15.2.06

Apprendre à faire le tri

" Ce n'est pas tant le besoin de savoir ce qui se passe au bout du monde que le besoin d'être en lien qui nous pousse à surconsommer l'actualité. Ces objets d'information que sont les écrans de télévision, Internet, la radio et, dans une moindre mesure, les journaux papier, deviennent alors des amis, des compagnons, le lieu quotidien de nos plus fortes émotions... L'info ne doit pas être le seul moment de la journée où l'on vibre. Il faut être aussi capable de prendre des nouvelles d'autres choses que du monde. De sa famille, de ses enfants. Notre intérêt pour le monde qui tourne en permanence ne doit pas les occulter. Et enfin en se mobilisant dans le réel pour de vraies causes qui nous mettent dans une logique d'action, non plus de réception passive et angoissante : " Le monde est foutu, je suis triste. "… Les médias et leurs lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, forment un couple. La question aujourd'hui n'est pas de faire le procès des médias - l'accès à l'info a largement contribué au développement de nos sociétés -, c'est plutôt d'apprendre à faire un travail de tri. On est encore trop dans l'idée que plus on est informé, plus on est concerné. " Dixit le psychiatre Michel Lejoyeux, qui vient de publier " Overdose d'info : guérir des névroses médiatiques ". (La Vie, 09/02/06)

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