9.12.05

Nous avons beaucoup changé

" Ces dernières décennies, nous avons beaucoup évolué, jusqu'à constituer cette « société d'individus » dont parlait Norbert Elias. Des individus qui se prennent pour tels, mieux formés et informés, plus mobiles et autonomes, disposant de plus de temps personnel. Et par conséquent plus critiques que leurs aînés. Or, si la réalité a évolué plutôt positivement - diminution des conflits armés, progression des droits de l'homme, augmentation de la richesse économique (même si elle est inégalement répartie), etc. -, nous avons changé beaucoup plus vite encore. Autrement dit, le monde des subjectivités s'est considérablement transformé face à un monde objectif, institutionnel qui n'a pas suffisamment évolué. De ce décalage naissent frustrations et insatisfactions. " Dixit le sociologue Roger Sue, qui vient de publier " La société contre elle-même " chez Fayard. " Il est particulièrement sévère avec les hommes politiques : " Faute d'envisager un nouvel ordre social, ce qui demande beaucoup de courage, d'acceptation d'éventuelles défaites électorales, les politiques se sont aperçus du profit qu'ils pouvaient tirer d'une vision dégradée de notre société. En dramatisant la situation (violence, précarité, perte des valeurs), ils se présentent comme un rempart et s'exonèrent de leur impuissance face aux défis économiques et sociaux. " (Télérama, 16/11/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

j'ai apprécié cet article même si il y a des nuances à faire...
j'en ai aussi parlé un peu

http://malisan.over-blog.com/article-1268248.html

à bientôt je reviendrai... j'aime beaucoup le terme de pépites aussi que j'utilise souvent...

9/12/05 11:02  

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