20.11.07

Rendre voix aux sans voix

Avec "A l'abri de rien", Olivier Adam figurait sur la dernière liste du Prix Goncourt, qui ne lui a finalement pas été attribué. De la littérature, il dit ceci :

"Je crois fermement que la littérature doit tenter de rendre voix aux sans voix. Clairement. Je situe tous mes livres du côté de ceux qui subissent l'histoire, pas de ceux qui la font. Il y a là sans doute une certaine fidélité au milieu social d'où je viens, à cette France moyenne, majoritaire mais invisible, si invisible et noyée dans sa propre masse qu'elle n'intéresse généralement pas la littérature française. 95 % des écrivains français sont issus de la bourgeoisie intellectuelle ou de la bourgeoisie économique. Ce contre quoi je n'ai rien. Mais comme on parle de ce qu'on connaît, ce n'est pas un hasard si les classes moyennes inférieures sont toujours l'objet de la dérision et de la caricature. (…) Disons que la donne habituelle, en France, c'est l'ironie, le cynisme. Je ne vois pas pourquoi il faudrait prendre des pincettes pour prononcer les mots humanisme ou fraternité. Pour moi, ce premier degré-là est une forme d'engagement."
Source : La Vie, 08/11/07

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