A posteriori, c'est facile
La journaliste allemande Ute Scheub, une des fondatrices du quotidien Die Tageszeitung à Berlin, a accordé une interview au Monde 2 sur son secret familial : son père était nazi. A la question de savoir si elle lui pardonne, elle répond : " A la personne qui a grandi dans l'entre-deux-guerres, dans un climat émotionnel terrible, j'ai pardonné. Mais je ne peux pas pardonner au nazi. Ce sont les victimes - ou leurs familles - qui seraient en mesure de le faire, pas moi. Cette nuance est primordiale. Dans leurs autobiographies, certains enfants de nazis n'en tiennent pas compte. Par ailleurs, je n'ai ni l'intention de me placer sur un piédestal ni d'affirmer que, à la place de mon père, je n'aurais jamais fait ce qu'il a fait. A posteriori, c'est toujours facile d'affirmer de telles choses. " (Le Monde 2, 02/09/06)
Libellés : développement personnel
Le "je n'ai ni l'intention de me placer sur un piédestal ni d'affirmer que, à la place de mon père, je n'aurais jamais fait ce qu'il a fait" est d'autant plus surprenant (et bien venu) que Die Tageszeitung est un journal clairement engagé.
Le Courrier International dit que " ce titre alternatif, né en 1979 à Berlin-Ouest, s’impose comme le journal de gauche des féministes, des écologistes et des pacifistes... sérieux." (source:
http://www.courrierinternational.com/planetepresse/planeteP_notule.asp?not_id=4546 )
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