28.6.05

La mort évacuée

" La mort a complètement été évacuée de notre quotidien. Par exemple, au début du XXe siècle, les enfants apprenaient à lire dans des livres où la mort était souvent évoquée, au travers de la disparition d'une souris, d'un petit chat. Aujourd'hui, dans les livres d'enfants, chats et souris vivent heureux dans un monde bienveillant et guimauve. De la même façon, on évite aujourd'hui que les enfants assistent aux rituels d'enterrement, en pensant leur éviter des souffrances. De plus en plus de jeunes adultes n'ont encore jamais côtoyé un défunt dans leur famille, alors qu'il y a trente ou quarante ans, la mort était quotidienne. Il y a donc une évacuation de l'idée de la mort... Il faut savoir aller au-delà de la dimension conjuratoire, du fait de la persistance de la superstition - l'idée que si on parle de choses graves, cela risque de les déclencher. C'est l'aspect irrationnel de l'être humain qu'il faut savoir dépasser car, à ce jour, rien n'a prouvé que le fait de parler de la mort la fait advenir ! " Dixit le psychiatre Daniel Marcelli, à l'occasion de la 5ème journée nationale de la réflexion sur le don d'organes le 22 juin. Personnellement, j'ai dans ma poche la petite carte de donneur et mes proches sont au courant. Avez-vous prix votre décision ? Pour en savoir plus, c'est ici. (Le Monde, 22/06/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

Une mort qui interroge
Penser la mort
La mort a disparu de nos yeux
LA PEUR DES MORTS CONTINUE MÊME DANS LES SOCIÉTÉS MODERNES

14/7/05 19:01  

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