28.3.06

Pour alimenter le débat ce jour de grève...

" Disons-le clairement au risque de déplaire : le contrat première embauche ne mérite pas ce tintamarre et ce gaspillage d'énergie ! Que signifie cette querelle sémantique sur la précarité quand près d'un quart des moins de 25 ans sont en recherche d'emploi ? Quel risque fait courir ce contrat alors qu'il faut attendre l'âge de 33 ans pour que 90% d'une classe d'âge bénéficie en France d'un CDI ? Ni recette miracle ni machine à détruire un modèle social français qui n'existe plus depuis belle lurette et s'apparente désormais à un conte pour enfants immatures, le CPE est au pire un cautère sur une jambe de bois, au mieux un levier, parmi tant d'autres, pour réveiller le marché de l'emploi. Tout le reste n'est que billevesées dans un pays où le couple 35 heures - RTT sape lentement la valeur travail et où la formation des jeunes est mal adaptée aux attentes des entreprises. La France s'offre un faux débat national au moment où elle devrait mordre dans le boulot comme un chien enragé et ne plus lâcher cette prise que se dispute la planète entière. Sinon nous finirons en réserve de Sioux, connue pour son passé glorieux, visitée par les nouveaux maîtres nantis de la planète. Si notre objectif est de devenir une armée de gardiens du parc de loisirs « France », continuons comme ça, la route est toute tracée. " Dixit Denis Jeambar dans son dernier éditorial.

Anonymous Anonyme a écrit...

LIRE AUSSI :
Les jeunes, boucliers jetables des nantis de gauche
« Il y a quelque chose de fascinant à voir les syndicalistes et fonctionnaires français afficher devant les caméras complaisantes leur «solidarité» avec les jeunes manifestants pour dénoncer le contrat première embauche (CPE). C'est comme si un couple de retraités occupant un appartement de 180 mètres carrés au loyer bloqué depuis dix ans descendait dans la rue avec les familles nombreuses qui ne trouvent pas à se loger.
La gauche conservatrice française se sert des étudiants comme d'un bouclier pour défendre ses propres intérêts. C'est honteux… »
Journal suisse Le Temps, Jean-Claude Péclet, mardi 28 mars 2006
http://www.letemps.ch/template/editoriaux.asp?page=1&article=177571

28/3/06 13:42  
Anonymous Anonyme a écrit...

"couple 35 heures - RTT sape lentement la valeur travail"
la valeur travail!! ahah, il n'y a pas de valeur-travail en France, il y a une valeur-diplome principalement.
La valeur travail provient d'antan, quand il fallait travailler durement.
Maintenant ceux qui travaillent durement gagnent des misères et ceux qui passent leur temps en réunion dans des salles climatisées gagnent bien leur vie.


"formation des jeunes est mal adaptée aux attentes des entreprises"
un jeune n'a pas à être formé aux attentes des entreprise, un jeune doit être éduqué/cultivé par l'école.
Ensuite seulement (on va dire vers 16 ans et encore c'est vraiment tôt) il peut penser à un futur travail et donc chercher une formation adéquate.

28/3/06 18:41  

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