3.5.06

Les artistes vous obligent à vous interroger

" J'aime les oeuvres qui ne sont pas indifférentes au monde et qui ne laissent pas indifférent. Quand une oeuvre s'empare de l'histoire, ou s'immerge dans l'histoire, quand elle témoigne ou qu'elle milite, elle suscite dans le regard de celui qui la croise une résonance forte. L'art, même s'il constitue une production autonome qu'on ne peut réduire aux considérations du social, du politique, du culturel... est cependant profondément enraciné dans ces réalités. Il appartient à l'histoire et pourtant la dépasse. Les artistes vous empêchent de vous enfermer dans le confort établi. Ils vous obligent à vous interroger. Nos hommes politiques devraient s'imprégner de création contemporaine pour justement ne pas s'assoupir. Et savoir remettre en cause les schémas de la société et en imaginer d'autres. Ce qui n'est pas simple, mais c'est leur boulot. " Dixit l'entrepreneur et collectionneur d'art François Pinault. Il vient d'ouvrir le Palazzo Grassi à Venise, où il présente une partie de sa collection d'art contemporain. Les spécialistes s'accordent à dire qu'elle figure parmi les trois ou quatre premières au monde. (www.lemonde.fr)

Anonymous Anonyme a écrit...

« J'aime les oeuvres qui ne sont pas indifférentes au monde et qui ne laissent pas indifférent. »
Il me semble qu’aucune œuvre n’est indifférente au monde. On ne perçoit plus son lien avec le monde dans le cas d’une œuvre ancienne parce qu’on n’a pas en mémoire tout le contexte de son élaboration. Il n’est jamais facile de posséder les éléments culturels qui permettent d’en saisir tous les liens : pour l’art contemporain, c’est peut-être plus difficile encore que pour l’art « classique » où le spectateur se rattache alors, à défaut, à la seule narration, faisant ainsi souvent de faux liens…

3/5/06 09:41  

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