6.11.06

Vers une nouvelle révolution copernicienne ?

" Nous vivons depuis une dizaine d'années une époque charnière dans l'histoire de la biologie et de la médecine. Certains évoquent ici, à juste titre selon moi, une révolution copernicienne qui nous amènera inévitablement à remettre en question beaucoup de nos certitudes actuelles sur le sens de la vie et de la personne et, par voie de conséquence, de ce qui précède la personne : l'être prénatal. Si l'on change de focale, cette révolution est en marche depuis 1821, date à laquelle Alexandre Le Jumeau, vicomte de Kergaradec, découvre l'existence du battement cardiaque foetal. On a ainsi commencé à prendre réellement conscience qu'il s'agissait d'un être vivant dans l'utérus de la mère. Vinrent l'embryologie, l'échographie obstétricale, la procréation médicalement assistée. Et, finalement, la prise de conscience inévitable que l'être prénatal a une réalité qui n'est pas réductible à la réalité de l'être né. D'où cette ambiguïté qui nous fait vouloir protéger, soigner, cet être né et, dans le même temps - avec les cellules souches embryonnaires - devoir accepter l'éventualité de le détruire. " Dixit Claude Sureau, professeur de gynécologie-obstétrique et membre du Comité national d'éthique. (lemonde.fr, 22-23/10/06)

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