sampler qu'Ardisson utilisait pendant " Tout le monde en parle ". Vous n'en profiterez plus à l'écran à la rentrée, alors souvenez-vous...

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La vie carnavalisée

" Une des caractéristiques de la civilisation dans laquelle nous vivons est la carnavalisation totale de la vie. Cela ne signifie pas qu'on travaille moins, en laissant faire les machines, parce que l'incitation et l'organisation du temps libre ont été une préoccupation sacrée tant des dictatures que des régimes libéral-réformistes. C'est qu'on a carnavalisé le temps de travail aussi. Il est facile et évident de parler de carnavalisation de la vie en pensant aux heures passées par le citoyen moyen devant un écran de télévision qui, en dehors des très brefs moments consacrés à l'information, répand surtout du spectacle, et, parmi les spectacles, privilégie désormais ceux qui représentent la vie comme un éternel Carnaval, où des bouffons et de très belles filles ne lancent pas des confettis mais une pluie de milliards que tout un chacun peut gagner en jouant… Mais on ne prend pas assez en considération la complète carnavalisation du travail… L'employé qui, devant son ordinateur, en cachette du chef de bureau, fait des jeux de rôle ou visite le site de Playboy, vit un Carnaval permanent. De même, celui qui conduit une voiture qui, maintenant, lui parle, lui indique la route à prendre, l'expose à risquer sa vie en l'incitant à appuyer sur des boutons pour recevoir des informations sur la température, sur ce qu'il reste de carburant, sur sa vitesse moyenne, sur le temps de parcours, vit son Carnaval. " Dixit le sémiologue et écrivain Umberto Eco, dans un extrait de " A reculons, comme une écrevisse ", son livre qui sort le 19 septembre. (Le Monde, 09/08/06)

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23.8.06

L'homme mobile et son instabilité

" Jusqu'aux années 1950, le Français était sédentaire. En se déplaçant 5 kilomètres par jour, il vivait dans la proximité. Et ses valeurs étaient stables : il habitait toute sa vie le même village, il restait marié à la même femme, gardait le même Dieu, votait pour le même parti, etc. A l'inverse, l'homme mobile avec son corps est devenu mobile dans ses croyances. Aujourd'hui les Français renversent leur gouvernement à chaque élection, changent de métier plus souvent, divorcent et se remarient, se bricolent des religions personnelles, zappent avec leur télécommande… Qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite, le fait est là. Et c'est un bouleversement majeur : il faut avoir conscience que l'humanité était sédentaire depuis l'Antiquité ! " Dixit le sociologue Jean Viard, auteur d' " Eloge de la mobilité ". Alors que nous ne faisions que 5 km par jour il y a cinquante ans, nous en parcourons maintenant 45 ! (lexpress.fr, 27/07/06)

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Etes-vous un HNWI ?

Les HNWI, en langage de gestionnaire de fortune, sont les High Net Worth Individual, c'est-à-dire les riches. Leur nombre est en forte augmentation dans le monde. En France, ils seraient 367.000 personnes. Et vous ? (lexpress.fr, 20/07/06)

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22.8.06

L'énergie positive est ailleurs

" Le pays est dépressif. Je connais peu de gens heureux individuellement et dans leur vie professionnelle autour de moi. Et, à ce niveau d'hébétude et de mauvaise humeur, c'est un problème de société. Je suis frappée par le fait que, dès que nous sortons de France - que ce soit en Espagne, en Belgique, en Italie et à New York - il y a une énergie positive. Et lorsque l'on revient, on se sent pris dans une sorte de gouffre... Il me vient même l'idée de partir, car il y a un climat très difficile de conflits sociaux, de grand désabusement. Nous avons l'impression que les envies de faire des choses se dissipent dans une sorte d'ambiance très atone, amorphe. " Dixit l'écrivain Eliette Abécassis. (lemonde.fr, 02/08/06)

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Quand la retraite tourne mal

Entendu dans la bouche d'un ex-ambulancier : " les deux populations que j'étais le plus amené à transporter étaient les malades d'un côté, tous les gens qui ont besoin de soins réguliers à l'hôpital, et les retraités de l'autre, du moins tous ceux qui pètent un plomb parce qu'ils ne savent pas comment s'occuper une fois venu le temps du repos ". A méditer quand on sait que l'âge moyen de départ à la retraite en France est de 59 ans.

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21.8.06

Le pouvoir de la fiction

" La fiction fait partie de nos vies. Le goût des humains pour la fiction et les mondes virtuels n'est sans doute pas apparu pour nous distraire d'une vie quotidienne ennuyeuse. Le pouvoir de la fiction, c'est celui de créer des objets et de former des projets. Les utopies puisent à la même source mentale que les plans d'ingénieurs. Le pouvoir de la fiction est celui de nous permettre des expériences de pensée, d'émettre des hypothèses, de construire des scénarios contrefactuels (« que se passerait-il si ? »), mais aussi, bien des auteurs l'ont noté, de nous faire découvrir le réel sous un nouvel angle (romans et films nous permettent d'expérimenter des situations nouvelles), de nous forger des modèles de conduites (c'est le rôle des mythes et épopées). Voilà pourquoi la fiction est organiquement liée à nos existences. Cette vie qui est la mienne est aussi le produit de mes rêves. L'homme est un affabulateur par nature, un invétéré raconteur d'histoires, un être fictionnel. Comme l'écrivain Antoine Blondin l'avait joliment dit : " L'homme descend du songe ". " Dixit Jean-François Dortier dans un dossier consacré aux " mondes de la fiction ". (Sciences Humaines, août-septembre 2006)

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Une vie un peu plus grande

Le saviez-vous ? Le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, et donc de la mise en place de la force d'interposition au Liban, est un diplomate français : Jean-Marie Guéhenno. Le Monde lui a récemment consacré un beau portrait, où l'on apprend au passage que son seul vice est " d'essayer d'avoir une vie un peu plus grande que soi ". Cet agrégé de littérature, diplômé de l'ENA, est le fils de l'académicien Jean Guéhenno. (lemonde.fr, 06-07/08/06)

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20.8.06

Blog et besoin de reconnaissance

Adam Kesher évoque le besoin de reconnaissance dans son dernier post. Je reprends ici les excellentes questions contenues dans sa conclusion. " Je me pose une dernière question : si les individus ressentaient déjà ce besoin de reconnaissance avant Internet et la télé-réalité, qu’en faisaient-ils ? N’étaient-ils pas davantage tentés de tout donner pour leur employeur ? L’avènement du blog perso, qui peut profiter à un bien plus grand nombre d’individus que les lumières de la télé-réalité, n’est-il pas une mauvaise nouvelle pour les entreprises ? En satisfaisant leur besoin de reconnaissance sur Internet, les individus ne vont-ils pas effectuer un « transfert » et prendre de la distance avec leur employeur voire avec leur vie sociale ? On peut arguer qu’ils utilisent les blogs perso parce que leur entreprise n’est pas capable de leur offrir cette reconnaissance ; mais il me semble que l’un peut ne pas empêcher l’autre. " Personnellement, je trouve qu'il y a mille et une façons de trouver un peu de reconnaissance en dehors de l'entreprise : à travers une implication dans la vie locale, associative, sportive par exemple. Je ne pense pas que les blogueurs donnaient plus à l'entreprise avant. L'entreprise n'a jamais tout pu donner. Bien sûr le salarié y attend de la reconnaissance, mais la seule reconnaissance professionnelle ne me semble pas suffire dans un équilibre personnel. Alors plutôt que d'imaginer un impact négatif des blogs sur le monde du travail, j'y vois une opportunité d'ouverture personnelle qui pourra ensuite profiter à l'entreprise. Plus nous sommes épanouis, plus notre bagage culturel s'étoffe, et plus nous sommes efficaces au travail et dans notre développement professionnel. Point de vue entreprise un point me préoccupe toutefois : le nombre de blogueurs qui publient pendant les heures de boulot ! Je m'interdis de voler ce temps à mon entreprise. Et vous ?

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19.8.06

Eloge du bricolage

" Le bricolage est un culte voué à l'effort. Ce qui importe, c'est moins le travail achevé, que le travail en train de se faire, avec ses trouvailles et ses hésitations, ses solutions plus ou moins heureuses, ses succès et ses inévitables échecs. Le bricoleur aime avant tout se confronter à ce qui lui résiste, il aime se mettre à l'épreuve et prendre la mesure de ce dont il est capable. En ce sens, on peut dire que le bricolage est en porte-à-faux par rapport à une société où l'immédiateté et la facilité priment. Notre société se caractérise par le règne des services, du prêt-à-emporter, du kit, du tout-fait… Et c'est justement par réaction à ce « prêt-à-consommer » que le bricoleur travaille par lui-même ; pour lui, l'enjeu n'est rien d'autre que de préserver une certaine marge de liberté… Le bricoleur nous montre que l'homme n'est pas paresseux par nature et qu'il aspire à se réaliser par le travail lorsque celui-ci s'accomplit de manière autonome. " Dixit le professeur de philosophie Pierre-François Dupont-Beurier, auteur de " Petite philosophie du bricoleur ". (L'Alsace, 05/08/06)

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Le chocolat qui ne fond pas

Après le riz qui ne colle pas, voici le chocolat qui ne fond pas. Le Cocoa Research Institute du Nigeria vient en effet de mettre au point un chocolat qui ne ramollit qu'à partir de 50°C. Par contre il fond parfaitement dans la bouche. Eh oui, par fortes chaleurs rien n'arrêtera plus une forte envie de chocolat ! (www.eureka-mag.com)

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18.8.06

Bernard Rapp est mort

A l'instant où j'apprends cette triste nouvelle resurgissent à mon esprit les bons moments passés en sa compagnie : au JT, à regarder " L'assiette anglaise ", à l'écouter sur Europe 1, à suivre " Un siècle d'écrivains ", l'excellente série qu'il a présentée sur le service public. Il a aussi réussi son passage au cinéma avec " Une affaire de goût " par exemple. C'est un journaliste exemplaire qui nous quitte : cultivé, pédagogue, anti-star, au ton attachant et bien à part qui va nous manquer.

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L'attaque du Liban en prélude à celle de l'Iran ?

" "Israël avait conçu un plan pour attaquer le Hezbollah et l'avait partagé avec des fonctionnaires de l'administration Bush bien avant les enlèvements du 12 juillet dernier. " En s'appuyant sur des sources proches des milieux militaires et du renseignement, Seymour Hersh, du magazine The New Yorker, présente la campagne militaire israélienne au Liban sous un tout autre jour : l'enlèvement à la frontière israélo-libanaise de deux soldats de Tsahal par le Hezbollah n'aurait été qu'un prétexte. Selon le journaliste américain, bien avant cet événement, les responsables israéliens se sont rendus aux Etats-Unis pour s'assurer du soutien de l'administration Bush. Washington - et en premier lieu le vice-président Dick Cheney - a été convaincu qu' " une campagne de frappes aériennes contre des complexes souterrains fortifiés du Hezbollah au Liban pourrait répondre aux soucis de sécurité d'Israël et servir aussi de prélude à une possible attaque préventive américaine visant à détruire les installations nucléaires de l'Iran, dont certaines sont également profondément enterrées. " " La suite est à lire sur www.courrierinternational.com. Avons-nous une fois de plus été manipulés ?

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Trou de mémoire

30 % des américains ne connaissent pas l'année où ont eu lieu les attentats du 11 septembre.

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Un coup de bombe et ça repart !

C'est un peu comme cela que le ministre iranien de la culture et de la guidance islamique voit son travail puisqu'il vient d'expliquer qu'il allait engager " une purification de l'atmosphère culturelle " en éliminant " les manifestations d'immoralité dans la société ". Tout un programme !

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17.8.06

Internet va-t-il bousculer l'école ?

Nous avions déjà évoqué ici les résultats de cette enquête concluant que, malgré les nouvelles technologies, les jeunes américains s'ennuyaient ferme. Jean-Michel Demay revient sur le sujet dans sa dernière chronique dans Le Monde. " On voit d'ici, pour les pédagogues, les arguments susceptibles de nourrir la nouvelle querelle de modernes et d'anciens. Les premiers miseront sur la spontanéité et la créativité d'une jeunesse zappante et curieuse, intuitive et visuelle. Les seconds déploreront la disparition de la constance et de l'effort, la dispersion de l'attention, la perte de concentration, de temps, de productivité et l'accroissement de la fatigue engendrée par cette quête d'échappement à l'ennui. Bref, l'absence d'approfondissement soutenant la réflexion. Les premiers souligneront que les jeunes préfèrent apprendre en expérimentant tous azimuts plutôt qu'en suivant un enseignement linéaire. Les seconds plaideront que l'apprentissage est nécessairement progressif, organisé par séquences. Dans sa lettre d'information de juin, la cellule de veille scientifique et technologique de l'Institut national de recherche pédagogique (INRP) estime que " l'école doit accomplir une rénovation radicale " au regard de ces changements comportementaux. Car " ce qui est proposé aux adolescents paraît dénué d'intérêt, fade, en proportion (notamment) des possibilités offertes sur le Net ". A trois semaines de la rentrée, qu'en disent les enseignants ? " Bonne question. (lemonde.fr, 15/08/06)

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Télérama change de formule

C'est pour le 27 septembre prochain. La formule actuelle date de 2000. Pour en savoir un peu plus, lisez cette dépêche.

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16.8.06

Une figure marquante de la décroissance

Le thème de la décroissance commence à émerger dans le brouhaha médiatique, sans toutefois prendre de vraie place dans le débat public. C'est sur internet, et particulièrement à travers quelques blogs, que la discussion prend forme. Le Monde daté d'aujourd'hui consacre un portrait à celui qu'il qualifie de " figure marquante " d'un " phénomène sans gourou ni leader " : François Schneider. Ce jeune ingénieur de 39 ans parcourt la France à vélo pour défendre ses idées sur la décroissance, le partage des biens et une vie sans pollution ni violence. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il a sa petite audience partout où il passe. Les grandes idées naissent souvent dans l'intimité…

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Pas de chef d'entreprise sans passion

" Pour créer son entreprise, il faut être passionné. Pour bien gérer, cela n'est pas nécessaire. Mais pour faire un chef d'entreprise bon gestionnaire sur la durée, je pense qu'il faut être passionné. Et ce, pour deux raisons. Premièrement, la passion est la source de l'imagination. Je disais en début d'entretien que l'imagination importait plus que le savoir. Or, de nos jours, il n'y a plus de précurseurs dans les entreprises ; en revanche, il y a des retardataires. Celui qui n'a pas préparé l'avenir, qui n'a pas pris à temps les bonnes décisions en termes de marketing, de production, de distribution, etc., va permettre à d'autres de le dépasser. Deuxièmement, la passion gomme le facteur risque. Et pour exercer des années durant le métier de chef d'entreprise, il faut oublier qu'on prend des risques tout le temps. " Dixit le patron de Cegid et de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas. (lentreprise.com, juillet-août 2006)

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Faiblesse

" Plus le corps est faible, plus la pensée agit fortement. " William Shakespeare, dans " Hamlet ".

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15.8.06

Dépression nerveuse dominée

" Le roman, c'est une dépression nerveuse dominée par la syntaxe. " Dixit le critique et écrivain Angelo Rinaldi. (Lire, été 2006)

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Tournier fait du roman

" J'écris pour être lu. Je suis un artisan qui fabrique des livres comme un cordonnier fabrique des chaussures ou comme un menuisier fabrique des meubles. Je veux dire par là que j'ai absolument besoin d'un client. Je ne fais pas cela par plaisir... Si je n'avais pas de lecteurs, croyez-moi, je n'écrirais pas. Je lirais. Je rejette totalement le discours du type: « Ecrire est un besoin... Je m'exprime… » Moi, je n'ai aucun besoin de m'exprimer. Et dans mes romans, je n'exprime pas du Tournier, je fais du roman. J'aurais honte d'exprimer du Tournier… " Dixit l'écrivain Michel Tournier. (lire.fr, été 2006)

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14.8.06

La planète dysneylandisée

" Le tourisme façonne les lieux, la nature et la culture en fonction des représentations mentales que leurs visiteurs s'en font. C'est ainsi que la planète se « disneylandise » sous l'influence du tourisme de masse : les paysages se muent en décors et les protagonistes qui y vivent en acteurs, prêts à endosser la panoplie de l'authenticité pour coller aux attentes de ce touriste pourvoyeur de devises... Le tourisme disneylandise ainsi le monde, transformant les lieux d'accueil en une succession de parcs à thème, où le touriste doit pouvoir retrouver un passé recréé ou préservé en toute sécurité... Faut-il le déplorer ? Pas si sûr, car lorsque l'opération est correctement montée, chacun y trouve son compte : le touriste repart heureux, il a eu sa part de rêve ; l'autochtone est satisfait : il a eu sa part de la manne ; et le voyagiste, qui a organisé les termes de l'échange, se frotte les mains : il a vendu très cher une prestation qui ne lui a presque rien coûté. Puisque l'authenticité, en matière de conditions d'hébergement et de restauration, signifie le plus souvent le strict minimum. Précisément ce que ne veulent plus endurer les populations locales, qui rêvent, elles, de confort et de développement. Ce à quoi la manne touristique, lorsqu'elle est correctement répartie, leur permet d'accéder. Reste à vérifier que la disneylandisation du monde ne transforme pas, comme dans les parcs à thème de Mickey, les protagonistes locaux en des figurants réduits au silence et payés au lance-pierres. " Dixit le professeur de géographie Sylvie Brunel, qui vient de publier " La planète dysneylandisée. Chroniques d'un tour du monde ". (Sciences Humaines, août-septembre 2006)

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Paris bulle

Parmi 71 grandes villes dans le monde, avec 1481 heures de travail par an et 27 jours de vacances, c'est à Paris que l'on travaille le moins selon une étude de la banque UBS. La moyenne mondiale est de 1844 heures de travail et 20 jours de congés. Ecart révélateur ? (L'Alsace, 13/08/06)

13.8.06

Pourquoi écrire ?

" La graphomanie (manie d'écrire des livres) prend facilement les proportions d'une épidémie lorsque le développement de la société réalise trois conditions fondamentales :

1) un niveau élevé de bien-être général, qui permet aux gens de se consacrer à une activité inutile ;

2) un haut degré d'atomisation de la vie sociale et, par conséquent, d'isolement général des individus ;

3) le manque radical de grands changements sociaux dans la vie interne de la nation [...] "

Dixit Milan Kundera, dans le " Le livre du rire et de l'oubli ". Voilà une citation qui pourrait parfaitement s'appliquer à la blogosphère : remplacez un instant le mot graphomanie par blogosphère...

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12.8.06

Froid dans le dos

" Prenons un individu X, une lointaine relation dont on aimerait bien retrouver la trace. Son adresse et son numéro de téléphone devraient en principe suffire, mais Intelius se fait fort, pour 7,95 dollars (environ 6,20 euros), de retracer la vie privée (mariage, divorce, nombre d'enfants, déménagements) de notre lointaine relation. S'affichent aussi son revenu, la valeur de son bien immobilier. On va connaître la surface de sa maison, le nombre de pièces et même le mode de chauffage. La photo satellite du bien est certes un peu floue, mais le plan du quartier est précis, et une fiche nous indique le « profil » de la population environnante : pourcentage de Blancs ou de Noirs, niveau d'éducation et de revenus. Well educated : notre lointaine relation vit dans un quartier résidentiel de Boston. " Dixit Libé au sujet d'une tendance en plein boom aux Etats-Unis : les sites internet qui vendent les données personnelles de vos voisins, amis, connaissances, après croisement de tous les fichiers disponibles. Heureusement impossible en France… pour l'instant ? (liberation.fr, 11/08/06)

Fidèle à soi-même

" Fidèle à soi-même, c'est fidèle à son futur, non à son passé. " Dixit Georges Perros, dans " Papiers collés 1 ".

11.8.06

Le mot décroissance est un frein

" Je n'ai pas cette attitude pessimiste qui nie tout génie humain et tend à accréditer l'idée que les sciences et les techniques seront forcément impuissantes, et que seul un changement des mentalités serait opérationnel. Une évolution des consciences est certes nécessaire, mais instaurer les conditions pour qu'elle existe, ne serait-ce pas le meilleur moyen de la faire advenir ? D'une part, une décroissance économique majeure réduirait à la misère celles et ceux qui, dans nos pays riches, sont déjà dans la pauvreté. La décroissance économique fait courir de grands risques à une société. D'autre part, il ne me semblerait pas décent de parler de décroissance aux pays en voie de développement. Autant dire que la décroissance est une notion qui demande des adaptations personnalisées, et qui doit être assortie de précisions nombreuses et variées sous peine d'être un mot d'ordre quasiment inacceptable. Selon le domaine concerné, je suis pour la croissance ou la décroissance. Comme dans tout mouvement, certaines idées véhiculées par les partisans de la décroissance me plaisent : relocaliser les productions alimentaires, par exemple, est une option que je trouve d'une grande logique et d'une grande pertinence. Non seulement pour nos campagnes mais aussi pour les paysans de tous les pays. Le choix des mots est important. Le mot croissance est dynamique. Le mot décroissance est un frein. Qui donc accepte d'être freiné ? Pour ma part, je préfère les mots sans connotation de privations à endurer. La croissance de la recherche scientifique, la croissance de l'agriculture biologique, et des commerces de proximité... voilà des exemples de croissance à concrétiser. " Dixit l'astrophysicien Hubert Reeves. (lemonde.fr, 02/08/06)

Réchauffement concret

" Le vigneron ne pourra plus, à terme, contrôler la teneur excessive en sucres de ses raisins et il faudra changer de cépages en Alsace. " Dixit Eric Duchêne, chercheur à l'INRA de Colmar, au sujet des conséquences du réchauffement climatique sur le vignoble alsacien. Voilà une potentielle conséquence concrète du réchauffement. Pourrait-il ne plus y avoir de vin blanc d'Alsace ? Sacrilège… (L'Alsace, 30/07/06)

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10.8.06

Le web a 15 ans

" Le 6 août 1991, Tim Berners-Lee, chercheur au CERN (Centre européen pour la recherche nucléaire), envoie un mail à un groupe Usenet, dans lequel il décrit l'innovation qu'il a mise en place. " Le projet World Wide Web (WWW) permettra de faire des liens vers des informations, où qu'elles se trouvent (...) ". Dans le même courrier, il indique avoir placé des documents du CERN sur un serveur accessible grâce à une adresse HTTP. A l'adresse http://info.cern.ch fut donc créée la première " toile " de l'histoire. Le 6 août 1991 est aujourd'hui considéré comme le jour de naissance du "web", soit l'internet tel que nous le connaissons et le pratiquons aujourd'hui. Il a fêté dimanche ses 15 ans… Fin 1993, on compte 623 sites web. Ils sont 2738 en juin 1994, plus de dix mille en décembre de la même année. En 1998, ils sont 2 millions. On en compte 90 millions aujourd'hui. Le web sert à toutes nos tâches, des plus futiles au plus sérieuses. " A titre personnel je mesure tout l'impact qu'ont eu internet et la messagerie dans ma vie en quelques années à peine depuis 1995 environ : découvertes, rencontres, partage… soit de nombreuses pépites à côté desquelles j'aurais pu passer sans ce nouveau média. Et pour vous, qu'a changé le web ? (tf1.lci.fr)

Changements à L'Express

J'apprends avec regret le départ de Denis Jeambar de la tête de la rédaction de L'Express. J'ai toujours apprécié son indépendance et ses éditos sans complaisance. Je ne sais pas s'il faut rapprocher ce départ de celui d'autres journalistes célèbres ces derniers temps à quelques mois de la présidentielle, d'autant plus que l'intéressé lui-même dit vouloir donner une nouvelle orientation à sa carrière. Mais une liberté de ton qui s'efface alors que le débat s'ouvre vraiment, cela pose question. Je suis toutefois rassuré en constatant que c'est Christophe Barbier qui va prendre sa succession. Voilà un jeune professionnel talentueux qui donnera sans doute un nouveau souffle à l'hebdomadaire.

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9.8.06

Le monde ne veut pas des jeunes ?

" La jeunesse est l'arme fatale de la publicité, pour les déodorants comme pour les produits laitiers et les vêtements. C'est le modèle de vie auquel chacun doit se conformer le plus longtemps possible : pas d'engagement affectif durable, la jouissance de l'instant, le culte du caprice high-tech. L'adulte-jeune est un individu " lisse ", totalement disponible aux sollicitations des marchands et aux conseils des magazines. Pas de fil à la patte et pas de ride au visage. Et quand l'un des deux apparaît, le psychanalyste et la chirurgie esthétique font l'affaire ! Le problème, c'est que, du moment que les adultes se mettent à se comporter comme les jeunes, les jeunes ne savent plus comment se comporter. Alors, les jeunes tâtonnent : ils cherchent à exister, à se faire entendre, à manifester leur différence. Comme ils n'ont plus de place, ils s'agitent dans tous les sens et tentent inévitablement d'occuper toute la place. Mais ils sentent bien que notre monde ne veut pas vraiment d'eux : nous aimons la jeunesse, nous détestons les jeunes. Nous aimons le beau visage idéalisé de notre passé ; nous nous repaissons de la contemplation narcissique d'un adolescent parfait, forme pure d'une humanité enfin délestée du temps qui pèse sur nos épaules… " Dixit Philippe Meirieu dans sa chronique. (La Vie, 13/07/06)

Toujours plus ne mène à rien

" La multiplication des médias, l'essor de l'internet et des loisirs électroniques n'empêchent pas les adolescents et les jeunes adultes américains de s'ennuyer. " Dixit un sondage du Los Angeles Times.

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8.8.06

Quand la recherche explique le bien-être du couple

" La programmation génétique du comportement amoureux modifie l'activité de certaines zones du cerveau. Ces zones vont peu à peu se désensibiliser, même si des mécanismes hormonaux, comme ceux de l'ocytocine, tempèrent le processus. Progressivement, l'activité du cerveau reprend son cours normal, débarrassée de l'excitation de la période amoureuse. Cette désensibilisation intervient quand l'enfant est capable de se débrouiller tout seul, vers trois ans. Dès lors, un seul parent peut suffire. Pourquoi forcer deux parents à rester ensemble s'ils ne sont plus nécessaires à l'évolution ? L'évolution se fiche de notre bonheur après la reproduction !... " Dixit Lucy Vincent, docteur en neurosciences et chercheur au CNRS. Les couples qui durent connaissent aussi une désensibilisation. " Mais il y a aussi une aide biologique à la durée du couple. Quand un couple s'embrasse, se caresse, quand il fait l'amour, ou même quand il bavarde tranquillement autour d'un dîner, il y a libération d'ocytocine, qui induit un sentiment de bien-être. Les couples qui gardent ces comportements amoureux peuvent durer plus longtemps. Ils ne sont plus dans la dépendance, mais dans le bien-être. " (L'Alsace, 06/08/06)

Google entre dans le dictionnaire...

… sous la forme du verbe transitif " to google ", dans le dictionnaire américain Merriam-Webster. Il a pour définition : rechercher des informations sur quelqu'un ou quelque chose sur Internet via le fameux moteur de recherche du même nom. Avant de débarquer bientôt en France... (tf1.lci.fr)

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7.8.06

Les machines vont devenir communicantes

" Ce dont nous sommes sûrs, c'est que d'ici à quinze ans toutes les machines comportant de l'électronique vont devenir communicantes en s'envoyant entre elles des signaux. On appelle ça le " mtom " (machine to machine). Il faut s'imaginer, par exemple, des caméras de surveillance, mais aussi des appareils ménagers, qui se répondent et se coordonnent. Nous pourrons aussi contrôler toutes ces machines à des milliers de kilomètres de chez nous. L'apiculteur pourra connaître le poids de ses ruches à l'autre bout de la planète, savoir la quantité de miel produite via son téléphone ou son ordinateur. Tout cela passera par un réseau internet ultrasophistiqué. Il n'y aura plus seulement une adresse pour chaque individu, mais une adresse pour chaque objet. " Dixit Philippe Lemoine, entrepreneur dans les nouvelles technologies et membre de la Cnil. (La Vie, 27/07/06)

Des choses insignifiantes

" Ce que je reproche aux journaux, c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes, tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. " Dixit Marcel Proust, dans " Du côté de chez Swann ".

6.8.06

Un monde plus humain

" L'art est un effort pour créer, à côté du monde réel, un monde plus humain. " Dixit André Maurois, dans " Ce que je crois ".

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Loin des musées

67 % des Français ne sont pas allés dans un musée dans les douze derniers mois selon une étude du CREDOC. Par contre, ils sont 56 % à avoir été au cinéma, 38 % à un spectacle ou un concert, 17 % au théâtre. (Le Monde, 23-24/07/06)

Copieur

" La plupart des choses que j'ai faites, je les ai copiées sur quelqu'un d'autre. " Dixit Sam Walton (1918-1992), le fondateur de Wal-Mart, numéro un mondial de la grande distribution. (Linéaires, juillet-août 2006)

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5.8.06

La 3ème guerre mondiale qui ne dit pas son nom

" Cela peut sembler cynique, mais la guerre actuelle au Proche-Orient n’est qu’un théâtre secondaire – à l’image de l’Irak et de l’Afghanistan. La guerre est depuis longtemps planétaire, c’est une troisième guerre mondiale qui ne dit pas son nom. La plupart de ses protagonistes n’ont pas (encore) d’armes entre les mains. Ils se servent de mots et d’images. Toute guerre se passe d’abord dans la tête. On choisit un ennemi. On cultive le sentiment de menace, on crée des fronts, on cherche des alliés. Les parties opposées se fournissent des pommes de discorde : le président iranien nie l’existence de l’Holocauste ; les Etats-Unis foulent aux pieds leurs propres valeurs en Irak et se brouillent avec de vieux alliés comme la Turquie ; Israël étend au Liban tout entier son combat légitime contre les soldats de Dieu du Hezbollah et piétine les pousses fragiles de la démocratie libanaise. Grosso modo, la “troisième guerre mondiale” est l’affrontement entre les démocraties occidentales et des musulmans politiquement radicalisés qui se vouent au terrorisme et à la violence. " Dixit l'écrivain turc Zafer Senocak dans Die Tageszeitung. (courrierinternational.com, 03/08/06)

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On meurt de l'égoïsme

" Je suis un homme de projet, c'est ma vie. Et il faut savoir partager et entraîner, on meurt de l'égoïsme. Osons toujours, mais osons ensemble. " Dixit le banquier alsacien Francis Bucher, fait chevalier de la légion d'honneur le 14 juillet dernier, au titre de ses implications dans le monde hospitalier. (L'Alsace, 26/07/06)

4.8.06

Le nouveau credo amoureux

" Etre en couple, oui, mais pas tous les jours, c'est le nouveau credo amoureux. Semaine séparée, week-end ensemble. Soirées en duo, vacances en solo. L'idéal, aujourd'hui, n'est plus la relation fusionnelle qui a régi les soixante dernières années. Là, on parie sur la fission : on s'aime, mais on ne reste pas collés. « Le modèle des appartements séparés séduit de plus en plus de couples, en particulier dans les grandes villes, affirme le psychiatre Jacques-Antoine Malarewicz. Les trentenaires, arrimés à leur liberté, et les sexagénaires, qui veulent s'épanouir en dehors de l'autre. » " Dixit L'Express, dans un dossier d'été sur " les nouveaux codes de l'amour ". (13/07/06)

Déconnectez !

" Les accrocs de l'Internet sont plutôt plus bêtes, moins sportifs, solitaires et n'arrivent même pas à passer du temps avec leur amoureux(euses). " Dixit libe.fr citant une étude canadienne.

3.8.06

Le PC a 25 ans

C'est le 12 août 1981 qu'IBM a lancé le premier PC. Il coûtait à l'époque 1565 dollars. Le constructeur n'a jamais su tirer profit de son invention et a fini par vendre sa branche PC en 2005 au chinois Lenovo, désormais numéro trois mondial. En 2006, il devrait se vendre 230 millions de PC. (lefigaro.fr, 01/08/06)

Internet moins cher en France

l'on apprend qu'il coûte moins cher de surfer sur Internet en France qu'aux Etats-Unis, même dans la Silicon Valley. De quoi abattre quelques idées reçues...

Besoin de formation informatique

37 % des européens n'ont pas de connaissances de base en informatique. (Le Monde, 04/07/06)

Message personnel

Chaque jour, un lecteur se connecte à Pépites depuis Israël, via le fournisseur d'accès Beseq International. Je le remercie de sa fidélité de longue date. Et aujourd'hui, j'ai envie de m'adresser à lui pour poser cette question : en ces jours dramatiques dans votre pays, auriez-vous envie de témoigner en quelques mots de la situation que vous vivez ? Vous pouvez le faire via les commentaires ci-dessous ou en me contactant directement à cette adresse. Merci d'avance pour le futur échange...

2.8.06

Quand les annonceurs repensent leurs stratégies

" Les annonceurs sont confrontés à de nombreuses difficultés. Le marché mondial est en train de se transformer en profondeur, avec des tensions très fortes observées chez les consommateurs. Ces derniers recherchent à la fois des produits de base, à très bas prix, pour leur consommation quotidienne : c'est le triomphe du hard discount. Quand, dans le même temps, ils dépensent sans compter dans le haut de gamme : c'est le boom de la téléphonie mobile, des écrans plasma, de la hi-fi, de l'Internet et des nouvelles technologies... On achète plus volontiers un café plus élaboré - du Nespresso, par exemple - qu'un simple café de base ; tout comme on s'endette facilement aujourd'hui pour acheter une Logan ou une VelSatis, s'il s'agit d'automobile. Résultat, le milieu de gamme, ce que l'on appelait auparavant le fond de rayon, est en train de tout simplement disparaître. Une tendance lourde qui amène les annonceurs à repenser leurs stratégies dans l'urgence. D'autant que les pressions exercées sur les prix par la grande distribution ne cessent de repousser les limites de leur rentabilité, comme de leur productivité. " Dixit Maurice Lévy, le patron de Publicis. (L'Express, 13/07/06)

Ce qui vous attend au mois d'août...

… dans la nature est ici. Pour une petite pause bucolique !

1.8.06

Toucher le coeur de l'autre

" La guerre est le point de rupture ultime entre les hommes. La cuisine est l'incarnation du partage, le plus court moyen de toucher le coeur de l'autre. " Dixit le chef Thierry Marx, ex-enfant des cités et baroudeur. (lemonde.fr, 23-24/07/06)

Les Trente Glorieuses espagnoles

" Nous n'avons pas vécu les Trente Glorieuses à la française. Nos Trente Glorieuses à nous, nous sommes en train de les vivre maintenant, en matière de bien-être matériel, de libertés politiques, de liberté de mode de vie ou de possibilité d'ascension sociale. " Dixit le sociologue espagnol Miguel Requena, au sujet de l'Espagne, en pleine vague de réformes et de succès économiques. (L'Express, 13/07/06)

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