31.1.08

Nous sommes trop contents de nous

Aviad Kleinberg est un des plus grands historiens des religions, professeur de l'université de Tel-Aviv. Il vient de publier « Péchés capitaux » au Seuil. Il évoque le triomphe des droits sur les devoirs dans notre société :
"Pour l'utopie libérale, le seul objectif qui vaille est la quête du bonheur, défini par la consommation de biens marchands. Tout ce qui s'oppose à cette activité sacrée (qui, grâce à la « main invisible », bénéficie à l'ensemble de la communauté) doit être éliminé. Laissez faire ! Laissez passer ! Tant que vous n'interférez pas avec le plaisir d'autrui, faites tout ce qui vous chante. Dans un monde « idéal », les seules différences qui persisteront seront les différences de « goûts » (tu aimes Adidas et moi Nike). D'ores et déjà, nos produits, nos vies, et même nos passions, sont standardisés. Dans ces conditions, un système moral fondé sur l'intériorisation de la contrainte ne peut qu'aboutir à des frondes. Les gens prêts à payer le prix fort pour le respect de leurs valeurs sont des consommateurs politiques avertis et soupçonneux. Mais notre culture a besoin de consommateurs passifs, politiquement et moralement indifférents. Orwell s'est trompé : « 1984 » est passé et nous ne voyons rien qui ressemble à son enfer stalinien. En revanche, nous nous rapprochons un peu plus chaque jour du « Meilleur des mondes » de Huxley. Faut-il le déplorer ? Difficile à dire. Si on est attaché à la liberté, la réponse est oui. (…) Délivrés de la culpabilité, nous ne considérons plus le corps et la matière comme les ennemis de nos âmes. En dépit de notre hédonisme et de notre narcissisme, nous prétendons être aussi moraux, voire plus. Bref, nous voulons la même chose pour moins cher, ce qui révèle le vice que je trouve le plus exaspérant aujourd'hui en Occident-la bonne conscience. Nous sommes très contents de nous. Trop contents."

Source : lepoint.fr, 17/01/08

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1001 projets

A la tête de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé est "le dernier grand mécène français". Son ambition : "Ce que je veux, c'est transformer tous mes souvenirs en projets".

Source : Paris-Match, 10/01/08

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30.1.08

La mise en situation mieux que le CV

La journaliste Aurore Gorius évoque la montée en puissance du recrutement par simulation :
"« Cette méthode permet de décloisonner les embauches, constate Françoise Mourier, chef de mission à la direction générale de l'ANPE. Les entreprises recrutent des candidats qui n'auraient jamais eu leurs chances par les voies classiques du CV et de l'expérience. Les postulants eux-mêmes vont vers des postes qu'ils pensaient inaccessibles auparavant. C'est aussi une façon d'introduire plus de diversité dans le monde du travail. » Selon certaines estimations, près d'un tiers des recrutements ne donneraient réellement satisfaction ni au salarié ni à la direction. La mise en situation a pour but de mieux appréhender le potentiel et les compétences concrètes des candidats. D'inspiration anglo-saxonne, la technique a été développée dans les années 40 pour mettre à l'épreuve les espions américains. Très répandue maintenant dans le monde de l'entreprise, elle se généralise parmi les cadres. Dans son « assessment centre » (centre d'évaluation), KPMG recrée les conditions de travail de ses équipes. Devant un PC portable et une boîte mail où tombent des informations, les candidats doivent remplir des missions, le tout intégralement en anglais. La gestion du stress, les capacités de prise de décision ou de management sont passées au crible. C'est une des phases du processus de recrutement du cabinet d'audit."
Source : lepoint.fr, 17/01/08

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Le triste phénomène de la prostitution étudiante

La sociologue Eva Clouet vient de consacrer un livre au phénomène de la prostitution étudiante : "La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication". Cette parution intervient après la sortie du livre d'une étudiante qui témoigne à ce sujet. Triste époque que la nôtre, quand vouloir étudier oblige au pire.

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29.1.08

Ainsi va le monde

Au fil des infos aujourd'hui :

  • Alors que vous et moi sommes relancés au moindre découvert, la troisième banque française a perdu 5 milliards d'euros en ne détectant pas les pratiques d'un trader junior : on se moque de nous.
  • Ce jeune trader anonyme est devenu connu de tous en quelques heures : exemple d'une fulgurance médiatique. Les blogs se régalent...
  • Danielle Mitterrand devrait retirer 80.000 € de la vente ce jour des effets personnels de François Mitterrand, dont son écharpe rouge et son chapeau noir : une page d'histoire se tourne modestement.
  • Le Kenya était encore il y a peu une belle destination touristique : les images des atrocités qui s'y déroulent suscitent l'indignation.
  • Fumer un pétard revient à fumer 20 cigarettes : vous voilà prévenus !

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Vies parallèles dans un monde virtuel

Le psychiatre Serge Tisseron publie "Virtuel, mon amour", une analyse de l'impact de la révolution culturelle. Le Monde en disait récemment ceci :

"Les adolescents ne cherchent plus à quitter le domicile familial. Leurs écouteurs sur les oreilles, ou barricadés dans leurs chambres, ils mènent une vie parallèle, tout en continuant à profiter du réfrigérateur. Et c'est lorsque les parents tentent de s'immiscer dans ces nouveaux territoires qu'ils sont rejetés. Le téléphone portable n'est pas seulement un outil, mais un interlocuteur, toujours disponible. On le soupèse, on le caresse... Plus les corps s'effacent de la communication, souligne l'auteur, plus les émotions et les sensations sont vécues avec les machines elles-mêmes. Pour chercher l'âme soeur sur Internet, chacun se construit une identité, offrant l'image qu'il se fait ou essaie de donner de lui-même. On " se parle " sans se voir, pour essayer de savoir si cela vaut la peine de se rencontrer... La vraie rencontre, ensuite, échoue souvent, car " les rituels préliminaires qui apprivoisent les corps et les encouragent à se faire confiance n'ont pas eu lieu ". La vie numérique, avec ses jeux de plus en plus sophistiqués et ses avatars, n'est pas nécessairement une calamité, remarque Serge Tisseron. Certains jeunes se soignent dans les espaces virtuels, alors que d'autres y vont de plus en plus mal. Le psychiatre préconise des jeux de rôle dès la maternelle : " Plus les enfants seront invités précocement à "imiter pour de faux" dans un cadre qui soit garant de leur jeu, et moins ils seront menacés par la tentation d'imiter "pour de vrai" les images qu'ils voient, que ce soit comme agresseurs ou comme victimes. "

Source : Le Monde, 18/01/08

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Dur retour à la réalité

Cette indiscrétion révèle que Dominique de Villepin est contraint de vendre sa collection de livres sur Napoléon, glanée pendant trente ans, pour faire face à ses frais d'avocat dans l'affaire Clearstream. Dur retour à la réalité pour cet homme qui n'était pas un politique. Pas étonnant que les "vrais" hommes politiques s'accrochent souvent à leur poste : c'est leur métier et leur gagne-pain.

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28.1.08

Un cinquième pouvoir se met en place

Dans sa dernière chronique, Robert Solé rendait compte du nouveau livre du philologue Milad Doueihi, "La Grande Conversion numérique" :

"Tous les métiers de l'écriture sont frappés de plein fouet par la révolution en cours. Les archives, par exemple. Rien n'est plus fragile que les documents numériques, souligne Milad Doueihi. En juillet 2006, d'un simple clic malencontreux, un technicien a effacé 800 000 images électroniques des archives du Fonds permanent de l'Alaska... Sans compter les actes délictueux : une attaque des lieux de stockage par des cyberpirates altérerait définitivement des documents irremplaçables. Nous faisons comme si l'information numérique sera toujours la même, toujours accessible, toujours interrogeable. Or, les normes, les formats et les fichiers changent continuellement. Plus encore : les archives numériques ne sont pas que mise en mémoire et stockage, mais " des sites de production du savoir ". Cette nouvelle culture, nous dit le philologue, exige " une compétence numérique " qui est loin de se limiter au maniement des outils disponibles. Internet remet en question toutes les notions de copyright et de propriété intellectuelle. Le droit est en retard, notre réflexion aussi. Nous pensons encore en termes d'imprimé, parlant de " pages " sur nos écrans, alors que la lecture n'y est plus linéaire : on navigue, on suit des liens, en se permettant de modifier ces documents numérisés. La distinction entre lecteur et auteur est effacée, les consommateurs deviennent eux-mêmes fournisseurs et distributeurs de contenus : des " consom-acteurs ", comme les appelle Pascal Josèphe. C'est un " cinquième pouvoir " qui se met doucement en place."

Source : Le Monde, 18/01/08

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L'essentiel : être ouvert aux autres

Le Monde dressait récemment le portrait de Jean-Louis Ricot, un touriste hors-norme. Il a voyagé dans bien des pays du monde et a une prédilection pour les endroits hors des sentiers battus. Du risque, il dit ceci : "La notion de risque est fluctuante. L'essentiel, c'est d'être ouvert aux autres, de laisser de côté nos préjugés et notre complexe de suprématie."

Source : Le Monde, 18/01/08

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27.1.08

Grimace

Juste une autre image de l'Afrique que celles que l'on voit trop souvent en ce moment...
Source : une photo de rastagirl sur www.casafree.com.

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26.1.08

L comme Liberté

Le plus important n’est-il pas de rester un homme libre ? Victor Schoelcher ne voyait pas d’autre solution : « Vivre libre ou mourir ». Pour Voltaire, « la liberté, c'est la puissance d'agir. » Chateaubriand la portait haut et fort : « Je ne suis point à la mode, je pense que sans la liberté il n'y a rien dans le monde ; elle seule donne du prix à la vie ; dussé-je rester le dernier à la défendre, je ne cesserai de proclamer ses droits. » Aux yeux de Gandhi, « la liberté de l'homme dépend de son aptitude à changer ses points de vue sur les êtres et sur les choses. » En effet, « nous ne sommes pas libres de choisir ce qui nous arrive, mais libres de réagir à ce qui nous arrive de telle ou telle façon » selon Fernando Savater. « L’homme ne naît pas libre, il le devient, par un effort de connaissance (travail de l’intelligence) et de maîtrise de soi (effort de la volonté) » estime Frédéric Lenoir. L’homme libre est donc celui qui est maître de lui-même. Au quotidien, pour Jean-Louis Barrault, « la liberté, c’est la faculté de choisir ses contraintes. » Elle en devient alors un luxe. Mais tout le monde n’a pas cette chance, les contraintes quotidiennes sont lourdes. Bernard Werber propose une autre piste : « Le secret de la liberté, c'est la librairie. » Alberto Manguel le confirme : « La lecture, c'est l'exercice de la liberté absolue ».

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25.1.08

"Avions rêvé davantage. Avons fait du mieux possible."

Dominique de Villepin publie à la fin du mois "Hôtel de l'insomnie". Ce n'est pas un récit politique. Il revient sur son expérience à travers la poésie, sa passion :

"Il faut être une conscience qui réfléchit et qui agit. Ne pas s'installer. Etre dans la prise de risque. Savoir dépasser les frontières dans lesquelles on est enfermés. Pour rester vivant, il faut se transformer. Je veux montrer, dans mes livres, comment un homme arrive à changer et comment, quand il ne peut plus changer, il dépérit. Le mauvais sort peut parfois être une bonne chose. Les épreuves permettent d'aller au bout de soi-même. (…) Je ne vis pas dans la nostalgie d'un ailleurs. Je veux vivre mon siècle et mon pays. La poésie est une manière de se désinstaller. Comment éviter, lorsque l'on est au pouvoir, d'être son propre objet d'ambition ? La politique est pleine de miroirs. On devient vite prisonnier du regard des autres avec le risque de ne plus s'appartenir. Il faut se ressourcer. Etablir une pudeur, un silence, un mystère. On se retrouve sinon coupé de sa réalité : on n'est plus qu'un reflet."

L'auteur de l'article et de l'interview, Marie-Laure Delorme parle du nouvel avocat en ces termes :

"Dominique de Villepin, homme aux visages contrastés, complexes, contrariés, contradictoires, saisit avec fulgurance ce que c'est que d'avoir plusieurs personnalités en une seule. Une paix intérieure toujours au bord de la guerre extérieure. L'amour de la littérature aide à être mais pas forcément à faire."

Elle reprend encore cette citation du livre : le télégramme de l'explorateur Jean Charcot envoyé à l'Académie des sciences: "Avions rêvé davantage. Avons fait du mieux possible."

Source : Le Journal du Dimanche, 21/01/08

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Les 4 clés pour vivre plus longtemps

Le journaliste Joël Ignasse de Sciences et Avenir :
"Ce n’est plus un secret : le mode de vie a une influence majeure sur la santé et la longévité. Les médecins savent par exemple concernant les maladies cardiaques que l’addition des facteurs favorisants (tabac, sédentarité, âge) conduit à une multiplication des risques. Mais personne ne s’est jamais demandé si, à l’inverse, la combinaison de plusieurs comportements sains ou conseillés avait également un effet bénéfique démultiplié sur la santé. C’est cette question qui est abordé dans un article publié dans le journal en ligne publié par la Public Library of Science (PLOS) par une équipe de scientifiques de l’Université de Cambridge. Plutôt que de se focaliser sur un seul facteur, ils ont calculé l’impact combiné de quatre comportements simples : pas de tabac, une consommation d’alcool modérée, une activité physique minimale et un niveau sanguin de vitamine C normalement obtenu en consommant cinq fruits ou légumes par jour."
En respectant ces conseils, l'espérance de vie s'améliorerait de 14 ans. Les mettez-vous personnellement en œuvre ?
Source : nouvelobs.com, 08/01/07

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24.1.08

L'avenir informatique selon Bill Gates

La journaliste Cécile Ducourtieux reprend les propos du dernier grand discours de Bill Gates à Las Végas. Le patron va en effet quitter Microsoft en juin prochain, pour se consacrer exclusivement à sa fondation.

"M. Gates a prédit une décennie d'évolutions technologiques encore plus rapide que la précédente. " La première décennie numérique a été un énorme succès. Mais ce n'est qu'un début : rien n'empêche que nous allions encore plus vite et encore plus loin durant la deuxième ", a-t-il dit. Selon lui, si le clavier et la souris ont marqué la première décennie numérique, la deuxième sera dominée par les " interfaces naturelles ", comme les écrans tactiles. M. Gates a aussi beaucoup insisté sur le concept, aujourd'hui très en vogue, de " cloud computing " : les applications informatiques ne sont plus stockées sur le disque dur des ordinateurs personnels, mais quelque part sur le réseau, accessibles de n'importe quel poste. " Accéder à vos données partout sera considéré comme acquis ", a-t-il dit."

Source : Le Monde, 09/01/08

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Le boom de la location sur internet

Voici un témoignage qui illustre bien le nouveau boom en ligne : la location. Thibault Elzière, le patron de Zilok:
" Une perceuse va servir douze heures dans toute sa vie, et elle coûte environ 60 euros. Plutôt que d'accumuler des trucs chez moi qui vont servir trois fois l'an, comme un appareil à raclette, je préfère les louer. Economiquement et écologiquement, ça me convient comme système de consommation ! "
Source : Le Monde, 11/01/08

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23.1.08

Le rock : la musique la plus intergénérationnelle

Le journaliste Bruno Lesprit :

"Pour les baby-boomers, le rock était un puissant vecteur identitaire, qui marquait la rupture par rapport à la génération précédente. Ce que les parents pouvaient écouter - la musique classique, Tino Rossi et Luis Mariano, Brassens et Brel - était rejeté, du moins provisoirement. Aujourd'hui, Bob Dylan, Led Zeppelin ou Jimi Hendrix ne menacent plus la tranquillité des foyers, ils les fédèrent. Même les Doors de The End avec son désir de meurtre et d'inceste oedipiens. Ces artistes appartiennent à la catégorie du " classic rock ". Un terme de légitimation, d'institutionnalisation, qui les a vidés de tout potentiel subversif. Le rock est devenu la musique la plus intergénérationnelle qui soit, le classique et le jazz souffrant d'une image trop élitiste. On l'entend partout : à la radio, dans la publicité et les hypermarchés. Allié à l'industrie, il a accompli ce qu'aucun genre musical n'a su faire avant lui. La raison en est simple : les décideurs dans l'économie de la culture, les médias et la publicité sont des baby-boomers. Leur goût s'est imposé à tous, la contre-culture de jadis est devenue la culture dominante. Non seulement jeans et cheveux longs n'offusquent plus personne à l'approche des quarante ans de Mai 68, mais la consommation de cannabis ignore les tranches d'âge. La " cool attitude ", le jeunisme, cette pathologie qui dispute, sinon confisque, l'âge tendre à sa descendance, sont la norme. Du coup, aucun séisme musical ne s'est produit depuis vingt ans, depuis le rap et la techno. Deux genres pour lesquels les aînés professent souvent au mieux de l'incompréhension, au pire du mépris. En dénonçant dans les deux cas leur supposée indigence musicale, l'absence de message dans la techno et son exagération dans le rap. Quant au R'n'B, alliance du hip-hop et de la soul visant surtout un public féminin, il est strictement hédoniste donc inoffensif."

Source : Le Monde, 13/01/08

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On a toujours besoin de lutter

Odette Nilès était la fiancée de Guy Moquet, le jeune communiste fusillé mis en avant par le Président. A 84 ans, elle continue à témoigner des horreurs de la guerre et en garde cette philosophie : «Ça vous montre que la vie n’est pas faite que de choses bien. On a toujours besoin de lutter pour arriver à quelque chose. C’est une leçon de vie.»
Source : liberation.fr, 04/01/08

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22.1.08

La famille se fabrique en mangeant ensemble

Le sociologue Jean-Claude Kaufman vient de publier "Familles à table". Il évoque le rôle essentiel de la cuisine dans nos vies :
"Il y a deux tendances contraires. D’un côté, le grignotage gagne du terrain. De l’extérieur, tout le monde critique mais c’est une pratique qui est commode, qui assure une forme de liberté individuelle. Mais, plus cette tendance se développe, plus on a envie du contraire : faire de vrais repas, ceux qui vont forger le lien social. Quand il est difficile de se réunir le soir, comme dans les grandes villes, la famille se rattrape le week-end ou pendant les vacances. Ce moment est alors très fort d’un point de vue symbolique. La famille se fabrique en mangeant ensemble. On se met en cercle autour de la table, c’est vraiment le cercle familial. (…) En moyenne, un repas sur deux est pris devant le poste. Mais, l’usage de la télévision n’est pas forcément négatif. Lors du repas, il peut y avoir beaucoup d’agacements. La télévision sert alors de soupape pour éviter les tensions. De plus, elle comble le silence lorsque les parents dînent et que les enfants sont couchés. Elle permet de nourrir les conversations. On commente l’actualité ensemble et on se définit ainsi des valeurs communes. Tant qu’on gère l’instrument c’est bien, mais souvent elle dévore tout. On augmente le volume sonore et on abandonne le face à face. (…) Les architectes d’intérieur redécouvrent cette pièce. Après avoir tenté d’imposer le modèle de la cuisine américaine, ils repensent la cuisine comme une pièce chaleureuse. La cuisine est redevenue tendance."
Source : www.metrofrance.fr, 21/12/07

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Les jeunes Français pessimistes

Une enquête internationale auprès de 20.000 jeunes vient de montrer que les 16-29 ans en France sont les plus pessimistes quand à leur avenir. A peine devant eux, les Anglais.

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21.1.08

Une rencontre qui provoque une tempête mentale !

Nicolas Hulot et son dernier reportage bouleversant :

"Depuis plus de trente ans que je fouille, entre autres pour «Ushuaïa», tous les horizons du monde, je crois avoir croisé ou côtoyé une belle palette de l'humanité. Même si je suis loin d'être blasé, la vue du premier indigène venu ne me tourne plus la tête. Mais ma rencontre avec les Indiens Zo'é a été une vraie tempête mentale. Jamais certaines vérités ne me sont apparues de manière aussi évidente. Comme si, d'instinct, ils nous délivraient un ultime message de raison et de sagesse, eux qui ne soupçonnent même pas notre existence. En séjournant dans leur univers, comme un chapitre oublié de la Genèse, m'apparaissaient tous les excès de notre civilisation.

Quelque part dans le nord de la forêt amazonienne, dans l'Etat de Para, sous l'équateur, une trouée de la forêt, le refuge des derniers hommes libres. J'ai l'impression de découvrir le royaume de l'harmonie. Aucun lieu, aucune rencontre ne m'a rendu ce mot si évident. A me demander si cette origine de l'humanité n'en est pas une forme d'aboutissement. (…)

Les Zo'é ont la beauté de ceux qui vivent sans angoisse. Ils parlent, se touchent, surveillent les enfants sans relâche et soutiennent les anciens sans effort. Il y a des tâches, mais pas de travail ni d'obligations. Les uns chassent ou pêchent, d'autres cuisinent, vannent, tissent, soignent et entretiennent le foyer pendant que certains se lavent ou aiguisent les flèches. Mais ils jouent aussi, chantent, dansent, câlinent, regardent, se parent, apprennent, enseignent et souvent ne font rien, sans pour autant s'ennuyer. L'esprit divague, le visage est épanoui. Ils savent vivre le moment présent. Le temps, comme l'Amazone, se dilate dans l'infini.

Et nous réalisons combien de liens nous avons sacrifiés à la notion de possession. On mesure l'outrance de notre société standardisée, basée sur le pouvoir, la compétition, le rendement. Et l'accumulation. On prend conscience à travers eux de l'absurdité de notre quotidien, régi par la satisfaction de nos désirs matériels, confondant plaisir et bonheur, oubliant que l'ombre de la convoitise, c'est la frustration, et que l'ombre du plaisir, c'est la douleur. Et nous traînons souvent derrière nous un mal-être indéfinissable, le désarroi tragique de ceux que rien ne relie à rien dans un monde parfois vide de sens. Les Zo'é, dont la seule fortune est la forêt, nous enseignent sans le savoir que le bonheur n'est pas dans les choses : il est un bien de l'âme. (…)

Dans un monde où le virtuel et l'artificiel occultent le réel, les Zo'é forcent le regard vers la réalité. Cette tribu inespérée, où l'être prime sur l'avoir, nous ouvre un chemin. Notre société matérialiste sans limites n'a pas d'issue dans un monde clos. Il y a une voie nouvelle et supérieure pour une civilisation fondée sur deux règles d'or : la modération et le partage."

Inutile de vous dire que je n'aurais qu'une envie : vous faire partager la totalité de l'article. Comme il est accompagné de superbes photos, je ne peux que vous encourager à vous procurer la revue. Voilà une vraie et belle pépite d'Amazonie !

Source : Paris-Match, 10/01/08

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20.1.08

Séquence émotion avec Jean-Jacques Goldman

JJ - Goldman au bord des larmes, Hommage à Balavoine : vidéo envoyée par troyhrt

Nous sommes en 1986 sur le plateau de Champs-Elysées de Michel Drucker. Jean-Jacques Goldman devait chanter "Je te donne" avec Mickaël Jones, le tube de l'époque. Quelque temps après la disparition tragique de Daniel Balavoine, il décide d'interpréter "Confidentiel", chanson bien à propos, une de ses plus belles pour moi. Moment rare de JJG, chargé d'émotion.

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19.1.08

A comme Actualité

« L’actualité, c’est la vibration de l’humanité. C’est tout ce qui advient de neuf dans la communauté humaine. « Quoi de neuf ? » Chaque jour, chacun de nous pose cette banale question à son entourage, à ses amis, à ses collègues de travail. Imagine-t-on ce que serait une société où nul ne poserait jamais cette question ? Imagine-t-on le caractère glacial que prendraient alors les relations humaines ? » a écrit Bruno Frappat. Il estime encore que « l'actualité est une porte donnant sur le monde : il faut qu'elle soit ouverte ou fermée. » Les médias modernes, et encore plus les nouvelles technologies, font parfois de nous des accros à l’actualité. Cela prend des proportions maladives chez certains, obnubilés qu’ils sont par les malheurs du monde. Et pourtant, de quoi nous souvenons-nous vraiment un an plus tard ? De l’écume des choses. Nous devrions sans cesse nous rappeler ces mots de Montherlant : « La vraie actualité, c’est l’éternité. »

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S comme Survoler

« Le survol rapide de votre quotidien suffira amplement à suivre les vaguelettes de l'actualité, celles qui sitôt passées s'évanouissent de la mémoire après l'avoir encombrée en y chassant l'essentiel. La méditation d'ouvrages de fond, elle, reste durable, et la réduction du volume des informations quotidiennes sera amplement compensée par leur mise en perspective. Moins de données, plus de signification. » Dixit Bruno Lussato.

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18.1.08

L'ordre géofinancier mondial est bouleversé

Le journaliste Pierre-Antoine Delhommais dans sa dernière chronique économique :

"La crise des subprimes a mis en évidence le bouleversement de l'ordre géofinancier mondial. L'affaire était déjà entendue sur le plan économique. L'Asie fabriquait, l'Occident consommait. D'où les déséquilibres colossaux des balances commerciales entre les deux zones. Mais personne n'avait vraiment réalisé à quel point l'Asie émergente, puissance industrielle, était aussi devenue une puissance financière. Comment, à force de beaucoup travailler, elle s'était beaucoup enrichie. Comment, à force de vendre des milliards de tee-shirts, elle avait aussi patiemment versé dans sa tirelire des centaines de milliards de dollars laborieusement gagnés. On savait bien que la banque centrale de Chine accumulait les réserves de change (près de 1 500 milliards de dollars), mais comme celles-ci servaient pour l'essentiel à acheter des emprunts d'Etat américains, ce phénomène restait une sorte d'abstraction monétaire.

Tout a changé le 19 décembre 2007, quand China Investment Corp (CIC), le fonds de l'Etat chinois, a apporté 5 milliards de dollars à Morgan Stanley, " plombée " par ses pertes liées aux subprimes. De l'argent communiste sauvant l'un des établissements financiers les plus chics de Wall Street, une vraie Rolls du capitalisme mondial pour laquelle des générations de golden-boys ont rêvé de travailler, le symbole est fort. (…) On pourrait égrener d'autres signes de cette puissance financière asiatique toute neuve. Quatre entreprises chinoises figurent parmi les dix plus grosses capitalisations boursières mondiales : au premier rang d'entre elles, PetroChina, valorisée 724 milliards de dollars, loin devant les Américains ExxonMobil (519 milliards) et General Electric (377 milliards). Début décembre, la Chine est également devenue pour la première fois, dans le cadre de l'Association internationale de développement (AID) gérée par la Banque mondiale, l'un des 45 pays donateurs pour les pays les plus pauvres de la planète. Il y a huit ans, elle était encore bénéficiaire de cette aide ! Par ce geste, la Chine a voulu bien faire comprendre à toute la planète qu'elle avait définitivement quitté le camp des nations en développement pour rejoindre celui des pays riches. (…) Vendre des tee-shirts, cela peut finir par rapporter gros, très gros."

Source : Le Monde, 06/01/08

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Rire pour résister

De A (comme Ah, ah, ah, bien sûr) à Z (comme Zutistes), Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point nous propose un dictionnaire du rire, dont le but est de résister "à la tyrannie du sérieux". Ce livre fait écho au programme de la saison du théâtre, consacré au "Rire de résistance". A consommer sans modération.
Source : Le Monde, 02/01/08

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Au bonheur de la musique classique

Deux sites à signaler pour acheter à la source les meilleurs disques classiques : Deutsche Grammophon et Abeille Musique.

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17.1.08

Fuir les informations jetables

Le journaliste américain Dan Rather, qui a été pendant 30 ans à la une de CBS :

"Nous, les journalistes, n'avons pas su prévenir l'émergence, d'une culture de célébrités, et ce que j'appelle les informations "jetables". A la télévision, la part accordée dans notre pays à la couverture en profondeur des informations internationales a reculé de façon dramatique. Or, nous sommes dans une époque qui nécessite absolument de savoir ce qui se passe dans le monde. La tradition américaine de neutralité et d'enquête agressive est en train de disparaître. Il y a aussi la volonté d'attirer une audience plus jeune : aujourd'hui l'âge des téléspectateurs compte plus que leur nombre."
Source : Paris-Match, 03/01/08

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Sébastien Loeb, ce champion qui nous ressemble

Le Point consacre un bon portrait à ce grand champion qu'est Sébastien Loeb, qualifié de "génie ordinaire" :
« A mon avis, être père de famille ne changera rien à mon pilotage. Il paraît que cela vous pousse à prendre moins de risques. Sauf que moi, je n'ai jamais eu l'impression d'en prendre. Je ne suis pas un kamikaze ni une tête brûlée. Il m'arrive parfois, rarement, de me faire quelques chaleurs. Mais au volant, je suis sûr de mes réflexes, de mes nerfs et de mes limites. »
Source : lepoint.fr, 03/01/08

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16.1.08

La science-fiction et nos craintes de l'avenir

L'écrivain hongrois Sandor Szelesi, qui publie sous le pseudonyme Anthony Sheenard, est le lauréat du prix du meilleur auteur européen de science-fiction 2007 :
"Aux Etats-Unis, la science-fiction était considérée comme une branche de la littérature de divertissement. Cependant, en Union soviétique, ce genre littéraire était censé exalter la grandeur de l'homme 'socialiste' du futur, fruit de l'industrialisation et des avancées technologiques et scientifiques. C'est pourquoi la science-fiction a été promue par les plus hautes sphères de l'Etat. Et c'est aussi pour cette raison que ce genre a pu se faire connaître en Hongrie. Aujourd'hui, la science-fiction relève plus du jeu intellectuel et de l'aventure spirituelle. Elle traite plus particulièrement nos craintes de l'avenir. En ce qui me concerne, je me concentre plus sur l'aspect humain que sur les miracles technologiques du futur."
Source : arte.tv, 03/01/08, reprenant un journal hongrois

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"Un jour, je suis morte"

Macha Méril vient de publier "Un jour, je suis morte", un témoignage sur le drame de sa vie : ne pas avoir d'enfant :

"A me regarder, on pourrait m'envier. Je ris, j'ai les joues roses, je bronze, je m'enivre, je jouis, j'invente, mais ça ne sert à rien puisque je suis morte. Ma présence ou mon absence n'a aucune importance, je n'appartiens pas à ce temps, je suis un maillon manquant qui sera annulé dans la chaîne de l'évolution. Ça devait s'arrêter là, avec moi. Avec la peau lisse de mes pommettes mongoles, mes dents intactes et ma douleur. (…) Un jour, je suis morte. J'ai eu du mal à m'en remettre. Je ne m'en remets pas en vérité."

Source : La Vie, 03/01/08

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15.1.08

La presse a abandonné la polémique

Jean-François Kahn, qui a pris sa retraite de journaliste, estime qu'il faut secouer la presse pour la faire rebondir dans ses difficultés :

"La presse a beaucoup perdu en abandonnant la polémique. Quand j'ai débuté, il y avait 13 ou 14 quotidiens, d'obédiences politiques très différentes, qui s'invectivaient entre eux, créaient des polémiques internes. Les gens achetaient avec leur quotidien une patrie de substitution, une bulle idéologique. Aujourd'hui, le consensus général est mortifère. On n'a pas assez analysé le phénomène qui a eu lieu à Libération au lendemain du référendum sur la Constitution européenne, lorsque Serge July a injurié, dans son éditorial, ses lecteurs qui avaient voté " non ". C'était courageux de la part de July de rester favorable au " oui ". Mais on n'injurie pas ses lecteurs. Regardez à la présidentielle : 19 % des électeurs ont voté Bayrou. Libération, Le Figaro, Le Monde ont pris position contre Bayrou. Or, ces 19 % représentent 30 % des lecteurs de journaux. De la même façon, on voit aujourd'hui des cheminots qui ne veulent plus lire la presse, des étudiants qui ne veulent plus la lire... La gauche sociale n'a plus de journaux, les centristo-démocrates chrétiens, les gaullistes non plus, etc. Et voilà comment on perd des lecteurs."

Source : Le Monde, 06/01/08

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Histoire de s'aérer l'esprit

Pour vous aérer l'esprit avec un peu d'histoire bien écrite, passez par Herodote, le site pédagogique à ajouter à vos favoris. Mon lien pointe vers leur sélection de livres.

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14.1.08

Internet : la tyrannie de la transparence

Claude Weil dans son dernier éditorial :
"Photos volées, rumeurs, calomnies et secrets de famille voyagent aujourd'hui à la vitesse de la lumière. Tapez «Manaudou nue» sur Google, en 0,06 seconde le moteur de recherche vous propose 227 000 pages. 227 000 ! Les victimes peuvent bien se démener, menacer de poursuites, exiger que soient retirés les documents compromettants... Peine perdue. Pour une page fermée, dix autres s'ouvrent. (…) Aucune digue juridique ne tient. Ni les lois sur la presse ni la législation française sur le droit à l'image, la mieux faite et la plus protectrice qui soit, n'y peuvent rien. Si les journaux ne publient pas, d'autres s'en chargeront. En tout anonymat. En toute impunité. Les corbeaux, désormais, ne laissent pas de traces. Des dizaines de romans d'anticipation ont imaginé un futur où chacun vivrait en permanence sous le regard du pouvoir. C'est le modèle «1984» : «Big Brother is watching you». Un cerveau central placé en surplomb de la société, usant des moyens techniques les plus sophistiqués pour espionner les citoyens jusque dans leur intimité et les dépouiller de la liberté la plus élémentaire : le droit au respect de la vie privée. Nul n'avait envisagé que cette intrusion - cette tyrannie de la transparence - puisse être le fait non d'un régime autoritaire, mais d'un système de communication hyperdémocratique, égalitaire et anarchique. Et qu'elle ne viserait pas à bâillonner les opposants, mais tout simplement à satisfaire la curiosité des conso-«mateurs». C'est pourtant ce qui nous guette. La pitoyable affaire Manaudou donne un avant-goût des développements possibles d'une révolution qui ne fait que commencer. Juste une bonne blague, une histoire de fesses ? Les rieurs devraient prendre garde : personne n'est à l'abri. Big Brother, potentiellement, c'est n'importe qui. Votre voisin, votre ex, votre collègue de bureau, l'employé qui gère votre compte en banque. Quiconque peut avoir accès à votre misérable petit tas de secrets, et intérêt à les exposer au grand jour."
Source : nouvelobs.com, 03/01/08

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Check-up personnel

L'Internaute fait en ce début d'année le point sur les 10 petits examens de santé incontournables pour se rassurer sur son état physique.

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13.1.08

Aurore

Aurore boréale sur Nunavik au Québec. Pour en savoir plus sur ce phénomène, voir ici.
Source de la photo : une photo de David Rouault sur L'Internaute.

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12.1.08

R comme Roman

Pour Umberto Eco, « le devoir d'un roman est d'enseigner tout en divertissant et ce qu'il enseigne c'est reconnaître les embûches du monde. » Les affronter n’est pas de tout repos. Du coup « les non-lettrés jouissent de cet avantage inouï de pouvoir passer avec quiétude à côté d'eux-mêmes ; ce n'est pas sans repos. Les grands romans ont tous un effet de miroir qui favorise la prise de conscience de nos insuffisances, du décalage irritant qui existe entre nos rêves et ce que nous en avons fait » estime Alexandre Jardin. Mais Frédéric Beigbeder nous convainc de l’essentiel : « les choses importantes de ta vie, les journaux n'en parlent jamais. Les choses belles dont tu souviendras au moment de ta mort ne sont pas imprimées dans les magazines, ni dans les témoignages de stars. Ta nostalgie, tes amours, ta famille, le sens de ton existence, la beauté, la vérité, tout cela est dans les romans et nulle part ailleurs. Il n'y a qu'en lisant des romans que tu as la conscience d'exister. Te priver de romans, c'est te priver de ce qui te rend grande et éternelle. La société actuelle se détruit en fuyant les romans. La mort du roman sera aussi la tienne, la mienne, la nôtre. » Il existe toutefois sur le marché des mauvais romans qui n’apportent pas grand-chose. Marcelin Pleynet croit savoir que « les mauvais romans n’ont de succès qu’auprès de ceux dont la vie est un mauvais roman. C'est dire s’il y a foule. »

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11.1.08

Le XXIe siècle sera celui de l'amour multiple

Jacques Attali vient de publier "Amours" chez Fayard. Sa vision de l'avenir amoureux est déroutante :

"Le XXIe siècle sera celui de l'amour multiple, de la polyunion, de la polyfidélité. Chacun fera partie de réseaux amoureux, qui le relieront à plusieurs partenaires sentimentaux. A l'image de ce qu'annoncent des réseaux comme Facebook (un site Web), en apparence innocents, qui relient entre eux des amis. Ce ne sera pas un retour à des schémas relationnels anciens, mais une nouvelle forme d'organisation, où chacun aura plusieurs partenaires amoureux, parfois de sexe différent, parfois du même sexe, sans nécessairement faire l'amour avec tous, ni avoir des enfants avec les uns ou les autres. Les femmes auront les mêmes droits que les hommes. On a idéalisé la famille bourgeoise, mais jusqu'ici, personne n'a trouvé le modèle idéal. Les femmes sont beaucoup plus capables que les hommes de polyfidélité, de polyamour, et ce sont elles qui imposeront ce modèle. On doit cela au XXe siècle: la généralisation du droit à l'amour condamne à mort le mariage monogame dont le triomphe historique n'était pas écrit à l'origine."

Source : Paris-Match, 06/12/07

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Quizz

Qui peut répondre sans aide à cette question : qui sont Valérie Létard et Alain Marleix ? Réponse dans les infographies de cet article, qui vaut le détour.

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10.1.08

La réunionite coûte une fortune

Cette brève du Point où plus d'un d'entre nous reconnaîtra son entreprise :
"Travail d'équipe : le concept est à la mode. Pour preuve : la capacité à partager le travail est un des critères mis en avant pour obtenir un poste. Oui, mais le danger est grand de tomber dans la « réunionite ». Une étude réalisée aux Pays-Bas par l'institut Synovate chiffre à 60 milliards d'euros le coût de ces palabres professionnels : 16 milliards pour les heures passées à préparer les réunions, 30 milliards pour les réunions elles-mêmes et 14 milliards pour les déplacements. Des chiffres qui augmentent avec la taille de l'entreprise. Si au moins c'était efficace ! Près de la moitié des salariés interrogés (44 %) jugent qu'une réunion sur deux est inutile, qu'aucune décision claire n'y est prise ou que les discussions ne donnent lieu à aucune suite. 95 % se moquent qu'un point à l'ordre du jour passe à la trappe et reconnaissent que, pendant la réunion, ils pensent à autre chose, discutent avec leurs voisins, rédigent leurs SMS.... Vous avez dit dialogue !"
Source : lepoint.fr, 03/01/08

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Pour philosopher à table

Rien de mieux que de vous plonger dans ce "Manuel de survie dans les dîners en ville", un livre plein d'humour mais tout à fait sérieux. Mais gare : " Rien ne gâte plus la conversation que la volonté de se montrer spirituel à tout prix" disait Jonathan Swift, cité au début du livre.

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9.1.08

Risquer pour obtenir

Maud Fontenoy et le bonheur :

"Il m'est arrivé de pleurer toutes les larmes de mon corps en mer. Je suis comme tout le monde, je n'aime pas avoir mal ni avoir peur. Je ne pars pas pour souffrir, mais je passe par la souffrance pour réaliser quelque chose de plus grand. La peur ne doit pas être inhibante, elle doit devenir une force qui va permettre d'être plus rigoureux, de ne rien laisser au hasard. Aujourd'hui, on a peur de l'échec, on ne veut pas prendre de risques, mais moi, je pense qu'il faut risquer pour obtenir. Il faut aussi passer par des moments de galère pour se révéler, se construire. Le bonheur, ce n'est pas forcément confortable. J'aime faire des efforts, travailler, essayer de m'améliorer, J'ai horreur des compliments, sauf quand ils viennent de ma famille, parce que je sais que c'est sincère. Eux, ils s'en fichent que je réussisse, que je sois dans la lumière."

Source : Psychologies, novembre 2007

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2008, année parmi les plus chaudes

Elle devrait faire partie des dix années les plus chaudes de l'histoire selon les spécialistes.

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8.1.08

Ceci est la 2000ème pépite de ce blog

Janvier 2005 - janvier 2008 : 3 ans après les débuts de ce blog, voici la 2000ème pépite. Le temps passe mais le plaisir est intact : plaisir à dénicher ces pépites, plaisir à les partager. Merci aux fidèles lecteurs, merci pour vos messages. Et on poursuit tout de suite avec cette citation de Milan Kundera : "Le sens de la vie c'est justement de s'amuser avec la vie". Je compte bien continuer à m'amuser avec Pépites...

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L'écriture mieux qu'un électroencéphalogramme

L'écrivain Philippe Sollers :

"Ecrire implique une discipline constante: se lever tôt le matin, s'imposer un emploi du temps très rigoureux. Le combat, ici, consiste à arracher le temps qu'il faut, un temps qui soit votre temps intérieur et non celui des autres, alors même que tout est fait pour vous le voler. Quand on y parvient, l'écriture quotidienne devient une sorte de méditation, de ravissement, parfois d'extase. Dans ce domaine, pour savoir si je suis ou non en accord avec moi-même, j'observe la graphie de mon écriture: rien de plus fiable pour mesurer l'état intérieur dans lequel on se trouve. C'est beaucoup plus sûr qu'un électroencéphalogramme ! L'obstacle, ici encore, ce sont principalement les lourds mammifères dont il faut se dégager. Et dont je suis, moi aussi [rires]."

Source : Psychologies, décembre 2007

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7.1.08

En route vers "l'hyper-humanité"...

Le paléoanthropologue Yves Coppens et l'avenir de l'homme :

"Le succès de notre espèce, c'est la conscience et son application. Mais, si l'humanité survit aux quelques problèmes cosmiques ou biologiques qu'elle peut rencontrer, elle se dirigera sans doute vers une forme plus cérébrée. Plus intelligente. Une «hyper-humanité». La vie se développe dans ce sens. Pourquoi cela ne continuerait-il pas ? Un jour, l'homme maîtrisera le climat ou la tectonique des plaques. L'humanité ira s'installer sur d'autres planètes. Je me dispute souvent avec mon copain le généticien Albert Jacquard, qui dit que nous sommes «assignés à résidence». Ça m'énerve ! Moi, je ne doute pas qu'on finira par aller voir plus loin."

Source : L'Express, 06/12/07

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1500 gestes écologiques pour tous les jours

C'est ce que propose un petit livre édité par Femme Actuelle et qui est une vraie bible pratique pour tous ceux qui voudront commencer l'année en changeant leur comportement face à notre environnement. Pour 9,95 €, difficile d'avoir plus de conseils faciles à mettre en œuvre.

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Pour bien protéger son ordinateur

J'ai été victime d'une sérieuse infection de mon ordinateur il y a quelques semaines, je vous passe les détails. Bien que protégé par un antivirus réputé, j'ai eu beaucoup de mal à faire disparaître le vers qui s'était logé dans mon portable. Et j'ai passé du temps sur quelques forums. Finalement, je ne peux que vous conseiller d'installer SUPERAntiSpyware, qui est le seul à avoir délogé la bête définitivement. C'est un petit freeware facile à installer et à utiliser, mais redoutablement efficace contre les spyware, adware, vers, keylogger, hijacker, et autres dialer. Son plus : être bien à jour des dernières saletés qui traînent en ligne.

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6.1.08

La roue tourne

Source : une photo de Mute à Toronto su Flickr.

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5.1.08

A comme Amour

L’amour est le plus grand bonheur. C’est être plus heureux à deux que tout seul. N’en déplaise à tous les célibataires heureux, le bonheur est plus intense à deux que tout seul. L’amour infirme les plus grandes lois mathématiques, pour deux raisons. D’abord parce qu’en amour 1 + 1 = 1. Ensuite, selon Einstein, parce que « L’amour est la seule chose qui double à chaque fois qu’on le partage. » Il confirme toutefois la loi de l’attraction selon Lichtenberg : « L’attraction est à la matière inanimée ce que l’amour est à la matière vivante. » Pour le reste, et comme le disait Jean de La Fontaine, « tout est mystère dans l’amour. » Pour Philippe Labro, « l’amour est tout ce qui n’est pas la raison ». De son coup de cœur pour son ami La Boétie, Montaigne n’avait d’ailleurs pas d’autres mots que les fameux : « Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : « Parce que c’était lui ; parce que c’était moi. » » « Rien n’est plus proche de l’absolu qu’un amour en train de naître. Le stupéfiant, le merveilleux, c’est que cet absolu naît du hasard » confirme Jean d’Ormesson. Il commence par des petits riens, des petits signes, qui un beau jour envahissent tout. Pour en arriver là, la patience est de mise aux yeux de Christian Bobin : « La comète de l’amour ne frôle notre cœur qu’une fois par éternité. Il faut veiller pour la voir. Il faut attendre, longtemps, longtemps, longtemps. C’est cela l’état naturel de l’amour : attendre, attendre, attendre. Au plus loin de la précipitation et du bruit. Au plus loin de toute crise. Attendre paisiblement. » Robert Kincaid, alias Clint Eastwood dans le magnifique « La route de Madison », est du même avis : « Ce genre de certitude ne peut arriver qu’une seule fois dans une vie. » Mais une fois cette certitude installée, l’amoureux ne peut en venir qu’à la question de Victor Hugo : « Que reste-t-il de la vie excepté d’avoir aimé ? » Ce que l’on retrouve en chanson avec Edith Piaf dans « L’hymne à l’amour » :

« Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer

Et la terre peut bien s’écrouler

Peu m’importe si tu m’aimes

Je me fous du monde entier

Tant qu’l’amour inond’ra mes matins

Tant que mon corps frémira sous tes mains

Peu m’importe les problèmes

Mon amour puisque tu m’aimes… »

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4.1.08

Nous rêvons d'être des magiciens

Philippe Meirieu, dans sa chronique de la semaine :

"Certains ont cru que le développement de la science et des techniques, les progrès spectaculaires dans la connaissance du monde, la multiplication des échanges et l'explosion des moyens de communication allaient entraîner un recul, voire une disparition, de la pensée magique. Or, c'est tout le contraire qui se passe : notre monde ne connaît pas seulement - comme l'avait prévu Malraux - un retour de la religiosité et une montée des fanatismes intégristes, il montre une véritable fascination pour toutes les formes d'ésotérisme, d'occultisme et de sorcellerie. (…) Les adultes « normaux» que nous sommes succombent eux aussi souvent à la tentation de la magie. Passons sur l'importance sans cesse grandissante des horoscopes et autres prévisions astrologiques, passons sur la montée de la numérologie et autres techniques divinatoires… et attachons-nous simplement au débat public, aux discours politiques comme aux discussions professionnelles. On y trouve une constante : il faut sans cesse s'excuser de ne pas être magicien ! Implicitement, nous attendons, en effet, de ceux qui ont du pouvoir qu'ils soient capables de transformer le monde par la vertu de leur seule parole. Nous rêvons d'être des magiciens et de concrétiser nos désirs par le miracle de notre seule pensée. Au point que nous finissons par développer une croyance collective à la « com » : nous confondons l'habileté du propos et la réalité du travail. Plus la peine de faire, il suffit de dire et d'y penser très fort ! En cette période de souhaits et de vœux, il faut peut-être rappeler que, si ces derniers sont infiniment utiles pour dégager l'horizon, ils ne nous exonèrent en rien de l'effort quotidien pour se coltiner la complexité des choses… sans baguette magique."

Source : La Vie, 03/01/08

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Ludéal : à suivre

Pour avoir un aperçu des nouveautés musicales 2008, jetez un œil à cet article du Figaro. On y apprend que Ludéal est le nouveau rocker dont tout le monde va parler dans les prochains temps.

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3.1.08

Début de lassitude sur Internet

Le journal danois Dagbladet Information :
"D'après les experts, 2008 devrait être l'année pendant laquelle cette lassitude d'Internet, qui pointe déjà, devrait augmenter. Nous sommes en train de nous déconnecter. Nous ne sommes plus enclins à suivre les messages incessants du réseau et de 2 500 'amis' du cyberspace. Et pourquoi maintenant ? Probablement parce que nous avons compris que nous passons moins de temps avec la famille, les amis ou au travail. Ou bien parce que les promesses de la réalité virtuelle [in real life] ne se sont pas concrétisées. Ou tout simplement parce que les rencontres réelles sont plus intéressantes qu'un écran froid devant lequel on s'installe la nuit ou au travail. En dépit des difficultés, de vrais baisers ne sont-ils pas plus agréables ?"
Source : www.arte.tv, 02/01/08

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La racine de la vie est la poésie

L'écrivain Christian Bobin :

"Ce qui est presque insupportable et merveilleux tout à la fois, c'est la densité atomique de notre existence: chaque instant contient tous les autres. C'est la raison pour laquelle la racine de la vie est la poésie. En une seule image, un poème fait surgir de multiples réalités, le maximum de lumière en un minimum de mots. La vie n'est pas si bavarde, elle est furtive souvent, parfois même muette. Et elle jaillit soudain de manière elliptique ou énigmatique. Mais, dans cette brièveté, il y a de quoi entendre jusqu'à la fin des siècles."

Source : La Vie, 20/12/07

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208 pépites en 2008

Ne manquez pas le numéro de cette semaine de Télérama, qui propose à la une "208 raisons d'aimer 2008". Parmi elles, l'annonce de la sortie le 21 mai au cinéma d' "Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal", avec Harrison Ford filmé par Spielberg. On a tous vu la trilogie...

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2.1.08

Il était une fois les blogs

A l'occasion du dixième anniversaire du mot blog le 17 décembre dernier, le site Ecrans de Libé a demandé aux blogueurs les plus connus leur définition du mot blog. J'en retiens deux :
  • "Un blog est une fenêtre de liberté, un espace personnel mais publique pour faire découvrir, informer, donner la parole, écouter : un lieu d’échange et de partage." Dixit Guillaume Frat.
  • "Lorsque tout cela a commencé, il y avait une excitation due à la découverte d’un nouveau, fantastique média. Après plusieurs années, il me semble que le modèle s’essouffle : partout le même « look », les mêmes nuages de tags, les mêmes blogrolls, les mêmes gadgets - et surtout le même genre de contenu, les mêmes commentaires. C’est un peu à l’écriture ce que le fast food est à la restauration. Vite écrit, vite lu, vite commenté... et vite oublié. Le modèle du blog devra se transformer rapidement, ou disparaître (déjà les Facebook et autres alternatives guettent)." Dixit Jean Véronis.
De mon côté, je vois mon blog comme une fenêtre ouverte sur le monde, un lieu d'échange qui va plus loin que le coin de ma rue, un petit espace de liberté personnelle. Après le boulot je m'y aère l'esprit, j'ai plaisir à y retrouver quelques fidèles, à partager des pépites et à en découvrir d'autres, à l'écart des autoroutes formatées de l'information. Fréquenter les grands médias me reste indispensable, mais profiter de telle ou telle contribution d'un passionné sur son blog me réjouit. Et plus j'y réfléchis, plus je me dis que j'y ai trouvé plus d'une pépite. Bien sûr le phénomène a évolué avec le temps et il continuera encore à changer… pour qu'il n'en reste que le meilleur...

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1.1.08

Hommage aux femmes

Pour bien commencer l'année, double hommage à celles sans qui nous ne serions pas là : les femmes... "Women in film" et "Women in art" :




J'ai vu ces vidéos sur le blog de Léo Scheer. Pour plus d'infos, cliquez sur le lien en bas à droite de la vidéo.

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