17.11.06

A quel rythme gérer le recul... ?

L'éditorialiste Jean-Claude Guillebaud est dépité par le débat politique actuel : " Privées de ce grand lubrificateur social que représentait la croissance, nos démocraties se durcissent, se raidissent, tandis que réapparaissent les corporatismes, les individualismes frénétiques, les égoïsmes nus et cette « avidité des riches », que condamnait déjà Aristote. C'est pied à pied que la vieille sociale-démocratie et son État providence font retraite. Nous serions devenus un canton trop riche, trop vieux, trop lourd, dans un monde maintenant livré à la rivalité de tous contre tous. Pour affronter l'épuisant défi du marché mondial, il s'agirait de réviser à la baisse l'idée même que nous nous faisions de la justice. Derrière la crânerie électorale, la compétition entre une droite et une gauche interchangeables se réduirait-elle désormais à ce seul enjeu : à quel rythme gérer le recul ? C'est l'impression funeste que nous donne le médiocre débat en cours. " (La Vie, 09/11/06)

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