30.10.06

La précarisation des journalistes

Entre le rêve de devenir journaliste et la réalité sur le terrain, il y a désormais un gouffre qui se creuse. La profession est gagnée par la précarisation, comme l'explique Daniel Deloit, le directeur de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille : " On assiste à un double mouvement de concentration et d'émiettement des médias. Cela entraîne une paupérisation et une précarisation de la profession, masquées par quelques grandes réussites ". Le patron d'une agence complète : " La crise que vivent aujourd'hui certains médias oblige à plus de flexibilité, d'autant plus que les structures héritées de l'histoire, plutôt favorables aux journalistes, ne correspondent plus aujourd'hui aux réalités économiques ". Le secrétaire général du Syndicat National des Journalistes ajoute : " Les nouveaux médias correspondent à des secteurs peu structurés, où il n'y a pas vraiment de syndicats patronaux et où les syndicats de journalistes sont peu représentés. C'est un no man's land où tous les comportements sont permis ". Fin 2005, il y avait 36.503 cartes de journalistes en France. (Le Monde, 14/10/06)

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