21.5.06

Pause

" Le bonheur de l'homme, je crois, c'est de changer de rythme. On peut, en vacances, avoir envie de courir le long des vagues et puis après, se laisser porter par les vagues. Car on ne peut courir tout le temps, au risque de se perdre. Il faut parler du repos du corps bien sûr, mais aussi du repos de l'âme. Des zones en nous ont besoin de calme... La lenteur, c'est s'attarder. S'attarder et ainsi retrouver sa capacité d'émerveillement. Une église, un visage… " Dixit Pierre Sansot. Pépites fait une pause de quelques jours pour cause de vacances pendant lesquelles mon portable restera à la maison. Je vous donne rendez-vous le 1er juin pour de nouvelles pépites. A bientôt...

20.5.06

Comment le monde de demain s'invente

" Nos sociétés sont loin de se résigner à la passivité, de se décourager. Elles n'ont jamais été aussi inventives, dynamiques, mobilisées. Mais c'est à un autre niveau qu'elles agissent : celui de la proximité, de la quotidienneté, de l'urgence locale et du réalisable. Tout se passe comme s'il existait une face cachée du réel, un " envers " de la réalité française où se passent dorénavant les choses importantes et surtout fondatrices. C'est à travers ces actions ponctuelles, ces micro-utopies réalisées que s'invente le monde de demain. Osons même dire que c'est par elles que se réinvente l'action politique - au sens le plus noble du terme - et que se refonde, mine de rien, la démocratie. Or paradoxalement, cette effervescence créatrice, cette " vie vivante ", qui porte l'espoir, est largement oubliée par les médias. Elle est hors champ. On n'en parle pas, ou très peu, tant et si bien qu'on ignore le plus souvent son fourmillement prometteur. Dommage… " Dixit Jean-Claude Guillebaud dans un de ses derniers bloc-notes. (La Vie, 11/05/06)

Que reste-t-il... ?

" Que reste-t-il de la vie excepté d’avoir aimé ? " Dixit Victor Hugo, " Les voix intérieures ".

19.5.06

La fracture alimentaire se creuse

" Une fracture alimentaire est en train de se creuser entre les populations favorisées, réceptives aux messages nutritionnels de santé publique, et les populations défavorisées, qui, pour des raisons culturelles, sociologiques et économiques, ne sont pas touchées par le message et n'ont de toute façon pas les moyens d'avoir accès à une alimentation allant dans le sens des recommandations. Nous venons de publier une étude sur la consommation des populations défavorisées. Nous avons été très impressionnés de voir les faibles revenus qu'elles investissent dans l'alimentation. Elles dépensent en moyenne 2,60 euros par jour et par personne, alors qu'il faut au moins 3,50 euros pour s'offrir l'alimentation recommandée dans le PNNS. 40% des personnes que nous avons interrogées avaient moins de 2 euros par jour et 50 % déclaraient ne pas manger à leur faim. Seulement 1 % de cette population, qui se nourrit principalement grâce aux Restos du coeur ou aux épiceries solidaires, mange la quantité adéquate de fruits et de légumes. " Dixit le professeur de nutrition Serge Hercberg, auteur du Programme national nutrition santé. (liberation.fr, 17/05/06)

Faire sa tambouille

" Je n'ai pas de maître. A mesure qu'on se fait soi-même, on fait sa tambouille. " Dixit Louis Gallois, le président de la SNCF depuis 10 ans, dans un portrait que vient de lui consacrer Libé. (17/05/06)

18.5.06

Un des plus importants projets scientifiques

" Des chercheurs sont parvenus à un tournant dans l'un des plus importants projets scientifiques au monde, en réussissant à séquencer le dernier chromosome du génome humain. " La suite est à lire sur liberation.fr. (17/05/06)

Il y a matière à rire

" Plus la société est anxiogène, plus il y a une contrainte à rire. Mais je ne pense pas qu'il faille en rester à cette idée du rire comme compensation. Il faut encourager le rire créatif. Comme dit Raymond Devos, celui que Jamel appelle " notre mère à tous ", " il y a matière à rire ". Il faut se poser la question du carnavalesque dans nos sociétés. Pour moi, il y a urgence à recréer des scènes. Je crois aussi qu'il faut vraiment faire le lien entre la question de l'urbain et celle du rire. Il faut revenir à Rabelais ! " Dixit l'essayiste et directeur de la revue Esprit Olivier Mongin. (Télérama, 10/05/06)

J'ai envie d'un lieu qui me ressemble...

" Une telle implication personnelle dans la maison ? On n'avait pas vu ça depuis les années 1960-1970. Après avoir, ces trente dernières années, acheté des meubles pour affirmer leur statut social, nos concitoyens se font plaisir dans la maison. Leur credo : je suis bien dans ma peau, j'ai envie d'un lieu qui me ressemble. Passer du temps à dénicher des objets pour améliorer son habitat est vécu comme un loisir culturel. " Dixit un spécialiste de l'ameublement. Un autre complète : " Depuis 2000, le monde a basculé dans le contemporain, voire le design. Les Français sont gagnés par l'urbanité, la technologie et une culture européenne, voire mondiale. Il y a peu de chances que les jeunes reviennent aux meubles Louis-Philippe de leurs parents. A moins qu'ils ne soient réinterprétés (par exemple, laqués de couleurs acidulées) par la maison Moissonnier ! " Et quand on ajoute que 70 % des Français sont encore équipés de meubles rustiques, l'avenir des magasins de meubles est assuré. (lemonde.fr, 09/05/06)

17.5.06

8 manuscrits sur 10 n'ont aucune valeur

Gallimard reçoit en moyenne 7.000 manuscrits d'inconnus par an contre 3.500 dans les années 90. C'est le résultat de " cette nécessité névrotique d'être découvert, publié, glorifié " explique un éditeur de chez Grasset. Pourtant les comités de lecture laissent peu d'espoir : 8 manuscrits sur 10 n'ont aucune valeur littéraire ! Ces spécialistes n'ont souvent même pas besoin d'aller au-delà de la première page : c'est comme à l'ouverture d'une bouteille, on comprend dès la première gorgée… C'est sans doute pour cela que se multiplient en France les ateliers d'écriture. (Télérama, 10/05/06)

Vers la réalité-télé ?

" Il y a eu la télé-réalité. Certains - j'en faisais partie - ont été atterrés, ont critiqué, boycotté. Et puis oublié, et la télé-réalité s'est imposée. Mais un autre phénomène apparaît, bien plus inquiétant, la réalité-télé. Tout le monde n'a pas eu la chance de vivre des choses banales à la télé. Alors, autant faire des choses sortant de l'ordinaire, et les filmer. Des choses comme agresser une enseignante pendant qu'un téléphone portable immortalise (?) le moment. L'important, après tout, c'est d'être sur l'écran. Je suis atterré, mais j'espère cette fois que la réalité-télé ne s'imposera pas. " Dixit Pierre Arnoux, un lecteur de Télérama dans le courrier. Souhaitons surtout que ce phénomène, appelé " happy slapping " en Grande-Bretagne, ne fasse pas d'autres émules en France. (10/05/06)

Les ados regardent à peine moins la télé

Un sondage vient de montrer que les ados de 15 à 19 ans regardent la télé trois minutes de moins qu'il y a deux ans. Certains clamaient pourtant que les jeunes boudaient la télé. En fait, ils sont nombreux à faire autre chose en même temps et notamment à surfer sur le net. (Télérama, 03/05/06)

16.5.06

Le Web 2.0 : la nouvelle révolution

" Stanford a raté l'ordinateur personnel, Internet et le World Wide Web, mais la révolution en cours est partie d'ici : elle se nomme le Web 2.0. " Dixit Raj Reddy, un prof de la Silicon Valley. Le Web 2.0, c'est l'avènement des applications et des services de masse via le net, le tout combiné aux nouvelles techniques de transmission, comme le sans fil. (Challenges, 04/05/06)

Les écolo-analphabètes

Il existerait 400.000 blogs consacrés à l'écologie. Le problème est que plus de la moitié d'entre eux diffusent des informations scientifiquement inexactes. C'est ce que viennent de montrer des chercheurs d'Oxford dans la revue Science. Les scientifiques ont du boulot pour former ces écolo-analphabètes. (Challenges, 04/05/06)

Economie Positive

" Faire de l’Economie Positive, c’est harmoniser ses actes économiques quotidiens à ses valeurs humaines (sociales, environnementales et culturelles). Ceci tant de la vie privée que professionnelle. Autrement dit, l’Économie Positive part avant tout d’une démarche individuelle volontaire, basée sur une prise de conscience des effets en cascade de nos actes... En pratiquant une Economie Positive, non seulement vous défendez quotidiennement vos valeurs mais vous contribuez également à un monde meilleur pour votre famille, vos amis, vos collègues, et globalement pour notre société. " Pour en savoir plus sur ce phénomène qui monte en puissance, passez par www.economie-positive.be. Vous y découvrirez notamment la notion de Bonheur Intérieur Brut et bien d'autres bonnes idées.

15.5.06

Le bel avenir des cybermilitants

" Les moyens électroniques permettent de répandre largement avec peu de moyens une idée. On l'a vu avec le mouvement du non pour l'Europe en 2005. Cependant, les élections restent sur une base géographique, et j'imagine mal un parti global gagnant des élections. En revanche, on devrait voir émerger, à l'image des altermondialistes, des réseaux d'idées mondiaux, écologistes ou plus conservateurs, comme les anti-avortement. Une organisation comme Greenpeace, connue dans le monde entier, peut devenir une sorte de parti avec un intérêt unique… Le cybermilitant oblige les démocraties à bouger. Mais, dans les pays non démocratiques, ce n'est pas encore un contre-pouvoir. Certes, il existe une fenêtre d'opportunité de deux ou trois ans dans un pays oppressif entre le moment où le territoire est réellement connecté et le moment où le gouvernement contrôle ce nouveau moyen d'expression. En Iran, le phénomène des blogs a explosé et a pris de l'avance avant que le gouvernement ne réagisse. " Dixit le consultant politique américain Steven Clift. (lemonde.fr, 07-08/05/06)

Une injure permanente

" Disons-nous et disons à nos enfants que tant qu’il restera un esclave sur la surface de la Terre, l’asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière. " Dixit Victor Schoelcher, l'homme politique français à qui nous devons l'abolition de l'esclavage en 1848. Alors que la journée du 10 mai a désormais pour but le souvenir, cette citation reste d'une ardente actualité.

A faire

Le 9 mai était la Fête de l'Europe. Plutôt que de la fêter nous ferions mieux de la (re-)faire.

14.5.06

La mondialisation n'empêchera pas les guerres

A la question de savoir si la mondialisation peut limiter les risques de guerres, Thierry de Montbrial, directeur de l'Institut français des relations internationales répond ceci : " Absolument pas. C'est une des grandes erreurs de l'idéologie libérale de croire que le simple accroissement des échanges est générateur de paix. Non seulement il y a eu une première mondialisation avant la première guerre mondiale (1914-1918), mais les échanges économiques entre la France et l'Allemagne étaient à leur sommet historique en 1914. Pour bâtir des structures de paix, il faut des économies ouvertes et des structures de sécurité. Les deux sont complémentaires, parce qu'on peut avoir la paix entre des pays qui n'échangent pas, de même qu'on peut avoir la guerre entre des pays qui échangent. L'ouverture des économies ne peut suffire. " Il prévient que nous allons subir pendant la quasi-totalité du XXIe siècle les séquelles des écroulements du XXe siècle. (www.lemonde.fr, 23-24/04/06)

La montre pour parader

" Dans les années 1970, les hommes pouvaient approcher des terrasses de café avec leur cabriolet. Aujourd'hui, les centres-villes sont piétons et la montre est l'un des seuls objets à leur disposition pour parader ". Dixit Jean-Louis Maier, un horloger de Lyon. Le must de cet été devrait être la grosse montre chrono aux multiples compteurs… (L'Express Mag, 04/05/06)

Pour les amateurs de randonnées

Le rendez-vous est chez cote-rando.com.

13.5.06

Vous pouvez être ce que vous voulez être

Tel est le titre du petit livre de Paul Arden aux éditions Phaidon. Au format de poche, c'est un petit vade-mecum plein de bon sens et d'idées simples à destination de tous ceux qui veulent réussir professionnellement. L'auteur travaille dans le cinéma après être passé par la pub, il est aussi chroniqueur dans la presse britannique. Il nous rappelle par exemple que ce ne sont pas les premiers de la classe qui réussissent le mieux dans la vie. A ses yeux, c'est à 75 % grâce à notre énergie personnelle que l'on atteint des résultats. En cas d'erreur, l'explication n'est à chercher en personne d'autre qu'en soi-même : " aucune excuse n'est valable ". Concernant les idées, plus on les échange, plus on apprend. A ce stade, inutile d'ajouter qu'il faut éliminer tout ce qui est négatif, ne pas dire du mal… Par contre, il s'agit d'accepter ses échecs : celui qui ne se trompe pas a peu de chance de réussir. Samuel Beckett disait : " Echouer, échouer encore. Echouer mieux. " Les gens qui ont toujours raison ont quant à eux tout faux : ils sont englués dans le passé et leurs certitudes . Ce petit livre se lit rapidement. Sa forme bien illustrée et son fond de bon sens en font une petite lecture rafraîchissante. Dommage que l'auteur fasse beaucoup référence à la pub dans la seconde partie.

Baisse de niveau en orthographe

Face à la baisse générale du niveau en orthographe, les entreprises commencent à être vigilantes. Elles contrôlent de plus en plus souvent le niveau au moment du recrutement et par la suite dans les écrits de leurs salariés. Il en va de leur image de marque. De mon côté, je suis surpris par le niveau d'orthographe dans les commentaires postés sur certains blogs. Cela donne parfois des lectures effrayantes… (lemonde.fr, 04/05/06)

12.5.06

La propagande du quotidien

" Cette langue n'est pas la conséquence d'une politique déterminée. Il n'y a pas de complot, pas de " décideurs " qui se réunissent et se disent : cette semaine on va lancer " exclusion ", " transparence ", la semaine prochaine on lancera " diversité " et " gouvernance ". La LQR (la langue de la Ve République) est dominante seulement parce qu'elle est pratiquée et répandue par un grand nombre de personnes très variées. Très variées, j'insiste : cela va du directeur de com de la RATP à un juge antiterroriste, en passant par un membre du cabinet du ministre de l'Agriculture, un chroniqueur de France Culture, un enquêteur d'un institut de sondages ou un créatif de pub. Ces gens-là ont tous en commun de sortir des grandes écoles où on leur a enseigné qu'ils étaient " l'élite "… La presse est un agent créatif et un amplificateur. Les journalistes, qui se lisent entre eux très attentivement, reprennent consciemment ou inconsciemment des formules, si bien qu'elles prolifèrent. Le temps où la presse était un contre-pouvoir est vraiment passé. Je ne sais pas dans quelle mesure il faut y voir une conséquence de la concentration capitaliste ou du recrutement des jeunes journalistes, toujours est-il qu'aujourd'hui un article qui dérange se fait rare. Moins sur internet. " Dixit l'écrivain Eric Hazan, qui vient de publier " La propagande du quotidien ". (Télérama, 03/05/06)

Je ne m'intéresse pas à moi

" Je vais vous dire une chose aberrante : je ne m'intéresse pas à moi. C'est pour cela que je vais bien. Je fais ce métier pour plonger, avancer. Moi, ce que j'adore, c'est l'oubli, le vertige. Plus que le cinéma, c'est le jeu qui me porte. C'est quitter ma vie pour une autre vie. " Dixit Nathalie Baye, dans un dossier consacré aux " gens du cinéma 2006 ". (Le Monde 2, 06/05/06)

Le DVD réveille la cinéphilie

" Je considère que le DVD est un instrument magnifique. Pour les grands cinéastes, ce devrait être l'équivalent de la Pléiade : toute l'œuvre éditée et analysée. " Dixit le critique des Cahiers du Cinéma Jean Douchet. Le DVD est en train de réveiller la cinéphilie, en rendant accessible des chefs d'œuvre oubliés dans les rayons des supermarchés. Et ce d'autant plus qu'ils sont enrichis de bonus historiques… (Télérama, 26/04/06)

11.5.06

Le poète et paysan

A la question de savoir quelle étincelle il cherche chez les jeunes à recruter : " Qu'on le veuille ou non, ce métier reste guidé par la recherche d'un profil introuvable : celui qui a la sensibilité, l'imaginaire, le sens des images, des mots, des couleurs, des formes ; mais en même temps il faut savoir compter, calculer, manager des équipes dans une industrie avec des disciplines, étant donné les sommes considérables qui sont en jeu. Ces qualités contradictoires sont rarement trouvées chez une seule personne. Dans notre jargon, nous les appelons « poète et paysan », et nous sommes toujours à leur recherche. " Dixit Lindsay Owen-Jones, qui vient de céder sa place à la direction opérationnelle de L'Oréal, après en avoir fait une des entreprises françaises les plus florissantes au monde. (Challenges, 27/04/06)

Les secrets de l'aventure Virgin

" Deux principes fondamentaux ont toujours sous-tendu l'aventure Virgin : les hommes avant tout, et small is beautiful. Sur cette base, j'ajouterais les éléments suivants : organisez l'entreprise autour de ses hommes ; créez des activités au lieu d'en racheter : soyez le meilleur et non le plus gros ; sachez saisir au vol les idées qui passent ; soyez préparé au changement ; et - cela peut se révéler très utile - tâchez de convaincre le gouvernement de l'utilité de la concurrence ! Il n'y a pas d'autre moyen, pour une entreprise moderne, de viser la prospérité. " Dixit le patron de Virgin, Richard Branson, alors qu'il lance Virgin Mobile. (Challenges, 20/04/06)

Difficultés

" C'est difficile de croître. Et plus vous êtes gros, plus c'est difficile. " Dixit le PDG de Procter & Gamble, Alan Lafley. (Challenges, 20/04/06)

La belle réussite d'Aufeminin.com

Ceux qui doutent encore de la possibilité de construire des réussites solides sur internet n'ont qu'à s'intéresser de près à l'incroyable parcours du site Aufeminin.com. Au bout de sept ans, il atteint un chiffre d'affaires de 8,7 millions d'euros qui ont généré un bénéfice de 4,6 millions d'euros l'an passé. Qui dit mieux ? Le couple fondateur entend maintenant particulièrement poursuivre ses développements à l'étranger. (Challenges, 20/04/06)

10.5.06

Les médias français critiqués

" Cette année encore, le journalisme français n'aura pas de quoi pavoiser. Avalanche de critiques sur le traitement par les médias du référendum européen, de l'affaire d'Outreau, de l'embrasement des banlieues, de - déjà - la campagne présidentielle (quatre unes consacrées à Ségolène Royal rien que pour le 6 avril dernier). Arrogance, conformisme idéologique, suivisme… Dans un pays démocratique où, jusqu'à preuve du contraire, nul journaliste n'est emprisonné, torturé ou abattu pour avoir fait son métier, on peut se demander pourquoi la presse use si mal ou si peu de sa liberté. Les raisons sont multiples et ont été maintes fois recensées. Certaines tiennent à l'économie : concentration inédite des médias dans les mains de quelques industriels, pression économique et parfois éditoriale des actionnaires, paupérisation des rédactions, multiplication des précaires (plus malléables par une rédaction en chef, obligés à l'info vite recueillie, vite livrée…), concurrence accrue… D'autres relèvent de la " profession " : formatage de l'enseignement du journalisme, recrutement de plus en plus homogène socialement (type grandes écoles). D'autres enfin tiennent aux mœurs politiques singulièrement marquées en France par la monarchie (rois et courtisans…). " Dixit les journalistes Véronique Brocard et Catherine Portevin, dans un dossier consacré à la liberté d'expression. (Télérama, 03/05/06)

Réconciliation

" Parcourir la presse française me réconcilie avec les journalistes : je n'ai pas l'impression que les stars y soient harcelées. " Dixit Brad Pitt, désormais parisien. (L'Express, 27/04/06)

En Chine, tout se vend

On n'arrête pas le progrès en Chine. Ils seraient déjà 100.000 à jouer de 10 à 18 heures par jour à des jeux en ligne pour gagner les trésors virtuels offerts par les éditeurs. Ces trésors sont ensuite revendus aux plus offrants. Il faut savoir que certains trésors sont par exemple nécessaires pour passer au niveau supérieur de la partie… Cette activité a un nom : le gold farming. (Télérama, 26/04/06)

9.5.06

Et si le monde était parfait ?

" Je suis en colère. Mais ma passion de l'humanité est intacte. Je reviens d'Iran, le pays de ma femme, où un illuminé a été élu président… Le Premier ministre de Thaïlande a récemment déclaré qu'il avait été ensorcelé, et il a demandé à ses concitoyens de lui envoyer des gris-gris… La moitié des Italiens ont voté pour Berlusconi… L'indignation est nécessaire. Mais que pourrait-on écrire dans un monde parfait ? " Dixit l'écrivain et scénariste Jean-Claude Carrière. Il publie " Fragilité " chez Odile Jacob. Il y démontre que la fragilité est la vraie grandeur de l'homme. C'est en elle que nous puisons l'imagination et la créativité qui nous font avancer. " Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d’expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Soyons frêles mais souples. Et calmes devant l’inconnu. Nous devons préserver notre fragilité comme nous devons sauver l’inutile. L’inutile, parce qu’il nous sauve du simple calcul productif, maître du monde. Il nous permet de nous en évader, il est notre issue de secours. La fragilité, parce qu’elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne. " (La Vie, 04/05/06 et Les éditions Odile Jacob)

Un autre monde

Pas étonnant que l'on se presse du monde entier aux portes de Google pour être recruté, même s'il faut passer le cap des 9 à 12 entretiens, dont certains avec les futurs subalternes. Les 4.000 salariés du siège dans la Silicon Valley sont gâtés :

- une prime de 2.000 dollars en cas d'achat d'une voiture à hydrogène,

- 200 dollars pour l'achat d'un vélo,

- des équipements sportifs dernier cri pour se détendre,

- 3 semaines de congés payés dès l'embauche au lieu de 2 habituellement aux Etats-Unis,

- une laverie automatique,

- des massages gratuits,

- une épargne retraite investie dans des fonds citoyens,

- les repas et boissons à volonté, du petit déj. au dîner dans ce qui est considéré comme la meilleure cantine de toutes les entreprises de la Silicon Valley.

Bénéficiez-vous du même régime dans votre bonne vieille entreprise française ? (Capital, mai 2006)

Des films pour changer le monde

" Les gens viennent à Hollywood parce qu'ils croient que c'est glamour. Moi, je suis là parce que je suis convaincu que les films sont une voie merveilleuse pour changer le monde. " Dixit Jeffrey Skoll, dans un dossier consacré aux " gens du cinéma 2006 ". En cofondant eBay, cet homme de 41 ans est devenu millionnaire. Il réinvestit sa fortune dans le cinéma militant à Hollywood. (Le Monde 2, 06/05/06)

8.5.06

Da Vinci Code bientôt au cinéma

La bande-annonce est à voir sur le site du film.

40 % de la population en âge de travailler est sans emploi

" Pourquoi une telle proportion de la population en âge de travailler ne le fait-elle pas ? Est-il plausible qu'un quart des 15-64 ans soit inemployables en France ? On peut en douter, et il faut alors se pencher sur l’ensemble des dispositifs publics et des réglementations qui, parce qu’ils sont inefficaces et mal pensés, limitent l’intérêt du travail et contribuent à diminuer le nombre d’emplois de qualité proposés par les entreprises. A ce titre, notre système actuel d’assistance sociale et d’assurance-chômage ne favorise pas la reprise d’emploi autant qu’il le pourrait . La dépendance vis-à-vis des prestations devient alors persistante, ce qui est encore plus inquiétant lorsque une large part relève des minima sociaux. En théorie, les moyens à mettre en œuvre afin de mieux inciter et mieux aider chômeurs et bénéficiaires de minima sociaux sont bien connus. Pour éviter que le taux de dépendance aux prestations ne continue d’augmenter, deux options sont possibles : l’une consiste à reconsidérer le niveau des prestations, l’autre à mettre en place des politiques d’activation efficaces des bénéficiaires. " Dixit Stéphane Carcillo, maître de conférences à l'université Paris 1. Ce spécialiste se demande quand nous allons enfin réagir. C'est toute la question. (Telos-eu, 03/05/06)

Juste prendre un peu de recul

Au sujet de la vache folle : " Au début de l'année 2000, alors que l'on recensait 49 victimes britanniques, le professeur Roy M. Anderson (Wellcome Trust, université d'Oxford) prévoit que l'épidémie de la forme humaine de la maladie pourrait faire près de 500 000 victimes, voire, selon certaines hypothèses, plusieurs millions. A la même époque, trois scientifiques renommés - les professeurs Stanley Prusiner, Prix Nobel 1997 de médecine, Robert Will et James Ironside - déclarent qu'une large partie de la population britannique "court un risque grave". On recense aujourd'hui, au Royaume- Uni, 161 victimes. " Dixit le journaliste Jean-Yves Nau, qui cherche à nous aider à réfléchir à la menace de la grippe aviaire, dont seuls 200 cas de la forme humaine ont été recensés dans le monde. (www.lemonde.fr)

Comment devenir millionnaire ?

En janvier dernier, le propriétaire de l'adresse internet sex.com l'a revendue pour 14 millions de dollars. Il n'avait pourtant jamais construit de site à cette adresse. (Challenges, 20/04/06)

7.5.06

L'éducation tout au long de la vie fait son chemin

" Le développement des universités populaires s'explique sans doute par la conjonction de plusieurs facteurs. La montée en puissance de la réduction du temps de travail a augmenté la disponibilité des gens. Des mouvements protéiformes tels que les cafés philo montrent qu'il y a également une volonté de réinventer des formes collectives d'apprentissage, de réflexion, de découverte. Plus fondamentalement, nous sommes dans une société où toute une série de repères classiques a changé. Où les individus adhèrent moins à des systèmes idéologiques tout faits, et cherchent à construire un schéma d'analyse de la société qui leur soit personnel. Notre société est également marquée par de fortes mutations technologiques. Les gens qui ont 40 ans aujourd'hui n’ont pratiquement pas vu de micro-ordinateurs pendant leur formation initiale. Face à la révolution des modes de travail, l'idée de l'éducation tout au long de la vie fait son chemin. Aujourd'hui, les parcours professionnels sont aussi souvent moins linéaires. Moins automatiques. Avant, vous pouviez faire le même métier toute votre vie. Aujourd'hui, les parcours professionnels sont souvent plus complexes. " Dixit Denis Rambaud, président de l'Association des universités populaires de France. Il y aurait aujourd'hui 100.000 participants dans une centaine d'UP en France. (Sciences Humaines, mai 2006)

Les gens qui me ressemblent me fatiguent

A propos du héros qu'elle a inventé : " Je ne l'ai pas construit comme ça, mais je me demande s'il n'est pas mon portrait idéalisé. Il réunit à peu près tous les traits que je ne possède pas et que j'aimerais avoir. Il n'est pas analytique, il est capable de rêvasser sans rien faire pendant des heures, alors que moi, je suis l'anxiété même - ma tête ne s'arrête jamais de penser une seconde ! Les gens qui me ressemblent me fatiguent, comme je me fatigue moi-même. " Dixit l'écrivain Fred Vargas, " l'une des reines du polar en France ". (La Vie, 27/04/06)

6.5.06

La boîte noire individuelle

" La miniaturisation permet d'envisager des accessoires inédits, comme une boîte noire individuelle. De la taille d'un téléphone portable, elle enregistrerait la vie de son porteur - par exemple, le son et une image par seconde. Elle fonctionnerait en permanence, retenant le moindre incident. Dotée d'un moteur de recherche puissant, elle serait capable de retrouver une scène à partir d'indications vagues, comme " la dernière fois que j'ai mangé des huîtres ? ". Le propriétaire d'un tel dispositif pourrait fouiller dans sa mémoire, rejouer ses souvenirs ou léguer ce patrimoine individuel numérique… " Dixit Louis Laurent, directeur de programme à l'Agence nationale de la recherche, dans le cadre d'un dossier consacré aux nanotechnologies. (Le Monde 2, 29/04/06)

La table d'écriture est une table d'orientation

" Le poète est un « résonateur » de son temps. Si les grands auteurs du passé nous touchent encore, c'est bien parce qu'à travers chacun d'eux, nous percevons l'écho de l'époque à laquelle ils ont appartenu. Hugo illustre la voix du XIXe siècle romantique, comme Ronsard celle de l'humanisme du XVIe. De la même façon, le poète contemporain répercute, dans son écriture, le brouillage des signes propre à la période actuelle. C'est ce qui le rend si peu audible. La poésie est dans l'Histoire. " Dixit le poète et professeur d'université Jean-Michel Maulpoix. Son dernier livre, " Boulevard des capucines " vient de paraître. " Je dis toujours que la poésie est en avance. Elle voit venir les crises, elle en est en même temps le signe annonciateur et l'écho. Le regard du poète vers le passé est une façon de pressentir l'avenir. C'est pourquoi, tout en appartenant à une époque de coupure et de coutures, je ne peux m'empêcher de chercher autre chose. La table d'écriture est une table d'orientation. J'aurais arrêté d'écrire depuis longtemps si je n'avais pas la conviction qu'il y a encore « quelque chose » à trouver. " (L'Express, 27/04/06)

Participez au Happython !

Sympathique initiative que celle de l'artiste Thierry Vermont avec son Happython, où près de 40.000 personnes ont déjà répondu à la question de savoir ce qui les rend heureux. L'artiste en fait même des expositions dans de petites villes. Pour Kévin, 12 ans, " ce qui me rend heureux c'est manger des frites et du chocolat ".

5.5.06

Se remettre en cause

" Je n'ai jamais aimé les gens installés dans leurs certitudes, leur confort, convaincus qu'ils ont raison parce que leurs idées sont les bonnes, qu'ils sont au bon endroit parce que c'est là qu'il faut être, et puis qui ont un certain dédain ou mépris pour les autres. J'aime bien les remises en cause, parce que c'est le seul moyen que je connaisse pour progresser. " Dixit l'entrepreneur et collectionneur d'art François Pinault. Il vient d'ouvrir le Palazzo Grassi à Venise, où il présente une partie de sa collection d'art contemporain. (www.lemonde.fr)

Quand les femmes et les enfants sont propriété des hommes

" Dans la culture locale, les hommes ont tendance à considérer femmes et enfants comme leur propriété. En abuser est alors un droit de propriétaire. " Dixit la psychothérapeute Aileen Langley en Afrique du Sud. Ce pays compte 20.000 viols de mineurs chaque année. (www.lemonde.fr)

Les écrans concurrencent les livres

Selon L'Express, derrière les - 12 % de ventes de livres en 2004 et les - 12 % en 2005 il faut voir le temps passé par les Français devant Internet et la TNT. (27/04/06)

Désordre dévastateur

" Un cadre moyen perd six semaines par an à chercher des informations égarées au milieu de dossiers ou d'un bureau en désordre. " Le chiffre est effarant. Si c'est votre cas, il existe des solutions.

La plus grande aventure

" La plus grande aventure, c'est la vie de tous les jours. " C'est avec ces mots que débute la dernière pub télé de Fiat.

4.5.06

Quand la fiction pallie aux manques de la réalité

" Comme beaucoup de citoyens, j'ai éprouvé une énorme frustration lors de la présidentielle de 2002 : la confrontation démocratique qu'on attendait n'a pas eu lieu et je crois que nous ne cessons d'en payer le prix. Je me sens autant écrivain que journaliste : je me suis dit que la fiction pouvait et devait pallier les manques de la réalité, quand cette dernière était décevante ! " Dixit le journaliste Michel Field, qui publie " Le grand débat ", un roman dans lequel il imagine le dernier débat entre deux candidats à l'Elysée. (Le Journal du Dimanche, 23/04/06)

Quel gâchis !

" Onze ans, quel gâchis ! Comment en est-on arrivé là ? Tous les espoirs étaient permis. On pouvait penser que Chirac, après avoir été un bon ministre et un bon maire, serait un bon président. Il en avait le désir, la volonté, mais pas les capacités. Que reste-t-il des institutions ? Rien. De la politique africaine ? Rien. De la politique européenne ? Elle est cul par-dessus tête. Le social, l'éducation, la recherche ? Un champ de ruines... Si c'était à refaire, et, au vu de l'expérience, c'est clair : je ne le referais pas. " Dixit un homme politique de gauche pensez-vous ? Eh bien non : ces mots sont de Bernard Pons, ex-très proche de Jacques Chirac, baron du RPR, ministre de 1995 à 1997. (L'Express, 27/04/06)

Leurs mots préférés

A l'occasion de leurs numéros 2000, les quotidiens par abonnement pour les jeunes Le Petit Quotidien et L'Actu ont demandé à leurs lecteurs quel était leur mot préféré. Les 7-10 ans ont choisi : chocolat, bonbon et fleur. Les 14-18 ans ont préféré amour, amitié, paix, musique, vacances. Personnellement, j'ai de longue date une tendresse pour le mot aujourd'hui, pour son sens et son orthographe. Et vous : quel est votre mot préféré ? (Le Monde, 19/04/06)

3.5.06

Le musée a pris le relais des églises

" Le musée n'est pas un lieu de consommation. C'est un lieu pour la pensée sur un mode hypersensible. L'art au musée doit être vécu comme une expérience rare. On ne le consomme pas. La recherche de la rentabilité ne doit pas contrevenir à cet enjeu premier… Le musée n'est pas un espace du quotidien, mais le politique et le social y sont présents à travers la virulence des artistes. Pour moi, le musée doit opérer une rupture avec la rue, le banal. Le public cherche au musée une alternative. Je le vois comme un oxymoron (figure de rhétorique caractérisée par un assemblage de mots apparemment contradictoires), lieu de contemplation et de retrait autant que forum et laboratoire. Un lieu de « silence éloquent ». En ce sens, le musée a pris le relais des églises. " Dixit Suzanne Pagé, directrice du Musée d'art moderne de la ville de Paris. (www.lemonde.fr)

Les artistes vous obligent à vous interroger

" J'aime les oeuvres qui ne sont pas indifférentes au monde et qui ne laissent pas indifférent. Quand une oeuvre s'empare de l'histoire, ou s'immerge dans l'histoire, quand elle témoigne ou qu'elle milite, elle suscite dans le regard de celui qui la croise une résonance forte. L'art, même s'il constitue une production autonome qu'on ne peut réduire aux considérations du social, du politique, du culturel... est cependant profondément enraciné dans ces réalités. Il appartient à l'histoire et pourtant la dépasse. Les artistes vous empêchent de vous enfermer dans le confort établi. Ils vous obligent à vous interroger. Nos hommes politiques devraient s'imprégner de création contemporaine pour justement ne pas s'assoupir. Et savoir remettre en cause les schémas de la société et en imaginer d'autres. Ce qui n'est pas simple, mais c'est leur boulot. " Dixit l'entrepreneur et collectionneur d'art François Pinault. Il vient d'ouvrir le Palazzo Grassi à Venise, où il présente une partie de sa collection d'art contemporain. Les spécialistes s'accordent à dire qu'elle figure parmi les trois ou quatre premières au monde. (www.lemonde.fr)

2.5.06

Ce qui nous rend heureux

Le mensuel Sciences Humaines se demande dans son dernier numéro si les émotions donnent sens à la vie. Un des articles du dossier s'intéresse particulièrement à ce qui nous rend heureux, études scientifiques à l'appui. On y apprend que " toutes les activités relevant du lien social sont parmi les plus appréciées ". Difficile d'être heureux tout seul. Les autres nous sont indispensables. Il apparaît aussi que " le niveau de satisfaction est en partie lié à des caractéristiques de personnalité qui ont une dimension génétique ", ce que démontrent les études sur les jumeaux. Concernant les grands événements de la vie, positifs ou négatifs, il semble que nous nous adaptions en général " remarquablement " : " en un temps relativement court, on revient à peu de choses près au niveau antérieur ". Dernier point à souligner : le paradoxe d'Easterlin, du nom du chercheur qui l'a identifié. Selon ce paradoxe, " dans les pays développés à régime démocratique et économie de marché, depuis une cinquantaine d'années, le pouvoir d'achat, le niveau de vie, de confort matériel, de consommation ont augmenté considérablement. Pour autant, le niveau de satisfaction mesuré n'a pas suivi. " Le toujours plus ne conduit donc pas au bonheur à coup sûr, bien au contraire semble-t-il. (Mai 2006)

Misère culturelle

" Pour certains ados, l'alcoolisation brutale répond à une misère non pas économique, mais culturelle ; à une déficience sémantique, une impossibilité de dire l'absence de perspective dans les villages. " Dixit un proviseur en zone rurale. Un des rares sociologues à s'intéresser à ces jeunes de l'arrière-pays complète avec de durs constats : les années Mobylette qui s'éternisent, un marché matrimonial détérioré qui remet en cause la masculinité, ce qui implique que " la vitalité des groupes amicaux devient essentielle aux survies individuelles ". Un récent fait-divers a placé cette misère sous les projecteurs : pour passer le temps, deux ados alcoolisés ont jeté un pavé du haut d'un pont, tuant un enfant qui passait en voiture dessous. (La Vie, 27/04/06)

Les tsunamis silencieux

Certains tsunamis dévastent tout en silence, dans l'indifférence. Cette image dit tout.

1.5.06

Vive demain !

Je suis atterré de la tournure prise par l'affaire Clearstream. Un corbeau a tenté de faire croire que quelques personnalités, dont des hommes politiques, possédaient des comptes bien garnis à l'étranger pour les discréditer. En fait il n'en est rien. La justice enquête pour savoir qui est à l'origine du mensonge. Ce type d'affaire a malheureusement toujours existé en politique et existera demain encore. Cette dernière doit-elle pour autant tout paralyser au plus haut niveau ? Qu'en restera-t-il dans quelques mois ? Sans doute une simple péripétie, peut-être une demie ligne dans les livres d'histoire. En attendant, des politiques de gauche et de droite ne trouvent pas mieux que de s'en gargariser. Surtout, les médias, dont quelques uns avec acharnement, se délectent des conséquences éventuelles entre les hommes à coup de titres démagogiques et d'éditoriaux cinglants. Tous ces révoltés oublient que le citoyen de base se moque des polémiques médiatico-politiciennes. Ceux qui perdent leur temps avec cette affaire feraient mieux de se mobiliser pour faire émerger de vrais projets d'avenir pour notre pays et pour sonner la mobilisation de tous autour. A force de ne pas le faire, les mêmes s'étonnent que beaucoup se détournent de leurs hommes politiques d'un côté et délaissent les médias classiques de l'autre. Ce système est en passe de s'épuiser définitivement. Vive demain !

S'il n'avait pas existé

En souvenir du philosophe et académicien Jean-François Revel, disparu dans la nuit de samedi à dimanche, je reprends cette citation de ses mémoires, " Le voleur dans la maison vide " en 1997 : " Est écrivain celui dont on peut affirmer que s’il n’avait pas existé, ce qu’il a dit n’aurait pas existé, ni sa façon de le dire. Et même on n’aurait jamais su que cela pût exister. " Une phrase de son père.

Si je mourais aujourd'hui...

" Oui, les hommes vivent en moyenne jusqu'à 77 ans et les femmes jusqu'à 83 ans. J'ai aujourd'hui presque 84 ans, je suis déjà de six ans au-delà de la moyenne ! Si je mourais aujourd'hui, je ne perdrais rien. Si j'étais mort à 20 ans, j'aurais perdu presque soixante ans de vie. La mort ne peut plus m'enlever ma vie. Ma vie, je l'ai eue. Je n'appréhende pas le fait d'être mort. " Dixit le philosophe Marcel Conche. (Philosophie Magazine, avril-mai 2006)

Content...

... de vous retrouver !