30.6.05

Orage

Coup dur... Mon entreprise a été sévèrement touchée par un violent orage hier... Situation de crise... A dans quelques jours je suppose...

28.6.05

Les marchands de peur

Le mensuel Sciences Humaines consacre son dossier de juillet à la peur. Il donne la parole à Barry Glassner, un sociologue américain spécialiste du sujet. " Les stratégies visant à entretenir nos peurs sont extrêmement variées. Deux d'entre elles me semblent particulièrement importantes : celle qui consiste à traiter d'incidents isolés comme s'il s'agissait de tendances générales. C'est la technique la plus simple et la plus répandue. Je prendrai pour exemple le problème des enfants kidnappés, qui revient régulièrement à l'ordre du jour et dont les médias et les hommes politiques parlent comme d'un geste courant. La seconde technique utilisée, à propos de laquelle nous devons être vigilants, est l'usage de pseudo-experts. Des personnes d'allure sérieuse dont on brandit les titres fallacieux, censés détenir des informations scientifiques de première main. Ces interventions d'experts sont souvent accompagnées du témougnage de personnes ordinaires susceptibles d'émouvoir le public. " Il distingue les marchands de peur suivant :
- les hommes politiques et leurs programmes,
- les émissions de télé qui cherchent des sujets chauds,
- les divers lobbies, qui défendent des entreprises qui ont tout à gagner du commerce de la peur.
De l'importance de faire le tri...

Peur

" Tous les hommes ont peur. Tous. Celui qui n'a pas peur n'est pas normal. " Jean-Paul Sartre

La mort évacuée

" La mort a complètement été évacuée de notre quotidien. Par exemple, au début du XXe siècle, les enfants apprenaient à lire dans des livres où la mort était souvent évoquée, au travers de la disparition d'une souris, d'un petit chat. Aujourd'hui, dans les livres d'enfants, chats et souris vivent heureux dans un monde bienveillant et guimauve. De la même façon, on évite aujourd'hui que les enfants assistent aux rituels d'enterrement, en pensant leur éviter des souffrances. De plus en plus de jeunes adultes n'ont encore jamais côtoyé un défunt dans leur famille, alors qu'il y a trente ou quarante ans, la mort était quotidienne. Il y a donc une évacuation de l'idée de la mort... Il faut savoir aller au-delà de la dimension conjuratoire, du fait de la persistance de la superstition - l'idée que si on parle de choses graves, cela risque de les déclencher. C'est l'aspect irrationnel de l'être humain qu'il faut savoir dépasser car, à ce jour, rien n'a prouvé que le fait de parler de la mort la fait advenir ! " Dixit le psychiatre Daniel Marcelli, à l'occasion de la 5ème journée nationale de la réflexion sur le don d'organes le 22 juin. Personnellement, j'ai dans ma poche la petite carte de donneur et mes proches sont au courant. Avez-vous prix votre décision ? Pour en savoir plus, c'est ici. (Le Monde, 22/06/05)

27.6.05

Besoin de futur

Les articles se multiplient dans la presse pour expliquer qu'il sera de plus en plus difficile à la classe moyenne de s'élever au-dessus de la condition sociale de ses parents. " Rien ne garantit à un fils de cadre moyen de dépasser, ou même de parvenir à la même situation que son père. " C'est bien en raison de ce spectre que la " France du milieu a besoin de futur ". Le jeune sociologue Louis Chauvel est un spécialiste de ces questions. " A vrai dire, les meilleures chances de mobilité sociale ascendante semblent se trouver… à l'étranger. Les voies de réussite sont aujourd'hui limitées en France, en particulier pour les détenteurs de capital culturel, qui ont tendance à s'exiler. Après trente ans de stagnation, il faut bien se rendre à l'évidence : les choses se passent " ailleurs " qu'ici. La fameuse " panne de l'ascenseur social " est aussi une panne de projet économico-social… Si on regarde au fond de la cale, on s'aperçoit que les voies d'eau sont de plus en plus nombreuses. " Triste constat… (Le Monde, 21/06/05)

Trop de collectionneurs

Le plus grand marché de l'art contemporain vient de se tenir il y a quelques jours à Bâle en Suisse. C'est un rendez-vous incontournable pour tous les spécialistes et les collectionneurs. A propos de ces derniers, certains estiment qu'il y en a trop et parlent d'une nouvelle industrie, comparable à celle des loisirs, mais avec d'autres moyens. " Collectionner l'art contemporain fait désormais partie d'un " life style ", qui attire de plus en plus de gens. Et cela contribue à la spéculation sur le marché de l'art contemporain, qui ne peut fonctionner que s'il y a de nouveaux acheteurs " explique un sponsor de la Foire de Bâle. Combien d'œuvres avez-vous accroché dans votre salon ? (Le Monde, 18/06/05)

26.6.05

Réussir

" Réussir, c'est toujours une illusion, une imposture. " Dixit le peintre Jean-Paul Chambas.

24.6.05

Vers la fin de l'ordinateur personnel ?

En 2004, il s'est vendu 64 millions de PC à usage privé et 24 millions de consoles de jeux vidéo dans le monde. Ces chiffres pourraient bien s'inverser à l'avenir. Le centre nerveux de l'informatique à la maison risque en effet fort de se déplacer du PC à la console. Microsoft et Sony font ce pari et viennent de présenter leurs nouveaux produits qui vont dans ce sens. Les enjeux sont gigantesques. " On se bat pour détenir la console qui finira par permettre de relier le salon à Internet " explique un spécialiste. Les clés de cette évolution résident dans la simplicité d'utilisation de la console, dans sa puissance de calcul qui permettra de proposer une image encore plus réaliste. Et c'est sans compter les projets de convergence entre les films et les jeux. La connexion à Internet apportera en plus la faculté d'échanger tout cela. Bref la console deviendra le centre du divertissement de salon. En ce qui me concerne, je continue à taper cette pépite sur le clavier de mon vieux portable et ça me va bien… (Courrier International, 16/06/05)

Défis

" Les défis me maintiennent en vie. " Dixit Jack Nicholson

Dépollution personnelle

" Votre voiture a besoin, tous les 20.000 kilomètres, d'être vidangée... Pourquoi ne pas faire ce travail de dépollution avec soi-même ? " Dixit Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain.

23.6.05

Aller au bout de soi-même

" Au fond, la vraie réussite, c'est d'aller au bout de soi-même. On trouve la paix quand sa vie coïncide avec son rêve. S'il y avait une éducation à donner aux enfants, ce serait de les aider à retrouver et à développer ce pour quoi ils sont nés. Mais, le plus souvent, les parents ou la société enferment l'enfant dans un projet prédéterminé. C'est la meilleure façon pour que celui-ci n'arrive jamais à rien ou vive sous un vernis prêt à craquer aux premiers problèmes... On n'apprend pas à l'école à être soi-même, mais à être conforme. " Julos Beaucarne, poète et auteur de chansons.

22.6.05

Comme si c'était le dernier jour

" Aimer comme si chaque jour était le dernier. Et travailler comme si on avait l'éternité devant soi. " Telle est la réponse de l'écrivain Didier Van Cauwelaert, quand on lui demande ce qu'est le bonheur parfait. Joli programme. (L'Express, 13/06/05)

Le couple en chiffres

Voici quelques chiffres de l'Institut national d'études démographiques sur le couple :

- Les femmes forment leur premier couple à 23 ans, les hommes à 26.

- La naissance du premier enfant déclenche le mariage dans 50 % des cas.

- La durée de vie d'un couple marié est de 13 ans, contre 8 aux non mariés.

- Les hommes sont plus nombreux que les femmes à ne jamais former de couple.

- En moyenne, les femmes forment 1,3 couple, les hommes 1,4.

- 60 % des femmes revivent en couple après une séparation, 75 % des hommes.

- Les statistiques montrent aussi que la deuxième union est plus courte que la première.

Où en êtes-vous ?

Beau parleur

" M. Chirac est un défenseur beau parleur et chaleureux de la politique agricole commune, mais je ne crois pas que le temps parle pour lui. " Dixit le premier ministre suédois à l'issue du sommet européen de Bruxelles. Voilà comment nous sommes vus de l'étranger. Pour faire oublier l'échec du référendum, Jacques Chirac a particulièrement mis en avant la question de la ristourne anglaise. Tony Blair n'a pas cédé. Au contraire, il a demandé une refonte de la PAC, écartée par la France. Tout cela sent la pénible fin de règne. En 1969, le Général de Gaulle avait démissionné après le non au référendum sur la décentralisation. Il avait tiré toutes les conséquences du désaveu. L'histoire ne se répète pas. Dommage.

21.6.05

Confiance

L'hebdomadaire spécialisé dans la grande consommation LSA publie cette semaine les résultats d'une enquête sur la perception de l'évolution des prix par les Français. Ils sont très sceptiques quant à la réalité des effets de la loi Sarkozy de l'été 2004. Au contraire, ils continuent à se plaindre de hausses de prix. Pourtant certains spécialistes confirment la progression faible de l'inflation ces derniers temps. C'est en fait le comportement des consommateurs qui a changé. " Ce n'est pas un problème de hausse de prix, mais bien d'inflation des dépenses par rapport aux revenus attendus, et donc à la fois une question de niveau de revenus actuels et de confiance dans l'avenir " explique le directeur du marketing d'une société d'étude des prix. " Le consommateur ne dit pas tellement que les grandes surfaces sont chères, mais qu'on y dépense beaucoup et, surtout, plus que prévu. " Et la situation s'accompagne d'un discours ambiant pessimiste qui dramatise. Bref, il faut tout faire pour favoriser le retour de la confiance. Beau défi !

76 € par mois

C'est le budget télécoms mensuel d'un abonné français, pour la téléphonie fixe et mobile. Rien que pour Internet, entre la rentrée 2003 et fin 2004, la hausse des abonnements a été de 70,9 % en moyenne en raison du fort développement du haut débit. Cette info raisonne avec la précédente ci-dessus : il n'est pas étonnant que les Français trouvent tout trop cher quand on prend conscience de ces chiffres. Le problème ne se situe pas seulement au niveau des produits de grande consommation en supermarché, mais bien dans un bouleversement des répartitions du budget personnel. Qu'en pensez-vous en analysant vos propres habitudes de consommation ?

20.6.05

Vive les super-héros !

Le Journal des Enfants consacre son fait de la semaine aux super-héros. Nés avant la seconde guerre mondiale dans les comics américains, ils sont aujourd'hui des superstars de cinéma. Par définition, le super-héros a trois particularités : il a des super-pouvoirs, il porte un costume avec des couleurs vives, ses deux identités de personne normale et de héros sont secrètes. Evidemment ils fascinent les enfants, à l'image de Patrick, 12 ans : " J'adore Spiderman car il sauve le monde. Pour moi le héros idéal doit être musclé, grand, pas bête, avec un costume cool. Si je pouvais être un héros une journée, je ferai le calendrier des jours fériés ! J'aimerais avoir le pouvoir de me volatiliser… " Mais les enfants ne sont pas dupes : 9 sur 10 savent qu'ils n'existent pas. Il n'y a que les adultes qui y croient encore… Et si vous deveniez un super-héros, que changeriez-vous dans le monde ? Moi, si j'étais un super-héros une journée, je tenterais de sauver la France du naufrage. C'est le petit truc à faire qui me vient spontanément à l'esprit...

Le reste du monde

" Oublie le reste du monde, car le monde t'oubliera. " Dixit Luke dans le refrain de sa dernière chanson " Le reste du monde ".

18.6.05

Le " zapping amical " à l'apéro

Au désespoir des bars et autres cafés, la tendance de l'apéro à la maison entre amis est en fort développement. 3 Français sur 10 invitent des amis au moins une fois par mois. La pratique est courante chez les hommes et les célibataires. L'apéro est un bon moyen de se retrouver sans la charge d'un repas complet à préparer. Il est surtout plus décontracté qu'un repas à table et moins engageant : on passe d'un convive à l'autre, on se sépare sans formalité. C'est le zapping amical. Dans les assiettes, le grignotage évolue. La créativité l'emporte sur les graines et autres biscuits. Un signe confirme bien cette tendance : il ne s'est jamais vendu autant de tables basses. Alors tchin ! (L'Express, 06/06/05)

1 chance sur 5

" J'ai deux enfants, et si je vivais quelque part en Afrique, j'aurais eu 1 chance sur 5 de mourir pendant mon accouchement, et mes enfants auraient 1 chance sur 5 de mourir avant leurs 5 ans. " Dixit Claudia Schiffer, en introduction du récent G8 à Londres.

17.6.05

Carrefour des rêves

" Une bibliothèque, c'est le carrefour de tous les rêves de l'humanité. " Dixit l'écrivain Julien Green

La première fois

" La première fois est un élément essentiel dans le développement de l'enfant : la première fois que l'on a dormi hors de chez soi, la première fois que le petit garçon marche, la première fois qu'il récite quelque chose, la première fois qu'il manque de respect. Ce sont toutes ces premières fois qui aident à la construction de la personnalité, qui font l'individu, parfois brutalement. La première fois n'est pas toujours idéale, mais, à force de premières fois, on finit par être soi-même. Je crois que ceux qui collectionnent sont justement ceux qui ont des difficultés avec la première fois. Collectionner, c'est toujours rechercher la première fois. Tant que l'on a des premières fois, on est vivant. On est vieux lorsqu'on ne croit plus à la première fois… La première fois, c'est la découverte, le contraire du quotidien. C'est la liberté, l'énergie vitale… La première fois nous soutient dans notre capacité de croire en l'avenir… Il n'y a qu'une première fois qui est irréductible : la première fois que je suis mort. " Dixit le pédopsychiatre Marcel Rufo. (L'Express, 13/06/05)

10 millions de victimes

Il s'agit de celles des maladies du cerveau et de la moelle épinière chaque année en Europe. Ce chiffre est peu connu. C'est pourquoi une publicité y sensibilise dans la presse magazine en ce moment. Vous pouvez vous rendre sur le site de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière pour comprendre et agir.

16.6.05

Les 100 meilleurs produits nomades

L'Express en ligne propose une sélection des 100 meilleurs produits high-tech nomades du moment : ordinateurs, téléphones, lecteurs MP3… Chaque sélection est précédée d'un article qui fait le point des dernières tendances. Le saviez-vous ? L'autonomie des derniers ordinateurs portables a tout simplement triplé en quelques années. Ils n'ont plus rien à envier aux PC de bureau.

Les citations les plus méchantes

" Sarkozy ? Il faut lui marcher dessus, pour deux raisons. La première : c'est la seule chose qu'il comprenne. La seconde : cela porte chance. " Dixit Jacques Chirac. Cette citation est tirée du " Petit livre des méchancetés les plus drôles " qui vient de paraître au Cherche Midi. Pour en citer une autre toute aussi gentille : " Mitterrand a géré la France comme on gère un bar : à son profit. " Dixit Jean-François Revel. Le petit livre en contient 125 pages sur le même ton !

15.6.05

Ne pas oublier les autres...

La joie est grande de retrouver Florence Aubenas et son guide après leur libération. Elle l'est d'autant plus que la journaliste semble plutôt en forme après l'épreuve. Mais en ces jours de retrouvailles, n'oublions pas tous les autres dont on reste sans nouvelle… Le site de Manu Association de Jean-Yves Bonnissant le rappelle avec courage.

Génie

" Le génie c'est dix-huit heures de travail par jour, et le talent c'est d'en trouver aux autres. " Dixit Robert Hossein

14.6.05

La fin d'un cycle ?

Deux infos viennent de se télescoper et vont dans le même sens. L’émission « Culture Pub » sur M6 vient de s’arrêter faute d’audience. Elle a pourtant fait partie des programmes qui ont bâti l’image de la chaîne et a fait de belles audiences pendant des années. Au fond, cela ne traduit-il pas la fin d’un cycle pour la pub en général ? La décision de la multinationale Procter & Gamble (lessive Ariel…) en est un autre symbole. Elle réduira ses investissements publicitaires à la télé de 5 % aux Etats-Unis, ce qui va représenter des sommes importantes. L’entreprise se dit moins convaincue que par le passé de l’intérêt de spots coûteux. Elle rappelle que trois quart des consommateurs prennent leur décision sur le lieu de vente. C’est donc dans les supermarchés que la marque va développer ses moyens pour être mieux vue. Sachant que Procter est toujours très observée, l’exemple risque de faire école.

13.6.05

Les livres qui métamorphosent

" Nous ne chérissons que quelques livres au cours d'une vie, et c'est ceux-là mêmes qui métamorphosent notre vision du monde. Alors, évidemment, il est impossible de prévoir le pouvoir d'un livre. Celui dont je vais tomber fou amoureux n'est pas celui dont vous tomberez éperdument amoureuse, et ainsi de suite. Mais ce qui est sûr c'est que la force de cet amour peut, en un sens, transformer le monde. " Dixit l'écrivain Salman Rushdie. Il croit plus que jamais au pouvoir des mots : " Je crois fondamentalement que nous continuons de vivre dans une société dominée par l'écrit. Sans support écrit, pas de scénarios, pas de cinéma ni de télévision, pas même de connexion Internet. Et les idées qui forment l'intrigue d'une société, tout comme les grandes polémiques qui la déchirent, naissent toujours par écrit, que ce soit dans la presse ou dans les livres. La télévision se contente de les disséminer à l'infini. " (Le Monde, 27/05/05)

Arts Magazine n° 1

Ne manquez pas le premier numéro de ce nouveau mensuel consacré à tous les arts : Arts Magazine. Vivant, riche, abondamment illustré, il donne envie de s'intéresser à toutes les facettes de l'art. A la une : la redécouverte des impressionnistes, une interview avec Hélène Grimaud, " la pianiste aux loups ". En kiosque pour 3,90 €.

10.6.05

C'est là que ça se passe !

" Je connais personnellement plusieurs jeunes qui, après un voyage en Asie (Chine, Viêt Nam ou Inde) sont pris du désir d'aller s'y installer, quitte à devoir apprendre des langues difficiles, " parce que c'est là que ça se passe ". Ils vivent un double choc : celui de constater le dynamisme palpable de ces pays et celui, à leur retour, de revenir dans un pays fatigué et inconscient de son décalage croissant avec le reste du monde. Malheur au pays que ses jeunes ont envie de quitter parce qu'ils ont le sentiment qu'ils n'y trouveront pas leur place ! La plupart restent quand même, parce que bien obligés, mais faute de pouvoir construire, ils se rabattent sur... la demande de jours supplémentaires de RTT. " Dixit Jean-Louis Servan-Schreiber, dans son éditorial de Psychologies de juin.

Magouille

" Je pense que je suis obsédé par la mort. On peut magouiller pour tout, mais là, j'ai bien peur de ne pas y arriver. Je veux bien ne pas avoir été là avant que j'arrive, mais à partir de maintenant, je ne comprends pas pourquoi je ne vais plus être là. En gros, je sais qu'en 2059, je ne serai pas là. C'est intolérable.Ca rend fou. " Dixit Vincent Lindon (Psychologies, juin 2005)

9.6.05

Laisser une trace

« Nous voulons être célèbres parce que nous voulons être aimés. Nous voulons être aimés parce que nous sommes blessés. Nous voulons avoir un sens. Servir à quelque chose. Dire quelque chose. Laisser une trace. Ne plus mourir. Compenser l'absence de signification. Nous voulons cesser d'être absurdes. Faire des enfants ne nous suffit plus. Nous voulons être plus intéressants que le voisin. Et lui aussi veut passer à la télé. C'est la grande nouveauté : notre voisin aussi veut être plus intéressant que nous. Tout le monde jalouse tout le monde depuis que l'art est devenu totalement narcissique. » Dixit Frédéric Beigbeder dans " Windows on the World ".

Un pays de fous

" C'est un pays de fous dirigé par des fous. L'absence de maîtrise de ceux qui nous mènent me stupéfie ! " Dixit un ministre le 31 mai. Tout va bien ! (L'Express, 06/06/05)

8.6.05

Il y a pire ailleurs...

Notre situation politique est difficile, mais il y pire à nos portes, en Italie. Rien ne va plus pour les grandes données économiques du pays et certains se demandent si l'Italie ne devrait pas sortir de l'euro. Par contre tout va pour le mieux pour le premier ministre Berlusconi. Son patrimoine est estimé à 12 milliards de dollars après une récente opération financière ! Tout simplement scandaleux.

L'après tsunami mobilise

Une spécialiste de l'Institut de physique du globe de Paris vient d'expliquer qu'il y a vingt ans de travail à étudier toutes les données des sismographes suite au tsunami de décembre dernier. Six mois après, il semble que les entrailles de la terre résonnent encore du tremblement initial. Le phénomène avait pourtant balayé les côtes en quelques minutes. Les forces de la nature nous remettent à notre place...

Pour une force de changement

Le philosophe Marcel Gauchet propose une vision intéressante, bien que pessimiste, de notre société. Dans Le Point du 2 juin, il réagissait en ces termes aux résultats du référendum : " Ce qui est sidérant, c'est la totale incapacité à comprendre, à changer et à se remettre en question de tous ces diplômés ouverts sur le monde et prétendument formés à une discipline intellectuelle plus souple. Les gens payés pour penser ne pensent rien. Durant cette campagne, le camp du oui a été atterrant. Alors que le modèle français est pris complètement à contre-pied par l'évolution du capitalisme mondialisé, personne n'est capable d'en proposer une version actualisée... Oui je suis un citoyen désespéré. A l'exception du coup de pied aux fesses que viennent d'essuyer des gens qu'on a peu de raisons d'affectionner, il n'y a guère de motifs de se réjouir. Pendant que l'économie s'adapte à la nouvelle donne, le système politique français souffre d'une artériosclérose inexplicable. Il existe des forces de protestation, mais aucune force de changement. "

7.6.05

Se sentir éternel

Le dessinateur de presse Bernard Chenez a eu le coup de foudre pour les musées à l'âge de douze ans. Cette passion ne l'a plus quitté. A 59 ans, il vient même de publier son premier roman qui a pour cadre le Louvre, qu'il connaît comme sa poche : " Le Resquilleur du Louvre ". " Quand le monde ne vous convient pas, on peut toujours s'évader par l'image " explique-t-il. " J'ai l'obsession de la mort. Au Louvre, les choses sont terminées, mais elles deviennent éternelles. Au Louvre, je me sens éternel. " (Le Monde, 04/06/05)

Le bonheur selon Soeur Emmanuelle

" C'est la relation avec les autres, le partage des joies et des peines. "

De l'utilité de la pignolade

" Il est moins compliqué de faire des émissions sérieuses que des programmes drôles. A l'extrême, on pourrait dire que faire du Arte est plus facile que faire du TF1. Parce que, pour un plateau sérieux, il suffit de faire venir des experts, de réunir tout le monde et ça se passe comme ça. Mais pour amuser, il y a une alchimie un peu mystérieuse qui rend drôle ou pas. La pignolade, ce n'est pas facile. Et malgré les critiques, plus ça va et plus je trouve noble de déconner pour divertir ses contemporains. J'y vois une utilité sociale. " Dixit Patrice Carmouze, le complice de vingt ans de Christophe Dechavanne. Etre payé à faire rire, le bonheur ? (VSD, 01/06/05)

6.6.05

Les héros de Roland Garros

Je ne suis pas un grand fan de tennis, mais je regarde toujours l'un ou l'autre match du tournoi. C'était le cas de la finale Nadal / Puerta hier. Le jeune vainqueur n'a que 19 ans mais quel exemple de force et de détermination ! Alors chaque année me vient la même question en fin de quinzaine : qu'avais-je accompli de grand à 19 ans ? Et vous ?

Intoxication médiatique

" Tout le temps, et partout, on en fait trop. Que ce soit la déferlante humanitaire lors du tsunami en Indonésie, ou encore avec la mort de Jean-Paul II… Ainsi se construisent aujourd'hui les mythes, par intoxication médiatique. Que ce soit celui du Bien absolu, avec Jean-Paul II, ou celui du Mal absolu. Ainsi se construit cette réalité intégrale qui consiste justement à installer la confusion totale entre la réalité - la disparition d'un pape - et sa superproduction par les médias. Le problème est de savoir ce qui peut être fait face à cette confusion. Y a-t-il encore quelque chose à espérer du côté de la pensée critique traditionnelle, de la vérité et des Lumières ? " Dixit le philosophe Jean Baudrillard (Le Monde 2, 28/05/05)

Déceptions mais action

Déception à double détente ces derniers jours. Celle du non au référendum tout d'abord puisque j'ai voté oui. Notre pays est suffisamment en panne pour ne pas y rajouter une panne européenne. C'est ce que la majorité a pourtant choisi de faire. Dont acte : j'en comprends les raisons même si je réprouve la méthode. Vient ensuite la déception de la réaction présidentielle, une fois de plus pas à la hauteur des attentes. Nous risquons de perdre encore du temps. Face à un tel désaveu, nous aspirions à un changement bien plus radical. Lequel de nos hommes politiques aura donc le courage de nous secouer pour transformer notre société sclérosée ? Qui donc redynamisera notre vieux pays qui est en train de mal vieillir ? Une chose est sûre, ce n'est pas le moment de baisser les bras individuellement. La seule solution pour s'en sortir est de se battre et d'agir, de prendre un peu de recul et de rester convaincu que l'avenir nous appartient. Il appartient d'ailleurs un peu plus aux jeunes, dont la voix est bien absente en ces temps de doute...