31.3.06

Ce peuple qui avait mal voté...

" Pour faire vivre ensemble autant de peuples différents, on a pensé que le marché et l'administration technocratique suffisaient. On en paie aujourd'hui le prix. Qu'a-t-on développé au plan de la culture et de la civilisation, en dehors du projet Erasmus, qui permet de faire une partie de ses études à l'étranger ? Du coup, il ne faut pas s'étonner du rejet du Traité constitutionnel européen en France et aux Pays-Bas. J'ai d'ailleurs été choqué des réactions de l'élite au résultat du référendum français : on considérait que le peuple avait mal voté. Quand on croit à la démocratie, c'est qu'on pense que le peuple est intelligent, non ? Sinon, autant changer de système. " Dixit l'essayiste canadien John Saul, qui a publié " Mort de la globalisation " en 2005. (La Vie, 09/03/06)

Qui suis-je ?

A la question de savoir qui il est, l'écrivain Jean-Claude Brisville répond ceci : " Non, je ne sais pas du tout qui je suis. L'idée que je me fais de moi-même peut être remise en question d'un instant à l'autre. Que ferais-je si un incendie se déclenchait ici même ? Tenterais-je de sauver mon prochain ou bien m'en irais-je en courant ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que j'aime les mots, écrire, me souvenir. " (Lire, mars 2006)

Réponse à l'énigme

" La philosophie n'est pas histoire, elle est réponse personnelle à l'énigme du monde et de la vie telle qu'elle nous assaille chaque jour, même si nous ne voulons pas le savoir. " Dixit le philosophe Marcel Conche, dans son dernier livre, " Avec des " si ". Journal étrange ". (Lire, mars 2006)

Alain Chamfort de retour

" Il y a quatre ans, j’ai cru qu’il n’y avait plus de place pour des artistes comme moi. Et puis les choses ont tourné à mon avantage, malgré la rupture de contrat avec EMI que j’ai vécue de manière un peu violente et injuste. Mais ça m’a permis de rebondir avec un label indépendant et de communiquer autrement, par des actions personnelles. " Dixit Alain Chamfort, viré par son ancienne maison de disque. Il l'explique dans une interview au lance-pierre.

30.3.06

Le 11 septembre n'est plus possible

" Un attentat de l'ampleur du 11 septembre n'est plus possible… Il n'y a plus de groupe leader, uniquement des vidéos et des sites Internet… Tout est devenu local et autonome. Moins professionnel aussi. " Dixit Marc Sageman. Cet ancien agent de la CIA a produit une base de données contenant plus de 400 profils de terroristes liés à Al-Qaida. Il est donc devenu un spécialiste demandé dans le monde entier. Il estime que ce sont les attentats du type de ceux de Londres, Madrid ou Bali auxquels il faut s'attendre. " C'est ce type d'actions qui vont se produire encore de nombreuses fois. Au moins pendant vingt ans, une petite génération. " (Le Monde 2, 11/03/06)

L'hebdo belge Le Vif-L'Express cite Pépites dans une sélection " Blog à part "

" Pêle-mêle de citations, d'informations et d'anecdotes, Pépites se définit comme « une revue de presse personnelle et éclectique ».
Chaque jour, quelques morceaux choisis sont collectés dans la presse et les médias et épinglés sur ce blog. Composé principalement de citations d'écrivains, de psychologues, de scientifiques ou d'autres personnes qui font l'actualité, Pépites propose aussi des statistiques étonnantes, des liens vers des sites Web amusants et des nouveautés littéraires. Quelques lignes ou un paragraphe entier, il n'y a pas de règle, c'est selon l'humeur du jour. L'auteur veut faire partager ses trouvailles et susciter la réflexion. Il réalise un savoureux recueil de pépites « qui réveillent, surprennent, provoquent, suscitent, invitent » ". Dixit Florence Ortmans.

Tout change tous les jours

" Nous vivons dans un monde où tout change tous les jours, pourquoi voulez-vous que le contrat soit la seule chose qui ne change pas ? " Dixit un vieux commerçant chinois. L'idée que les contrats sont fragiles en Chine n'est pas qu'une légende. (Challenges, 23/03/06)

Racisme et mauvais traitements

Deux pépites dans le dernier courrier des lecteurs de Télérama (22/03/06) :

- " Il faut vraiment que le pays ait un grave problème de racisme pour parler autant d'un fait qui devrait passer pour banal, l'embauche d'un homme pour la présentation du journal télévisé de TF1. " Dixit Marc Caserta.

- " Une femme meurt tous les quatre jours de mauvais traitements conjugaux. Au nom du principe de précaution, je propose de tuer tous les hommes. " Dixit Elisabeth Giordano.

Les petits vont gagner...

" Un petit patron, en une journée, doit ouvrir ses locaux, payer les factures, rédiger une pub, boucler une vente, se faire payer, signer des chèques, aller à la banque… Il fait plus de choses concrètes qu'un grand patron de Genral Motors dans toute sa carrière ! C'est pourquoi les petits vont gagner… " Dixit le gourou du marketing Jeffrey J. Fox, qui vient de publier " Petite Entreprise, gros profits ". Il est une star aux Etats-Unis. (L'Entreprise, mars 2006)

Prendre le temps

" Que fera-t-on avant l'éternité ? On prendra le temps. " Dixit l'écrivain britannique John Berger. (Le Monde 2, 11/03/06)

29.3.06

La fin des éditorialistes ?

" La fonction éditoriale va disparaître ! Des journalistes capables de produire une vision globale de la société, chez les 30-35 ans, c'est fini. La nouvelle génération est de plus en plus indifférente aux idées. Ils travaillent dans les journaux gratuits ou sur Internet : à partir d'un mot, ils vous sortent vingt phrases remâchées. " Dixit le conseiller d'entreprise et essayiste Alain Minc, au moment où le quotidien gratuit 20 minutes apparaît comme un des quotidiens les plus lus de France. (Challenges, 23/03/06)

L'histoire n'est pas dans les blogs

" L'histoire n'est pas faite de manchettes de quotidiens et de blogs. " Dixit Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense américain, au sujet de l'Irak. (Challenges, 23/03/06)

Explosion

" Le monde dans lequel nous vivons est un monde menteur. Mais il y a un être en nous qui est là, il faut le trouver, le chercher, et lui permettre de s'exprimer. C'est la poésie qui m'a permis ça. Je ne sais pas exactement ce que je pense, et d'un coup c'est le poème qui me révèle. Elle est là, l'explosion… " Dixit Aimé Césaire. (Télérama, 15/03/06)

Questions à Nicolas Sarkozy

Elles sont à lire ici.

28.3.06

La France serait belle...

" Ah que la France serait belle sans les Français ! " Dixit le Général de Gaulle. Ne manquez pas le second épisode de l'excellent téléfilm consacré au " Grand Charles " ce soir sur France 2. Citation de circonstance aujourd'hui ?

Pour alimenter le débat ce jour de grève...

" Disons-le clairement au risque de déplaire : le contrat première embauche ne mérite pas ce tintamarre et ce gaspillage d'énergie ! Que signifie cette querelle sémantique sur la précarité quand près d'un quart des moins de 25 ans sont en recherche d'emploi ? Quel risque fait courir ce contrat alors qu'il faut attendre l'âge de 33 ans pour que 90% d'une classe d'âge bénéficie en France d'un CDI ? Ni recette miracle ni machine à détruire un modèle social français qui n'existe plus depuis belle lurette et s'apparente désormais à un conte pour enfants immatures, le CPE est au pire un cautère sur une jambe de bois, au mieux un levier, parmi tant d'autres, pour réveiller le marché de l'emploi. Tout le reste n'est que billevesées dans un pays où le couple 35 heures - RTT sape lentement la valeur travail et où la formation des jeunes est mal adaptée aux attentes des entreprises. La France s'offre un faux débat national au moment où elle devrait mordre dans le boulot comme un chien enragé et ne plus lâcher cette prise que se dispute la planète entière. Sinon nous finirons en réserve de Sioux, connue pour son passé glorieux, visitée par les nouveaux maîtres nantis de la planète. Si notre objectif est de devenir une armée de gardiens du parc de loisirs « France », continuons comme ça, la route est toute tracée. " Dixit Denis Jeambar dans son dernier éditorial.

Sida : nos devoirs

" Un sixième des nouvelles contaminations actuelles a lieu en Inde. J'ai multiplié les programmes d'information dans les écoles, les ateliers, les usines de chanvre. Je m'adresse aux barbiers, qui sont en contact étroit avec la population, m'associe à d'autres ONG et aux divers ministères de la santé… Une épidémie dont on ne se préoccupe pas double chaque année ! C'est ainsi qu'on est arrivé à ce qu'une personne sur cent, en Russie, soit porteuse du virus. Ou qu'il existe en Chine des poches de 20 % d'infection… Tout est interconnecté ! La santé, les droits de l'homme, l'économie, la stabilité sociale, la sécurité. Les pays développés comme les nôtres ont le devoir d'empêcher un désastre planétaire. " Dixit Albina du Boisrouvray, qui se bat contre le sida avec son association AFXB. Elle prévoit 100 millions d'orphelins du sida en 2010. Le 31 mars démarre le Sidaction. (Le Monde 2, 25/03/06)

Rallumer

" Il est grand temps de rallumer les étoiles. " Dixit Guillaume Apollinaire.

27.3.06

Un besoin existentiel de dire non !

" Le mouvement étudiant, comme le rejet du référendum sur la Constitution européenne est l'expression d'un mal-être. La vie des jeunes est beaucoup plus anxiogène qu'il y a quarante ans : chômage, précarité, sida, réchauffement climatique… Pendant la campagne sur le référendum, dont je défendais la ratification, j'ai été frappé par cette crispation de la société française. Un jour, dans un débat, une quadragénaire m'a lancé : " J'ai un besoin existentiel de dire " non " ". Je ne pouvais pas répondre à ça. Il y a une telle peur de l'avenir ! Peut-être parce que les institutions censées rassurer, comme l'école ou le gouvernement, dysfonctionnent. Le président, par exemple, a été élu sur le thème de la sécurité, et on assiste aux violences urbaines… La société française se trouve, depuis une quinzaine d'années, dans une situation de méfiance généralisée. Et le gouvernement, au lieu de rassurer, fait tout le contraire en agissant avec arrogance… La France a besoin d'être mise en confiance. La société est tellement bloquée qu'il ne suffit plus d'avoir raison pour pouvoir la réformer. La méthode compte autant que le fond. Il est évident que l'on doit réintroduire une flexibilité dans le marché du travail. Mais il faut à tout prix garantir en même temps une plus grande sécurité, sinon, quelle que soit la réforme proposée, elle reste inaudible. " Dixit le député européen Daniel Cohn-Bendit, qui s'y connaît en contestation étudiante. (Le Monde 2, 25/03/06)

Tout ne peut pas être dit

" Les amalgames, les clichés, les caricatures véhiculés par les JT et certains magazines d'information me font monter au créneau. Aujourd'hui, la télé est le premier pouvoir. On met le feu aux poudres sous le prétexte de relater l'actualité. Or tout ne peut pas être dit. " Dixit le rappeur Akhenaton. Il estime que le rap va évoluer après les révoltes urbaines. " Le rap a réalisé qu'il y avait une autre attitude à avoir que le discours frontal et qu'il fallait travailler sur le terrain. Mais je ne suis pas le juge du rap. " (L'Express Mag, 16/03/06)

Qui seront les stars du blog ?

" On va surtout voir surgir sur Internet des problématiques auxquelles nul n'a songé. Avant, Le Monde était la référence. Aujourd'hui, c'est fini, les réputations vont se construire sur le Net. Il y aura des stars du blog. " Dixit le spécialiste des médias Jean-Louis Missika, qui vient de publier " La fin de la télévision " au seuil. (L'Express, 16/03/06)

26.3.06

Il a vendu son âme sur eBay

Un jeune étudiant américain de 22 ans a vendu son âme sur eBay pour 504 dollars. Heureusement, il ne l'a pas vendue au diable ! Décidément, plus rien n'arrête le commerce en ligne...

Des affaires méconnues

Quand l'Etat met en vente ses biens aux enchères, il est possible de faire de très bonnes affaires dans de nombreux domaines. Certains l'ont bien compris, mais ces ventes restent peu connues du grand public. Un site a pour but de les promouvoir.

Acheter Bio

Face au fort développement de l'offre en produits bio et en produits issus du commerce équitable, le recours à un guide n'est pas inutile. Acheter Bio est une bonne adresse.

25.3.06

Carpe diem

" Il faut apprendre à marquer un temps d'arrêt dans la course effrénée qui nous pousse vers l'avenir, recentrer son existence sur soi, cesser de se disperser en mille choses du monde, chasser de son esprit les multiples préoccupations et savourer l’instant présent. " Dixit Philippe van den Bosch, " La philosophie et le bonheur ".

Raisonnable ?

Le pilote de formule 1 Kimi Raikkonnen devrait gagner 40 millions de dollars pour la saison de courses 2006. Avec ce salaire, qui ne prend pas en compte les contrats de sponsoring, il sera le pilote le mieux payé. Un tel salaire pour un seul homme est-il raisonnable ? (Le Monde, 11/03/06)

24.3.06

Hier, c'était pire...

" Il m'arrive de penser que le climat dans lequel nous vivons n'est pas très différent de celui des années 1930 : un climat fortement idéologique dominé par le sentiment de la chute nationale, de la fin de la nation et de la disparition de la puissance. Lorsque l'on interroge les gens, dans les enquêtes, ils pensent à 80 % que les choses, demain, seront pires qu'aujourd'hui. Ils affirment qu'hier, c'était mieux, même quand ils trouvent que leur sort est acceptable. Or les statistiques permettent de penser que, dans bien des domaines, hier, c'était pire. Hier, les pauvres étaient plus pauvres, l'espérance de vie était moins longue, les gens étaient moins bien soignés, on était moins bien éduqué, les femmes étaient plus maltraitées, les vieux mouraient de faim. Mais l'utopie est derrière nous. " Dixit le sociologue, spécialiste de la jeunesse et du monde du travail, François Dubet. (Le Monde, 19-20/03/06)

Un tiers de notre vie !

" Le sommeil représente tout de même un tiers de notre vie ! Vingt ans pour une existence de soixante. Dont cinq années passées à rêver. C'est également le passage obligatoire vers un univers parallèle (le rêve, justement) où se niche une énorme richesse à explorer. Le sommeil a longtemps été la chasse gardée de la psychanalyse, puis vint le professeur Jouvet et ses travaux sur les cinq phases du sommeil, notamment la cinquième, le sommeil paradoxal, un moment plus dense que l'éveil. Un moment où se reconstruisent les structures mentales, les organes, où l'on assimile le mieux les choses. " Dixit le médecin et romancier Thierry Serfaty. (L'Alsace, 10/03/06)

Apprivoiser le monde

" Sans doute parce que ce monde était trop grand et trop effrayant, j'ai commencé à en inventer un autre. Je dessine pour apprivoiser le monde, pour tenter de le comprendre. " Dixit Zep, le créateur de Titeuf. (L'Alsace, 10/03/06)

23.3.06

" Les jeunes Français ont des idées de vieux "...

" Les étudiants français auront sans doute de bonnes notes en engagement citoyen, mais zéro en économie. " Dixit le Los Angeles Times. Rien de mieux que de prendre un peu de recul en lisant la presse étrangère pour réaliser à quel point nous apparaissons décalés...

L'écriture, étrange et fascinante

" Oser écrire ce qu'on vit dans toutes les dimensions de l'expérience vécue, amoureuse, politique, sociale, m'est apparu naturel. J'ai acquis une sorte de calme grâce à l'écriture. Ecrire oblige à dominer ce qui se passe en soi et autour de soi. Trouver les mots, l'expression exacte pour ne pas trahir, crée une sorte de pli. De pli qui vous oblige à réfléchir. Ecrire, c'est accepter de se laisser envahir par le souvenir des choses et des gens, par des éléments que l'on aurait voulu oublier et qui reviennent. L'écriture est une chose étrange et fascinante. J'ai souvent le sentiment que je n'écris pas, mais que " ça " s'écrit, quelque part, derrière moi. Cela vient de très loin parfois, d'un lieu en nous qu'on ignore ou qu'on ne voit pas. " Dixit l'écrivain Jean-Noël Pancrazi, qui vient de publier " Les dollars des sables ". (Télérama, 01/03/06)

Dramatique échéance italienne

" Nous sommes face à une échéance dramatique. Depuis 2001, l'Italie a dégringolé dans tous les domaines : le respect des lois et de la Constitution, la situation économique, le prestige international… C'est pourquoi le rendez-vous du 9 avril est différent de toutes les élections que nous avons connues : il s'agissait de choisir qui allait gouverner, sans avoir à redouter un gouvernement qui mette en danger les institutions démocratiques. Cette fois-ci, il s'agit tout simplement de sauver ces institutions… Aucun mécontentement, même tout à fait justifiable, ne peut se comparer à la peur d'une involution fatale de notre démocratie, à l'indignation de tout démocrate sincère devant le massacre qui a été fait des lois, de la séparation des pouvoirs, du sens même de l'Etat. C'est cela que chacun de nous doit répéter à ses amis incertains et déçus. C'est d'eux et de leur engagement que dépendra le fait pour l'Italie d'éviter d'être cinq années de plus un terrain de rapine pour des gens qui ne savent que défendre leurs intérêts privés. " Dixit le sémiologue et romancier Umberto Ecco. La situation politique transalpine semble bien préoccupante. (Le Monde, 10/03/06)

30 ans

" Ça fait trente ans que je me bats. Pour me déloger, il faudra y aller à l'arme blanche. " Dixit Nicolas Sarkozy à Dominique de Villepin, cité par Franz-Olivier Giesbert dans son dernier livre " La tragédie du président ". (Le Monde, 09/03/06)

22.3.06

Ils sèment la mort

" On ne retrouve plus, dans les grandes violences contemporaines, ce visage familier de la guerre qui rendait la mort acceptable ou légitime (mourir « pour la gloire..., mourir pour la patrie »…). Le rapport d'égalité devant la mort a changé et le schème typique - deux armées représentant deux unités politiques se rencontrant sur un champ de bataille, avec au final un vainqueur et un vaincu - a disparu. Les actes terroristes comme celui du 11 septembre frappent les civils, c'est-à-dire, par définition, des gens qui ne sont pas là pour mourir (comme dans les Etats déchirés par des milices rivales, où la plupart des exactions sont commises contre des civils désarmés). On est devant une violence unilatérale dont les personnages-clefs ne sont plus le héros ou le chevalier, mais le terroriste, le mercenaire, ou même l'ingénieur quand il s'agit de téléguider des missiles. Au fond la mort ne s'échange plus : elle se sème. " Dixit le professeur de philosophie Frédéric Gros. (Télérama, 08/03/06)

La guerre touche d'abord les pauvres

" 80 % des pays les moins avancés ont connu un épisode de conflit armé au cours des quinze dernières années, et la majorité des conflits s'y déroulent aujourd'hui. Dans une étude publiée en 2003, " Briser la trappe à conflit : guerre civile et politique de développement ", la Banque mondiale établit un lien très fort entre pauvreté et risque de guerre. Ainsi, plus la croissance est faible, plus la dépendance à l'égard des matières premières est forte et le revenu par habitant limité et inégalement réparti, et plus le risque de guerre civile est élevé. " L'explication la plus importante des conflits est l'échec des politiques de développement ", affirment ses auteurs. La comparaison entre 52 pays ayant connu des conflits entre 1960 et 1999 et l'ensemble des autres pays ayant vécu en paix conduit l'étude à conclure que doubler le revenu par habitant aurait divisé par deux le risque de guerre. " Dixit le journal Le Monde. Un conflit armé dans ces pays dure en moyenne sept ans. (07/03/06)

Vérité

" Chercher la vérité et la dire. " La devise de Jean Jaurès.

21.3.06

Un monde veut naître

Vous avez été plusieurs à réagir à la pépite consacrée il y a quelques jours à " l'hyperfraîcheur ". En écho, voici quelques mots du philosophe Edgar Morin, pour qui le progrès est mis à mal. " En tout cas le progrès conçu comme une nécessité historique inéluctable. Désormais, le nouveau n'est plus nécessairement meilleur que l'ancien, ni même bon en soi, et même dans certains cas, on constate qu'on ne peut plus faire du nouveau… Je suis en tout cas persuadé que si le vaisseau spatial Terre continue d'être emporté par ses quatre moteurs sans pilote - la science, la technique, l'économie, le profit -, nous allons vers de multiples catastrophes. Pour conserver l'humanité, il faut la révolutionner et, ici, la précaution est dans la transformation. Un monde est en train de mourir mais ne meurt pas, et un monde veut naître mais n'arrive pas à naître. " (Télérama, 01/03/06)

L'obsession féminine de la minceur

" Les femmes se demandent toujours où elles en sont avec leur poids. C'est une question fondamentale. Il faudrait qu'elles cessent de s'en occuper de façon obsessionnelle. Elles se sentent comptables constamment de leur corps, il y a une pression sociale considérable ; on vit dans une société qui ne cesse de vanter la beauté, la minceur, le " relookage ", la chirurgie esthétique. On est face à une instrumentalisation du corps féminin par le marché publicitaire. Cette peur du corps pèse, mais les hommes ne le savent pas. " Dixit l'écrivain Philippe Sollers au moment où les recettes de régime font la une de tous les magazines féminins. (Version Femina, 02/03/06)

Printemps

" La fantaisie est un perpétuel printemps. " Dixit le poète allemand Schiller.

20.3.06

La fin de la télévision...

" Si les amateurs du journalisme participatif prolifèrent sur Internet et si les blogs marchent à merveille, c'est qu'il existe aujourd'hui un doute immense sur la fiabilité de l'information télévisée, trop formatée, trop standardisée. Ce formatage, qui a été pendant des années une des conditions du sentiment du vrai à la télévision, est paradoxalement en train de devenir le moteur même de la suspicion. La jeune génération a le sentiment que des choses sont cachées, que tout est arrangé. Du coup, tout ce qui sort du Web possède un parfum d'authenticité… La proposition politique d'Internet est presque l'inverse de celle de la télévision : ni tous ensemble, ni en même temps, ni avec le même message… La dispersion des sources d'information risque ainsi de conduire à une nouvelle situation : celle d'un espace public bavard et inattentif, où chacun veut être émetteur, auteur, éditeur, journaliste, mais où peu choisissent d'écouter ensemble et de se rendre aux rendez-vous de prescripteurs fiables, peu nombreux et puissants… Nous sommes simplement entrés dans une période de transition, de recomposition. La fin de la télévision n'est pas la fin du monde. " Dixit le spécialiste des médias Jean-Louis Missika, qui annonce la fin de la télévision en tant que " média rassembleur d'audience ". (Télérama, 01/03/06)

Télépsychose

" La disparition imminente de la race humaine, fauchée à 0,02 % par la grippe aviaire et à 99,98 % par la télépsychose, permettra-t-elle l'apparition attendue d'une vie intelligente sur Terre ? " Dixit John Whyte, dans le courrier des lecteurs de Télérama. (08/03/06)

Rare autocritique

" Je regrette que nous n'ayons pas, pendant cette période, pris du recul et rapporté les faits avec plus de prudence. Je comprends la douleur de ces gens placés sous les verrous et j'exprime, au nom du journal, mes regrets sincères… Nous nous sommes abrités derrière le vacarme médiatique tout en l'alimentant. " Dixit Jean-Michel Bretonnier, le rédacteur en chef de La Voix du Nord, devant les parlementaires de la commission sur l'affaire d'Outreau. Les autocritiques journalistiques ont été suffisamment rares dans cette affaire pour les souligner. (Le Monde, 11/03/06)

Se défatiguer

Dominique de Villepin ne dort que quatre heures chaque nuit. Il n'a pas besoin de plus. Et pour se " défatiguer ", selon l'expression de Napoléon, il fait une demi-heure de gymnastique quotidienne. Il en a sans doute encore plus besoin en ce moment ! (Le Monde, 08/03/06)

19.3.06

Nos problèmes

" Nous sommes tous des farceurs, nous survivons à nos problèmes. " Dixit Cioran.

Succès et échec

" Le succès modifie les gens, tandis que l’échec révèle qui ils sont vraiment. " Dixit l’écrivain irlandais Brian Moore.

Intervention rapide

Pour ses véhicules d'intervention rapide, la Gendarmerie Nationale est désormais équipée de Subaru Impreza WRX, un modèle aux 230 chevaux. Les mauvais conducteurs n'ont qu'à bien se tenir. On est bien loin de la bonne vieille R4 des gendarmes… (Le Monde, 03/03/06)

18.3.06

Le traumatisme majeur

" Les guerres, les totalitarismes, les génocides, les crimes contre l'humanité sont l'image centrale et dominante de notre âge de mémoire. La Shoah est devenue comme la matrice mémorielle, la métaphore du siècle. C'est bien d'ailleurs Auschwitz qui a fait naître le « devoir de mémoire ». Pour l'Occident, c'est le traumatisme majeur. Et que ce génocide ait été celui précisément du « peuple de la mémoire » ne fait sans doute que redoubler l'intensité de ce lien entre la Shoah et l'avènement de la mémoire. " Dixit l'historien Pierre Nora, qui estime que la mémoire d'un pays se construit d'une certaine façon avec les chocs majeurs de l'histoire. (Le Monde 2, 18/02/06)

Bonne action !

La France compte 11 millions de bénévoles dans le monde associatif. Et la palme de l'implication revient aux Bretons !

Quand l'absence de parité coûte cher

Saviez-vous que les partis politiques qui ne respectent pas la loi sur la parité paient une amende ? Avec 4,2 millions d'euros pour 2006, c'est l'UMP qui paye la plus lourde. (Le Monde, 02/03/06)

Fantômette est de retour

Georges Chaulet, 75 ans et fidèle à son poste, vient de publier la cinquantième aventure de " Fantômette " dans la Bibliothèque Rose. Et devinez quoi ? Elle est maintenant équipée d'un téléphone portable. La vie de super-héros devient un peu trop facile… (La Vie, 02/03/06)

17.3.06

Les Français contre les réformes

" Le concept de réforme est aujourd'hui perçu par les Français comme négatif, car il est présenté comme l'acceptation de sacrifices nécessaires dans le présent pour un meilleur avenir. Le hic, c'est que ce discours existe depuis vingt ans : les Français ont donc l'impression de participer au sacrifice, mais de ne jamais en récolter les fruits. Le résultat, c'est qu'ils ne veulent plus entendre parler de réformes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Cela complique la tâche du gouvernement, auquel on demande des résultats immédiats. " Dixit Jean-Paul Fitoussi, le directeur de l'Observatoire français des conjonctures économiques.

La révolte du " pronétariat "

" Je pense qu’avec les vidéo-blogs, le phénomène de la vidéosurveillance va s’inverser. Jusqu’à présent, c’étaient les mairies et les magasins qui imposaient une vidéosurveillance, du haut vers le bas, afin de filmer les prétendus abus de leurs citoyens ou consommateurs. Maintenant, c’est l’inverse qui se produit. Avec leurs milliers de caméras, ce sont les citoyens qui décident d’aller filmer les conseils municipaux de leur ville pour témoigner des excès de certains hommes politiques, et les consommateurs feront de même avec des vendeurs peu scrupuleux. Voilà une facette de la " révolte du proNétariat ", qui risque de ne pas plaire à tout le monde... Naturellement, ce processus n’est pas sans risques, et les dérives potentielles sont très fortes (populisme, manipulation des images, désinformation accrue...) mais le phénomène est inéluctable. A nous de trouver les garde-fous nécessaires pour minimiser les dérives potentielles. " Dixit Carlo Revelli, le fondateur d'Agoravox. " Les " pronétaires " constituent une nouvelle classe d’usagers des réseaux numériques capables de produire, de diffuser, de vendre des contenus numériques non propriétaires. Les pronétaires sont donc les citoyens qui sont sur Internet, qui sont favorables à son essor, et qui l’utilisent pour atteindre leurs objectifs, et surtout pour défendre leurs intérêts ainsi que leurs droits. "

La blogosphère est plurielle

" La foudroyante irruption des blogs a temporairement dissimulé, aux yeux des blogueurs eux-mêmes et de ceux qui les observent, les vieux clivages politiques et idéologiques. Mais sous la fascinante nouveauté de la technologie, ils subsistent évidemment. Il y a des blogueurs d’extrême-gauche, et des blogueurs d’extrême-droite. Des blogueurs qui croient au ciel, et d’autres qui n’y croient pas. Un jour ou l’autre, très bientôt, il va bien falloir cesser de parler de " la blogosphère ", ou " des blogueurs " en général, généralisations aussi absurdes que de parler " des medias ", c’est à dire d’englober dans une même réflexion Elle, Le Monde diplomatique, et la revue du Camping caravaning. " La blogosphère " est plurielle, elle reflète toutes les nuances de la scène politique et idéologique. Et quelque chose me dit que ce qui la divise ne vas pas tarder à apparaître, dès que le vernis de la nouveauté aura craqué. " Dixit le journaliste Daniel Schneidermann dans un long article d'abord consacré à Loïc Le Meur et qui a suscité un grand nombre de réactions. La blogosphère sera sans aucun doute au cœur des débats de la prochaine présidentielle. Elle est plurielle et c'est bien pour cela qu'on l'aime.

16.3.06

Servir de filtre

" Dans un univers où des petits gars malins trouvent tous les titres qu'ils veulent sur le Net, il faut être encore plus réactif. Sinon, à terme, toute notre profession est menacée. Notre mission est désormais de faire le tri, de servir de filtre. Et de proposer le meilleur à l'antenne. " Dixit Bernard Lenoir, animateur de " DJ radio " sur France Inter. (Télérama, 22/02/06)

La littérature est une science exacte

" Je pense que la littérature est quelque chose comme une science exacte. Si on ne se paie pas de mots, si on évite de composer l'un des divers rôles qui s'offrent à l'écrivain et que l'on s'applique simplement à saisir, à ressaisir, à percer l'éternelle énigme du présent, le mystère toujours renaissant de la réalité, alors oui, la littérature pourrait bien être cet eff0rt vers la justesse, l'exactitude… allons-y : l'authenticité, la probité… Les clartés sont celles de la civilisation des Lumières dont je me sens très profondément comptable. D'abord et avant tout comme professeur. Je me sens le légataire de quelque chose qui fut probablement unique dans toute l'histoire de l'espèce : la décision ferme, héroïque, d'examiner toutes les choses à la lumière de la raison, ce « Jugement calme » dont parle Hume. J'ai parié sur la raison. Me conduire de façon raisonnable. Introduire, importer ces lumières dont j'ai hérité dans tous les actes de ma vie, professionnelle mais aussi privée. " Dixit le professeur et écrivain Pierre Bergounioux, qui publie son journal des années 80-90. (Le Monde des Livres, 03/03/06)

Célébrer le passé

" Il est plus facile de célébrer le passé que de décrypter l'avenir. " Dixit Christine Ferrand, rédactrice en chef de Livres Hebdo, au sujet de cette mode de la " commémoration business ", par exemple autour de Mozart. (Le Nouvel Economiste, 16/02/06)

15.3.06

Violences conjugales

" Vivre ensemble, c'est une aventure à risque à laquelle beaucoup d'entre nous sont mal préparés. Surtout quand la relation a d'abord été un amour passion, cette intense période fusionnelle durant laquelle on ne voit même plus les différences existant entre les deux partenaires. Quand l'euphorie se termine et que le couple trouve son rythme de croisière, ces différences réapparaissent, et il faut apprendre à les gérer. Beaucoup échouent alors à trouver de bons compromis et créent des tensions inutiles par immaturité. La violence, c'est toujours une manière inadaptée de gérer les différences. C'est la difficulté de vivre de façon normale, mature et égalitaire le défi de l'intimité. " Dixit le psychiatre criminologue Roland Coutanceau, à propos des violences conjugales. Il dresse ainsi le portrait de l'homme violent : " Il s'agit parfois de personnalités pathologiques, paranoïaques ou mégalomaniaques, donc facilement tyranniques. Mais le gros de la troupe est constitué d'hommes à la limite de la normale, présentant des failles, des fragilités qui peuvent les conduire à des troubles du comportement. Ce sont souvent des impulsifs, ou de grands jaloux, ou encore des hommes immatures qui n'ont pas confiance en eux et qui sont terrorisés à l'idée d'être quittés. " (Le Monde, 01/03/06)

Révolutions moléculaires

" L'époque est révolue, fort heureusement, où l'on devait se contenter d'une logique binaire, par exemple celle qui opposait le choix d'Aron (l'Amérique) au choix de Sartre (l'Union Soviétique). Je ne crois pas une seconde au Grand Soir ni que la révolution puisse régler les problèmes. Le siècle est devenu deleuzien, en ce sens que les gens ont compris, me semble-t-il, qu'il n'y a plus que ce que Deleuze appelait des " révolutions moléculaires " : on ne peut pas faire LA révolution, mais en revanche on peut faire DES révolutions. Et ces révolutions sont minimes mais efficaces. Je prendrai l'exemple de l'université populaire : il ne s'agit pas d'une grande révolution mais je fais ce que je peux. Je milite pour une cause que je défends à chaque fois que je le peux dans ma vie quotidienne. " Dixit le philosophe Michel Onfray, " le philosophe le plus lu en France ". (Lire, février 2006)

Courage et générosité

" Ayez du courage et de la générosité. " Dixit le journaliste Edwy Plenel, en guise de conseil à tous les apprentis journalistes.

14.3.06

Une situation juridique mondiale instable

" Nous vivons une sorte de grand désordre à l'heure actuelle. En effet, à mesure que les interdépendances se développent, les crimes deviennent globaux, les risques aussi, les flux financiers étant déjà sans frontières, de même les flux d'information. Les différents systèmes de droit national sont, au sens propre, débordés et deviennent impuissants. En même temps, il n'existe pas encore de droit véritablement mondial, sinon par fragments. Or ces fragments obéissent à des processus et à des mouvements disparates. Nous sommes donc dans une situation extrêmement instable. Les anciens modèles ne fonctionnent plus et les mots eux-mêmes, comme ordre ou système, semblent inadaptés aux pratiques actuelles. Dans le domaine juridique, on a donc besoin d'imagination pour construire une nouvelle représentation mentale du droit. " Dixit la juriste universitaire Mireille Delmas-Marty. (Le Monde, 17/02/06)

Presse digitale

Hachette Filipacchi Médias, numéro un de la presse magazine en France, vient d'annoncer son nouvel objectif de développement dans la presse digitale. L'objectif est de convaincre 20 % d'abonnés en ligne dans les dix ans. Il leur sera proposé des versions électroniques des grands magazines qu'il sera possible de feuilleter comme la version papier. (Le Monde, 03/02/06)

Feuilleter un livre en ligne

Pour feuilleter un livre en ligne comme vous ne l'avez jamais fait, rendez-vous ici. Attention : pointez bien votre souris en bas à droite du livre, comme pour en tourner les pages. (Via Les Influenceurs)

13.3.06

La 1000ème pépite

Voici la 1000ème pépite depuis un peu plus d'un an. Et il y en avait déjà eu quelques milliers d'autres dans une précédente aventure… Le temps passe et le plaisir de lire et de partager avec vous toutes ces pépites de l'actualité est intact. Le plaisir est encore plus grand quand les notes s'enrichissent de vos commentaires. Je constate que vous êtes nombreux à venir régulièrement sans toutefois réagir. N'hésitez pas à le faire car ces rencontres inattendues, ces échanges impromptus sont souvent de bonnes surprises. Parmi les lecteurs réguliers, certains viennent de l'étranger : Canada, Israël, Maroc… J'aurais plaisir à connaître le pourquoi de votre fidélité. En tout cas merci à tous ! Et, pour avancer, Pépites prépare du neuf pour les prochains jours...

Le retournement d'une tragédie millénaire

" On ne peut rien comprendre à l'émergence de la société moderne et aux transformations du destin de l'enfant si l'on ne saisit pas ce retournement d'une tragédie millénaire : hier les mères risquaient leur peau à chaque accouchement, et les enfants n'étaient pas assurés de vivre. Le recul de la mort est un phénomène sans précédent. Dans l'histoire d'une société, dans l'histoire de l'espèce humaine, il est unique et ne peut se produire qu'une fois. C'est comme la découverte du feu : il y a un avant et un après. Aujourd'hui on a largement éradiqué la mortalité infantile et maternelle. La mère et l'enfant ne sont plus asservis à la mort et à l'angoisse - dans les pays occidentaux - et la naissance est une promesse de vie affranchie de toute crainte, ou presque… Le risque de mort est désormais concentré dans le grand âge. Sa disparition du décor de l'enfance, récente donc au regard de l'Histoire, a totalement bouleversé les relations familiales et la formation de la psychologie individuelle. " Dixit le sociologue Paul Yonnet, qui publie " Le recul de la mort, l'avènement de l'individu contemporain " aux éditions Gallimard. (L'Express, 02/03/06)

Les deux secrets de Google

Les articles se multiplient pour expliquer que nous sommes en train de passer, pour de multiples raisons, de la Googlemania à la Googlephobie. Mais connaissez-vous les deux secrets de la réussite du moteur de recherche américain ? Il dispose de la plus grande capacité informatique au monde, basée sur l'interconnexion de 100.000 PC. Et la mise au point d'algorithmes mathématiques puissants assure la pertinence de l'ordre des réponses. Google est ainsi capable de mémoriser 8 milliards de pages sur les 15 accessibles en ligne aujourd'hui. (La Vie, 16/02/06)

12.3.06

Etre philosophe

" Etre athée. Refuser de s'en laisser conter par les clergés, quels qu'ils soient. Vivre dans son corps, pour l'épanouissement de la vie elle-même, pour son intensité réelle. Dissiper l'illusion d'une âme distincte de la chair, écarter la fable d'une survie éternelle. Rechercher les plaisirs, les multiplier, les combiner, les affiner. Affirmer qu'une morale, malgré tout, est possible. Combattre le renoncement sous toutes ses formes. Agir et penser toujours en libertin plutôt qu'en dévot, en rebelle plutôt qu'en esclave. Autour de ces choix s'organisent, de génération en génération, les trajectoires de certains penseurs et artistes. Ces options fondamentales engagent la vie de chaque jour aussi bien que les préférences théoriques. C'est là une manière essentielle d'être philosophe, bien qu'à l'évidence il en existe d'autres. " Dixit le journaliste Roger-Pol Droit. (Le Monde, 24/02/06)

L'art du roman

" Ce que l'auteur a créé n'appartient ni à son papa, ni à sa maman, ni à sa nation, ni à l'humanité, il peut le publier quand il veut et s'il le veut, il peut le changer, le corriger, l'allonger, le raccourcir, le jeter dans la cuvette et tirer la chasse d'eau sans avoir le moindre devoir de s'en expliquer à qui ce soit. " Dixit Milan Kundera, qui vient de publier " Le rideau " chez Gallimard, un essai consacré à l'art du roman. " La lecture est longue, la vie est courte " peut-on encore y lire. (Lire, mai 2005)

11.3.06

Le Printemps des poètes

" La poésie est de nouveau considérée comme une forme d'expression majeure… La bonne fortune que connaît la poésie se nourrit de trente ans de malheur. Elle a dû inventer des moyens de survivre, sans argent, sans médias, sans publicité. C'est pourquoi elle résiste très bien à la concurrence des grosses machines anglo-saxonnes, à la concentration des marchés culturels et à la loi des meilleures ventes. " Dixit Jean-Pierre Siméon, le directeur artistique du Printemps des poètes, qui se déroule du 4 au 12 mars. (La Vie, 02/03/06)

La passion des Lego

Elle touche 10.000 adultes dans le monde, en général des parents qui ont redécouvert le jeu avec leurs enfants. Ils ont leurs sites Internet, leurs rencontres… Et cela va très loin puisqu'il se tourne maintenant des brick-films, des films tournés avec des Lego, visibles en ligne. " La Guerre des Etoiles " sort d'ailleurs en janvier 2008 ! (L'Express, 02/03/06)

La guerre

" La guerre est le résultat de la méchanceté humaine. " Dixit Ferdinand Gilson, l'un des derniers poilus de la guerre 14-18, décédé le 26 février à l'âge de 107 ans. (Le Monde, 28/02/06)

Source de calcium

" Nos enfants ont besoin de calcium et la feuille de coca en contient plus que le lait. " Dixit David Choquehuanca, le ministre des affaires étrangères de la Bolivie, qui souhaite qu'une feuille de coca soit donnée à chaque enfant à l'école à la place du bon vieux verre de lait. (L'Express, 02/03/06)

Cannabis

30,3 % des 12-18 ans ont goûté au cannabis. (La Vie, 23/02/06)

Surdoués

Il y a 200.000 surdoués de 6 à 16 ans en France, soit 2,3 % des enfants. Il faut obtenir un score minimum de 130 aux tests de QI pour être classé dans cette catégorie. (La Vie, 16/02/06)

10.3.06

" Dictionnaire insolite de la modernitude "

Ce petit dictionnaire au format de poche propose de vérifier si vous parlez le " mediatico-techno-tendance ". Il présente des termes ou expressions au cœur de l'actualité comme dérecrutement, francité, globalisation, fin de vie ou psychoter, et dont certains sont dans l'antichambre des dictionnaires classiques. Au premier abord, on pourrait croire à une lecture futile de plus. Il n'en est rien grâce au style de l'auteur. Les définitions sont rédigées avec le recul critique et ironique nécessaires et sur fond d'une bonne culture générale. Dans l'ordre ou dans le désordre, le lecteur se régale à la lecture de cette sélection pertinente.

Extraits :

- Globalisation : " Faux ami ! Directement repris du même mot américain, le terme peut maintenant désigner en français la mondialisation. De l'anglais Global (mondial). "

- Googleïsation : " Filtrage de l'accès à la connaissance mondiale rassemblée sur le web ouvert via le moteur de recherche quasi-universel. "

- Nesting : " (anglais) Si l'on traduisait littéralement, on dirait : Nidifier (du nid des oiseaux). En fait, le mot supplante le « cocooning » (coucounage en français importé) des années 1990, en plus chic. Il s'agit encore de désigner cette tendance à trouver un épanouissement dans un enfermement dans une maison (au sens large, appartement compris), aussi confortable et agréable à vivre que possible, suivant ses goûts et ses penchants. "

Références : " Dictionnaire insolite de la modernitude " de Philippe Nectoux aux éditions Cosmopole.

Désarroi

" Nous sommes entrés, qu'on le veuille ou non, dans une époque soupçonneuse, désenchantée, critique jusqu'à la dérision. Notre époque devient celle des « petits malins » à qui l'on ne mentira pas deux fois. Nous nous voulons les procureurs intraitables de toutes les illusions, les spectateurs sarcastiques de l'Histoire. Électeurs, nous nous flattons de ne plus faire confiance aux élus. Contribuables, nous soupçonnons l'État de tous les gaspillages. Citoyens, nous jugeons notre démocratie menteuse et corrompue. Malades, nous nous méfions des médecins. Justiciables, nous ricanons de la justice. Parents, nous imaginons que l'enseignement tout entier n'est plus qu'un lamentable échec. Cette volonté de lucidité absolue débouche sur une sorte de mollesse indécise qui nous rend d'autant plus vulnérables. En notre for intérieur, nous jurons que l'on ne nous grugera plus. Nous nous méfions d'instinct de toute conviction collective. Nous campons étourdiment dans une espèce de scepticisme revenu de tout. Tel est bien le désarroi qui habite la société occidentale. " Dixit Jean-Claude Guillebaud dans son dernier bloc-notes. (La Vie, 02/03/06)

Débat avec soi-même

" J'écrirai pour le restant de mes jours. Sensation grisante ! Elle vous porte, vous permet d'amortir les chocs de la vie. L'écriture n'est pas une thérapie. C'est bien plus fort. C'est une manière non seulement de supporter l'existence, mais de la transcender, de la rêver souvent, de demeurer en permanence en débat avec soi-même. " Dixit Patrick Poivre d'Arvor, dans ses " Confessions ".

9.3.06

Une flexibilité hypocrite

" Des blocs entiers de la population veulent bien du changement économique, mais refusent d'en subir les conséquences : ce sont essentiellement les employés des grandes entreprises et ceux du secteur public. Ils bénéficient d'emplois garantis, d'avancement à l'ancienneté, et retardent autant que possible toute évolution qui leur serait défavorable. Et ils ont du pouvoir ! Voyez le nombre de députés et de ministres issus de la fonction publique. Du coup, la flexibilité en France se développe de manière hypocrite : elle pèse essentiellement sur les travailleurs les moins qualifiés et les petites entreprises. Les 35 heures ont renforcé le phénomène : dans les administrations et les grandes entreprises, les salariés ont obtenu des jours de congé supplémentaires. Dans les petites entreprises, ni salaires élevés, ni avantages sociaux, ni formations… " Dixit l'économiste Bernard Perret, qui s'intéresse de près à la précarisation croissante d'une partie de la population française. (Télérama, 08/02/06)

Le capitalisme incapable de se réformer seul

" Le capitalisme, c'est un marché de 6 milliards d'humains. Penser qu'il puisse se réformer seul, c'est se raconter des histoires. Il est incapable de créer à lui seul les conditions de sa propre existence. S'il n'y a pas un Etat pour imposer le respect du droit et pour assumer les investissements non immédiatement rentables (routes, écoles), il n'y aura pas de capitalisme. Ce qui ne veut pas dire que l'Etat peut tout. Mais sans lui le marché ne peut rien. Supprimez l'Etat : ce n'est plus le capitalisme mais la loi de la jungle. C'est pourquoi nous avons besoin de politique : pour fixer au marché les limites externes dont il a besoin et qu'il ne saurait produire. Le marché ne vaut que pour les marchandises. L'Etat est là pour s'occuper de tout ce qui n'est pas à vendre, c'est-à-dire de l'essentiel. " Dixit le philosophe André Comte-Sponville, auteur de " Le capitalisme est-il moral ? " (Challenges, 16/02/06)

La mondialisation ni bonne ni mauvaise

" La mondialisation n'est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que nous en ferons. " Dixit Jean-Paul II.

8.3.06

Hyperfraîcheur

" Il y a le besoin pour le consommateur d'un renouvellement permanent du plaisir. La société d'hyperconsommation voit les règles de l'économie de la mode s'appliquer à l'ensemble des biens culturels. Multiplication des produits, profusion des marques, raccourcissement des cycles de vie… Ce qui n'est pas hyperfrais meurt. " Dixit le patron de la Fnac, Denis Olivennes. (Le Monde, 17/02/06)

Sans littérature on est infirme

" La littérature a assurément une mission, contrairement à tout ce qui a été dit sur son inutilité, sa gratuité. Je serai homme à lui assigner encore, toujours et à jamais la première place. Je vais sûrement blesser des susceptibilités et surprendre les esprits de ce temps, mais je tiens que le principe directeur de toute pédagogie, de tout enseignement authentiquement humain, c'est l'enseignement des langues et des lettres. Quiconque n'a pas été non seulement frotté, mais nourri aux lettres et à la connaissance appuyée, approchée des langues est à quelque degré infirme. Il me semble que c'est cette matière-là plus qu'aucune autre qui est en mesure de permettre aux vivants de se connaître et d'en tirer toutes les conséquences dans la totalité des domaines où se passe leur vie. " Dixit le professeur et écrivain Pierre Bergounioux, qui publie son journal des années 80-90. (Le Monde des Livres, 03/03/06)

" Petit Futé Mag " n° 1

Vous connaissez sans doute les guides des villes et de voyage du Petit Futé. Un magazine au même titre vient de paraître. Pour 2,90 € il propose une véritable mine d'informations pour préparer week-ends et vacances. Au sommaire de ce premier numéro : le Japon, l'Atlas Marocain, la Côte d'Azur entre autres. Un cahier central rassemble des offres de location dans toute la France. Des conseils pratiques terminent la revue. A découvrir en kiosque.

7.3.06

Déclassement

L'inflation scolaire en France, qui fait que les jeunes sont de plus en plus diplômés, a pour conséquence un phénomène qui prend de l'ampleur : le déclassement. " On considère une personne comme déclassée si elle est significativement plus diplômée que la moyenne des personnes exerçant la même profession. " Le déclassement toucherait en France entre 17 et 40 % des diplômés depuis moins de cinq ans et qui sont au moins bacheliers. (Le Monde, 01/03/06)

Génération précarité

48 % des 15-30 ans ne s'en sortent financièrement qu'avec l'aide de leur famille. Ils sont 72 % à se dire pessimistes pour la France, mais sont quand même 71 % à être optimistes pour leur avenir personnel. (La Vie, 23/02/06)

Inutilité spectaculaire

" La culture adolescente, il y a encore cinquante ans, témoignait d'une extraordinaire gravité. A 33 ans, Malraux avait déjà écrit " Les Conquérants ", " La Voie royale " et " La Condition humaine ". A 27 ans, Camus avait rédigé " L'Etranger ", " Noces ", " Caligula " et " Le Mythe de Sisyphe ". Au même âge, aujourd'hui, les écrivains nous parlent de leurs problèmes sentimentaux et affectifs. Et les adolescents tuent le temps en écoutant de la musique, en chattant sur Internet, en faisant la fête, bref en mettant en scène leur inutilité spectaculaire. La société appelle les enfants à un développement précoce de leur individualité, mais les scotomise (refouler une réalité pénible) en retardant leur entrée dans le monde de la responsabilité. D'où le développement de pathologies de maîtrise du monde, conséquence de l'hémiplégie qu'on leur impose : anorexie, toxicomanie, conduites à risques tentatives de suicide. Cette situation où l'on envoie l'énergie de la jeunesse se fracasser contre des murs, s'égarer dans des voies sans issue, s'engluer dans l'épuisement de l'attente est dommageable, aussi, pour toute la société. " Dixit le sociologue Paul Yonnet, qui publie " Le recul de la mort, l'avènement de l'individu contemporain " aux éditions Gallimard. (L'Express, 02/03/06)

10 années excitantes

" Le Web nous a déjà offert dix années excitantes, je suis sûre que les dix prochaines le seront encore plus. " Dixit Meg Whitman, la patronne d'eBay. Elle fait ainsi la liste des utilisateurs qui gagnent leur vie avec le site : " 724.000 personnes aux Etats-Unis, plus de 170.000 en Europe, dont 68.000 en Grande-Bretagne, 64.000 en Allemagne et plus de 15.000 en France en vivent ou en tirent au moins un quart de leurs revenus, un complément qui varie, entre 8.000 et 13.000 euros par an. A l'heure où l'Europe s'efforce de créer des emplois, eBay est un moyen pour les PME d'accéder à un marché global et d'y réussir. " (L'Express, 02/03/06)

6.3.06

La famille : le seul espace qui compte vraiment

" Tout se passe en tout cas comme si un nombre de plus en plus important de nos concitoyens, ne se retrouvant pas dans le clivage droite-gauche, avaient décidé de se transférer brutalement de bâbord à tribord du navire devenu tanguant de la politique, pour jeter à la mer, scrutin après scrutin, leurs capitaines, quels qu'ils soient. Parallèlement, on constate depuis le 21 avril ce que j'appelle une " tentation romantique de la ruine " : puisque tout se vaut, puisque rien n'empêche la catastrophe, cela veut donc dire que rien n'est possible par la voie institutionnelle classique. La certitude, qui peu à peu s'installe, que la ruine est inéluctable et, parallèlement, ce désir de mutinerie permanente peuvent aboutir à ce que certains qualifient de situation préinsurrectionnelle… Lors du tsunami, des millions de gens ont fait des dons, mais on a vu aussi des Français partir sur place pour se muer en infirmiers. De la même façon, lors des émeutes de banlieues, de simples citoyens se sont organisés pour faire des rondes avec extincteurs contre les incendies de leurs voitures ou de leurs écoles. Mais c'est surtout la famille qui est désormais perçue comme le seul espace qui compte vraiment. Car c'est bien là que les Français ont le sentiment qu'il faut commencer à réapprendre les règles et les valeurs de la vie en société. " Dixit le sociologue Erwan Lecoeur. (LeMonde.fr)

L'entreprise doit mériter ses salariés

" Dans une société comme la nôtre où la prospérité a augmenté en même temps que diminuaient les heures de travail, il est normal que les pôles de l'existence de chacun se soient diversifiés et rééquilibrés. En conséquence, on ne peut plus attendre des salariés une dévotion prioritaire et sans faille. En même temps, chacun aspirera de plus en plus à du travail enrichi, mettant en œuvre les compétences, connaissances et facultés créatives des individus. Et si les entreprises ne peuvent le leur offrir, ils seront tentés de créer eux-mêmes leur job et d'exercer en travailleurs indépendants. La tendance est tracée : c'est l'entreprise qui devra désormais mériter ses salariés. " Dixit le patron de Psychologies Magazine, Jean-Louis Servan-Schreiber. (L'Alsace, 24/02/06)

Bibliothérapie

" Une façon de mieux se porter : lire. Dans les cas de dépression légère (qui n'imposent ni prise en charge lourde ni recours systématique aux médicaments), des médecins anglais proposent une thérapie originale et moins coûteuse : on pourrait l'appeler la " bibliothérapie ". Il existe de très bons livres de développement personnel décrivant stress ou troubles de l'anxiété, et proposant quelques recettes pour faire face : dépister ses " mauvaises pensées ", se relaxer, apprendre à affronter les moments critiques. Ces techniques peuvent éviter dans certains cas une consommation de médicaments. Le patient est donc invité à aller voir son libraire plutôt que son pharmacien ; et on lui délivre une bonne bibliographie plutôt qu'une ordonnance… " Dixit Sciences Humaines. Que du bon sens. Montaigne voyait même dans les livres plus qu'un médicament : " La meilleure munition que j'aie trouvée à cet humain voyage. " Un livre est un peu tout cela à la fois. (Mars 2006)

Tirage au sort

Pour savoir qui de l'équipe accompagnerait Dominique de Villepin à La Réunion, en pleine crise du chikungunya, ses gardes du corps ont fait un tirage au sort ! (L'Express, 02/03/06)

5.3.06

La neige et son secret

J'ai passé deux bonnes heures à déblayer les abords de la maison ce matin. Du jamais vu depuis bien longtemps dans notre bonne vieille plaine. Je crois même que les chutes de neige de 1986 ne pèsent pas bien lourd à côté de celles d'hier et cette nuit. 40 cm au moins. Tout ce blanc, et le calme qui s'en dégage, apaisent, régénèrent. Et maintenant le soleil perce, timidement. C'est juste beau, la nature à l'état pur. " La neige possède ce secret de rendre au coeur en un souffle la joie naïve que les années lui ont impitoyablement arrachée " a écrit la romancière canadienne Antonine Maillet, ce qui sonne assez juste. Claire Malesset établit quant à elle avec lucidité le lien entre neige et bonheur : " Le bonheur est comme la neige : il est doux, il est pur et... il fond. " Christian Bobin voit de la lumière dans tout cela : " Si éclairants soient les grands textes, ils donnent moins de lumière que les premiers flocons de neige ".

Le pouvoir du crayon

" Le crayon me semble l'outil le plus approprié pour tenter de ramasser en un bloc tout le mal éparpillé au cours d'une existence ". Dixit l'auteur de BD russe Nikolaï Maslov. (Le Monde 2, 18/02/06)

Les hommes préfèrent le slip

Le 22 janvier dernier était la cinquième " marche annuelle sans pantalon " dans le métro de New-York. On pouvait y croiser de nombreux hommes en sous-vêtements… Difficile à imaginer en France. Pour leurs dessous, les Français gardent des choix très classiques. Il y a bien eu une tentative d'introduction de fantaisie dans l'esprit lingerie dans les dessous masculins à partir de 2001. Mais ça n'a pas vraiment pris. Le string, par exemple, ne représente que quelques pourcents du marché. Le slip reste largement en tête des ventes, même si le shorty n'a cessé de progresser ces derniers temps, surtout chez les jeunes. Concernant les achats, ils restent faits par l'épouse pour un homme sur deux. (Le Monde, 21/02/06)

Aimer

" Aimer, c'est bien, savoir aimer, c'est tout. " Dixit Chateaubriand.

4.3.06

Curiosité tuée

" Hors du moteur de recherche, point de salut ! Il est vrai qu'après avoir tué le métier de documentaliste, il s'est imposé comme un instrument indispensable à la connaissance. Sauf qu'il pourrait bien avoir également tué en nous une certaine forme de curiosité faite de patience, d'exigence intellectuelle, de souci de hiérarchie dans les repères et de vérification de l'information. " Dixit le journaliste Pierre Assouline dans sa chronique. On y lit un peu plus loin que ce sont ceux qui viennent des livres, qui possèdent déjà des critères de sélection et des repères, qui tirent le meilleur profit des moteurs de recherche. (Le Monde 2, 25/02/06)

La vie commence avec les livres

" Sait-on pourquoi certains livres vous parlent autant et si profondément ? Je sais seulement que la vie humaine commence avec les livres, c'est le même plaisir et le même devoir. Vous aviez raison : je ne suis pas un critique, mais un lecteur. " Dixit Maurice Nadeau, 95 ans, grand critique et éditeur. (Le Monde des Livres, 24/02/06)

Le boom des pansements sprays

Le saviez-vous ? En trois ans, les pansements sprays ont pris 27 % du marché du pansement en France. Leur plus : réduire douleur et saignement en formant une seconde peau en deux minutes, ils sont discrets et peuvent se mettre sur les plaies les plus mal placées. (Le Monde, 23/02/06)

Le rendez-vous magique des mamans !

Le baby-shower est une fête organisée entre le septième et le huitième mois de grossesse. Elle vient des Etats-Unis et débarque en France. Le but ne serait pas seulement de faire des cadeaux à la future maman, mais aussi de l'entourer et de l'encourager… A suivre. (L'ExpressMag, 16/02/06)

Vive la République !

Mais pas n'importe laquelle : la République libre du Saugeais. C'est un petit état situé dans le Haut-Doubs, avec ses onze communes et ses 4.500 habitants, qui a son chef de l'Etat, Mme Georgette Bertin-Pourchet, son drapeau, ses douze ambassadeurs, son billet de banque et son timbre… Et tout cela en France aujourd'hui ! Le début de l'éclatement de notre bon vieux pays… Cela fait presque 60 ans que cela dure et, avec leur folklore, ces habitants ont réussi leur coup de mieux faire connaître leur région. (L'Express, 16/02/06)

3.3.06

" Les clés de l'info "

Ce livre propose de donner les clés " pour mieux comprendre les médias et l'actualité ". Une première partie s'attache à présenter le monde des médias : les journalistes, l'information, la fabrication d'un journal… La seconde partie fournit des repères essentiels sur les grands thèmes d'actualité du moment : le terrorisme, le pétrole, le réchauffement de la planète. Ecrit par trois journalistes spécialisés de la presse jeunesse, il s'adresse d'abord aux jeunes lecteurs. Mais son style simple et clair, son lexique, ses illustrations en font une lecture utile pour tous les curieux de l'actualité et des médias et pour tous ceux qui cherchent à mieux connaître ce monde pour mieux le décrypter.

Extraits :

- Marronnier : " sujet d'actualité qui revient de façon aussi régulière que les arbres perdent leurs feuilles (rentrée des classes, fêtes de fin d'année, embouteillages sur la route des vacances…) ".

- Permis de polluer : relatif aux quotas d'émissions de gaz à effet de serre par pays prévus par le protocole de Kyoto. A partir de 2008, les pays qui pollueront de trop pourront acheter des droits d'émissions à ceux qui seront en-dessous de leur quota.

Références : " Les clés de l'info ", une coédition France-Info, La Documentation Française et Gallimard Jeunesse.

Coup de foudre

" Je suis fan. Hyper fan. Raide dingue fan. Voilà. Au moins, les choses sont claires. Cela n'a pas dû m'arriver depuis mes 15 ans, ce qui fait donc un sacré bail. Et ces retrouvailles avec la fan attitude m'enchantent et me consternent : le disque mis en boucle sur le lecteur de CD et l'ordinateur ; les rêveries insondables déclenchées par certaines ballades ; l'envie d'offrir l'album à tout le monde ; la surveillance attentive des dates de concert. C'est grave, docteur. Et délicieux. Car l'idée de faire (peut-être) des émules me ravit - guère l'habitude, n'étant pas critique musical - comme la perspective de croiser ici ou là un lecteur avouant ressentir la même allégresse à l'écoute, par exemple, de la chanson Nine Million Bicycles… La grâce. La mélodie s'incruste et chemine dans votre esprit, fait naître mille images et, quand vous la réécoutez, la flûte irlandaise et la voix envoûtante de la chanteuse vous surprennent à nouveau, vous charment et vous liquéfient... Elle est magnifique, vous dis-je. Magnifique. " Dixit la journaliste Annick Cojean au sujet de la chanteuse Katie Melua, 21 ans. (Le Monde 2, 18/02/06)

Nous y voilà !

Le Monde a proposé la semaine dernière une enquête sur les " déclinologues ", tous ces auteurs qui ont publié des livres sur la France qui va si mal à leurs yeux. Ce papier se terminait par ces mots : " Comme il l'a été auparavant dans plusieurs pays européens, le débat est donc lancé en France. Pratique du pouvoir, réformes économiques, réincarnation de l'Etat, ces sujets-là sont généralement abordés et - au mieux - résolus à la faveur d'une élection présidentielle ou d'un changement de génération aux manettes d'un pays. Nous y voilà. " Si tous ces discours parfois catastrophistes mènent au vrai changement en 2007, ils n'auront pas été inutiles. (25/02/06)

Etre optimiste

" Il n'a jamais été plus justifié d'être optimiste en Europe. " Dixit Tony Blair, dans un discours à Oxford début février dernier. (Challenges, 09/02/06)

2.3.06

Confiance en l'avenir

" L'immense majorité de nos concitoyens se déclarent satisfaits de leur vie d'aujourd'hui et confiants dans l'avenir à moyen terme. " Telle est en substance la conclusion d'un sondage TNS-Sofres consacré à comment les Français s'imaginent dans 10 ans. Plutôt rassurant, mais du coup on se demande pourquoi tant de monde broie du noir en ce moment. C'est sans doute toute la différence entre la satisfaction individuelle et les doutes collectifs. (Le Monde, 01/02/06)

Mon mari

Esprit Femme de février a demandé à ses lectrices quelle était leur plus belle rencontre amoureuse. Laurence a répondu " Mon mari " avec ces mots : " Je suis née une seconde fois à 13 ans le jour où je l'ai rencontré. Lui en avait 15. Aujourd'hui, j'ai 56 ans et je me nourris toujours de cet amour-là. Il est mon mari, mon homme, mon soutien, mon confident, mon amant, mon frère, mon psy, mon bébé, mon mec, le père le mes deux enfants adorés. Et je suis sans cesse émue à l'idée de le retrouver après une séparation de quelques heures. " Si c'est pas de l'amour ça !

La vision de Carlos Ghosn

" Un chef d'entreprise doit cacher ses sentiments… J'ai une vision de ma responsabilité qui tourne autour de l'écoute, de l'action et de l'engagement. Le reste, je le garde pour moi. " Dixit Carlos Ghosn. (L'Express, 19/01/06)

J'arrêterai la politique

" Le jour où je serai certain de ne pas être président de la République, j'arrêterai la politique. " Dixit Nicolas Sarkozy, il y a dix ans...

Un nouvel art : le pen spinning !

Attention, voilà une pépite à ne pas mettre entre toutes les mains : l'adresse de l'école du tournage d'effaceur. Souvenez-vous en classe : il vous est forcément arrivé de faire tourner votre stylo autour de votre pouce un jour de leçon pénible. Eh bien ce passe temps est devenu un phénomène dans le monde entier, avec ses sites, ses règles, ses concours ! Cela s'appelle le pen spinning. A ne surtout pas partager avec vos enfants… (L'Express, 16/02/06)

1.3.06

Mieux informé on est plus fort

C'est le nouveau slogan de l'hebdomadaire d'actualité L'Express. Je suis assez d'accord avec cette phrase, sous réserve de savoir faire le tri...

Les célibatires sont 10 millions

Un foyer sur trois en France aujourd'hui est une personne seule. A Paris, la proportion monte à un sur deux. Mais dans les faits, tous ne vivent pas leur situation de la même façon. " Il y a autant de célibats que de célibataires ". Par contre il est certain que la vie seule coûte plus cher : " avec un revenu annuel moyen de 18.000 € le niveau de vie d'une personne seule est inférieur de 30 % environ à celui d'un couple ". Il n'est pas non plus bon d'être célibataire quand on cherche du travail. " Les recruteurs se méfient de ceux qui n'ont pas choisi le célibat et qui comblent leur vide psychoaffectif par un surinvestissement dans le travail. A long terme, c'est un pari perdant, porteur de frustrations " explique un coach. Les célibataires tirent au moins leur épingle du jeu en amitié : ils ont 3,1 amis en moyenne contre 1,8 pour les couples. Enfin actuellement, les personnes seules sont 6 millions à chercher leur âme sœur sur Internet… (L'Express, 16/02/06)

Les seniors se mettent à bloguer

Retrouvez-les ici. Ils ont tant à partager...

Les nouvelles clés USB arrivent

Les nouvelles clés USB de technologie U3 font leur apparition. Plus puissantes, elles permettront d'emporter à tout moment son " bureau " avec soi.