19.3.07

Rien de grand ne peut se faire sans idéal

Le philosophe Michel Lacroix vient de publier " Avoir un idéal, est-ce bien raisonnable ? ". Il explique pourquoi il reste idéaliste :
" Je pense que rien de grand ne peut se faire sans idéal. Il permet une intensité de vie, d'action, impossible sans lui. Cette façon de s'ancrer dans le monde tout en ayant la tête ailleurs, dans l'univers de la pensée, c'est, à mon sens, ce qui fait la grandeur et la liberté de l'homme. Si nous arrivons à maintenir cette double vision de l'existant, sans nous détourner du réel - le grand problème de l'idéalisme traditionnel - ni sombrer dans un matérialisme à courte vue, nous disposerons d'un merveilleux instrument pour jouir de la réalité et la changer peu à peu, conformément à notre idéal. (…) En fait, deux stratégies s'offrent à l'idéaliste : rêver, pour continuer à vivre dans l'idéalité et nourrir son imaginaire, ou agir, afin d'élever le réel au niveau de l'idéal. Mais l'idéalisme donne souvent plus envie de rêver que d'agir concrètement. Que puis-je faire pour me décider à agir ? Peut-être prendre conscience que mon idéal s'épanouira mieux si, au lieu d'être rêvé dans la solitude, il est partagé avec les autres. Au contact de mes semblables, il me sera plus facile de m'engager dans l'action. " Son mot d'ordre est finalement : " la tête dans les étoiles, mais les pieds sur terre ".
(Psychologies, février 2007)

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