28.1.06

Suicide : l'envers de notre monde

" Les plus pauvres, tels l'Egypte, le Pérou ou la Chine, ont les taux les plus bas. A contrario, dans des pays au niveau de vie élevé comme la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Allemagne ou la France, on se suicide beaucoup… Sauf que le suicide n'y est plus une affaire de riches, comme au XIXe, mais de pauvres. Ce n'est plus dans les grandes villes qu'on se donne la mort mais dans les campagnes déshéritées, désertifiées : pour la France, dans les départements ruraux de l'Ouest, en particulier la Bretagne. Et le suicide connaît ses taux les plus bas dans les métropoles, à Paris, Londres, New York… Là où le confort est le meilleur. L'urbanisation a engendré de nouvelles formes de sociabilité. " Dixit les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet, qui viennent de publier " Suicide, l'envers de notre monde " au Seuil. La France est particulièrement touchée avec 11.000 cas annuels. " Devenir pauvre dans un pays riche engendre bien plus de souffrance qu'être pauvre dans un pays pauvre. La pauvreté est alors vécue comme une chute, un déclassement. Et c'est justement à partir des années 1970 que le suicide reprend. " (L'Express, 12/01/06)

Anonymous Anonyme a écrit...

Comme quoi le malheur des autres ne peut rendre moins malheureux et n'enlève pas ses propres souffrances intérieures...

28/1/06 08:15  

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