30.6.06

Le savoir pour vaincre l'aliénation

" Phénomène de masse auquel personne n'échappe : 1 Français sur 2 est, aujourd'hui, équipé d'un ordinateur ; chacun de nos concitoyens passe en moyenne vingt et une heures par mois sur la Toile ; en mai dernier, 10 millions de personnes ont consulté, en France, un site d'information. Cette mutation est, en soi, une chance car le savoir est le meilleur levier pour vaincre l'aliénation. Savoir plus et plus vite est un nouvel atout pour doper le progrès. Des risques, bien sûr, existent : le triomphe de l'émotion sur la réflexion, la baisse des standards de qualité, l'uniformisation ou encore la confusion entre l'essentiel et l'accessoire. " Dixit Denis Jeambar, le patron de L'Express, qui vient de mettre en ligne sa nouvelle formule. (L'Express, 22/06/06)

Cadres : la fin des idées reçues

" L'Association pour l'emploi des cadres, l'Apec, publie ce matin une enquête sur le moral des cadres et la façon dont ils voient leur entreprise. Une enquête qui bouscule quelques idées reçueS... Ce sondage réalisé auprès de 3.000 personnes représentatives des quelques 3 millions de cadres que compte notre pays est intéressant parce qu'il décrit une réalité différente de ce que l'on entend souvent. On imagine les cadres fatigués, stressés par leurs responsabilités et par le travail qu'ils ramènent le soir ou en week-end. On les dit déçus par leur hiérarchie qui ne tient pas assez compte d'eux, et, du coup, prêts à tout pour changer de poste ou d'entreprise et échapper à ce triste sort. Et bien ce n'est pas tout à fait vrai. Car, quand ils sont interrogés, les cadres sont sept sur dix à se dire globalement heureux de l'entreprise dans laquelle ils travaillent. C'est beaucoup. Dans le détail, ils se déclarent satisfaits de leur salaire et n'ont pas peur du chômage. Bref, ils ont le moral, en tous cas suffisamment pour ne pas tenter à tout prix l'aventure du grand large, changer d'entreprise. Le chiffre est, là aussi, surprenant : 5% des cadres seulement ont quitté leur employeur depuis un an. C'est peu. " Dixit le journaliste Dominique Seux, dans sa chronique sur Europe 1. (Yahoo Actualités !)

29.6.06

La nature est plus forte

" L'homme est soluble dans la nature. " Dixit Jean Rostand.

Quand la mauvaise qualité de l'environnement tue

" Plus d’une maladie sur 3, qui touchent les enfants de moins de 5 ans, a pour cause une mauvaise qualité de l’environnement, selon un rapport que vient de publier l’organisation mondiale de la Santé, (OMS). En élargissant l’analyse à l’ensemble de la population, près du quart des maladies dans le monde sont dues à la mauvaise qualité de l’environnement, causant ainsi plus de 13 millions de morts chaque année.

En effet, la plupart de ces maladies se classent parmi les plus mortelles. On compte ainsi, à cause d'un environnement dégradé :

- 2,6 millions de décès annuels par maladies cardiovasculaires ;

- 1,7 million de décès annuels par maladies diarrhéiques ;

- 1,5 million de décès annuels par infections des voies respiratoires inférieures ;

- 1,4 million de décès annuels par cancers ;

- 1,3 million de décès annuels par maladie pulmonaire obstructive chronique ;

- 470 000 décès annuels des suites d’accidents de la route ;

- 400 000 décès annuels des suites de lésions accidentelles. "

(www.univers-nature.com)

Traîner dans les musées

" Le musée n'est pas réservé à ceux qui savent déjà. L'apprentissage se fait d'abord en traînant dans les salles, sans comprendre d'abord, puis, petit à petit, en se rapprochant des œuvres. " Dixit Claude Fourteau, ex-directrice du service des relations avec le public au Louvre. (Télérama, 14/06/06)

28.6.06

Un livre et une ampoule...

" Tout ce dont Warren a besoin, c'est d'un livre et d'une ampoule de 60 watts. " Dixit Suzie, l'ex-femme de Warren Buffet. Devenu la deuxième fortune des Etats-Unis, il est considéré comme le génie américain de la finance. Il est tout le contraire d'un flambeur, a construit sa fortune patiemment et vit toujours dans sa maison achetée en 1957. Il vient aussi de décider de faire une donation de 80 % de son patrimoine à la fondation de Bill Gates, soit 30 milliards de dollars. Il a sans doute été convaincu par la philosophie d'action de ses amis. Melinda Gates estime que pour eux " il n'y a pas meilleur retour sur investissement que de sauver la vie d'un nouveau-né. " (Challenges, 01/06/06)

Le combat des pères

En France, 16 % des enfants de moins de 18 ans, soit 2,24 millions, sont enfants de divorcés. Seuls 10 % des pères ont leur garde. Les papas tentent de s'organiser pour faire progresser leur cause. (L'Express, 25/05/06)

La contraception masculine au point

Les dernières recherches américaines viennent de le montrer : la contraception hormonale masculine est efficace et réversible. Quatre mois après l'arrêt du traitement, tout redevient normal. Seul problème pour l'instant, cette méthode n'est pas encore disponible sous forme de pilule. Le jour où elle le sera, il risque d'y avoir de la négociation dans certains couples… (Challenges, 01/06/06)

27.6.06

Se méfier des donneurs de leçon

" D'une manière générale, je pense que la règle devrait être identique pour tous : s'interdire de parler d'une affaire aussi longtemps qu'elle n'a pas été définitivement jugée. Pour moi, la limite est là. En revanche, que des journalistes ou des écrivains entreprennent une contre-enquête, cela ne me gêne pas, pourvu que cela soit fait avec sérieux. Quand on écrit des choses, il faut se méfier : les gens ont tendance à y croire (rires) ! J'ajouterai qu'il y a deux écueils à éviter : ne pas tomber dans l'illusion rétrospective, qui consiste à se demander en 2006 pourquoi certaines techniques d'enquête — très évolutives en matière de police scientifique — n'ont pas été appliquées dix ou quinze ans plus tôt. Sans compter que la loi change, de même que la société dont la police n'est jamais que le reflet. Autre travers : les donneurs de leçon assis à leur bureau qui disposent de trois ans pour réfléchir à ce qu'il aurait fallu faire quand vous disposiez d'un trentième de seconde pour prendre une décision ! " Dixit Frédéric Péchenard, le tout nouveau patron du 36, quai des Orfèvres. Son allusion aux donneurs de leçon dans les affaires judiciaires est transposable bien des fois : qu'il est facile de critiquer tranquillement assis derrière son bureau, loin de l'action. (lemonde.fr, 09/06/06)

Les krachs d'après-demain

" Les dividendes d'aujourd'hui sont les bulles de demain et les krachs d'après-demain. " Dixit le financier Edouard Tétreau, détournant " les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain. " Voilà que les financiers ont de l'humour ! (L'Express, 25/05/06)

26.6.06

Les vacances, moment de liberté

" Pourquoi faudrait-il absolument faire quelque chose en vacances ? On sent que persiste un besoin de légitimation des loisirs. Notre société est-elle tellement productiviste qu'il faudrait l'être encore pendant les congés ? Le discours politique sur le nécessaire développement du tourisme culturel ou sportif est moralisateur : on vous offre du temps libre, alors, utilisez-le bien ! Ce « touristiquement correct » m'agace, il tend à nier la réalité des usages. Les vacances, c'est d'abord un moment de liberté qui nous rappelle qu'il y a d'autres « productions » dans la vie : celle des sentiments, de l'amitié, du lien social… Dans les sociétés industrialisées, le temps consacré au travail n'a cessé de diminuer, passant de 40 % en 1900 à environ 12 % aujourd'hui. Plus globalement, opposer travail et vacances n'a aucun sens : on est d'autant plus productif que l'on se sent moins aliéné. Pourquoi, en revanche, ne pas envisager de travailler beaucoup plus longtemps et de façon dégressive en fonction de l'âge, comme au Danemark ? Dans ce domaine des relations entre travail et vacances, j'ai l'impression que nous vivons encore dans une organisation archaïque. " Dixit l'anthropologue Jean-Didier Urbain. (Le Monde 2, 10/06/06)

Les abus du flux tendu

" A-t-on forcément besoin de recevoir en 24 heures, en plein mois de janvier, un maillot de bain acheté par correspondance. Aujourd'hui, on abuse du flux tendu. Le produit arrive le plus vite possible, alors qu'on pourrait faire du " juste à temps ", c'est-à-dire le faire arriver à l'heure prévue. " Dixit Alain Morcheoine, directeur de l'agence pour l'environnement Ademe. (Le Monde, 11-12/06/06)

De l'utilité de la philo

" A court terme, ça ne sert à rien, c'est comme l'art. Mais sur le long terme, son utilité est évidente, car la philo est un socle de la culture générale. Or, la culture générale permet aux jeunes de mieux s'installer dans la vie professionnelle. " Dixit Alain Liégeon, professeur de philo. (Le Monde, 14/06/06)

25.6.06

Internet réinventé

" Le nouvel Internet a besoin d'une simplification radicale de l'interface visuelle, il faut inventer pour le web une nouveauté aussi radicale que l'interface Mac pour le PC ! De nombreux projets se développent dans ce sens, appuyés sur la technologie Ajax qui permet de transformer le navigateur en interface applicative. Les plus grands acteurs du Web ne peuvent pas ignorer le mouvement puisqu'il s'agit aussi de réinventer le portail... La longue discussion à laquelle j'ai assisté entre Jerry Yang le fondateur de Yahoo et Tariq Krim le fondateur de Netvibes ce jeudi était fascinante. J'en suis sorti convaincu : nous allons assister à la réinvention d'Internet ! " Dixit Pierre Chappaz, le fondateur de Kelkoo, dans sa dernière chronique. (libe.fr, 24/06/06)

24.6.06

Se perdre pour se trouver

" Si tu veux te trouver, commence par te perdre. " Dixit l'écrivain et parolier Jacques Lanzmann, qui vient de disparaître. Et on finit toujours par se trouver puisqu'il a aussi écrit : " Tous les chemins mènent à soi. "

Toujours plus de monde en ville

" Il y a cent ans, Londres était la plus grande ville du monde avec une population de 6,5 millions d'habitants. Aujourd'hui, la capitale britannique est dans l'ombre de Tokyo. A peine peuplé du quart de la population londonienne il y a un siècle, Tokyo a depuis dépassé la barre des 34 millions et occupe le premier rang dans le classement des plus grandes villes du monde. Sa croissance phénoménale est due à un seul facteur : la migration des ruraux vers la ville. Cet exode vers les centres urbains affecte aujourd'hui nombre de villes sur la planète. " Dixit le journal le New Scientist. L'année prochaine, pour la première fois de l'histoire, il y aura plus d'habitants dans les villes qu'à la campagne. (courrierinternational.com, 23/06/06)

Tous chanteurs ?

Les résultats de ce sondage m'étonnent : 78 % des Français chantent tous les jours et un sur deux donne de la voix au travail. Ce n'est pas ce que je vois autour de moi ! (libe.fr, 23/06/06)

23.6.06

La retraite à 80 ans !

" Une chose est sûre : le vieux concept de la retraite " âge d'or " que vous atteignez et où vous n'avez plus rien à craindre va être bientôt dépassé. Le coût des retraites pour les sociétés s'accroît de plus en plus vite. Globalement, les personnes vont devoir travailler plus longtemps. Le débat actuel est encore timide. On parle de fixer l'âge de la retraite non plus à 65 ans, mais à 67, 68 ou 69 ans. Aux Etats-Unis par exemple, cet âge va d'ici cinq ans passer à 67 ans. Mais la vraie question est déjà : de combien devons-nous l'augmenter de plus ? Si nous voulons réellement payer les pensions dans les pays industrialisés, sans augmenter leur coût pour la société, il faudra que la retraite soit au moins fixée à 75 ans d'ici vingt-cinq, trente ans. Dans certains pays, en fonction de l'espérance de vie, la retraite à 80 ans pourrait même être envisagée en 2060. Maintenant, tout dépend du modèle de société que les politiques vont choisir. " Dixit le démographe et biologiste Shrpad Tuljpurkar. (lemonde.fr, 04-05/06/06)

Miroir grossissant

" Comment faire pour tenter d'améliorer le monde dont vos enfants vont hériter ? Leur laisser quelque chose de durable. L'intérêt du roman policier est d'explorer en temps réel les questions les plus actuelles, de mettre en évidence les points faibles du système en agissant comme un miroir grossissant. " Dixit le maître du polar Michael Connelly. (lemonde.fr, 02/06/06)

Désastre

En 25 ans, le SIDA a fait 25 millions de morts. 8.000 personnes en meurent chaque jour dans le monde. Ne l'oublions pas. (Le Monde, 02/06/06)

22.6.06

Ce qui donne du sens

" Le projet n'est pas tant de savoir si la vie a un sens mais d'identifier ce qui, dans la vie, est susceptible d'en donner. " Dixit le psychothérapeute Alain Delourme, dans son livre " Construisez votre avenir ".

Devenir maître de son destin professionnel

" Le créateur d'entreprise moyen a 41 ans, une certaine expérience, et sa démarche est motivée par le fait qu'il considère qu'il a plus de chance de pérenniser son emploi en se le créant lui-même. Il n'a pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour monter sa boîte et le commerce en ligne est un terrain d'expérimentations infini, sur lequel des centaines de niches restent à explorer… Ils sont très attachés à la liberté qu'ils acquièrent dans ces nouvelles activités avec le sentiment d'être devenus maîtres de leur destin professionnel. Il y a également une croyance renouvelée dans le « small is beautiful », avec l'idée qu'il vaut mieux rester petit, que la croissance à tout prix n'est pas forcément la solution. Dans la plupart des cas, ce n'est pas l'appât du gain qui les motive. " Dixit Olivier Millard, conseiller en e-commerce. (libe.fr, 23/05/06)

21.6.06

Un individu ne suffit pas

" Pour susciter des changements au sein d'une société, un individu ne suffit pas. On ne peut se choisir un héros, tout déléguer à ce sauveur présumé omnipotent, attendre de lui qu'il bouleverse la situation en une semaine et s'affranchir de ses responsabilités. Tant que vous les fuyez, tant que vous rechignez à payer le prix de la liberté, le statu quo perdure. Voilà ce que je dis aux Iraniens. " Dixit la Prix Nobel de la Paix 2003, Shirin Ebadi. (L'Express, 04/05/06)

En Estonie : une autre politique

" Dans le plus petit et le plus riche des pays baltes - qui a rejoint l'Union européenne en 2004 -, le Conseil des ministres ressemblerait presque à une réunion de start-up. D'autant plus que l'ordre du jour est préparé en ligne et que chacun dispose devant lui de ses dossiers sur ordinateur. En Estonie, le ministre des Affaires étrangères a 32 ans, la ministre de l'Éducation nationale, 31 ans, et celle de l'Agriculture, à peine 40… Libéré en 1991 d'un demi-siècle de joug communiste, le « tigre » balte a fait une croix radicale sur l'ancien système et mis son avenir entre les mains d'un personnel politique tout neuf et d'élites totalement renouvelées… Toute cette génération de jeunes gens ultralibéraux et proeuropéens élevés à la mamelle des nouvelles technologies, tous ces trentenaires polyglottes qui manient le finnois, l'anglais et le russe aussi bien que l'estonien, ont métamorphosé le pays en quinze ans : démocratisation, réforme de l'administration, privatisations. La croissance balte flirte aujourd'hui avec les 8 % par an… " (La Vie, 25/05/06)

20.6.06

Le portable : prochain phénomène technologique majeur

" Le quart des sujets de recherche sur Google concerne des sujets demandés pour la première fois. Ce chiffre étonnant montre à quel point Internet stimule la curiosité. Il encourage chacun à poser de nouvelles questions et à élargir le champ de ses connaissances. Plus nous aurons accès à l'information, plus nous l'utiliserons. Aujourd'hui, il y a plus d'un milliard de personnes en ligne, qui se connectent, communiquent et partagent les données. Mais cela ne représente que le cinquième de la population mondiale et, pour l'essentiel, des habitants de pays développés… Les téléphones portables sont moins onéreux que les ordinateurs de bureau. Ils sont trois fois plus nombreux, ils se développent deux fois plus vite et sont de plus en plus dotés d'un accès à Internet. De surcroît, la Banque mondiale estime que plus des deux tiers de la population du globe est desservie par un réseau de téléphonie mobile. Le portable sera le prochain phénomène technologique majeur, ouvrant beaucoup plus largement l'accès à Internet et à ses avantages. En quelques années, Internet est passé d'un phénomène marginal à un média " incontournable ", au coeur de notre existence. C'est la technologie de communication qui a le plus bouleversé notre vie depuis l'invention de la télévision. De ce fait, on oublie facilement que le Web en est encore à ses balbutiements : aujourd'hui, 10 % seulement de l'information mondiale est disponible en ligne. Et, comme un enfant, Internet " cherche " les limites des systèmes établis : modèles économiques du siècle dernier, médias traditionnels, notions dépassées de juridiction nationale, contrôle centralisé - des concepts bien ancrés. Cela représente un défi pour tous… " Dixit Eric Schmidt, PDG de Google Inc. (lemonde.fr, /05/06)

Toujours fatigués

150.000 personnes en France souffrent du syndrome de fatigue chronique. Cela peut durer quelques mois ou quelques années. Les causes en sont encore mal connues mais la génétique pourrait être en cause. Pour les personnes concernées, il n'est pas toujours évident d'être considéré comme de vrais malades. (L'Express, 04/05/06)

19.6.06

Quoi faire ?

" Et si on me demande : quoi faire ? Je réponds radicalement : inventez, imaginez, découvrez. La foi pose un commencement nouveau. " Dixit le sociologue et théologien Jacques Ellul. (cité dans La Vie, 18/05/06)

Nous sommes des ignorants

" Par hypothèse, toute créature douée de capacités cognitives est capable de résoudre certains problèmes, et non d'autres. Un rat peut s'orienter dans un labyrinthe. Mais il ne peut ni apprendre à parler une langue humaine ni résoudre des multiplications à cinq chiffres, ni a fortiori composer une symphonie (ce que la plupart d'entre nous sommes d'ailleurs incapables de faire). Il n'est pas absurde d'imaginer que les capacités cognitives humaines sont, elles aussi, limitées. Mais nous ne savons rien de ces limites. Les lois fondamentales de l'univers nous sont-elles accessibles ? Les capacités cognitives humaines sont-elles accessibles aux capacités cognitives humaines ? Personne ne peut aujourd'hui répondre. Mais je ne vois pas ce qu'on gagne à nommer " espace de Dieu " notre ignorance. " Dixit le philosophe Pierre Jacob, spécialiste des sciences cognitives. (La Vie, 18/05/06)

Lutte

" Notre meilleur organe immunitaire, c'est notre cerveau. " Dixit Norbert Gualde, chef de service en immunologie à Bordeaux. Il est intervenu au festival des sciences à Chamonix, dont le thème était la fin de l'humanité et les risques épidémiologiques. (L'Express, 18/05/06)

18.6.06

La musique est devenue superficielle

" La manière de parler et de vivre conditionne la façon de faire de la musique. Avant d'aborder une interprétation, je me plonge toujours dans l'époque, dans la civilisation, et j'essaie de comprendre quelle était la fonction de la musique que je vais jouer. Il ne faut pas limiter l'art musical à des questions d'interprétation. Longtemps, la musique a été un moyen magique de communiquer avec les esprits. Elle permettait aussi de guérir les malades. Aujourd'hui, elle a perdu ces fonctions, elle est devenue superficielle, un simple divertissement. Elle est omniprésente, mais vidée de ses éléments fondamentaux. Un interprète devrait toujours être conscient des énormes capacités de la musique. Je pense qu'elle est le premier langage auquel nous sommes sensibles, avant même la parole. Un bébé comprend d'ailleurs le sens des mots par la manière dont ils sont chantés. L'articulation est très différente selon les pays. La langue détermine le son. " Dixit la star de la musique ancienne Jordi Savall. (lexpress.fr, 18/05/06)

17.6.06

Le succès des cabinets de curiosité

" Dans une société aseptisée où l'on explique tout, les gens en ont marre du sens. Ils veulent du mystérieux. " Dixit Vincent Grégoire, de chez Nelly Rodi. Les collectionneurs s'arrachent les pièces pour constituer leur cabinet de curiosité. Selon l'historien Gilles Thibault, ce sont des lieux" on collectionne une multitude d'objets rares et étranges représentant les trois règnes : animal, végétal et minéral, et des réalisations humaines. " (L'Express, 18/05/06)

Glissade nationaliste

Il y a deux ans, dix nouveaux pays rejoignaient l'Union Européenne, dont la Pologne et la Hongrie. Dans ces deux pays, l'émergence de nationalistes au pouvoir après les élections inquiète les autorités européennes. Ce type de dérive ne va pas faciliter la construction déjà bien en panne depuis 2005. (Challenges, 11/05/06)

Choquant

Le témoignage de Rochus Misch, " J'étais le garde du corps d'Hitler " est en vente actuellement dans les librairies. Certains s'en indignent, comme Stephan Martens, professeur de civilisation allemande : " Le témoignage de Misch minimise les dernières années du pouvoir national-socialiste. Il faut réagir, car ce livre en vente dans les grandes surfaces peut faire croire aux jeunes que le Führer était cet homme " attentionné et gentil " et les résistants allemands des " traîtres ". C'est choquant. " Alerte bien justifiée. (L'Express, 18/05/06)

Savoir s'entourer

" Dès le départ, il a su qu'il n'était pas meilleur que les autres. Il a compris que plus on s'entoure de gens de qualité… plus on s'enrichit. Il s'est adjoint des dirigeants très qualifiés, ambitieux, besogneux, courageux. " Dixit un des anciens bras droits de Gérard Mulliez, qui vient de prendre du recul à la tête d'Auchan, après un sacré parcours de développeur. (Challenges, 11/05/06)

16.6.06

Se regarder dans un livre

" La lecture vous permet de contrôler, de gouverner et d'orienter votre intérieur. Si vous n'avez pas ce gouvernail, vous n'avez pas la moindre idée de votre intérieur étant donné que vous ne vous êtes jamais regardé dans un livre. La littérature est féconde car elle nous permet d'éduquer notre propre conduite. Elle apprend la diversité des êtres. Si vous avez lu quelques livres, vous savez que vous serez confronté à des caractères très différents, à des gens insupportables même, et qu'il faudra vous arranger avec eux. L'existence de l'autre vous est davantage révélée par les livres que par vos proches. Lorsqu'on lit ou qu'on apprend des choses par cœur, petits, on ne les comprend pas sur le moment, mais quand elles nous reviennent plus tard, une fois que l'expérience est passée dessus, on en découvre la saveur et le sens, et on y trouve même des consolations. Combien de gens en prison ont tenu bon grâce à des souvenirs de textes appris par cœur. " Dixit l'écrivain Michel Tournier, qui vient de publier " Les vertes lectures ", un essai sur la littérature enfantine. (Le Figaro Magazine, 27/05/06)

Recette pour très grand succès

" En lisant un roman, les lecteurs cherchent, inconsciemment, à découvrir une recette pour vivre mieux leur propre vie et pour affronter plus efficacement leurs propres difficultés : ils veulent y trouver un méchant, une énigme, des meurtres, une quête, une histoire d'amour. En lisant un essai, les lecteurs cherchent à donner du sens à ce qui les environne, pour prédire le temps qui vient, flairer les risques d'y échouer et les moyens d'y réussir. Quand un livre réussit à mêler les deux, en dévoilant une machination expliquant le sort du monde dans laquelle se décide le destin de quelques personnages attachants, il tient la recette d'un très grand succès. C'est ce qui est arrivé à Harry Potter et au Da Vinci Code. " Dixit Jacques Attali dans sa chronique. (L'Express, 18/05/02)

Un roman dont vous êtes le héros

Vous aimez les livres et faire plaisir : rendez-vous ici.

15.6.06

La principale préoccupation

" J'aimerais ne pas l'être (NDLR: l'homme le plus riche du monde). Il n'y a rien de bon qui ressort de ça. (…) Quelles sont les innovations que nous devons faire maintenant, qui nous permettrons d'être des leaders dans le futur ? C'est la principale chose qui me préoccupe. " Dixit Bill Gates. (cité par L'Alsace, 12/05/06)

Intimité surexposée

" Chacun revendique aujourd'hui le droit d'exposer une partie de son intimité comme on revendiquait autrefois celui de la préserver… Chacun a le désir d'être confirmé dans ce qu'il ressent. Ce que recherche avant tout le blogueur, c'est un retour sur ce qu'il expose. La plupart des blogueurs ne sont d'ailleurs pas nuancés dans leurs propos mais délibérément extrêmes, précisément parce qu'ils veulent faire réagir les autres. " Dixit le psychanalyste Serge Tisseron, auteur de " L'intimité surexposée " en 2001. (Le Monde 2, 20/05/06)

La célébrité ne rend pas heureux

" J'ai vécu le phénomène Amélie Poulain comme j'ai pu, mais je crois que je n'ai pas vraiment réalisé ce qui se passait. C'est très particulier de se retrouver au cœur du tourbillon, de devenir subitement un centre d'intérêt. En fait, la célébrité est ma plus grande angoisse. J'aimerais mener éternellement la même vie qu'avant, sans être importunée, sans que l'on s'immisce dans ma vie hors des plateaux, quand je mène une existence normale, loin des mondanités. Du coup, je passe pour quelqu'un de sauvage, alors que je pense être très sociable ! La célébrité ne me rend pas heureuse. " Dixit Audrey Tautou (L'Express Mag, 11/05/06)

Les anti-people à la mode

Voilà un paradoxe : les anti-people deviendraient-ils bientôt plus à la mode que les people ? C'est ce que laisse entendre Le Figaro Magazine. Il cite l'exemple d'un des hommes les plus puissants de la télé actuellement, mais que l'on connaît à peine : Stéphane Courbit, le patron d'Endemol, aussi discret que ses émissions sont célèbres. (27/06/06)

14.6.06

Quel est votre blog préféré ?

La blogosphère me semble tristounette en ce moment : moins de publications, moins de visiteurs sur les blogs que je fréquente. C'est chaque année la même chose à cette époque de l'année, jusqu'à fin août. Ajoutez-y en plus une coupe du monde de football et c'est encore pire… Rien à voir avec l'effervescence de l'année dernière, quand la blogosphère éclosait. Qu'en pensez-vous ? Et au passage, quel est votre blog préféré ? Quel est celui que vous avez plaisir à lire tous les jours parmi tous ceux que vous suivez ? Glissez votre réponse dans les commentaires...

Froid dans le dos

" Quand je rencontre mon client, je suis face à un jeune homme complètement dévertébré. Il sait que voler ou tuer est contraire à la loi. Mais il ne voit pas de gradation entre les deux. Il ne ressent aucune culpabilité. Il sait qu'il part pour le grand voyage et n'est pas près de remettre le nez dehors, mais il ne comprend pas vraiment pourquoi. C'est Cro-Magnon : si tu ne me donnes pas ton quartier de viande, je te tue. Quand ces types-là se lâchent, ce sont des fauves. Ils se massacrent à coups de battes de base-ball, de bâtons cloutés, de clubs de golf qu'ils vont acheter dans des magasins de sport. Ils se comportent comme des animaux. Le problème, c'est que ce sont des hommes. " Dixit un jeune avocat, défenseur d'un des membres du gang de Youssouf Fofana. (Le Nouvel Observateur, 25/05/06)

Profession homme politique

" C'est au niveau de la commune que le contact et l'enracinement se font. C'est le travail d'assistante sociale que fait souvent le maire qui sert de terreau au mandat de député, voire à la fonction de ministre. " Dixit Alain Juppé, qui rentre cet été en France. (Le Monde 2, 13/05/06)

On n'arrête plus le mobile

La technologie a déjà été adoptée par les Japonais : ils peuvent scanner le code-barre d'un produit à l'aide de l'appareil photo de leur téléphone portable. Cette saisie mène alors à la page web du produit sur l'écran. Le procédé arrive en France à l'automne. Certains y voient la prochaine arme fatale du marketing mobile. (L'Entreprise, mai 2006)

Vous pouvez surfer en toute tranquillité...

A en croire cet article, il n'y a pas de danger grave à travailler toute une journée sur un ordinateur.

13.6.06

Mystère

" Cela paraît incroyable au XXIe siècle, à l'heure de la s0ciété de l'information. On fait des recherches pour évaluer le nombre d'espèces vivant sur la planète et qu'il reste à découvrir. On spécule sur les rythmes de disparition des espèces. Mais faute d'un registre central comme il en existe pour les bactéries, nul n'est capable de dire combien d'espèces, à ce jour, ont été découvertes, décrites et nommées. On ne sait même pas combien de noms de genres [regroupement d'espèces proches, ndlr] ont été distingués. " Dixit le zoologiste international Andrew Polazsek. Entre 15.000 et 20.000 nouvelles espèces de plantes, de champignons et d'animaux sont découvertes chaque année. Les nommer devient problématique. (Libération, 27-28/05/06)

Le roman comme imagination de l'Histoire

" On ne peut se passer du roman car il a cette fonction décisive d'être l'imagination de l'Histoire. C'est un lieu de miroitement, de réflexion au sens photographique du terme, par l'imaginaire. La fiction n'est pas le contraire de la réalité, c'est la façon dont s'organise, se forme notre vraie pensée de l'Histoire qui opère dans le roman. " Dixit l'écrivain Anne-Marie Garat, qui publie " Dans la main du diable " chez Actes Sud. (Le Monde des Livres, 12/05/06)

Silence assourdissant

Le scientifique Stephen Hawking était récemment de passage en France pour plusieurs conférences. Entièrement paralysé, il dicte ses textes par les contractions de sa joue. Il occupe aujourd'hui la chaire de Newton à Cambridge. Il est une sommité encore plus populaire que David Beckham en Angleterre. Pourtant la presse française n'a quasiment pas parlé de sa visite. Négligence ? (Challenges, 11/05/06)

12.6.06

Ce qui manque à la France

" Ce qui manque à la France, c'est d'avoir des individus qui osent. " Dixit Gérard Mulliez, ex-patron d'Auchan. (cité par Challenges, 18/05/06)

Le choc de 2006 en 2010

" On attendait un choc pour 2006, ce sera un tournant. Le choc, c'était l'idée que, pour la première fois depuis quarante ans, la population active devait cesser d'augmenter. Elle devait se stabiliser avant de baisser, créant ainsi de nouvelles conditions d'emploi des jeunes. Mais elle ne baisse pas encore et, de plus, la stabilisation risque de durer jusqu'en 2010. D'une part, il y a l'effet de la loi Fillon de 2003, encore assez faible, mais qui va s'accentuer. D'autre part, l'Insee avait sous-estimé la population totale de 1 million de personnes en 1999 (et notamment celle des immigrés). La population active, du coup, va continuer d'augmenter, mais plus faiblement, jusqu'en 2008. Quelle sera l'incidence de cette évolution sur l'emploi des jeunes ? Elle sera réelle pour une raison simple. Le nombre de jeunes de 16 à 25 ans va diminuer, en France, de 800 000 entre 2000 et 2025. Les 85% des jeunes sachant lire, écrire et compter n'auront donc que l'embarras du choix pour trouver un emploi, ce qui explique, au passage, l'anachronisme de feu le CPE. Sauf peut-être - paradoxalement - les surdiplômés, frustrés et aigris de la course au diplôme dont les entreprises se méfient. Réjouissons-nous donc du retournement pour l'emploi des jeunes qui ont envie de travailler. Reste posé le problème des 15 % de victimes de l'échec scolaire qui ne sont pas employables en l'état. " Dixit l'économiste Michel Godet, auteur du désormais mal-nommé " Le choc de 2006 " chez Odile-Jacob. (Challenges, 11/05/06)

Tout passe

Après avoir été le chouchou des britanniques et, au-delà, des socio-démocrates de toute l'Europe, Tony Blair est devenu le Premier ministre britannique le plus impopulaire depuis les années 60. En cause : une succession de scandales dans son équipe, l'échec de l'Irak. Même les bons résultats économiques ne font plus le poids. Cela s'appelle l'usure du pouvoir. (Challenges, 18/05/06)

11.6.06

Trier ses déchets : essentiel

Si vous ne faites pas encore le tri de vos déchets, quelques chiffres pour réfléchir :

- nous produisons chacun par an 380 kg de déchets,

- 42 % des déchets vont en incinérateur, 40 % en décharge, 18 % en recyclage,

- la poubelle-type est faite de 40 % d'emballages (les industriels devraient aussi faire un effort), de 12 % de papier-carton hors emballage, de 29 % de déchets organiques, de 6 % de textile et de 13 % de divers,

- dans moins de 5 ans, la moitié des décharges de France sera saturée, certains départements devront exporter des déchets vers d'autres.

Pour l'heure en France, quelqu'un qui trie paie la même chose que quelqu'un qui ne trie pas. C'est pour cela qu'il n'y a que 18 % de recyclage. (Le Monde, 14-15/05/06)

10.6.06

Un optimisme à tous crins

" Aux antipodes du déclinisme franchouillard, l'Irlande, elle, est devenue la figure de proue du dynamisme et de la compétitivité européenne. Les Irlandais jouissent d'un succès économique spectaculaire et du moral qui va avec : un optimisme à tous crins. L'Europe, ils savent ce qu'ils lui doivent. Il y a encore quinze ans, l'Eire était le pays le plus pauvre de la Communauté européenne. Une économie dominée par l'agriculture, une industrie vieillissante, une inflation galopante : la situation avait poussé un million d'Irlandais à quitter l'île pour tenter leur chance ailleurs. Mais, en 1988, syndicats, patronat et gouvernement décident de se mettre autour d'une table pour conclure un pacte national de paix sociale. Et le pays parie sur l'ouverture, en lançant un appel, du pied aux multinationales… Aujourd'hui, les géants de l'informatique (Microsoft, Intel), les grandes banques mondiales, les pointures de l'industrie pharmaceutique sont tous présents à Dublin - 800 sociétés mondiales de nouvelles technologies au total. Le taux de chômage, qui dépassait les 15 % au début des années 1990, est passé sous les 5 %. Dublin, ville ouverte à la jeunesse européenne, continue de se projeter dans l'avenir en misant sur l'éducation et la qualification. " (La Vie, 25/05/06)

Notre plus grande peur

" Notre peur la plus profonde n'est pas d'être incapable, c'est d'être puissant. C'est notre lumière qui nous fait peur. " Dixit Nelson Mandela.

9.6.06

Recherche idées désespérément

A un an de l'élection présidentielle, le débat sur les idées et les projets prend forme. Il n'appartient pas qu'aux politiques et des citoyens de tous horizons s'en emparent pour participer à changer les choses. Aux Etats-Unis, moveon.org est un site qui se vante d' " avoir changé la manière de faire de la politique ". Dans les faits, il est très actif dans le domaine de l'opposition anti-Bush. Nul doute que des sites et des blogs auront leur influence dans la campagne française. (Le Monde, 20/05/06)

La grammaire de notre vie sociale

" Dans les sociétés modernes, nous pouvons distinguer trois sphères de reconnaissance qui jouent un rôle important pour comprendre nos pratiques et notre vie sociale. Le principe de l'amour dans la sphère intime (grâce auquel chacun accède à la confiance en soi), celui de l'égalité dans la sphère du droit (pour développer le sentiment de respect de soi), et celui de l'accomplissement individuel, de la reconnaissance de notre contribution au sein de la sphère de la production. Ces principes forment pour ainsi dire la grammaire de notre vie sociale. Il y a vraiment déni de reconnaissance quand l'un au moins de ces trois principes est violé. " Dixit le philosophe Axel Honneth, dans le contexte d'un dossier intitulé " Luttes pour la reconnaissance ". (Sciences Humaines, juin 2006)

Le livre n'est pas mort

Entre 1989 et 2005, la population fréquentant une bibliothèque publique est passée de 23 à 43 % selon une étude du Credoc. Je n'imaginais pas une telle proportion. (Le Monde, 18/05/06)

8.6.06

Nous restons sur la crête de la vague

" Jadis, c'est-à-dire il y a deux siècles, la nouvelle d'un tremblement de terre, au nord de la Chine, mettait à nous parvenir, si elle nous parvenait, quelques mois pendant lesquels nous vivions paisiblement, indifférents aux malheurs des fils du ciel et aux désordres telluriques dont ils étaient les victimes. Aujourd'hui, qu'un cycliste se fasse écraser à Nankin, et nous voilà avertis sur l'heure de ce déplorable accident qui, si nous avons le coeur sensible et le sens de l'universel, risque de gâcher notre journée. Le monde entier est chez nous, jusque dans ses plus minces événements, et nous harcèle sans cesse, nous prenant à témoin des incidents et des catastrophes qui sont le lot de la planète, et dont, pour peu, on nous tiendrait pour responsables. Cette instantanéité de l'information, qui est une des malédictions de notre temps, rend notre vision de la Terre, en tant qu'habitat de l'homme, confuse, aléatoire et apocalyptique. La profusion de faits, d'images, d'annonces, toujours renouvelés et toujours abolis, ne nous permet pas de saisir le mouvement du monde dans sa lente continuité tel que l'ont rêvé de savants historiens. Tout est bref, fragmenté et, à chaque seconde, effacé, comme si rien n'avait de suite, et que les effets n'avaient point de causes, et encore moins de raisons. Nous sommes installés devant un kaléidoscope dont les combinaisons bariolées, infinies et changeantes, ne nous permettent pas de donner une cohérence et une durée au monde historique dans lequel nous vivons. Bref, nous restons toujours sur la crête de la vague sur quoi nous surfons comme un nageur hawaïen. " Dixit le journaliste Pierre Marcabru, dans sa chronique. (lefigaro.fr, 27-28/05/06)

Rappel

" La première qualité d'un journaliste, c'est d'être lu. " Dixit le patron historique de France-Soir, Pierre Lazareff.

L'ordinateur participe à la réussite scolaire

" Les adolescents qui ont un ordinateur à la maison ont 6 à 8% de chances en plus de réussir leur lycée que les adolescents qui n'ont pas d'0rdinateur à la maison, compte tenu des variables familiales et sociales. " Tels sont les résultats d'une étude de l'Université de Californie. (Sciences Humaines, juin 2006)

7.6.06

Le perfectionnisme éloigne du bonheur

" Je dis toujours à mes patients qu'il n'est pas question de laisser tomber plus de 20 % de leur perfectionnisme, car il y en a 80 % qui est bon pour eux. Ensuite, je leur demande de lister, sur une feuille, les objectifs prioritaires de leur vie, et sur une autre ce qu'ils ont réellement fait pendant une semaine. Ceux-ci se rendent souvent compte qu'ils n'ont rien accompli de ce qui était important pour eux. Dans leurs priorités, ils avaient écrit : m'occuper de mon couple, de mes enfants, prendre le temps d'un café avec mes collègues ou passer deux heures dans mon jardin sans répondre au téléphone… Dans les faits, ils ont passé leur semaine à peaufiner leur travail, tellement qu'ils ont à peine pu boucler leurs dossiers… Ou bien ils se sont absorbés dans des tâches ménagères. Ou bien encore ils ont fait du jogging avec une telle ardeur pour battre leur record précédent qu'ils n'ont pas une seconde profité du plaisir que cela aurait dû leur procurer. Voilà comment le perfectionnisme éloigne du bonheur. " Dixit le psychiatre et psychothérapeute Frédéric Fanget, qui vient de publier " Toujours mieux, psychologie du perfectionnisme " chez Odile Jacob. (Psychologies, mai 2006).

8 % des Français dépressifs

Selon le Baromètre santé 2005, 8 % des Français ont connu un " épisode dépressif caractérisé ". Les hommes sont deux fois moins touchés que les femmes et les plus de 55 ans semblent un peu plus à l'abri. (Sciences Humaines, juin 2006)

Mauvais goût

Dans la série " on n'arrête pas le progrès ", ce site américain : après avoir répondu à un questionnaire, il donne la date de votre mort… On se gardera bien ici d'en donner l'adresse. (Marianne, 20/05/06)

6.6.06

L'avenir volé des jeunes

" Ce que l'on fait aux jeunes n'est pas supportable. Ces 160 000 Français qui quittent chaque année l'école sans formation et dont 40 % sont confrontés au chômage, ou ceux qui sortent de l'université avec des diplômes n'ayant souvent pas plus de valeur que des assignats passeront des années (au moins cinq ou six) à trouver un emploi. Sans accès au crédit ni au logement. Et lorsque, finalement, ils se caseront, d'ici à 2010, eh bien ! on prélèvera sur leurs impôts l'équivalent des 50 à 60 milliards d'euros nécessaires à payer les intérêts des dettes contractées par leurs parents. Sans compter le taux de leurs cotisations sociales, qui augmentera chaque année d'un demi-point pour financer les retraites des mêmes… " Dixit le journaliste François de Closets, qui vient de publier " Plus encore ! ", 24 ans après son best-seller " Toujours plus ! " dans lequel il dénonçait déjà les injustices en France. (L'Express, 11/05/06)

Objectif 2009

" 2006 sera une année difficile ; 2007 sera meilleure ; 2008 bien meilleure ; 2009 encore meilleure. Et ça continuera après. " Dixit le président de Renault Carlos Gohn. Ouf ! (cité par Challenges, 18/05/06)

L'homosexualité comme un crime

" Il y a encore 80 pays, dans le monde, qui considèrent l'homosexualité comme un crime. Dans ceux qui appliquent la charia, comme le Soudan, l'Arabie saoudite, le Koweït ou l'Iran, il y a tous les ans des exécutions capitales pour ce motif. Dans d'autres pays, comme le Brésil, l'homophobie légale n'a plus cours, mais l'homophobie sociale est violente. Dans ce pays démocratique où l'homosexualité n'est plus pénalisée, il existe des commandos, les escadrons de la mort, qui affirment vouloir " nettoyer les villes " : tous les ans, la police recense officiellement plus de 100 meurtres homophobes. " (lemonde.fr, 18/05/06)

5.6.06

Le temps de l'insécurité personnelle

" Je crois plutôt que l'autonomie est notre nouvel idéal pour l'action et que les dilemmes qu'elle soulève s'expriment en termes de subjectivité et de souffrances psychiques. Au cours des trois ou quatre dernières décennies, les valeurs disciplinaires d'encadrement des comportements collectifs ont été supplantées par celles de l'autonomie : choix de sa propre vie, propriété de soi, initiative individuelle, etc. Elles se sont généralisées à l'ensemble de la vie sociale, alors qu'elles étaient cantonnées à la sphère politique. Cela ne va pas certes sans inquiétudes, car l'autonomie veut que chacun décide ou agisse par lui-même, elle insiste sur l'aspect personnel dans les relations sociales, et renforce les représentations individualistes de la vie sociale. Nous croyons que " personnel " équivaut à psychologique, donc à privé, donc à déclin de la vie publique et à crise de l'institution. L'autonomie, parce qu'elle met au centre de la vie de chacun la responsabilité personnelle de toutes ses actions, s'accompagne d'une insécurité personnelle. C'est cette tension qui est le ressort de ce discours sur la souffrance psychique. On ne peut avoir en même temps l'énergie de l'homme d'action et la paix de l'âme du contemplatif. " Dixit le sociologue Alain Ehrenberg, dans une réflexion sur le malaise de l'homme moderne. (lemonde.fr, 20/05/06)

Un énorme chaos dans notre tête

Le journaliste et écrivain polonais Ryszard Kapuscinski est sévère avec l'univers des médias dont il est issu. Il estime que nous avons " un énorme chaos dans notre tête " et que notre désorientation est augmentée par " la manie de l'information courte ". " Il y a une grande accélération, mais en même temps un aplatissement, un appauvrissement. Certes, le savoir est impossible à atteindre, mais au moins faut-il essayer : les médias semblent y avoir renoncé. C'est une tendance très dangereuse : l'opinion mondiale ne compte plus, et les gens qui détiennent le pouvoir en profitent pour faire ce qu'ils veulent. " (lemonde.fr, 19/05/06)

Les jours sont des fruits

" Les jours sont des fruits, et notre rôle est de les manger. " Dixit Jean-Claude Brialy.

4.6.06

Le jardin est un espace de liberté

" Là où, il y a trente ans, le jardin était vécu comme une contrainte - de l'entretien du potager dépendait la subsistance de la famille - il est devenu un lieu de plaisir. Même s'il ne faut pas minimiser le nombre de personnes pour qui il reste un complément indispensable. Désormais, qu'on ait un jardin ou de simples plantes vertes (99 % des foyers français en possèdent une), on s'épanouit à planter et à tailler, tout en cherchant, et c'est nouveau, à en savoir plus sur les plantes… Le jardin est un espace de liberté où l'on se vide la tête et où l'on bouge son corps ; un lieu de paix où l'on se pose et se fait du bien. Un endroit aussi où l'on reprend la mesure du temps, via le rythme des saisons. " Dixit le responsable du parc royal de Versailles, Alain Baraton, qui vient de publier " Le jardinier de Versailles ". (La Vie, 18/05/06)

Pour des vacances différentes

Le monastère bénédictin de Solesmes accueille plus de 1.500 personnes chaque année. Beaucoup viennent pour se ressourcer au calme. Ce besoin de solitude se confirme d'année en année et, dans toute la France, monastères et abbayes accueillent des particuliers en quête. Le " Guide Saint-Christophe " présente toutes ces destinations.

100 ans

C'est l'anniversaire que vient de fêter le voyagiste Kuoni.

3.6.06

80 % des femmes insatisfaites sexuellement

C'est ce que tire de son expérience la gynécologue Danièle Flaumenbaum. " J'exerce depuis trente ans, et je le confirme : tout au long de ma pratique, la majorité des femmes qui m'ont consultée souffraient de ne pas vivre leur sexualité comme elles le souhaitaient. Le droit au plaisir est socialement acquis, l'évidence que la sexualité fait partie de leur vie aussi, mais, de la théorie à la pratique, cela ne suit pas. Les femmes ne sont toujours pas préparées à savoir vivre leur sexualité. L'évolution positive, c'est qu'elles venaient autrefois me consulter avec des symptômes, et qu'elles viennent désormais, de plus en plus, avec des questions. " Elle propose des réponses dans son dernier livre : " Femme désirée, femme désirante " chez Payot. (lemonde.fr, 17/05/06)

Les femmes retournent à la maison

" Les femmes retournent à la maison. Pourquoi ? Certaines parlent du " plafond de verre " : " J'ai beau me déchaîner, je n'arriverai jamais au premier rang car il est réservé aux hommes. " Ajoutez le fait que l'on peut être jeté de son emploi comme un Kleenex. Beaucoup de femmes se demandent donc pourquoi elles s'investiraient dans un métier. Mais il y a un troisième facteur, totalement inédit dans l'histoire des femmes (et peut-être même de l'humanité) : beaucoup de jeunes femmes se rendent compte que leur mère, féministe non militante des années 1970, a voulu mener de front carrière professionnelle et vie familiale mais a échoué : en effet, leur mère a tout sacrifié à son ambition personnelle mais s'est heurtée au phénomène du plafond de verre, s'est fait quitter par son mari et n'a pas donné assez à sa fille. Résultat : ces jeunes femmes se disent qu'elles ne reproduiront pas ce modèle avec leurs enfants. Les filles ont toujours eu des comptes à régler avec leur mère, mais il s'agissait de mères de modèle traditionnel. Pour la première fois, régler ses comptes avec sa mère revient à se confronter avec une femme qui fut extrêmement active sur tous les terrains. Affirmer que l'on " ne sera pas comme elle " signifie revenir du modèle antérieur : ne pas être comme sa mère, c'est quasiment être comme sa grand-mère et revenir à la maison. Ces jeunes femmes vont déchanter. " Dixit la philosophe Elisabeth Badinter. (Lire, mai 2006)

2.6.06

Probabilité de survie : 50 %

" Il me semble que la situation actuelle est caractérisée par la coïncidence d'un complexe de crises enchevêtrées. L'ensemble de ces crises découle de cette accélération absolument extraordinaire de l'allure de l'histoire, particulièrement dans la seconde moitié du XXe siècle. La plus évidente est que l'homme, dans cette accélération technologique et économique, en est arrivé au point de remettre en question les conditions mêmes de sa propre existence, les questions environnementales étant l'exemple le plus visible. Certains chercheurs estiment aujourd'hui que nous n'avons qu'une probabilité de survie de 50 % au-delà du XXIe siècle. Je dois dire que l'extrapolation de la courbe de l'histoire humaine semble mener à une catastrophe. Il devient même difficile de voir comment on va pouvoir l'éviter. La question devant nous devient presque de savoir comment l'humanité va être capable de survivre à cette catastrophe. " Dixit l'historien anglais Eric J. Hobsbawm. (Sciences Humaines, juin 2006)

Les deux chantiers de la vie

" Epictète affirme que ce n'est pas la réalité qui nous trouble, mais l'opinion que l'on s'en fait. Il conviait à bien distinguer ce qui dépend de nous de ce qui n'en dépend guère. J'y trouve les deux chantiers de la vie, accepter ce qui ne dépend pas de moi pour concentrer mes efforts sur ce qui peut être amélioré. La vie n'a pas deux côtés, un bon et un mauvais. Il nous est demandé de l'accueillir les bras ouverts et sans résignation. Ne différons pas l'exercice, pratiquons-le instant après instant. Tel est notre pouvoir et, assurément, il est grand. Considérons donc la vie et ses difficultés comme une occasion de grandir, non pas contre l'autre mais avec lui. " Dixit l'écrivain et philosophe Alexandre Jollien, auteur de " Le métier d'homme " en 2002. (Psychologies, mai 2006)

1.6.06

Comment développer votre sixième sens...

" C'est dans les grands livres que nous vivons d'avance, ou prenons pleine conscience, après coup, de ce qui détermine, moule et définit notre existence. C'est un miroir magique qui rend des oracles. C'est pour cela que je souhaite que les enfants lisent très tôt d'excellents livres, pour acquérir ce que les épicuriens appelaient " les prénotions ". Ils ont la vie devant eux. A travers les poèmes, les contes, les pièces de théâtre, ils entrevoient - obscurément - ce qui les attend, ne serait-ce que l'expérience amoureuse. Mis sur la voie par ces images, ils sont prévenus d'un certain nombre d'erreurs et d'illusions, mais aussi d'attentes et d'espérances. Si on ne passe pas très tôt par cette initiation, il manquera à notre sens des êtres et des choses - la poésie et la liberté - vraiment modernes. Nous sommes les fruits d'une civilisation, non de la forêt primitive. Et en fin de compte, les révélations que nous devons à la peinture et à la musique germent de nos lectures. Quand on lit un grand roman ou un beau poème, des images surgissent. Elles cheminent en nous plus profondément que celles qui nous viennent de la vue et de l'ouïe. La littérature développe un sixième sens intérieur qui résume tous les autres. " Dixit l'académicien et professeur au Collège de France Marc Fumaroli. Ce grand spécialiste de la littérature française publie " Exercices de lecture " chez Gallimard, un recueil de ses textes sur la littérature. (Le Figaro Magazine, 27/05/06)

Les blogs pour combler le vide social ?

" Jusqu'à peu, les normes sociales disciplinaient l'individu et le portaient à accepter sa condition. Cela produisait de la conformité ou, au contraire, de la révolte. Mais l'ensemble avait le mérite de fixer des repères identitaires. Aujourd'hui, elles assignent ce même individu à devenir " lui-même ", sans autre référence que sa propre volonté. Mais être soi est terriblement difficile. Le blog participe des tentatives individuelles de combler ce vide social. Il est une façon de se constituer un personnage, c'est-à-dire une face sociale qui soit valorisante ou, plus simplement, vivable. Je blogue, donc je suis. " Etre " et être reconnu par des inconnus pour être connu, y compris de soi dans une société où le lien social s'effiloche : voilà une grande partie de l'explication de ce succès. " Dixit le sociologue Francis Jauréguiberry. (Supplément Ecrans de Libération, 27/05/06)

Rire

" Pour ne pas s'angoisser, pour ne pas craquer, on a inventé le rire. Une soupape. La crise de rire ne sert qu'à rendre supportable certaines choses. C'est une libération. Un contrepoids à la réflexion grave. " Dixit Raymond Devos.

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