31.10.06

Refroidir la planète contre le réchauffement

Pour lutter contre le réchauffement climatique, certains scientifiques en viennent à imaginer de refroidir artificiellement la terre . " Plusieurs hypothèses sont envisagées. Certaines sont très prospectives, comme l'envoi d'un immense miroir entre la Terre et le Soleil - bien au-delà de l'orbite lunaire. Cela équivaudrait à ajouter une tache solaire et à diminuer l'éclairement de la Terre. D'autres sont moins futuristes, comme les expériences de fertilisation des océans avec des particules de fer : ce nutriment favorise la photosynthèse - donc l'absorption de carbone - par le phytoplancton. Diminuant ainsi la concentration de gaz carbonique responsable de l'effet de serre. On peut aussi imaginer injecter de très petites particules ou aérosols dans la haute atmosphère pour qu'elles réfléchissent une partie du rayonnement solaire. Et faire ainsi, théoriquement, baisser les températures moyennes... Même si en réalité les choses sont nettement plus compliquées. (…) Cela s'appelle la "géo-ingénierie". Mais ce thème de recherche est demeuré longtemps tabou dans la communauté scientifique pour une raison simple : diffuser l'idée auprès des politiques, des industriels et du public qu'il suffit de mettre en oeuvre de tels dispositifs pour remédier au réchauffement est dangereux. Cela introduit l'idée, fausse, qu'on peut continuer à injecter sans retenue du carbone dans l'atmosphère terrestre. Or ces dispositifs de géo-ingénierie ne doivent être qu'un tout dernier recours, en cas d'aggravation brutale et imprévue de la situation climatique. Néanmoins, certains climatologues pensent qu'il faut désormais sortir du tabou pour commencer à travailler sur une telle éventualité. Cela afin d'évaluer les nombreux risques et incertitudes, et surtout de ne pas faire croire qu'il s'agit d'une solution miracle. " Dixit le climatologue Edouard Bard. (lemonde.fr, 01-02/10/06)

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Eloge de l'instabilité dans l'entreprise

" La première chose à laquelle je crois, c'est à l'instabilité. Au sens quasi chimique du terme, comme on parle d'une solution instable. Les organisations doivent être instables pour demeurer en mouvement. Quand les structures se cristallisent, se figent, quand il n'y a pas eu assez de rotation des hommes, elles deviennent très vite contre-productives, coûteuses, en retard sur l'innovation. Il faut créer en permanence les conditions du mouvement. Ce n'est pas facile. Le dirigeant doit convaincre ses troupes qu'il est urgent d'évoluer, sinon personne ne bouge. Les gens n'aiment pas changer, car cela les conduit à repenser leur travail, leur carrière et leur façon de fonctionner. " Dixit le patron de Publicis Groupe, Maurice Lévy. (Management, Octobre 2006)

30.10.06

Le choc entre les 18-25 ans et les 28-36 ans

" S'il y a une guerre de générations, elle ne se produira pas, selon moi, entre les jeunes de 20 ans et les soixante-huitards, malgré ce que ce que l'on a observé récemment. Les baby-boomers, qui pour l'instant, il est vrai, occupent les postes-clés, vont partir massivement en retraite. Ce sont les 18-25 ans et les 28-36 ans qui risquent de s'opposer. Sur quel critère ? Sur l'accès pur et simple à la société de consommation et aux bienfaits de l'Etat-providence. Les 18-25 ans se sentent lésés. C'est interpellant de les voir se battre non pas pour changer le monde mais pour avoir les mêmes avantages que les précédents. Ils savent bien qu'ils n'auront pas une vie rêvée, et cette conscience en fait une génération battante. D'autant que les trentenaires ne sont pas leurs parents, ils ne les aident donc pas financièrement, mais ils convoitent les mêmes emplois qu'eux. Ils ne partagent pas non plus le même « univers ». Les jeunes de 20 ans sont plus idéalistes, ce sont eux qui portent les grands mouvements comme l'altermondialisme, l'économie solidaire. Les trentenaires croient plus en des petits combats. Ils s'engagent en écologie, mais par des petits gestes, comme moins tirer la chasse d'eau, couper l'eau pendant le brossage des dents. On peut espérer que dans les prochaines années. Au cours desquelles l'énergie sera le grand défi, cet investissement pour sauver la planète sera capable d'unifier les générations. " Dixit la sociologue de la famille Bernadette Bawin-Legros. (Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, septembre-octobre-novembre 2006, consacré à " Une société face à sa jeunesse ").

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La précarisation des journalistes

Entre le rêve de devenir journaliste et la réalité sur le terrain, il y a désormais un gouffre qui se creuse. La profession est gagnée par la précarisation, comme l'explique Daniel Deloit, le directeur de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille : " On assiste à un double mouvement de concentration et d'émiettement des médias. Cela entraîne une paupérisation et une précarisation de la profession, masquées par quelques grandes réussites ". Le patron d'une agence complète : " La crise que vivent aujourd'hui certains médias oblige à plus de flexibilité, d'autant plus que les structures héritées de l'histoire, plutôt favorables aux journalistes, ne correspondent plus aujourd'hui aux réalités économiques ". Le secrétaire général du Syndicat National des Journalistes ajoute : " Les nouveaux médias correspondent à des secteurs peu structurés, où il n'y a pas vraiment de syndicats patronaux et où les syndicats de journalistes sont peu représentés. C'est un no man's land où tous les comportements sont permis ". Fin 2005, il y avait 36.503 cartes de journalistes en France. (Le Monde, 14/10/06)

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Le phénomène du " cadrus interruptus "

Selon l'Observatoire des conditions de travail et de l'ergostressie (Obergo), ce phénomène n'est rien d'autre que les 150 interruptions que subit quotidiennement un cadre pour traiter courriels, courriers, appels et mémos. Et il y a danger à ne pas s'organiser pour bien les gérer : un environnement trop " interruptif " fait perdre en moyenne 10 points de QI par rapport à un environnement calme. (L'Expansion, octobre 2006)

22.10.06

Pause

Pépites fait une pause de quelques jours. Je vous retrouverai avec plaisir dès le 30 octobre. En attendant, je vous laisse avec ces mots de Pierre Dumayet : « Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois. »

20.10.06

Les progrès de l'incompréhension

" La situation est paradoxale sur notre Terre. Les interdépendances se sont multipliées. La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax, téléphones portables, modems, Internet. La conscience d'être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les humains les uns aux autres. Et pourtant, l'incompréhension demeure générale. Il y a certes de grands et multiples progrès de la compréhension, mais les progrès de l'incompréhension semblent encore plus grands. " Dixit le sociologue Edgar Morin dans " Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur ".

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Aimer est compliqué

" Le verbe aimer est le plus compliqué de la langue. Son passé n'est jamais simple. Son présent n'est qu'imparfait et son futur est toujours conditionnel. " Dixit Jean Cocteau.

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19.10.06

70 % des pages Web consultées générées par les internautes

" Internet change davantage les consommateurs que l'on imagine. Ce n'est pas seulement un média. C'est une autre manière d'acquérir des connaissances, une autre manière d'acquérir le savoir. Ceci ne peut pas être sans fort impact. On le voit déjà avec les guides et les critiques, qui sont aujourd'hui très fortement concurrencés, puisque chacun peut aller sur Internet et recueillir l'avis de dizaines de personnes qui ont fréquenté un restaurant ou un hôtel. Ce sont les consommateurs qui distribuent les étoiles. La relation au savoir est ainsi totalement modifiée par Internet. Le consommateur a la possibilité de sans cesse rechercher l'information. Internet, c'est donc un monde de contrôle, de comparaison. Tout ce que l'on dit peut aisément être vérifié. Nous faisons souvent des études auprès des gens qui influencent l'opinion, ce que nous appelons des « prosumers ». Ils nous aident souvent à prédire les tendances futures. En France, en 2004, 77 % des prosumers affirment que même s'ils n'achètent pas sur Internet, ils prennent en compte dans leur shopping les informations qu'ils y trouvent. Aux États-Unis, 46 % disent chercher ces informations auprès de sources non officielles. Aujourd'hui, plus de 70 % des pages Web consultées sont des pages de contenu générées par les internautes eux-mêmes. Ceci ne peut pas ne pas changer profondément la relation consommateurs-marques. " Dixit Mercedes Erra, directrice générale de Havas et présidente d'Euro RSCG Worldwide . (lefigaro.fr, 14/10/06)

Le bambou à la mode

Le bambou est sans aucun doute la plante à la mode du moment. Même L'Expansion le dit. Après le jardinage, le bambou est présent dans le textile, la décoration, la cosmétique et désormais l'informatique : plusieurs fabricants utilisent le bambou dans la fabrication de leurs matériels, pour faire plus " authentique ".

18.10.06

La société de consommation offre aussi des satisfactions

" Dans cette société consumériste, les Français ont une vraie passion pour la nouveauté. L'hyperconsommateur est sans cesse à la recherche de sensations nouvelles pour se sentir vivre. Et, à chaque fois, il éprouve une émotion nouvelle. Résultat : nous sommes passés en quatre décennies d'une société de consommation de masse à une société de l'innovation. Et ce besoin de renouvellement est sans cesse satisfait par la sphère économique. (…) Si elle asservit les individus, les fragilise, crée de l'addiction, la société de consommation offre aussi des satisfactions. Tout d'abord, une sensibilité plus grande à l'esthétique de soi et de son intérieur. On n'achète plus la dernière voiture pour épater son voisin mais pour se faire plaisir. Et le fameux slogan "parce que je le vaux bien" n'est pas près de perdre de son actualité. Résultat : les barrières sociales sont tombées. Autrefois, les ouvriers mangeaient, achetaient, vivaient comme des ouvriers. Aujourd'hui ce n'est plus le cas. En témoigne l'engouement pour les produits de luxe, quelle que soit la catégorie sociale. L'hyperconsommateur a donc acquis une liberté qui n'existait pas avant. Si notre société est une fabrique d'insécurité et de fragilité, elle offre aussi une multitude de points d'appui pour combattre plus vite les malheurs qui nous affectent. Si les insatisfactions sont nombreuses, les occasions de nous en délivrer le sont également. Et, au final, rien ne réduira la passion consumériste si ce n'est la concurrence d'autres passions. " Dixit le sociologue Gilles Lipotevsky. (www.lexpansion.com, 06/10/06)

Entreprendre est mal vu

" En France, un self-made-man est considéré comme une sorte de vaurien ou de gangster. " Dixit Francis Holder, fondateur des boulangeries Paul. (cité par Challenges, 31/08/06)

17.10.06

Le blues des américains moyens

" Mais de quoi se plaignent-ils ? Leur essence, même à 3 dollars les quatre litres est toujours bien moins chère qu'en France. La croissance américaine, proche des 3,4 % cette année, serait enviée par bien des Européens. Quant au taux de chômage, un microscopique 4,7 %, il constitue, un mois et demi avant les élections du Congrès, une preuve patente de la bonne santé économique des Etats-Unis. (...) Et pourtant, pas moins de cinq sondages, effectués juste avant la rentrée du 4 septembre, date de publication des grands indicateurs sociaux, révèlent le malaise et l'amertume de l'Américain moyen, persuadé d'être le laissé-pour-compte du fameux « âge d'or de la rentabilité ». (…) Le blues du travailleur américain prend des allures de fait de société lorsqu'on découvre, selon l'analyse du Center on Budget and Policy Priorities, un centre de recherche de Washington, que les salaires ne représentent plus aujourd'hui que 51,7 % du total des revenus nationaux, un niveau jamais enregistré depuis les premières statistiques établies en 1929, tandis que celui des profits des entreprises a retrouvé, avec 13,7 % du total, son apogée des rugissantes années 1950. Ce gouffre béant entre les fiches de paie et les bilans s'explique avant tout, selon l'Economic Policy Institute, un institut de recherche peu amène avec le patronat, par l'évidente disparité entre la productivité des employés, en hausse de près de 17 % depuis 2000, et leurs revenus, presque inchangés. En clair, l'Américain s'estime, à juste titre, de plus en plus mal récompensé de ses efforts. " Dixit le correspondant de l'hebdo Philippe Coste. (L'Express, 21/09/06)

Les salaires en question

906,50 € : le salaire net mensuel moyen d'un employé en France. Un chiffre qui devrait faire débat lors des prochaines présidentielles. (www.marianne2007.info, 06/10/06)

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16.10.06

La culture, c'est le divertissement ?

" Aujourd'hui, la culture c'est le divertissement. Nous sommes passés d'Albert Camus à Madonna, version Ardisson. Entre ce qui intéresse mon père et ce qui passionne mon fils, pas un seul point commun : le champ culturel a explosé. La télé suit tant bien que mal, sans en avoir les moyens. On a longtemps privilégié la " conversation de milieu " où des intellos de gauche chics devisaient avec nostalgie d'un temps révolu. Cette formule ne fonctionne plus. " Dixit Guillaume Durand au sujet des émissions culturelles à la télé. Il estime que, comme les budgets pour ces émissions sont insuffisants en France, " au final, on se retrouve avec des écrivains français autour d'une table. Forcément, le résultat est ennuyeux et décevant. " (L'Express Mag, 07/09/06)

La souffrance aide à comprendre

" Aujourd'hui, je pense que la souffrance est une occasion inespérée de comprendre. Quand je sens que je suis blessée, je me demande ce que je n'ai pas encore voulu regarder chez moi, pour que ça fasse mal à ce point. Lorsqu'on souffre, on a une acuité au monde décuplée qui permet de voir ce qu'on ne verrait pas en état de plaisir permanent. Il faut saisir cette voie d'accès, avant que tout se referme. " Dixit la romancière Lorette Nobécourt, qui publie en cette rentrée " En nous la vie des morts " chez Grasset. (Télérama, 30/08/06)

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Les chinois inventent la banque morale

En Chine, les bonnes actions sont dorénavant comptabilisées sur un compte de la banque morale des comités de quartier. Les bénéficiaires de toute bonne action deviennent eux des débiteurs, qui devront à leur tour faire le bien. Et il semblerait que cela fonctionne, même à l'école maintenant. (www.liberation.fr, 05/10/06)

15.10.06

La poésie pour résister

" Quelle peut être l'utilité de la poésie, dans un monde où la dictature de l'image tend à la bâillonner ? Je pense qu'elle doit justement lutter contre cette dictature-là, omniprésente, sournoise. Plus que jamais, la poésie a un devoir de résistance, mais elle a bien d'autres missions. Je crois d'abord qu'elle a une mission d'éveil. Elle nous aide à trouver une nouvelle spiritualité, à forger de nouvelles mythologies, afin de proposer une alternative aux discours religieux actuels, lesquels sont de plus en plus monolithiques, voire intégristes. Mais la poésie a une autre mission, essentielle elle aussi : parce qu'elle est invention, surtout sur le plan musical, elle ajoute aux mots de tous les jours des éléments nouveaux qui les transforment, les décapent et les purifient en les détournant de leur usage routinier. La poésie sert à faire évoluer notre langage. Enfin, parce qu'ils travaillent dans le pluriel de l'imaginaire, la polyphonie et la fantaisie, les poètes tracent des chemins buissonniers qui permettent d'éviter les écueils du dogmatisme. J'ajouterais enfin qu'ils ne gagnent pas d'argent, et que cette image est très subversive, dans un monde où le fric est devenu un dieu. " Dixit l'écrivain Michel Butor, qui vient de fêter ses 80 ans. (lexpress.fr, 21/09/06)

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Empire personnel

" L'empire des hommes est intérieur. " Dixit Antoine de Saint-Exupéry, dans " Terre des hommes ".

14.10.06

Comment nous protéger contre le terrorisme ?

" Le terrorisme et la criminalité organisée menacent nos démocraties. Il faut à la fois être efficace et respecter nos valeurs fondamentales. Cela passe par une affirmation claire du caractère judiciaire de la conduite des enquêtes et de la recherche des preuves, sous la direction et le contrôle des magistrats, à la différence des activités de renseignement et de prévention. (…) Certains veulent s'inscrire dans la logique des législations anglo-saxonnes de contrôle généralisé qui donnent tout pouvoir aux autorités policières avec un contrôle judiciaire lointain (Patriot Act aux Etats-Unis, garde à vue de vingt-huit jours en Grande-Bretagne), au nom d'un « droit pénal de l'ennemi ». Il faut refuser cette dérive, car la France et des pays de la « vieille Europe » tels l'Espagne ont montré qu'ils pouvaient parfaitement faire preuve d'une grande efficacité sans renier leurs principes. C'est tout le débat actuel au sein des pays de l'Union européenne. " Dixit le magistrat et professeur Jean-Paul Jean. Dans ce domaine, l'idée du fichage génétique de masse commence à faire débat. (Le Monde, 26/09/06)

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Internet leader pour les infos santé

Pour chercher des infos sur le thème de la santé, les Français sont près de 1 sur 2 à consulter Internet selon l'Ifop. (L'Express, 14/09/06)

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13.10.06

Si vous ne deviez voir qu'un film...

" Si vous ne deviez voir qu’un film durant toute la décennie, que ce soit " Une vérité qui dérange ". Si vous ne deviez voir qu’un seul film d’ici à la fin de vos jours, courez voir " Une vérité qui dérange ". Avec ce long métrage sur le changement climatique, Al Gore a participé à plus qu’un documentaire. Il marque l’histoire d’une empreinte ultime, il donne un signal d’alarme de la toute dernière chance : c’est le futur tout entier de cette planète qui est en jeu ! (…) Une vérité qui dérange est un pamphlet, qui rappelle le J’accuse de Zola. Il n’a aucunement vocation à rassurer, car l’heure n’est plus aux politesses. Lorsqu’il était sénateur, Al Gore a lui-même affronté la tiédeur de ses confrères, ultra-pressés d’enterrer un dossier qui dérange, une cause impopulaire, pas vraiment de celles qui rameutent les électeurs. Et les politiques n’ont pas été les seuls à cultiver la politique de l’autruche. Les médias, dans leur superficialité, ont contribué à l’anesthésie générale des consciences. (…) C’est le film le plus important que j’aie vu de toute mon existence. Et je vais m’empresser d’aller le voir et revoir dès sa sortie officielle en salle, le 11 octobre. " Dixit l'écrivain Daniel Ichbiah sur www.agoravox.fr.

Le temps des adonaissants

Le nouveau livre du sociologue François de Singly est consacré aux 10-11 ans. Il estime que c'est l'âge où " ils commencent à devenir eux-mêmes ". Bref, les jeunes n'attendent plus la crise d'adolescence, mais s'affirment à compter de l'entrée au collège. Ils les appellent les adonaissants. C'est aussi le titre de son livre publié chez Armand Colin. Voilà un profil de plus, après les adulescents des années 80, les 20-30 ans qui ont du mal à intégrer le monde des adultes. (La Vie, 07/09/06)

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12.10.06

La 1500ème pépite

Elle sera brève : merci à tous les lecteurs de ce blog. Le temps passe et mon plaisir reste intact.

Contre l'idée du choc des civilisations

" La genèse de la haine, c'est l'humiliation. Pourquoi de jeunes Pakistanais, ayant grandi en Grande-Bretagne, ayant joui de tous les avantages de cette société développée, sont-ils devenus des kamikazes ? Peut-être parce qu'un jour, dans un bus, quelqu'un les a traités de " sales bougnoules " Leur idéal d'intégration s'est alors écroulé. (…) Comment refermer la boîte de Pandore ? Nous n'avons pas cessé de mentir, de manipuler. Je n'accepte pas l'idée d'un « choc des civilisations ». La civilisation n'est pas orientale ou occidentale, elle est humaine. L'Occident n'est pas moderne, il est riche. L'Orient n'est pas arriéré, il est pauvre. Il est plus juste de parler d'un choc d'incivilités, de terribles maladresses. " Dixit l'écrivain algérien Yasmina Khadra. (La Vie, 07/09/06)

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Les regrets du Président

« Giscard a fait l'IVG, Mitterrand a aboli la peine de mort. Moi, j'ai supprimé le service militaire. Ca fait plaisir à 300 000 jeunes hommes chaque année, mais personne ne s'en souvient. » Dixit Jacques Chirac, qui n'exclut plus de se représenter au printemps 2007. (www.marianne2007.info, 06/10/06)

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Le vin le plus cher du monde

22.650 € la bouteille de Mouton Rothschild 1945 : c'est désormais le prix du vin le plus cher au monde, lors d'une vente aux enchères. Il succède à ce palmarès au Romanée Conti 1985. (www.lexpansion.com/18h, 05/10/06)

11.10.06

Panne romanesque en France

" La littérature française a toujours été très présente , dans le monde, des Lumières à Zola via Chateaubriand. Ce n'est plus le cas. La prose romanesque française est très peu traduite à l'étranger, signe qu'elle intéresse peu. (…) Les écrivains semblent eux aussi affectés par la marginalisation générale de la littérature, sa perte d'influence dans la société. J'ai l'impression qu'aucun d'eux n'a lu Proust, Joyce, Kafka, et cela a des conséquences sur leur œuvre : on sent que la littérature n'a pas été traversée. " Dixit Antoine Compagnon, professeur à la Sorbonne et à l'université de Columbia. Guy Scarpetta, prof à l'université de Reims explique quant à lui : " Notre pays compte d'excellents essayistes, de Régis Debray à Chantal Thomas, mais il y a une faiblesse du côté des romanciers. Ce qui est en crise, ce n'est donc pas toute la littérature, mais la fiction, l'imagination romanesque. " Un autre prof, Philippe Forest, voit la situation autrement : " Il y a autant d'écrivains importants aujourd'hui qu'hier. Simplement les règles du jeu ont changé : la vraie littérature est en situation précaire, clandestine, alors que se multiplient des livres construits pour la télévision, le talk-show. " (Télérama, 30/08/06)

Pascal Lamy pour un monde meilleur

Le français Pascal Lamy est le directeur général de l'OMC. Son idéal personnel : " Quitter le monde avec l'idée qu'il est un peu moins mauvais que quand j'y suis arrivé. " Beau programme. (Challenges, 31/08/06)

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10.10.06

L'enfant-roi est le miroir des adultes

" Le discours injustement péjoratif, violent même, que l'on entend sur les enfants, et qui va en s'amplifiant depuis une quinzaine d'années, me déplaît. Les enfants seraient gâtés, exigeants, capricieux, incapables de se concentrer, d'accepter qu'on leur fixe des limites ou que l'on ne cède pas immédiatement à tous leurs désirs. Je ne nie pas que certains enfants sont tyranniques et capables de « déborder » leurs parents, mais tant d'autres font de grands efforts pour s'adapter aux situations complexes auxquelles ils sont confrontés. (…) Je pense à tous ces enfants surchargés par des emplois du temps de ministre, qui doivent s'adapter aux rythmes et aux exigences du système scolaire. Je pense à ces enfants accablés par le poids des angoisses parentales qui doivent coûte que coûte réussir dans un contexte difficile et qui sentent très bien que, dans la société à venir, leur place n'est pas acquise. Je pense aux enfants confrontés à la non-disponibilité de leurs parents, et qui, parfois, deviennent très tôt leurs confidents, voire leurs thérapeutes. (…) L'enfant doit naviguer entre deux mondes aux exigences contradictoires. D'une part, l'effort, la concentration, la continuité. On reproche aux enfants de ne plus lire, d'aller vers la facilité, de papillonner, d'être des consommateurs, de jouer à des jeux vidéo. Mais les parents eux-mêmes lisent de moins en moins, ont fait du shopping un de leurs loisirs préférés, sont parfois accros au travail… D'autre part, ce qui est requis dans le monde contemporain, c'est bien la souplesse, la flexibilité, la capacité de s'adapter à des contextes multiples et à des situations changeantes, la compétence pour les technologies nouvelles. Bref, l'enfant-roi est à la fois le produit de la société et le miroir des adultes. Il est un compromis historique, figure caractéristique de l'hypermodernité, né de la n0stalgie d'un ancien système et annonciateur d'un renouveau. " Dixit la psychologue et psychosociologue suisse Simone Korff. (Le Monde 2, 16/09/06)

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L'Alsace d'Arsène Wenger

" Je pense que la langue a une influence sur l'état d'esprit, sur la culture d'un peuple. Je pense aussi que je dois ma vie au fait d'avoir appris le dialecte. J'ai appris en Alsace des valeurs qui m'ont permis d'être apprécié : discipline, respect de la parole donnée, respect du travail, confiance accordée aux autres. " Dixit le coach du club de football d'Arsenal. (Challenges, 07/09/06)

9.10.06

La 3ème bombe est devant nous

" Je reprendrai un dialogue, curieusement estompé, entre le jeune abbé Pierre et Albert Einstein. Le grand savant avait annoncé trois cataclysmes : d'abord la bombe atomique, ensuite la bombe de l'information et enfin la bombe démographique. Je remplacerais cette dernière par la bombe génétique, car le décryptage du génome humain (sous prétexte du meilleur, c'est-à-dire soigner) peut aussi devenir une arme redoutable par rapport à la démographie galopante. Mais pour l’instant, nous en sommes à la période de la deuxième bombe, que je qualifierais plutôt d'informatique, domaine dans lequel le meilleur et le pire sont aussi liés. Les médias sont devenus une puissance colossale de conditionnement et de destruction du tissu politique. L'instantanéité de l'information est la porte ouverte à toutes les dérives. " Dixit le philosophe Paul Virilio. (La Vie, 07/09/06)

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Inquiétantes rumeurs

Cette brève dans Challenges il y a quelques semaines : " Gouvernement et politiques s'inquiètent de l'explosion des informations et rumeurs sur Internet relatives aux campagnes présidentielles. " Moi je dirais vive la liberté ! (07/09/06)

Ce qui est permis

" En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis. " Dixit Winston Churchill. Tout ça n'a pas beaucoup changé depuis Winston...

8.10.06

L'aventure autour de la maison

" Pour moi, la marche, la randonnée sont un nomadisme ritualisé. Toujours nouveau, mais en territoire plus ou moins connu. Je pars à l'aventure… autour de ma maison. Je ne dispose que d'une dizaine de balades. Mais j'en ajoute une nouvelle chaque année. Je pars tôt, vers 6 heures du matin. Je m'arrache à la " matrice ", à la couette ! J'éprouve une sensation de " tous les matins du monde ", un pétillement de l'esprit et du corps. Et en même temps la sensation de couper le cordon, de rompre avec l'habitude et la douce chaleur du lit, du corps de l'autre. C'est une jouissance masochiste, presque animale. " Dixit le sociologue Michel Maffesoli, qui publie " Nomadisme ", des pistes pratiques pour garder l'esprit d'aventure. (Psychologies, septembre 2006)

7.10.06

Contre le blues d'automne, la luminothérapie

" Qui ne ressent une certaine nostalgie avec l'arrivée de l'automne ? La fin de l'été évoque le retour à la routine, la perte d'une liberté, la fin des rencontres nouvelles et faciles. La chute des feuilles nous parle inconsciemment de nos amours perdues. L'apparition des vêtements chauds annonce le retour à la pluie et au froid. Et puis la « rentrée » elle-même nous renvoie aux contraintes de l'enfance, à l'anxiété du retour à l'école, à la soumission à l'autorité et au jugement de notre personne sur la base de nos « performances ». Dans ces conditions, comment s'étonner que l'humeur ne soit pas au beau fixe en octobre ? (…) Nous n'avions pas imaginé la chose la plus simple du monde : que nous pouvions être affectés exactement comme les animaux par les cycles de la lumière, au plus profond de notre biologie. Nous ne pouvions pas imaginer que nos patients avaient raison. C'est Norman E. Rosenthal, un psychiatre arrivé d'Afrique du Sud sur la côte Est des Etats-Unis, qui a imposé cette évidence à toute la communauté scientifique. Or, malgré des études répétées et concluantes, ses découvertes continuent d'être largement ignorées dans la pratique courante de la psychiatrie. La luminothérapie reste encore très largement sous-utilisée dans le traitement de la dépression. Ce dédain pour un traitement aussi simple est sans doute lié au fait qu'il n'y a pas de brevet sur la lumière, et que ce n'est donc pas une entreprise profitable que d'encourager les médecins à le prescrire plus largement. " Dixit le psychiatre David Servan-Schreiber, qui explique utiliser lui-même un simulateur d'aube en hiver. (L'Alsace, 01/10/06)

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La mode du running

Selon une étude du ministère de la jeunesse et des sports, huit millions de Français pratiquent le running régulièrement. Parmi eux, 41 % sont des femmes. Facteur-clé de succès : la liberté. Pas besoin de s'inscrire dans un club, fixation personnelle des objectifs, pratique possible n'importe où. (L'Express Mag, 14/09/06)

6.10.06

Ecrire, l'action par excellence

" Quand j'étais jeune, à Paris, je rêvais de devenir peintre ou musicien. Comme je n'étais pas assez doué dans ces domaines, je me suis rabattu sur la littérature, en conservant une grande nostalgie de la peinture et de la musique : en écrivant, je voudrais faire voir et faire entendre. J'espère que mes livres servent à quelque chose, qu'ils aident à mieux comprendre le monde. Pour moi, l'écriture est donc un engagement total, l'action par excellence. Mais il y a bien d'autres raisons qui me poussent devant mon ordinateur, en particulier les sollicitations de mes amis artistes qui me commandent des textes pour accompagner leurs œuvres. Leur travail m'inspire beaucoup, j'ai le sentiment que ce n'est pas moi qui écris, mais les autres, à travers moi. Je ne fais pas des livres pour me mettre en scène, mais pour raconter ce qui passe à travers mes yeux et mes oreilles. (…) L'écrivain est un être particulièrement sensible aux malaises qu'il perçoit autour de lui. Ils lui collent à la peau, ils ne cessent de l'agresser, par empathie. En écrivant, il essaie de se protéger de tout cela. Il ressemble à la chenille qui tisse son fil, un cocon à l'intérieur duquel elle se réfugie pour se métamorphoser en papillon. L'écrivain tisse lui aussi un cocon de phrases, une forteresse pour se protéger des agressions. C'était le cas de Montaigne, et c'est également le mien. (…) En écrivant, j'ai toujours voulu passer de l'autre côté, franchir les murailles, détruire les barrières, aller voir ce qu'il y a derrière les préjugés et les apparences. " Dixit l'écrivain Michel Butor, qui vient de fêter ses 80 ans. (lexpress.fr, 21/09/06)

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Le PC est l'équivalent moderne du coton

" Au XVIIIe siècle, les sous-vêtements en coton lavables et bon marché ont bouleversé l'hygiène, mais sont devenus si vite répandus que leur apparition n'a plus impressionné qui que ce soit. Le PC est l'équivalent moderne du coton : il s'agit d'un objet si élémentaire dans nos vies que, malgré le fait qu'environ 200 millions d'ordinateurs soient vendus chaque année, il ne provoque plus qu'un simple " bâillement électronique ". Pourtant, à l'image de la révolution du coton, l'ampleur des transformations sociales et politiques apportées par le PC ne se mesurera réellement qu'après un certain temps. " Dixit le professeur de Princeton Harold James, dans un texte consacré aux 25 ans de l'ordinateur individuel. (Le Monde Economie, 19/09/06)

5.10.06

Le monde a commencé à changer

Chico Whitaker est le cofondateur du Forum Social Mondial, le grand rendez-vous de l'altermondialisme. Il publie en cette rentrée " Changer le monde ". A 75 ans, il est optimiste pour l'avenir de son combat : " Car le monde a commencé à changer. Regardez la prise de conscience écologique sur le climat, toutes ces idées sur le développement soutenable, la question centrale des droits de l'homme, l'enseignement vécu comme un échange de savoirs et non comme une imposition de connaissances, l'opposition à la guerre comme moyen de régler les conflits. À l'inverse, ce qui me paraît totalement dépassé, c'est le mythe léniniste du grand soir, de la prise du palais d'hiver. On a vu durant le siècle passé à quel désastre cela pouvait mener : Staline, Pol Pot… " (La Vie, 07/09/06)

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Notre tenue parle de nous

" Le vêtement nous accompagne tout au long de notre existence. On nous habille dès la naissance. On nous habille aussi quand nous mourrons. (…) Notre tenue est la première chose que l'on voit de nous. Qu'on le veuille ou non, elle parle de nous. " Dixit la psychothérapeute Aline Dagut, qui anime depuis 25 ans un stage être et paraître. (Psychologies, septembre 2006)

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L'intensité de Picasso

Le galeriste allemand Heinz Berggruen expose actuellement à Paris une sélection de 150 dessins et tableaux de Picasso. Il a été proche de l'artiste et le définit avec ces mots : " L'intensité, la force, l'humanité. On ne peut pas imaginer ce qu'était l'intensité de son regard et celle qu'il mettait à travailler. Après avoir passé une après-midi avec Picasso, vous n'aviez plus qu'une idée : vous coucher pour vous reposer. Vous étiez épuisé. Jamais je n'ai connu une présence plus forte. Un tel regard, une telle expression, ça n'existe chez aucun autre artiste. " (lemonde.fr, 24-25/09/06)

4.10.06

Netvibes : principal perturbateur d'internet

" En matière de nouveaux services Web 2.0, les initiatives pullulent mais ne sont pas toutes promises à un brillant avenir. L'une des forces de Netvibes, c'est d'être en position de toutes les fédérer, en jouant le rôle d'une page d'accueil multidimensionnelle et entièrement personnalisée, permettant d'agréger dans son navigateur tous les contenus et services de son choix : flux RSS de ses sites et blogs préférés, bulletins météo, horoscopes, podcasts et vidéocasts auxquels on est abonné, modules de recherche divers (photos, vidéos), suivi en temps réel de ses e-mails, de ses enchères sur e-Bay, des bons plans voyages du moment ou, depuis la dernière version 1.5 baptisée Cinammon, de ses artistes favoris sur MySpace. Il n'y a pas d'autres limites à la multitude de services Web potentiellement accessibles sous Netvibes que celles du Web 2.0 et de l'imagination dont font preuve les milliers d'utilisateurs passionnés qui coopèrent bénévolement au développement de nouveaux modules. " Depuis quelques années, il y a une coupure entre un Web désordonné, déstructuré, qui correspond au Web classique [d'une part], et la production de données structurées de type XML [d'autre part] - les blogs en sont un parfait exemple -, d'un Web structuré indexable qu'on a appelé au départ le Web sémantique ", explique Tariq Krim. (…) " On s'aperçoit que ce Web structuré croît plus vite que le Web traditionnel " " ajoute le créateur français de Netvibes dans News le 3 octobre. Personnellement, je suis passé à ce nouvel outil il y a peu et reconnais que cela a bouleversé ma façon de naviguer : plus efficace, plus synthétique, pour un vrai gain de temps. La vraie nouveauté du Web depuis ma découverte des blogs.

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Daniel Starer, le documentaliste des stars de l'écriture

Vous écrivez un roman sur le Kremlin en 1962, le terrorisme chimique, mais vous manquez d'infos ? Faites comme les plus grands, John Updike, Ken Follett ou Mary Higgins Clark : faites appel aux services de John Starer. Avec des années d'expérience, la réputation de ce documentaliste est exceptionnelle parmi les meilleurs écrivains. (Le Monde 2, 23/09/06)

3.10.06

La vraie vie n'est pas sur Internet

Selon une enquête du Credoc, seuls 45 % des adultes seraient à l'aise avec Internet. C'est évidemment tout le contraire avec les jeunes, qui ne sont pas à l'abri de certains dangers à vouloir trop utiliser leur ordinateur. " Par un phénomène de caisse de résonance, MSN et les chats amplifient le discours jeune. Celui-ci devient dominant et d'autant plus autoritaire qu'il est extrêmement conformiste et normatif. Autant dire que les autres discours, ceux des générations précédentes, deviennent dérisoires. Chaque famille doit donc poser ses règles pour inviter les ados à couper. Il faut leur faire comprendre que nous avons encore quelque chose à leur apprendre " explique la psychologue Béatrice Copper-Royer, qui vient de publier un guide sur le sujet à usage des familles. " Lorsque les notes d'un ado baissent à mesure que sa consommation d'Internet augmente, il faut s'inquiéter. Ce refuge révèle souvent un autre malaise, celui de ne pas parvenir à se réaliser dans la réalité. (…) Car rien ne vaut la parole. Il faut constamment rappeler les règles du jeu : le respect de la vie privée, le paiement des droits d'auteur, l'interdiction des propos diffamatoires… Il faut les inviter à développer leur sens critique et leur esprit de synthèse. Et surtout mettre en avant la notion de la réalité. Parce que nos ados ne doivent pas l'oublier : la vraie vie est à l'extérieur. " (La Vie, 21/09/06)

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La guerre aux spams

Les spams constituent la moitié des mails échangés dans le monde. Les trois activités les plus génératrices de spams sont la vente de médicaments, les sites pornographiques et les escroqueries financières. (Challenges, 31/08/06)

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2.10.06

De bonnes raisons d'espérer

" L'Histoire nous enseigne que chaque génération peut trouver dans son époque autant de raisons de désespérer que d'espérer. Comprise ainsi, la question du pessimisme ou de l'optimisme n'a donc aucun sens. Elle est même un peu sotte. Aujourd'hui, les menaces semblent nous assiéger davantage, car elles sont plus médiatisées et donc plus visibles. Mais c'est un effet de perspective. Pour prendre le seul cas du terrorisme, sa menace est surtout psychologique. En réalité, il fait peu de victimes au regard des tragédies qui ont ensanglanté le XXe siècle. (…) Paradoxalement, le monde est moins violent qu'il y a seulement cinquante ans. (…) Quant au sentiment d'effondrement lié à la disparition du vieux monde, nous devons apprendre à le surmonter. L'étymologie peut nous y aider. Certes, nous vivons, au sens exact du terme, des temps apocalyptiques. Or, le terme grec d'où vient le mot apocalypse (Apocalupsis) signifie " révélation ". Cela implique à la fois un effondrement et un surgissement. Dans ce surgissement d'un nouveau monde - comme ce fut le cas à la Renaissance - il y a d'immenses promesses qu'on aurait bien tort d'oublier. Il n'appartient qu'à nous qu'elles prennent le pas sur les menaces. " Dixit Jean-Claude Guillebaud dans sa chronique. (La Vie, 07/09/06)

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Avoir moins d'ennemis

" Dans un monde interdépendant, il est impossible de détruire tous ses ennemis ou d'occuper leur territoire. Il faut donc s'efforcer d'avoir plus d'amis et moins d'ennemis. " Dixit Bill Clinton, dans une leçon à George Bush. (Le Monde, 23/09/06)

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1.10.06

Leçon de politique

" Et si le nom d'une personne influait sur son tempérament ? C'est peut-être le cas en politique. Le jeune Charles, fasciné dès l'enfance, par la France éternelle, la Gaule, s'appelait De Gaulle.Valéry Giscard D'Estaing devait assumer la particule ajoutée par son père et ainsi transcender son destin. Dans Mitterrand, il y a "terre" pour un homme qui y était très attaché. Le seul président socialiste de la Ve République était aussi considéré par certains comme un "mythe errant", un mythe né avec l'opposition à De Gaulle et errant parce qu'il avait démarré à droite avant de passer à gauche et de finir au centre-gauche. JC, les initiales de Jacques Chirac, rappellent celles d'un certain Jesus-Christ. Et il n'est pas interdit de penser qu'en plaidant pour une taxe sur les billets d'avions destinés aux pays pauvres, le président de la République finit son mandat en tant qu""homme de compassion". Aucun président n'a encore porté un nom courant. Ségolène Royal poursuivrait la tradition. On parlerait du "président royal", réconciliant ainsi la république et la monarchie. Quant à son compagnon François Hollande, difficile d'être président avec le nom d'un autre pays. Enfin, Nicolas Sarkozy a beau avoir un nom hongrois, on retrouve la racine "sarkos", la chair de l'homme, celui qui incarne en Grèce. Et le ministre de l'Intérieur a pour ambition de devenir en 2007 celui qui incarne la France. " Dixit la journaliste Catherine Nay dans son édito du samedi 30 septembre. (www.europe1.fr)

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Les progrès de l'incompréhension

" La situation est paradoxale sur notre Terre. Les interdépendances se sont multipliées. La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax, téléphones portables, modems, Internet. La conscience d'être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les humains les uns aux autres. Et pourtant, l'incompréhension demeure générale. Il y a certes de grands et multiples progrès de la compréhension, mais les progrès de l'incompréhension semblent encore plus grands. " Dixit le sociologue et philosophe Edgar Morin, dans " Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur ".

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Des cours prestigieux en ligne

Suivre quelques cours de la prestigieuse université californienne de Berkeley vous intéresse ? Ils sont en ligne ici.