16.11.05

Médecin sur la corde raide

" Je ne me lamente pas. J'exerce un métier que j'aime, passionnant, riche, humain. Seulement, j'ai l'impression d'être en permanence sur la corde raide. Je travaille à flux tendu, avec le risque constant de me tromper. Sous la pression, je dois prendre des décisions qui touchent à la vie et à la mort. En toute circonstance, je dois rester disponible, à l'écoute, humain. Et je suis condamné à être en bonne santé : les indemnités de maladie ne son versées qu'à partir de trois mois d'arrêt. Je travaille de dix à onze heures par jour, du lundi au vendredi, et je prends trois semaines de vacances par an. Sur mon temps libre, je suis formateur et chercheur. Je participe aussi à des groupes de réflexion avec des collègues. Ces activités m'aident à sortir la tête du guidon, à supporter les moments difficiles, quand je suis crevé, que je n'en peux plus. On demande beaucoup au médecin que je suis… " Dixit le médecin généraliste Eric Galam, 51 ans. Il achève son propos avec ces mots : " Quelle place veut-on donner à la médecine générale dans ce pays ? " Une société où ceux qui s'occupent de l'essentiel, la santé, ne se sentent plus bien, a vraiment des questions à se poser… (L'Express, 20/10/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

belles paroles d'ERIC GALAM
je suis généraliste comme lui et même sentiment
une seule solution: se barrer de ce système et abandonner la vocation qui était la mienne et devenue une médecine taxi ou pizza, comme on veut.

1/11/06 11:25  

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