10.11.07

J comme Journalisme

« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie » pour Albert Londres, figure emblématique des journalistes. « Un grand journaliste est un homme (ou une femme) dont la curiosité est toujours en éveil et la conscience jamais en repos. Un professionnel qui ne se lasse pas de s’émouvoir, qui n’est jamais blasé, jamais cynique, et qui interroge sans relâche les événements, les puissants, les bonheurs et les malheurs du temps. Qui associe le public à ses questions » selon la définition de Bruno Frappat. Il ajoute que « le journaliste est celui qui tente de répondre à cette question du « quoi de neuf ? » ». Bernard Guetta y voit une question de volonté : « le journalisme, c'est chercher, à savoir, à comprendre, à espérer et, donc à vouloir. » Pour Françoise Giroud, « Le journalisme, c'est là où bat le cœur du monde. » François-Régis Hutin voit sa mission ainsi : « Je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis au centre des préoccupations des gens de notre temps, là où se fait notre destin. » L’intarissable passeur Bernard Pivot estime que « Le journaliste est un interprète de la curiosité publique. » Ces professions de foi ne doivent pas faire oublier l’essentiel selon Pierre Lazareff : « Le premier devoir d'un journaliste, c'est d'être lu. » Du côté de ceux qui se méfient des journalistes, Pierre Bourdieu est sévère : « les journalistes sont parfois dangereux : n’étant pas très cultivés, ils s’étonnent de choses pas très étonnantes et ne s’étonnent pas de choses renversantes. » André Gide, déjà, pensait que le journalisme, c'est « tout ce qui sera moins intéressant demain qu'aujourd'hui ». Stéphane Zagdanski estime quant à lui que « le malheur des uns fait le journalisme des autres. »

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