31.1.07

Près de 40 % des jeunes de banlieue au chômage

Témoignage de Wandifa Gassama, un jeune BTS informatique de 24 ans, originaire de la banlieue, au sujet de ses difficultés sur le marché du travail malgré son diplôme : " Après mon BTS, je souhaitais préparer en alternance un diplôme d'ingénieur. J'ai contacté environ 80 entreprises. Aucune n'était intéressée. J'ai dû finalement renoncer. Quand je dépose mon CV sur les sites Web de recrutement, j'ai deux coups de fil alors que les boîtes mail de mes amis sont saturées. Est-ce mon nom ? Est-ce parce que j'habite Bobigny ? A l'ANPE, on m'a conseillé de mettre mon nom en tout petit sur le CV. Je développe des sites Web et des logiciels qui peuvent communiquer avec des bases de données. On me dit qu'actuellement, on recrute dans ces domaines. Mais moi, je n'ai pas beaucoup de propositions. Je suis un petit peu déçu, je ne m'attendais pas à ça de la France. Même si je suis embauché, est-ce qu'on me laissera évoluer dans l'entreprise ? Je me demande si je n'aurais pas davantage d'opportunités en Angleterre ou au Canada. " (Le Monde 2, 06/01/02)

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HP est le nouveau n° 1

Sur la base du chiffre d'affaires 2006, Hewlet-Packard est passé devant IBM en tête du marché de l'informatique. HP a gagné cette position après avoir absorbé Compaq en 2002 et en mettant en œuvre une politique liant rationalisation et innovation. (www.silicon.fr)

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30.1.07

Ces dirigeants américains qui vivent dans un autre monde

Francis Fukuyama, professeur d'économie politique internationale, au sujet de la politique de Georges Bush : " Malgré les dernières élections, aux Etats-Unis, et les critiques adressées à l'administration, il y a une incapacité à reconnaître la réalité telle qu'elle est. Un des moments les plus significatifs a été la réception donnée pour Donald Rumsfeld quand il a quitté le Pentagone. George Bush a déclaré que l'invasion de l'Irak avait représenté un "raz de marée dans l'histoire de la liberté humaine". On a l'impression qu'ils vivent dans un autre monde. (…) Je crois que la plus grande erreur qu'aient faite les Etats-Unis, au lendemain des attentats du 11-Septembre, a été d'exagérer les enjeux et la menace. A l'époque, il n'y avait sans doute pas plus de deux à trois douzaines de personnes, dans le monde, capables de mener ce genre d'attaques terroristes contre les Etats-Unis et prêtes à le faire. Le résultat de notre mauvaise gestion a été une sorte de prophétie qui se réalise d'elle-même. " Les conséquences de cette politique : " Un des principaux problèmes concerne la redéfinition du soft power. A l'origine, il était fondé sur l'image, les principes, les valeurs. Sur ces points, les dommages sont considérables. Dans le tiers-monde, le modèle américain, le marché, la démocratie ne sont plus pris au sérieux. Quand nous parlons des droits de l'homme, on nous répond Abou Ghraib. Il y a, d'autre part, une réaction plus générale contre le modèle libéral et la mondialisation, incarnée par exemple par Hugo Chavez. La guerre en Irak ne l'a pas créée, mais la politique de Bush l'a accélérée. " (lemonde.fr, 14-15/01/07)

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Un nouveau site marchand par heure

l'on apprend qu'il se crée un site marchand par heure en France, pour capter une part des 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2006.

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29.1.07

La culture d'aujourd'hui ne nous sert à rien

L'écrivain Arturo Pérez-Reverte, ancien reporter de guerre, et sa vision de notre société : " Je n'ai pas une bonne image de la société. Et il ne s'agit pas d'une question idéologique : c'est mon instinct qui parle. Jusqu'à quel point faut-il avoir pitié d'une collectivité qui ne veut pas regarder la réalité en face ? Des individus, oui, on peut avoir pitié, mais de la société, non. Une société qui, neuf cents ans après Homère, a eu toutes les informations nécessaires sur l'horreur et n'est même pas capable de les utiliser pour se protéger ? Qui préfère s'installer dans une fiction confortable, en se rendant complètement vulnérable ? Une fois, entre Larnaka et Beyrouth, la foudre est tombée sur l'avion dans lequel je me trouvais. Tout le monde s'est mis à pousser des hurlements effroyables. A ce moment-là, j'ai réalisé que la culture, c'est ce qui doit vous empêcher de crier quand l'avion tombe. C'est elle qui vous donne la règle du jeu, le sens. Saint Augustin le savait, Homère aussi, et Goya. Mais notre culture à nous, celle d'aujourd'hui, ne nous sert absolument à rien. " (lemonde.fr, 26/01/07)

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Le plus vieux journal du monde passe en ligne

Signe des temps : le plus vieux journal du monde, le quotidien suédois Post och Inrikes Tidningar (PoIT), vient de passer définitivement en ligne. Cette transformation devrait lui donner une nouvelle jeunesse. (voila.fr, 25/01/07)

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28.1.07

La presse à lire en ligne

Relay propose sur son site le téléchargement de très nombreux magazines. Ils sont à lire avec le logiciel Delivery Reader, également téléchargeable à cet endroit. Voilà un nouveau mode de consommation de la presse que cherche à promouvoir le groupe Hachette. Rien ne vaut de feuilleter une bonne revue papier, mais toutes les possibilités offertes par le logiciel sont assez séduisantes, y compris les possibilités d'archives en bibliothèque. En guise de découverte, un téléchargement est actuellement offert. Le test vaut le détour.

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27.1.07

La maladie a été plus forte

Début 2006, Jean-François Deniau, académicien et ancien ministre qui vient de disparaître, parlait ainsi de son dernier livre, " Survivre " chez Plon. " Combien de fois m'a-t-on dit que j'étais une insulte à la statistique médicale. Survivant après treize lourdes opérations affectant le cœur et les poumons, ainsi qu'à plusieurs formes de cancer, je repartais ensuite en Asie, en Afrique ou dans les Balkans. Or, si j'ai sûrement un esprit bien trempé, j'entretiens avec Dieu un rapport questionnant. Une nuit, à l'hôpital, alors que j'allais très mal, un infirmier s'est approché de moi, et nous avons évoqué ces questions éternelles. Ce qui vous manque, m'a-t-il dit en conclusion, c'est la confiance. J'y ai souvent repensé. Aucun mot, aucun geste n'est jamais perdu ! La nuit, je crois. Le jour, je suis jaloux de ceux qui croient. Et j'espère. " La thèse de ce livre aurait encore pu tenir dans cette citation : " Quand il n'y a plus d'espoir, il y a la volonté d'espoir, c'est-à-dire l'espérance. " Malheureusement pour lui, la maladie aura été plus forte cette fois. (La Vie, 09/02/06)

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Le seul échec dans la vie

" Le seul échec dans la vie, c'est la mort. " Dixit Bruno Bonnell, cofondateur et PDG de l'éditeur de jeux vidéo lyonnais Infogrames. (Le Monde, 09/01/07)

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26.1.07

Le Web 2.0 oblige les journalistes à se remettre en cause

Le journaliste Sylvain Attal au sujet des blogs : " Sur le Net, rien n'est jamais définitif. Tout est soumis à la critique en temps réel. Les citoyens ne veulent plus, par exemple, qu'on leur dise qui a ou non les qualités requises pour être candidat aux élections. L'une des raisons pour lesquelles la France compte un tel nombre de blogs - et probablement davantage qu'aux Etats-Unis si on le rapporte au nombre d'habitants - s'explique par la déception des citoyens vis-à-vis des médias "dominants". Davantage que d'une "évolution" du journalisme, il s'agit plutôt d'un retour aux sources, avec des moyens artisanaux. Les blogs permettent, pour un coût quasi nul, de s'adresser à un large public devant lequel notre responsabilité personnelle est engagée. Sur Internet, comme chacun le sait, le "pire" côtoie le meilleur. Mais, après tout, ce n'est pas le privilège des blogs ! A terme, les réputations, bonnes ou mauvaises, redistribueront les cartes aussi sur Internet. (…) Comme les radios "libres" dans les années 1980, le Web 2.0 est en train d'obliger les journalistes à se remettre en question. Et tant mieux. Il est illusoire de prétendre arrêter ce mouvement, comme il est vain de vouloir stopper la mondialisation économique. Est-ce qu'on arrête le courant avec ses mains ? Il vaut mieux apprendre à nager ! " (lemonde.fr, 06/01/07)

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L'art n'a d'effet que dans les marges

L'écrivain américain Russell Banks au sujet de son écriture : " Evidemment, je suis ravi d'avoir une audience aussi large que possible, mais je ne tiens pas à être trop populaire. Ça signifierait que je suis devenu rassurant, réconfortant. Un écrivain doit se situer à l'extérieur des conventions, des préjugés de la société. Du dedans, il est très difficile de distinguer la stupidité, le sexisme, l'injustice. (…) L'art n'a d'effet que dans les marges, un lecteur à la fois. Un individu dont la vision du monde sera peut-être modifiée : son comportement, le lendemain, la manière dont il traitera les autres êtres humains. Il est très, très rare qu'un livre change les choses rapidement et ce ne sont souvent pas les meilleurs. Je ne pense qu'à un petit nombre d'ouvrages aux Etats-Unis, comme La Case de l'oncle Tom, qui a bouleversé l'idée que se faisaient beaucoup de gens de l'esclavage. Grâce à ce roman sentimental, Harriet Beecher Stowe a touché des centaines de milliers de personnes. C'était un genre d'« agit prop » très efficace ! En fait, on doit choisir : pour avoir une audience de masse, il faut souvent simplifier, renoncer à rendre les ombres et les complexités de la nature humaine, les ambiguïtés de l'histoire, son ironie. Ecrire des histoires où il y a Dieu et le diable et rien au milieu. " (Le Monde, 01/12/06)

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25.1.07

En France, le XXIe siècle n'a pas commencé

Christophe Barbier, le directeur de la rédaction de L'Express : " C'est une habitude nationale d'entrer à reculons dans les siècles. Le XVIe commença à Marignan, en 1515, le XVIIe fut ouvert par Ravaillac, d'un coup de stylet dans la poitrine d'Henri IV, en 1610, le XVIIIe, pour poindre, attendit 1715 et l'ultime râle de Louis XIV, le XIXe s'éveilla dans le fracas de Waterloo et le XXe dans celui d'août 1914. En France, un siècle nouveau commence toujours tard. Et mal. Chaque fois, cette ouverture est jouée sur le même thème : la France va-t-elle tenir son rang ou déchoir ? Après l'extinction du Roi-Soleil, la chute de l'Aigle ou la saignée des tranchées, le déclin de la France était au programme, le sursaut fut au rendez-vous. Aujourd'hui encore, on lit dans les rougeoiements du siècle neuf le redouté crépuscule de la nation, et les mois à venir diront, à coup sûr, si le pays se reprend ou s'abandonne : 2007 sera l'année de Cassandre ou celle de Marianne. " (lexpress.fr, 04/01/07)

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Identité numérique contre identité physique

Pierre Bellanger, président fondateur de Skyrock et de Skyblog, la plate-forme de blogs la plus importante pour les ados : " L'identité numérique est devenue aussi importante que l'identité physique chez les adolescents. (…) Toutes sortes de violences sont exprimées sur ces blogs, mais nous faisons de la modération et de la prévention." Souhaitons-nous à tous de privilégier encore longtemps notre identité physique. Je ne peux que vous conseiller la lecture de la source, qui évoque la violence sur les blogs. (voila.fr, 24/01/07)

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24.1.07

La crise de la musique est plus grave que prévu

Stéphane Bourdoiseau, représentant des producteurs indépendants : " Depuis 2002, le manque de financement pour le développement du répertoire francophone atteint 100 millions d'euros. Il est donc urgent de mettre en place des mécanismes capables de soutenir la création. Sans cela, nous allons assister à une catastrophe culturelle. La musique est au milieu du gué. Les remèdes sont pourtant connus. (…) La crise que traverse le marché de la musique est plus grave que prévu. Certains avaient pronostiqué une période de transition s'étalant sur 4 à 5 ans, avec une sortie du tunnel en 2008. Or, cela semble peu probable, la crise est là pour durer. Il faut alors garantir aux distributeurs une transition vers le numérique, synonyme de nouveaux modèles économiques et d'une diversification des revenus. Aujourd'hui, ce sont les opérateurs de télécommunications et quelques acteurs de la high-tech qui profitent le plus de la musique. Ce secteur connaît un déséquilibre dans la répartition de la création de valeur permise par la diffusion de notre musique. Il est impératif de décider des mécanismes de régulation permettant de retrouver une situation où distributeurs, diffuseurs, producteurs et artistes sont sur un pied d'égalité. Cet effort peut passer par le biais d'une taxation forçant les entreprises des nouvelles technologies à contribuer à de nouveaux modèles de rémunération. " (lefigaro.fr, 19/01/07)

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Le futur leader américain ?

Hillary Clinton vient d'annoncer sur son site qu'elle se lance dans la campagne à l'investiture pour l'élection de novembre 2008. Elle ne doit pas sous-estimer l'étoile montante des démocrates : le sénateur de l'Illinois Barack Obama. George Clooney disait récemment de lui : " Il a quelque chose qui ne s'apprend pas. C'est un leader. Il arrive quelque parte et vous avez envie de le suivre où qu'il aille. " (Le Monde, 05/01/07)

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Alerte à la pub dangereuse !

Comme des milliers de sites, Pépites comporte des annonces Google un peu plus bas sur la colonne de droite. Impossible pour le blogueur de choisir les annonces qui paraissent. Ma stupéfaction est totale alors que je viens de découvrir une pub pour l'Eglise de Scientologie. L'encart proposait d'aller mieux grâce à la dianétique. C'est leur méthode d'accroche. Désolé pour cela ! Si quelqu'un peut me dire comment faire pour sélectionner les annonces, je suis preneur. Voilà bien la preuve que le pire et le meilleur peuvent cohabiter en ligne. Vigilance !

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23.1.07

De l'Abbé Pierre

Simplement quelques unes de ses paroles...

" Le rôle de tout être humain, c'est de faire la preuve que le monde n'est pas sans raison. "

" On n'est jamais heureux que dans le bonheur qu'on donne. Donner, c'est recevoir. "

" "L'enfer, c'est les autres", écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer, c'est soi-même coupé des autres. "

" Il n'y a qu'une règle pour gagner le paradis : aimer tant qu'on en a la force, c'est tout. "

Merci pour tout...

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De moins en moins de catholiques

Le Monde des Religions du mois de janvier publie les résultats d'un sondage sur les pratiques religieuses des Français. Quelques chiffres sont instructifs :

- plus qu'un Français sur deux se dit encore catholique,

- 31 % se disent sans religion,

- les musulmans sont passés de 2 à 4 %,

- seuls 8 % des catholiques sont encore fidèles à la messe du dimanche,

- seuls 52 % des catholiques jugent certaine ou probable l'existence de Dieu,

- 79 % des catholiques identifient Dieu à une force, énergie ou esprit,

- 74 % des catholiques pensent que la mort n'est pas l'étape ultime.

Et vous ?

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22.1.07

Vivre pour consommer ?

Le journaliste Jean-Michel Dumay évoquait récemment ce petit groupe d'habitants de San Francisco qui a décidé de ne plus rien acheter de neuf pendant un an et complétait ainsi : " Depuis Jean Baudrillard, notamment, l'on sait que la consommation n'est pas qu'un acte destiné à combler des besoins, mais représente aussi un lieu d'échanges symboliques : les usagers ne consomment pas seulement des produits, ils achètent tout autant le sens de ces produits, ou leur image, qui, à leurs yeux, peut faire une différence. La consommation permet aussi - et c'est là tout son attrait moderne - de vivre toutes sortes d'"expériences", surtout émotionnelles ; tout bon responsable marketing sait ainsi que notre vie est désormais faite d'une multitude d'"expériences de consommation". Achat après achat, dit-on, celles-ci pourraient même construire une identité. Le sociologue Zygmunt Bauman a perçu lui aussi ce changement de paradigme : "Alors que les philosophes, les poètes et les moralistes du passé se demandaient si l'on travaille pour vivre ou si l'on vit pour travailler, le dilemme qui préoccupe nos contemporains se formule le plus souvent ainsi : doit-on consommer pour vivre ou vivre pour consommer ?" Cela paraît si vrai qu'avant d'acheter on souhaiterait pouvoir garder en tête la formule d'André Gide qui voulait que "l'importance soit dans (notre) regard, et non dans la chose regardée" ! " (lemonde.fr, 07-08/01/07)

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21.1.07

Ecrire est un soulagement

L'écrivain Erri de Luca et sa passion des mots : " Pour moi, l'écriture n'est pas un travail, c'est un temps de bonheur. Écrire ne me demande aucun effort, c'est au contraire un soulagement. Je continuerai ainsi à me tenir compagnie jusqu'à la fin de ma vie. " (La Vie, 21/12/06)

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20.1.07

La Turquie dans l'Europe ?

Un respecté journaliste turc vient d'être assassiné de deux balles dans la tête sur le trottoir devant son journal. Son crime ? Avoir souvent parlé du génocide des Arméniens. C'est la stupeur dans tout le pays. A cet instant, je me revois sur le site du mémorial consacré à ce génocide à Erevan en Arménie. De là on voit au loin le mont Ararat, le lieu où l'arche de Noé a atteint la terre ferme. C'est le plus haut sommet de Turquie. J'ai décidément du mal à me faire à cette idée de la Turquie dans l'Europe.

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Derrière un slogan

Selon un des derniers indiscrets de L'Express, Nicolas Sarkozy se serait inspiré du titre du livre " Ensemble, c'est tout " d'Anna Gavalda, pour mettre au point son slogan de campagne : " Ensemble, tout devient possible ". C'est plutôt malin quand on sait que ce roman s'est vendu à 700.000 exemplaires, surtout auprès de lectrices. (19/01/07)

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Mode d'emploi des commentaires

Un fidèle lecteur vient de m'écrire pour m'indiquer qu'il ne savait pas comment laisser un commentaire sous une pépite. C'est très simple : il suffit de cliquer sur le lien " commentaires " puis sur le lien " enregistrer un commentaire ". Tapez ensuite votre commentaire puis validez-le non sans saisir le code à recopier. Ce code de sécurité permet de lutter contre les spams envahissants. Comme le font certains d'entre vous, vous pouvez aussi m'écrire directement à cette adresse par messagerie. Quel que soit le moyen, à bientôt !

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19.1.07

Les métiers à la une en 2015

Sophie Boissard, la directrice générale du Centre d'analyse stratégique (ex-plan) : " Dans les dix prochaines années, nous allons assister à une bipolarisation du marché du travail avec des emplois très qualifiés, d'une part, et un volume important d'emplois peu qualifiés, notamment dans les métiers de service, d'autre part. En clair, les jeunes qui vont arriver sur le marché du travail dans les dix ans ont intérêt, si possible, à suivre des formations supérieures menant aux emplois hautement qualifiés et spécialisés. Dans cette catégorie, les métiers les plus prometteurs concerneront logiquement les cadres, que ce soit dans le secteur juridique, la gestion ou encore la comptabilité. Tous les métiers de support technique, logistiques, transports, les emplois très spécialisés connaîtront un bel avenir. Par ailleurs, compte tenu du vieillissement de la population, l'essor des métiers de la santé ou de l'aide à la personne va se poursuivre avec des emplois aussi bien qualifiés (médecins, infirmiers...) que moins qualifiés (aide-soignant, auxiliaire de vie...). Plus de 210 000 emplois d'assistante maternelle et d'aide à domicile vont être créés d'ici dix ans, et près de 150 000 d'aides-soignants. (…) La tertiarisation des emplois n'implique pas la fin des métiers de production, mais ils seront bien plus qualifiés. Et le nombre d'ouvriers non qualifiés va continuer à baisser. Nous n'aurons plus besoin de fondeurs de base, d'autres pays feront ce travail, mais la fonderie de pointe va rester. Les secteurs industriels ne vont pas disparaître, mais les emplois vont changer à l'intérieur de ces secteurs. " (lemonde.fr, 31/12 et 01/01/07)

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18.1.07

Les moments de déséquilibre rendent plus fort

L'aventurier Bertrand Piccard, auteur du tour du monde en ballon : " Je suis médecin psychiatre de formation et j'ai toujours été passionné par l'étude du comportement humain. Que recherche l'homme ? A contrôler, à avoir le pouvoir, à organiser, c'est-à-dire à lutter contre le changement et l'inconnu. Nous avons peur des crises, de ce qu'on ne peut maîtriser. Or l'aventure, c'est précisément l'inverse, c'est un moment de rupture, où pour survivre, on est contraint de se remettre profondément en question, de dépasser sa peur du changement et de l'inconnu pour aller chercher en soi des valeurs, des sources d'inspiration ou de courage que l'on ne soupçonnait pas. Et tout à coup, un potentiel incroyable se révèle que l'on n'a jamais appris à utiliser. J'ai compris peu à peu que les seuls vrais enseignements de la vie, ce sont les moments où l'on est en situation de déséquilibre, de rupture, de perte de contrôle, ces moments où l'on est confronté à l'inconnu. Ce qui m'a toujours motivé pour partir, ce sont justement ces moments où l'avenir est une page blanche qu'il faut remplir comme un artiste. " (Enjeux Les Echos, janvier 2007)

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16.1.07

Bon voyage !

« La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité » disait un personnage de Marcel Pagnol. Si seulement ! J'ai très peu parlé de moi sur ce blog, ne m'attendez pas sur ce terrain. Mes états d'âme n'ont pas beaucoup d'intérêt. Toutefois aujourd'hui, je glisse un mot parce que l'appel est trop fort. J'ai besoin d'écrire quelques lignes. Je viens de perdre un être cher dimanche, subitement, brutalement. Un malaise, un départ aux urgences dont il ne reviendra pas. Un départ comme cela, au détour d'un dimanche anodin, c'est trop injuste. Il a travaillé avec acharnement toute sa vie, il avait encore plein de projets, il ne pourra pas les réaliser. Comment accepter ce malheur ? Comment supporter l'absence ? Comment avancer avec ceux qui restent, brisés ? Bien que trop courte, je me dis qu'il a eu une vie heureuse. Il a vécu la vie qu'il avait choisie. Il nous laisse des bons et des mauvais souvenirs. Il peut être fier de ces petits-enfants. Il n'y a rien à regretter. Son départ nous invite plus que jamais à bien vivre chaque moment unique de nos vies éphémères. Certains auteurs nous disent qu'il faut se préparer à la mort. Je ne vois pas comment anticiper l'inattendu. Alors je me raccroche à quelques pépites… Celle du chanteur Sting : « Les gens n'acceptent pas la mort. C'est pourtant la seule façon de vivre. » Celle d'André Comte-Sponville rappelant Freud : « Le travail du deuil est ce processus psychique par quoi la réalité l’emporte. » Et celle de Vladimir Nabokov : « La vie est une grande surprise. Pourquoi la mort n’en serait pas une plus grande ? » Ultime question...

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15.1.07

Géopolitique : nos représentations traditionnelles bouleversées

Extraits du dernier éditorial de Jean-Marie Colombani, patron du Monde : " Une tendance lourde est apparue, de celles qui bouleversent notre avenir : l'organisation géopolitique de la planète non plus selon le traditionnel rapport de force Nord-Sud, mais cette fois bel et bien Sud-Sud. Ce sont des pays dits "émergents", les puissances de demain (Chine, Inde, Brésil), qui, ayant pris le chemin de la croissance et du développement, ont commencé de s'organiser hors des directives et des impulsions venues du Nord, de nos pays.

Un événement, qui a paru sur le moment presque anecdotique, fait figure de symbole de ce renversement au profit d'une dynamique Sud-Sud : le sommet qui a réuni à Pékin les principaux pays d'Afrique. La mondialisation, c'est d'abord cela. Non pas seulement un geste politique qui symbolise la puissance montante, commerciale, de plus en plus financière et politique, de la Chine, mais aussi le signe annonciateur d'un moment où les pays émergents cesseront d'être notre périphérie pour devenir les moteurs de la croissance mondiale, et les acteurs d'une nouvelle géopolitique dont nous tardons à prendre conscience tant elle bouleverse nos représentations traditionnelles. Nouveauté qui, rapportée à notre point de vue de pays du Nord développé et riche, se traduit par la perte de "monopoles" traditionnels.

- La perte du monopole de la richesse. Américains et Européens s'y étaient habitués : le monde développé, c'était ici, chez nous. Les autres s'efforçaient de nous rattraper ou, à la suite de l'URSS, s'épuisaient dans l'expérimentation peu concluante, voire désastreuse, d'autres modèles. (…)

- La perte du monopole des classes moyennes. Le phénomène va devenir massif, avec l'accession au bien-être matériel, traduit par un revenu par tête moyen comparable à celui du Nord, de centaines de millions de personnes. Et une première manifestation de cette évolution : le bonheur des uns (les nouvelles classes moyennes) semble alimenter le mal-être des autres (les nôtres). (…)

- La perte du monopole de l'impérialisme économique. C'est principalement de la Chine qu'il est question. Pékin se comporterait en Afrique en prédateur de matières premières, vendeur de produits made in China et soutien de régimes dictatoriaux et corrompus. La Chine est en effet en passe de déployer sur le continent africain un néocolonialisme qui n'a rien à envier à celui des Européens ou des Américains. (…)

- La perte, enfin, du monopole du récit sur le monde. C'est nous qui racontions l'histoire à travers le prisme de nos préjugés ; ce sont nos agences de presse, nos télévisions, nos magazines, nos journaux qui dominaient le monde des médias. Instrument de pouvoir, cette prépondérance médiatique n'est plus. Elle est malmenée par la Toile et concurrencée par les chaînes de télévision du Proche-Orient, d'Asie, qui racontent à leur tour l'histoire à l'aune de leur perception, c'est-à-dire à travers le prisme de leurs préjugés, et ceux de leurs pays. L'empire CNN est contrebalancé, et même contredit, par l'empire Al-Jazira. Les frontières de la bonne - et de la mauvaise - conscience vont donc elles aussi changer. " (lemonde.fr, 30/12/06)

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14.1.07

Le blanc est une couleur

" Le blanc est une couleur, je suis donc un homme de couleur. " Dixit Olivier Huaulmé, dans le courrier des lecteurs de Télérama. (06/12/06)

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13.1.07

Ecrire pour comprendre

" Quand je n'écris pas, ma pensée n'a pas de forme et je ne comprends plus rien. Sans cette méditation qu'est la littérature, ma vie ne m'appartiendrait plus. " Dixit l'écrivain hollandais Cees Nooteboom. (L'Express, 30/11/06)

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Ecrire renforce le couple

Une étude américaine vient de démontrer que l'écriture est un moyen de mieux ressentir et d'approfondir ses propres sentiments. Concrètement, les étudiants qui retranscrivent leurs émotions amoureuses tiennent plus longtemps en couple que les autres. (Sciences Humaines, novembre 2006)

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12.1.07

Forte montée de l'angoisse chez les jeunes

Le chroniqueur Philippe Meirieu au sujet de l'angoisse grandissante des jeunes : " Une récente enquête auprès des enfants et adolescents de sept à quatorze ans fait ressortir, chez eux, une extraordinaire montée de l'angoisse. Plus de la moitié se dit effrayée par l'avenir du monde et un tiers considère qu'il n'est pas vraiment certain que le monde existera encore quand ils seront adultes. Leur inquiétude est nourrie, expliquent-ils, par ce qu'ils entendent sur l'effet de serre et le réchauffement climatique de la planète, le manque d'eau et de nourriture qui nous menace, les guerres et les famines qui déciment la population du monde. Beaucoup de ces enfants et adolescent disent tenter de s'informer sur ces problèmes en posant des questions aux adultes, en consultant des revues ou en surfant sur Internet. C'est le quatrième sujet de discussion avec leurs pairs, après leur vie personnelle, l'école et le cinéma… mais avant les parents, le sport, leur avenir professionnel, les livres ou l'actualité politique. Ils sont, par ailleurs, un nombre significatif à avouer faire des cauchemars sur ces questions, et plusieurs expliquent même qu'il leur arrive d'avoir, à ce sujet, de véritables crises d'angoisse. " Souhaitons que 2007 apporte des réponses concrètes à la montée de cette angoisse quelque peu inquiétante. (La Vie, 14/12/06)

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La confiance comme remède

L'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt et sa philosophie de vie : " Le monde est dur et nos vies finissent mal, mais je refuse de consentir à la dureté et à la violence du monde. Le pessimiste est celui qui consent à la laideur du monde, tandis que l'optimiste la voit mais continue à chercher la lumière. Jamais nos vies, en Occident, n'ont été aussi longues, aussi sécurisées. C'est la crise intérieure de l'homme d'aujourd'hui qui se vit seul sur Terre. Devant cette crise subjective, cette misère spirituelle, j'essaye de transmettre ma confiance dans l'existence. C'est ma façon d’habiter le mystère. " (La Vie, 21/12/06)

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11.1.07

Ces industries qui vont manquer à l'Europe

Jacques Attali, au sujet de l'inquiétante disparition des industries européennes : " Contrairement à ce qu'annoncent depuis longtemps les futurologues, le monde n'est pas en train de devenir une société postindustrielle, où domineraient les services, mais tout au contraire une société hyperindustrielle, où les services eux-mêmes s'industrialisent et où la richesse sera de plus en plus créée par les seules entreprises industrielles, qui peuvent augmenter leur productivité en automatisant la production de leurs marchandises, à la différence des entreprises tertiaires, dont la productivité est limitée par les capacités de travail de leurs employés. Le secteur de la musique, toujours annonciateur des changements majeurs de la société, fournit un excellent exemple de ce qui nous attend. Alors que les nouvelles technologies de l'information, en permettant la circulation gratuite des fichiers digitaux, ruinent ceux qui prétendent encore commercialiser des œuvres immatérielles, ceux qui fabriquent industriellement les moyens de l'entendre s'enrichissent à l'infini : l'iPod fait la fortune d'Apple ; la gratuité ruine les majors. Alors que les Américains et les Japonais l'ont bien compris et se lancent à fond dans l'industrialisation, sur leur sol, des services - en particulier de surveillance, de santé et d'éducation - les Européens se bercent encore de l'illusion de voir leur avenir dans certains services (financiers, commerciaux ou touristiques) et abandonnent l'un après l'autre leurs fleurons industriels, qui leur feront bientôt cruellement défaut. " (lexpress.fr, 30/11/06)

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10.1.07

Le sommeil n'est plus ce qu'il était

L'éditorialiste Laurent Greilsamer expliquait récemment que dormir, c'est désormais perdre son temps, accepter d'interrompre le fil de la vie. " La vérité éclate : le sommeil réparateur a fait son temps. Le sommeil, cette recette magique du bon médecin de famille d'autrefois, est dépassé. Il ne s'agit pas de vivre la nuit, mais de vivre ses nuits à la même cadence que ses jours, de faire reculer la nuit, de l'annuler. C'est notre dernière frontière ! Un peu de volonté, que diable ! Jadis, l'insomnie était vécue comme une torture, une angoisse que l'on taisait. L'insomniaque se désolait de ne pouvoir dompter le sommeil. Il rêvait au moins de parvenir à dormir les yeux ouverts, tel le roi légendaire Endymion. Mais même ce luxe se dérobait à lui. Désormais, l'insomnie est un étendard, une fierté. Elle s'exhibe. Et les gros dormeurs se cachent, honteux. " Voilà une nouvelle conséquence de notre société de consommation et de tentations. Mais je reste convaincu que rien ne remplacera jamais une bonne nuit de sommeil réparateur. (Le Monde, 28/11/06)

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9.1.07

Quand on doute, on vit

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, psychanalyste et éthologue, au sujet de la religion : " Dans une émission à la télévision belge, on m'a un jour demandé comment j'écrivais le nom de Dieu. J'ai répondu " Noms de Dieux ". Car pour moi, Dieu est pluriel. Probablement parce que c'est ainsi que je l'ai appris, avec des morceaux chrétiens et juifs, comme les gens que j'ai aimés dans mon enfance. Mon Dieu à moi est fait de morceaux réconfortants. Il est hétérogène. C'est pourquoi toutes les religions m'intéressent. Cela m'a appris l'amour du doute, c'est-à-dire la haine du dogme quand on a un dogme, on récite, quand on récite, on meurt et on tue : c'est l'amour de la mort de tous les extrémistes. Les gens qui ne doutent pas me font peur. Dès l'instant où on doute, on vit. " (Le Monde des Religions, novembre-décembre 2006)

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La Chindia conquérante

2006 aura été marquée par le rapprochement commercial de la Chine et de l'Inde. Certains spécialistes le nomment déjà la Chindia. Elle devrait totaliser 47 % du PNB mondial à l'horizon 2050. (Challenges, 23/11/06)

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8.1.07

Nous devenons d'éternels adolescents

Jérôme Bindé, directeur de l'office de la prospective à l'Unesco, voit une société de plus en plus immature : " Nous assistons à une " juvénilisation " des sociétés. De 15 à 60 ans ou plus, les individus ont à peu près les mêmes désirs. On ne sait plus quand on cesse d'être adolescent, comme si le mot d'esprit de Hergé, le créateur de Tintin, "les jeunes de 7 à 77 ans", était devenu un programme de vie. Dans les sociétés traditionnelles, on distinguait l'enfance, temps de l'apprentissage, la maturité, pendant laquelle on travaillait et élevait ses enfants, et enfin la vieillesse. Aujourd'hui, nous assistons à un brouillage de ces trois âges de la vie. D'ailleurs, pour répondre à son désir de jeunesse, l'individu moderne dispose d'un "nouveau corps", plus grand, plus résistant... Et surtout, la jeunesse s'impose comme un impératif. Elle n'est plus seulement un moment de la vie mais une condition de la survie. (…) La frivolité des valeurs ne concerne pas seulement les pays du Nord. La tendance est lourde et planétaire, d'autant plus forte que, pour la première fois, l'évolution culturelle rencontre un trait naturel fondamental de l'espèce humaine : la néoténie, c'est-à-dire le fait que l'être humain, jamais achevé, garde, à l'état adulte, des traits de l'enfance. Ce trait biologique existait tout autant sous l'Empire romain ou sous les Aztèques. Mon hypothèse, c'est que cette néoténie a été, au cours des siècles, partiellement niée, emprisonnée dans des structures très conformes, codes, coutumes et lois - la loi du père, le système patriarcal, etc. Cela confortait l'idée que l'humanité évoluait vers la maturité. Nous sommes peut-être dans une époque étrange où tout cela vole en éclats. Comme si, en quelque sorte, l'humanité du XXIe siècle assumait son immaturité. " (lemonde.fr, 17-18/12/06)

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7.1.07

Pépite musicale

Découvrez sans attendre l'étonnant site Musicovery. Il vous invite à naviguer entre tous les styles musicaux par le biais d'une cartographie inattendue. Le voyage vaut le détour pour ses découvertes de morceau en morceau. Une vraie pépite indispensable !

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6.1.07

Pourquoi tant de spams ?

Comme la mienne, votre boîte aux lettres électroniques est sans doute envahie par les propositions de vente de Viagra, de Cialis et de Levitra. Les spams pour des médicaments sont les plus nombreux. Le Monde a récemment publié une double page pour mieux comprendre ces produits et leurs utilisateurs. Témoignage de Laurent, utilisateur de Cialis et Lévitra : " Le Viagra donne une érection intense, mais son effet ne dure que quelques heures. Le Cialis est moins spectaculaire, mais il reste efficace pendant deux jours, impeccable pour les week-ends. Le Levitra a un effet intermédiaire, pour une soirée et le lendemain matin. " Leur consommation semble devenir un véritable phénomène. Problème : chaque comprimé coûte douze euros en moyenne et n'est pas remboursé par la Sécurité Sociale. On comprend alors mieux le pourquoi du trafic autour de ces produits. Trafic dont vous retrouvez les conséquences dans votre boîte aux lettres électronique... (lemonde.fr, 07/12/06)

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5.1.07

Internet devient le média dominant

Le sociologue Jean-Louis Missika au sujet de la révolution en cours : " Nous vivons une période comparable à celle de la révolution industrielle, au début du XIXe siècle. Nous sommes confrontés à ce qu'on appelle une « technologie disruptive », c'est-à-dire qui bouleverse les règles du jeu et les positions de force des principaux acteurs sur le marché. A l'heure d'aujourd'hui, personne ne sait si des médias aussi puissants que TF1 ou Canal + seront encore indépendants dans les prochaines années. Ceux-ci mettent en œuvre des stratégies pour rester en position de force, mais fondamentalement, ils ne savent pas de quoi leur avenir sera fait ! Dans les trois ans qui viennent, les investissements publicitaires mondiaux sur Internet devraient passer de 16 à 50 milliards de dollars et les moteurs de recherche comme Google en absorberont la moitié. En Grande Bretagne, ces investissements dépassent déjà ceux de la presse régionale et de la radio. Un mouvement est amorcé de transfert de la publicité des anciens vers les nouveaux médias, même s'il est difficile d'en prévoir l'ampleur. On sait que pour les petites annonces, ce transfert, qui a affecté surtout la presse quotidienne, a été brutal et considérable. Ajoutez à cela qu'internet permet d'agréger, de rechercher et de consulter des contenus, et que ces trois services sont financés par la publicité. Entre fournisseurs et agrégateurs de contenus, la bataille ne fait que commencer. " (Le Monde 2, 18/11/06)

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4.1.07

Le spectre de l'inutilité du travailleur

Le sociologue américain Richard Sennett au sujet de la formation permanente : " Les sociétés contemporaines se heurtent à un fait technologique incontournable : nous n'avons pas besoin de tout le monde au travail pour faire fonctionner une économie parfaitement productive. Les chômeurs, les personne sous-employées côtoient tous les jours le spectre de l'inutilité. L'idée selon laquelle la formation constante des salariés pourrait être une solution au problème de l'inutilité me semble une illusion très cruelle. Vous ne pouvez avoir une société entière composée de programmeurs informatiques. Cela dit, considérer que les humains sont constamment en train de s'actualiser, de se renouveler, est une vision mobilisatrice. Cette idée du soi sans cesse entrain de s'autogénérer, de se créer au lieu d'habiter une destinée prédéfinie, c'est là une conception très moderne. Elle dépasse de loin le champ de l'économie, prévalant dans l'art moderne, dans une grande partie de la production scientifique. Habiter un lieu qui n'est pas votre propre création : voilà quelque chose qui n'a plus court à nos yeux. " (Sciences Humaines, novembre 2006)

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3.1.07

Nous vivons dans une ploutocratie

Le Prix Nobel de littérature 1998, le portugais José Saramago, estime que nous ne vivons pas en démocratie : " Nous vivons à une époque où l'on peut tout discuter mais, étrangement, il y a un sujet qui ne se discute pas, c'est la démocratie. C'est quand même extraordinaire que l'on ne s'arrête pas pour s'interroger sur ce qu'est la démocratie, à quoi elle sert, à qui elle sert ? C'est comme la Sainte Vierge, on n'ose pas y toucher. On a le sentiment que c'est une donnée acquise. Or, il faudrait organiser un débat de fond à l'échelle internationale sur ce sujet et là, certainement, nous en arriverions à la conclusion que nous ne vivons pas dans une démocratie, qu'elle n'est qu'une façade. (…) Bien sûr on pourra me rétorquer que, en tant que citoyen et grâce au vote, on peut changer un gouvernement ou un président, mais ça s'arrête là. Nous ne pouvons rien faire de plus, car le vrai pouvoir aujourd'hui, c'est le pouvoir économique et financier, à travers des institutions et des organismes comme le FMI (Fonds monétaire international) ou l'OMC (Organisation mondiale du commerce) qui ne sont pas démocratiques. Nous vivons dans une ploutocratie. La vieille phrase, « la démocratie, c'est le gouvernement du peuple par et pour le peuple », est devenue « le gouvernement des riches par les riches et pour les riches ». " (Le Monde des Livres, 24/11/06)

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2.1.07

Se lever pour changer le monde

En ces premiers jours de l'année je ne peux que vous recommander la lecture du dernier livre d'Alexandre Jollien, " La construction de soi ". Ce jeune philosophe suisse met les grandes questions philosophiques à la portée de tous. Il parlait récemment de son livre avec ces mots : " Etre en lutte, c'est se lever le matin pour changer le monde. Demeurer dans la joie, c'est sans doute se réveiller le matin avec une question : " Qui, quel geste, quelle action va me rendre joyeux aujourd'hui ? " Cela ne nie pas les difficultés du quotidien. Au contraire, cette attitude nous permet de les affronter. Elle empêche la souffrance d'être le centre de notre vie. Loin de la naïveté, il s'agit d'habituer son regard à voir toute la réalité, le positif comme le négatif, le bien comme le mal. Chaque jour, nous nous imposons des responsabilités, des missions, des devoirs, au premier rang desquels celui d'être heureux. A mon sens, c'est lorsque l'on renonce à être heureux à tout prix qu'on le devient. Le véritable hédonisme, ce n'est pas renoncer à être heureux, c'est se libérer de la volonté de l'être. Spinoza me sert de guide : " Bien faire et se tenir en joie. " Pour moi, la morale peut tenir dans ces mots. " (Psychologies, novembre 2006)

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1.1.07

Bonne année !

« Etre optimiste ou pessimiste n’est pas la question, il faut être déterminé. » Dixit Jean Monnet. Je vous souhaite une année 2007 pleine de détermination dans vos projets. En France, cette année va être marquée par l'élection présidentielle. Souhaitons-nous à tous une France requinquée par le résultat et un Président déterminé à changer la vie ! En formulant ces vœux, je songe au proche exemple de l'Allemagne, dont les récents dirigeants ont eu le courage des réformes indispensables. Elles commencent à payer et, malgré les sacrifices, les Allemands retrouvent le moral. Et toute l'économie se réveille. Changer est toujours possible !

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Signons le Pacte écologique de Nicolas Hulot !

Un lecteur de L'Express par courriel, M. Silvant : " Nicolas Hulot redonne un sens à nos vies, sans aucune spiritualité ni religion, que nous soyons de gauche ou de droite. La planète se moque bien des partis politiques et des religions. Le pacte écologique redonne un sens à l'humain dans sa globalité. " Et si vous commenciez l'année par signer ce pacte ? (L'Express, 07/12/06)

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