12.12.07

Réforme de l'Etat : c'est parti !

Extrait de l'éditorial de ce jour du Monde, qui évoque la réforme la plus importante dont la France a besoin :

"C'est devenu, depuis une bonne vingtaine d'années, l'une des rengaines les plus connues des discours et des engagements de campagne. François Mitterrand et Michel Rocard, Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin ou Dominique de Villepin l'ont dit et répété : il faut réformer l'Etat, le moderniser, améliorer son fonctionnement et son efficacité, l'adapter en profondeur aux évolutions de la société française. Depuis vingt ans pourtant, et si l'on excepte des réformes sectorielles comme celles des télécommunications ou de l'armée, rien n'a bougé en profondeur : le système administratif français a continué à se déformer sans réellement parvenir à se réformer.

A son tour, Nicolas Sarkozy a décidé d'ouvrir ce chantier. Déjà dressé par d'innombrables rapports, son diagnostic est sans surprise : un Etat trop lourd, un appareil administratif trop complexe, un empilement de structures territoriales et de réglementations paralysantes et, au total, un système trop coûteux pour des finances publiques lourdement endettées. Personne ne dira le contraire. Chacun admet qu'une réforme en profondeur est indispensable, urgente même.

Les solutions que le président de la République et le gouvernement préconisent sont à la hauteur de l'enjeu : ils entendent en effet redessiner toute l'architecture des services de l'Etat, à la fois au niveau central (en redéfinissant le périmètre, les missions et l'organisation de chaque ministère) et au niveau territorial (en faisant de la région - et non plus du département - le niveau de droit commun des politiques publiques). Autant dire une quasi-révolution dans un pays qui a laissé, depuis des décennies, se sédimenter les statuts des fonctionnaires (on en compte plus de 600 pour la seule fonction publique de l'Etat) et s'enchevêtrer les échelons administratifs locaux (communes, structures intercommunales, départements et régions, sans compter l'Europe et ses politiques structurelles)..."

Source : Le Monde, 12/12/07

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