4.2.06

Défendre l'écrit

" Savons-nous, en effet, que la répartition de l'écrit est, aujourd’hui, plus inégalitaire encore que celle de l'argent ? Selon certaines statistiques, moins de 20 % de la population consommerait plus de 80 % de l'écrit. Partout, l'écrit régresse : on n'écrit plus, on téléphone et le message électronique se réduit souvent à un petit texte bâclé. Nos boîtes aux lettres ne reçoivent plus guère de longues missives d'amis ou de parents, mais regorgent de publicités au message simpliste. Les formulaires administratifs sont de plus en plus dépersonnalisés et indigestes. La lecture de la presse quotidienne subit une crise grave. Dans les revues et magazines, les articles diminuent au fil des ans comme des peaux de chagrin : c'est le règne le la « brève », du slogan ou du jeu de mots… Les médias audiovisuels eux-mêmes se sont convertis au texto : il faut faire court, toujours plus court ! Vive l'image qui frappe ! Dehors le discours qui explique ! Dans ces conditions, l'urgence est donc de réhabiliter l'écrit sous toutes ses formes. Il faut décréter l'écrit grande cause nationale… " Dixit Philippe Meirieu dans sa chronique. (La Vie, 26/01/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

Oui, je suis d'accord avec Philippe Meirieu.

4/2/06 10:12  

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