10.1.07

Le sommeil n'est plus ce qu'il était

L'éditorialiste Laurent Greilsamer expliquait récemment que dormir, c'est désormais perdre son temps, accepter d'interrompre le fil de la vie. " La vérité éclate : le sommeil réparateur a fait son temps. Le sommeil, cette recette magique du bon médecin de famille d'autrefois, est dépassé. Il ne s'agit pas de vivre la nuit, mais de vivre ses nuits à la même cadence que ses jours, de faire reculer la nuit, de l'annuler. C'est notre dernière frontière ! Un peu de volonté, que diable ! Jadis, l'insomnie était vécue comme une torture, une angoisse que l'on taisait. L'insomniaque se désolait de ne pouvoir dompter le sommeil. Il rêvait au moins de parvenir à dormir les yeux ouverts, tel le roi légendaire Endymion. Mais même ce luxe se dérobait à lui. Désormais, l'insomnie est un étendard, une fierté. Elle s'exhibe. Et les gros dormeurs se cachent, honteux. " Voilà une nouvelle conséquence de notre société de consommation et de tentations. Mais je reste convaincu que rien ne remplacera jamais une bonne nuit de sommeil réparateur. (Le Monde, 28/11/06)

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