26.10.07

L'éducation : vigilance et affection

Daniel Pennac, encore à l'occasion de la sortie de son nouveau livre chez Gallimard, "Chagrin d'école" :

"Quand vous pénétrez dans une classe de trente élèves, pour peu qu'ils soient socialement mélangés, vous vous retrouvez face à la France entière, un lieu incroyablement riche et divers. C'est pourquoi il me semble assez bête, comme c'est la mode aujourd'hui, de seriner que l'école doit "s'ouvrir" sur l'extérieur. Les gosses qui arrivent en classe sont déjà bourrés d'"extérieur", ils déboulent, la tête pleine de pub et l'histoire de leurs familles dans leurs sacs à dos. Ceux qui, aujourd'hui, proclament vouloir "ouvrir" l'école sont tous vendeurs de quelque chose : des fringues, des calculettes, des téléphones portables… Il faut en protéger les enfants si l'on veut qu'ils parviennent, quelles que soient leurs difficultés, à s'incarner dans l'heure de cours. En matière d'éducation, il n'y a que la vigilance et l'affection."
Source : Télérama, 10/10/07

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Anonymous Anonyme a écrit...

Je souscris encore totalement à ce billet. Le but de l'école n'est pas de s'adapter à un extérieur : elle vise un futur qui pour ne pas être gâché doit se protéger de toutes les influences immédiates... mercantiles, d'ailleurs, le plus souvent.

26/10/07 09:34  

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