1.9.06

Quand la mondialisation sert d'alibi

" Rupture de forme et de fond à la fois : il s'agit d'expliquer aux Français, comme aux Européens, qu'avec une croissance potentielle à long terme de 1 % - voire moins dans l'état actuel des choses -, il ne sert à rien de croire que les politiques de la demande pourront se substituer aux politiques de réforme structurelles. Il ne sert à rien d'espérer pouvoir poursuivre la fuite en avant initiée voilà trente ans. Depuis lors, les politiques qui ont été conduites ont débouché sur une baisse irrésistible de la productivité globale des facteurs, quand il aurait fallu faire exactement l'inverse afin de préparer le pays à affronter le processus de vieillissement. Non seulement il faut l'expliquer clairement, mais il faut en tirer les conséquences en initiant un certain nombre de « ruptures » - le mot est à la mode… - dans la politique économique française tant qu'il en est encore temps. Car autant l'économie française est contrainte par les règles internationales du commerce ou de la concurrence par exemple, autant ce qui touche n0tamment aux politiques de l'éducation, de la recherche, du financement des PME, de la redistribution ou de la réforme de l'Etat relève du niveau national, quel que soit le niveau d'intégration internationale de l'économie. Cessons de faire de la mondialisation et de ses contraintes un alibi à l'immobilisme ! " Dixit Patrick Artus et Marie-Paule Virard dans leur dernier livre à paraître le 28 septembre : " Comment nous avons ruiné nos enfants ". (Le Monde, 20-21/08/06)

Libellés :

Enregistrer un commentaire

<< Page principale