2.10.06

De bonnes raisons d'espérer

" L'Histoire nous enseigne que chaque génération peut trouver dans son époque autant de raisons de désespérer que d'espérer. Comprise ainsi, la question du pessimisme ou de l'optimisme n'a donc aucun sens. Elle est même un peu sotte. Aujourd'hui, les menaces semblent nous assiéger davantage, car elles sont plus médiatisées et donc plus visibles. Mais c'est un effet de perspective. Pour prendre le seul cas du terrorisme, sa menace est surtout psychologique. En réalité, il fait peu de victimes au regard des tragédies qui ont ensanglanté le XXe siècle. (…) Paradoxalement, le monde est moins violent qu'il y a seulement cinquante ans. (…) Quant au sentiment d'effondrement lié à la disparition du vieux monde, nous devons apprendre à le surmonter. L'étymologie peut nous y aider. Certes, nous vivons, au sens exact du terme, des temps apocalyptiques. Or, le terme grec d'où vient le mot apocalypse (Apocalupsis) signifie " révélation ". Cela implique à la fois un effondrement et un surgissement. Dans ce surgissement d'un nouveau monde - comme ce fut le cas à la Renaissance - il y a d'immenses promesses qu'on aurait bien tort d'oublier. Il n'appartient qu'à nous qu'elles prennent le pas sur les menaces. " Dixit Jean-Claude Guillebaud dans sa chronique. (La Vie, 07/09/06)

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