11.12.06

Lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle

Mesdames et messieurs les candidats,

Je suis un citoyen ordinaire, je n’ai jamais milité. Je fais partie de cette majorité silencieuse vivement préoccupée aujourd’hui. Trentenaire curieux de la vie de la cité, la situation de mon pays m’inquiète et je ressens comme un besoin de vous envoyer cette lettre ouverte via mon blog. Il paraît que les blogs vont compter dans la prochaine campagne…

La France est aujourd’hui pour moi un vieux pays qui a mal vieilli. Il souffre d’une sorte de vieillissement accéléré qui aurait débuté il y a environ une trentaine d’année, soit à peu de chose près mon âge. Les symptômes du vieillard sont nombreux.

Il y a d’abord le sentiment que « c’était mieux avant » car en gros, ma génération n’a connu que la crise. Le choc pétrolier dans les années 70, les années 80 de flambe, une arrivée sur le marché du travail difficile dans les années 90. L’euphorie de la bulle internet n’aura été qu’une parenthèse jusqu’à la période actuelle, franchement morose.

Derrière le « c’était mieux avant », il y a cette idée de sociologue qui se confirme jour après jour autour de moi : la jeune génération vit désormais moins bien que celle de ses parents. Bien sûr nous avons internet et autres technologies, notre quotidien est matériellement plus confortable, mais il est pour nous plus difficile aujourd’hui de construire quelque chose de durable que pour nos parents.

Nous vivons à plein l’ère du zapping, l’époque où l’on jette vite fait ce qui ne plaît plus. Et cela va jusqu’à la politique, où les hommes politiques ne sont plus élus pour ce qu’ils sont et leurs projets, parce qu’il faut battre et éliminer les autres… pour lesquels on revote sans remords la fois suivante.

Dans la moindre discussion en ce moment, et quand il est question de politique, un point majeur revient sans cesse : le manque de courage cinglant de la classe politique. Le manque de courage est patent à gauche et à droite depuis trente ans, sinon nous n’en serions pas là…

Je ne suis pas un spécialiste, et dans le brouhaha médiatique ambiant, et dans ma vie de tous les jours, je constate que…

La Santé va mal. Ce qui devrait être notre priorité absolue ne fonctionne plus : manque de médecins car plus de motivation, attente aux urgences, démobilisation de ceux qui ont à gérer le plus essentiel, nos vies. Ce symptôme est le plus dramatique.

L’Ecole va mal. Elle est troublée par des problèmes de sécurité et, semble-t-il, de moyens. Les filières classiques ne conduisent pas bien à la vie professionnelle et les filières professionnelles sont sous-estimées. On ne les met pas en avant. Les personnels de l’Education Nationale semblent démotivés, alors que nous leur confions l’essentiel : nos enfants. C’est le deuxième symptôme inacceptable.

L’Etat va mal. Le déficit public atteint des records inégalés. Cela me dépasse complètement, mais je traduis que nous vivons au-dessus de nos moyens. Si la France était une entreprise, elle aurait déposé le bilan depuis longtemps. Le même Etat qui se permet tout et n’importe quoi a moins de tolérance avec bien des entreprises en difficultés ou des familles qui ne joignent plus les deux bouts. Cette idée est particulièrement insupportable.

Elle l’est d’autant plus que nous n’avançons pas dans la réforme de ce même Etat. A écouter parfois certains constats, on a l’impression que l’Etat n’appartient plus à personne, que les hauts fonctionnaires en font ce qu’ils veulent au gré de leurs intérêts alors qu’ils devraient strictement rendre compte aux contribuables qui les paient. Pour moi la plus grande absence de courage politique est là.

L’Ecologie va mal. Quand on en parle, c’est le plus souvent dans la caricature. Les Français pourraient être mobilisés pour des petits gestes aux quotidiens, ils ne le sont pas. Ce que font certains de nos voisins depuis des années, nous le refusons par immense égoïsme.

L’Economie va mal. Tous les indicateurs virent au rouge quand ils ne le sont pas encore. Les 35 heures ont bridé plus d’une entreprise en surenchérissant le coût du travail. Il suffisait pourtant de laisser à tous la liberté de choisir : travailler plus ou moins… Nous payons sévèrement une évolution qui semble d’abord avoir profité aux plus privilégiés : ceux qui ont les moyens de profiter de leur temps libre.

Le Travail va mal. Ne parlons pas du chômage, mais de l’inadéquation incroyable entre l’offre et la demande. Des secteurs entiers galèrent au quotidien pour recruter un boucher, un boulanger, un spécialiste du bâtiment, une infirmière… Et ça ne dérange personne. Où sont les grands plans d’actions pour bousculer cet état de fait qui empire. Sans compter que, quoi qu’on dise, le travail est dévalorisé en France depuis les 35 heures. Et nous plongeons dans tous les comparatifs internationaux sur notre compétitivité.

Même le Commerce va mal. Je ne connais pas une personne qui ne se plaint pas du coût de la vie. C’est vrai, le prix de certains produits a fortement augmenté. Mais en même temps, les tentations ont augmenté : téléphone portable, nouvelles technologies et autres écrans haute définition.

L’Esprit d’entreprise peine en France. La création d’entreprise a été facilitée ces dernières années et c’est formidable. Mais il faudra encore une sacrée révolution culturelle avant que la réussite d’un entrepreneur soit saluée et non plus enviée ou jalousée. En France, un patron qui réussit est l’homme à abattre.

La Culture va mal. La presse traditionnelle est en crise. L’industrie du disque cherche son nouveau modèle. Tout devrait être gratuit aux yeux de certains.

La Recherche va mal. Je ne sais pas non plus qui des chercheurs ou du gouvernement a raison. Mais je sais que sans recherche, ou avec une recherche frileuse, le malade ne pourra plus avancer. Du point de vue des sciences et des techniques, on ne peut que avoir l’impression que l’innovation vient d’ailleurs, mais pas tellement de chez nous.

L’Europe va mal. Le seul idéal commun qui pourrait nous rassembler ne nous mobilise pas. Les hommes politiques n’ont pas su – encore ? – nous fédérer autour de l’idée européenne. De nouveaux pays nous ont rejoints récemment, et cela fait plutôt peur qu’autre chose. Et l’on parle maintenant même de la Turquie. C’est à ne plus rien y comprendre, si ce n’est que Bruxelles semble bien lointain et éloigné de notre quotidien.

La France vit réellement sur ses acquis et ne se renouvelle plus. Les corporatismes et autres militantismes de tout bord étouffent le changement. Aucun nouveau souffle ne se lève. Nous pataugeons dans un marasme décourageant, un manque d’ambition collective paralysant.

Une seule chose fonctionne mieux depuis peu : la sécurité. Dans la rue et sur les routes. Depuis l’élection de 2002, la situation a changé. L’état d’esprit des Français, que l’on disait incontrôlables sur la route, s’est profondément modifié. Le discours a changé, les actes ont suivi, on a enfin agi. Preuve que tout est possible quand on le veut.

Mais les Français ont déjà oublié que c’était leur revendication majeure en 2002. Ils ont zappé et tout oublié. Entre temps, il y a eu le non européen au référendum, dans une certaine mesure purement égoïste, revendicatif à court terme et inconscient à long terme. Le moindre désagrément personnel l’emporte sur tous les projets collectifs, même les plus essentiels.

Pourtant regardons autour de nous. Certains pays ont su entreprendre les réformes nécessaires. Prenons l’exemple le plus proche, celui de l’Espagne. Aznar, homme politique jeune par rapport à la moyenne d’âge des élus français, est parti en laissant un pays changé. Mais déjà l’histoire a balayé ses efforts.

Alors comment changer en France ? Comment faire pour ne plus dire que « c’était mieux hier », mais que « l’avenir nous appartient » ?

Dans n’importe quelle organisation qui va mal, les dirigeants sont remerciés, après qu’on leur ait laissé le temps réagir. Dans l’organisation France, nous avons à peu de choses près les mêmes dirigeants depuis 30 ans. C’est vrai qu’à coup de vote on ne leur a pas toujours laissé toute la marge de manœuvre pour réagir, mais c’est aussi vrai que le paysage politique a singulièrement manqué de renouvellement.

C’est bien la preuve qu’une modernisation de la vie politique est urgente et indispensable. Voici 10 propositions de citoyen ordinaire pour cette modernisation de la vie politique :

1. Fixer un âge de la retraite pour les hommes politiques aussi. Après 65 ans, il faut laisser la place à la nouvelle génération. On dit que les anciens sont « sages ». Alors créons un comité des sages qui pourrait être consulté si nécessaire, mais laissons l’action quotidienne aux jeunes.

2. Limiter l’engagement politique à 3 mandats maximum au même poste. Pour l’intérêt général qu’il défend au quotidien, l’homme politique doit comprendre qu’il faut savoir partir.

3. Réformer l’Etat de toute urgence. Simplifier les procédures, mettre de l’huile dans les rouages, exiger des résultats, sanctionner ceux qui font perdre du temps.

4. Recourir plus souvent au référendum. Commençons par demander aux Corses quel avenir ils veulent pour leur île : dans l’indépendance ou la République ?

5. Instaurer un dialogue permanent avec les citoyens en recourant à toutes les nouvelles technologies : internet, mais aussi le téléphone portable dont tous ce sont emparés. Avec sa carte d’identité, chaque Français devrait être doté d’une adresse électronique personnelle à vie. Dans la télé réalité, on nous propose constamment d’envoyer des SMS pour voter pour telle ou telle personnel. Il devrait y avoir constamment des consultations politiques par SMS gratuits.

6. Rendons vraiment accessibles les nouvelles technologies en baissant les prix, en ouvrant des accès partout pour les plus démunis, pour favoriser la communication et la diffusion culturelle.

7. Valoriser sans relâche les exemples. Et donc dépoussiérer la Légion d’honneur. Instaurer une distinction plus actuelle et plus valorisante, moins pompeuse. Des personnalités anonymes mériteraient parfois bien plus de distinctions que d’autres. Leur offrir cette chance. Mettre en avant des jeunes aussi. Insufflons l’esprit d’entreprendre quel que soit le domaine et saluons les réussites. Communiquons vraiment là-dessus.

8. Rendons encore mieux compte du travail de nos élus en communiquant plus ce qu’ils font, notamment dans les assemblées.

9. Moderniser la vie politique, c’est conduire le citoyen à réaliser l’incroyable chance qu’il a de pouvoir voter et d’utiliser à fond ce mode d’expression. Il doit comprendre tout le sens qu’il peut donner à une élection et donc la responsabilité qu’il a dans la situation de son pays. Cela commence à l’Ecole, où l’instruction civique n’est de loin plus ce qu’elle était.

10. Moderniser la vie politique c’est d’abord instaurer le courage politique comme valeur essentielle et partagée. Pourquoi tant de rapports paraissent-ils pour être aussitôt enterrés ? Surtout, s’il y avait eu un peu plus de courage ces dernières années, à gauche et à droite, nous n’en serions pas là.

La modernisation de la vie politique est le préalable au retour de la confiance en nos hommes politiques et, bien plus, en l’avenir de notre pays. La France ne pourra pas entrer dans la modernité sans de nouvelles pratiques du pouvoir.

Le prochain Président de la république a une immense responsabilité, la plus grande de toutes les dernières élections.

« La politique, c’est le goût de l’avenir. » J’aimerais tant croire à cette citation trop souvent démentie. La défense des intérêts particuliers, les petits renoncements, les grandes lâchetés collectives nous ont conduits où nous sommes.

Comment m'assurer que celui pour lequel je voterai en 2007 aura le courage, malgré tous les sacrifices, de changer la vie ? Mesdames et messieurs les candidats, je vous remercie de répondre à cette question.

Pépites

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Anonymous Anonyme a écrit...

Je ne partage pas forcément tout le pessimisme du constat mais les propositions oui (sauf pour le 4... un référendum relancerait la violence et les Français de Corse ont la possibilité de voter, lorsqu'ils élisent l'Assemblée de Corse, pour les indépendatistes, ce qui équivaut à un référendum). Heureuse initiative!

10/12/06 20:06  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je ne pense pas que nos parents ou grands-parents vivaient mieux, mais ils se contentaient de moins ...
S'ils avaient froids ils ne rajoutaient pas de chauffage, mais enfilaient un deuxième pull ! Et je ne parle pas de l'écran plat, GPS, mobile ...
Je suis d'accord avec toutes les propositions surtout celle du réferendum, cela nous donnerais réellement l'impréssion de participer, cela aiderait le citoyen à se sentir réellement citoyen français !
Je ne comprends pas Philippe l'augmentation de la violence !!!
Merci Pépite que ta lettre soit entendue !
Mais garde le sourire tout de même la vie est belle :-)

10/12/06 21:26  
Anonymous Anonyme a écrit...

Ce qui me marque le plus, c'est le manque de courage des hommes politiques, qui va de pair avec leur déconnection de la vie, et qques fois leur manque d'écoute (lois votées sans trop de soucier vraiment de leur application, de leur efficacité, et sans penser aussi que le mieux est l'ennemi du bien).

Une fois, ma bile versée (désolé), faisons plus positif.

En effet, je pense qu'avec peu de choses, il est possible de renverser la vapeur.

Je vais donner deux exemples.

1) Faisons voter un loi qui oblige les maires à avoir un bilan financier à la fin de leur mandat égal ou meilleur à celui qu'ils ont recu au début de leur mandature.

Par exemple, si un maire entre en fonction avec une mairie sans déficit, il doit faire en sorte que cette mairie ait aussi des comptes à l'équilibre à la fin de sa mandature. Sinon, il est passible d'inégibilité.

Et les grands investissements me direz-vous ?

Il y aurait deux façons de faire. Soit un vote au 2/3 du conseil municipal avec publication de l'investissement demandé sur la place publique (par ex, dans les journaux du coin), soit par référendum municipal. A condition que la demande pour cet investissement supplémentaire soit clairement définie.

2) Les lois définissent des seuils et des effets préjudiciable de seuil.

Par exemple, Machin gagne tant avec le RMI ou au noir et s'il se mettait à travailler, il perdrait le droit aux aides et au final, gagnerait moins. Du coup, Machin préfére continuer à vivre comme il vit. Il perd, car au final, il continue à vivre sous la dépendance, un peu dans la précarité tout de même, et l'Etat y perd aussi.

Un effet de seuil peut être défini si comme suit :
- si vous gagnez moins que 1000 euros par mois, vous avez droit à une aide,
- si vous gagnez plus, vous avez droit à rien.

Soit, un régime "tout ou rien".

Il ne faut pas de passage tout ou rien, mais un régime dégressif entre le 100% et le 0%, un passage en douceur. Histoire de ne pas décourager ceux qui veulent travailler plus ou tout simplement ne plus travailler au noir ou sous perfusion d'aide, alors qu'ils pourraient très bien sans passer et gagner plus.

Techniquement, cela revient à ne plus voter de lois à effets de seuil, mais des lois à taux dégressif, suivant un barême linéaire.

Pour reprendre l'exemple précédent :
- en dessous de 1000 euros par mois, on aurait droit à 100% de l'aide,
- au dessus de 2000 euros par mois, on aurait droit à 0% de l'aide,
- et entre les deux, le taux de l'aide dépend du salaire et décroit quand celui augmente.

Je ne veux pas dire que tous les effets de seuil soient contre-productifs; simplement, qu'il existe des cas où ils le sont.

Par exemple, là où un effet de seuil serait intéressant est la prolongation des aides pendant les 6 premiers mois de travail. Suivi de leur diminution progressive durant les 6 mois suivants.

Bref, je ne désespère pas, il y a encore, je crois, des marges de manoeuvre. Reste à les saisir !

Qu'en pensez-vous ?

11/12/06 13:00  
Anonymous Anonyme a écrit...

Ce que je voulais dire avec mon post précédent, c'est qu'il y a encore, je crois, des raisons d'espérer.

Je suis d'accord, Pépites, avec la majorité des mesures que tu proposes.
Sauf (4), car les nationalistes, minoritaires (!), risquent d'en profiter.
Dans (5), je vois la porte ouverte à la démagogie de certains élus. Il faudrait déjà régler d'autres problèmes, comme un accès facile aux documents du gouvernement et aux comptes-rendus des conseils municipaux (à publier sur le web !) et aussi régler des pbs comme http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-843276@51-843748,0.html
Pour (6), c'est en cours. Je crois que l'on a un accès à Internet parmi les moins chers du monde. Et je ne crois pas que la gratuité soit synonyme de qualité, cf. TF1.
Point (7), j'adhère totalement.

Je suis malheureusement d'accord avec le constat relativement négatif que tu énonces avant de formuler tes propositions. Et quand je vois qu'il existe des solutions relativement simples, mais qui demande du courage et un brin d'intelligence, je suis d'autant plus désespéré tout en étant optimiste (car je me dis que qqu'un va finir par s'apercevoir des grosses conneries faites, c'est pas possible). Cela fait un mélange un peu bizarre.

Prenons la Santé. Et plus particulièrement les urgences.

Pourquoi dans certains hopitaux, il y a qu'une seule file d'attente aux urgences ? Et que tous les cas à pb passent par là. Il faudrait faire deux files suivant la gravité des pbs. Ceux qui n'ont qu'un bobo attendrait à peine plus et s'ils sont découragés, iraient plus sagement voir un médecin de ville. Et les cas graves, les vrais-cas urgents, seraient traités plus rapidement.

Pourquoi ne pas instaurer aussi un No d'appel d'urgence qui routerait les cas d'urgence au médecin libre le plus proche ? Si l'on remarque par exemple que les urgences sont pleines de 13h à 16h, pour prendre un exemple, il serait possible de conventionner certains médecins de ville pour que ceux-ci acceptent de laisser libre cette plage horaire pour pouvoir prendre des cas urgents (et non plus sur rdv). A charge de l'hopital de dédommager ces médecins si l'hopital n'a pas pu délester certains malades, des urgences à ces médecins.

Quant au trou de la sécu, j'ai quand même l'impression que c'est un mélange de net gabegie financière alliée à des cadeaux monstrueux faits au labo. On est quand même champion du monde de la consommation de médocs...

Au fond, j'ai l'impression que c'est plus l'immobilisme sous toutes ses formes (dont la persistance dans les solutions très moyennes, comme les 35h) qui me désespère...

Et la communication en tout sens sur ce qui va mal me donne quelque fois la trouille comme par exemple face à une colonie de fourmis qui deviendrait un peu hystérique se débatant dans tous les sens sans repères clairs...

Et pourtant, et pourtant, nous n'avons pas encore dit notre dernier mot. La solution est peut être pas loin !

11/12/06 13:36  
Blogger Pépites a écrit...

Vous avez tous les trois raison. Mon constat de départ est bien pessimiste. Mais bien sûr il y a des raisons d'espérer. La première, c'est le débat et vos idées. A suivre...

11/12/06 21:21  
Anonymous Anonyme a écrit...

Magnifique lettre, Pépites. J'aime certains constats, j'aime la démarche, celle qui consiste à sortir de soi des choses qui ne sont pas si simples que cela à mettre bout à bout, et les filer en partage via le net.
Du coup, je me suis permis de la diffuser in extenson sur utopie.
Bien à toi. Didier.

12/12/06 09:02  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bla bla et bla bla et bla bla, je ne lirais pas jusqu'au bout.
La situation dans tous les domaines actuelle est absolument invraisemblable, tout va pour le mieux et personne n'est content sauf les autres qui n'existent pas ( comme les minorités en tout genre qui composent la majorité des personnes sur la planète ).
En fait, la situation est qu'il n'y a pas de situation, c'est à ça qu'il faut s'adapter pas à diverses trouvailles sans intérets rééls.
Je suis un extra-terrestre :) ( comme tout le monde sur terre, potentiellement :P ), ça c'est juste pour finir à la façon de Philip K. Dick comme dit Bernard Werber :)

12/12/06 23:38  
Anonymous Anonyme a écrit...

Désolé, j'me suis emporté :|

"Je suis un extra-terrestre :) ( comme tout le monde sur terre, potentiellement :P ), ça c'est juste pour finir à la façon de Philip K. Dick comme dit Bernard Werber :)" c'était complètement stupide ça :\
Pour le reste, c'est ce que je crois mais j'ai peut être un peu mal formulé aussi :-° ( et puis je reconnais que c'est un peu trollesque du pas lire le texte :-° )

13/12/06 14:45  
Anonymous Anonyme a écrit...

« La politique, c’est le goût de l’avenir. » dis-tu ?
Le sujet est vaste... et nous n'aurons pas la "bonne" réponse à ces présidentielles 2007!
Parce que la question de fond est , pour les politiques comme pour chaque être humain :
<< Quelle société voulons-nous? qu'est ce que vivre en société? Qu'est ce que ma vie? >> et en esquisser courageusement des réponses pertinentes et nouvelles, loin des poncifs! Un nouveau paradigme, rien de moins!
La question est celle d'une vision de la société et surtout de l'homme! Et non de savoir si on fait un peu plus de social, un peu moins de libéralisme, et encore moins quelles mesurettes faut-il ajouter aux milliers de lois déja existantes!
Des gens comme Nicolas Hulot, Pierre Rabbhi ou Jacques Cheminade (ce n'est pas de la pub!), quelles que soient leurs limites , ont le mérite de renouveller complètement le débat.
Vous pouvez lire aussi "les affranchis de l'an 2000" de Marie-Louise Dugoin. Ca décoiffe et fait du bien!

5/1/07 19:41  

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