4.11.05

La fin des quotidiens

" Les grands journaux et les grands médias ont peur des nouveautés, peur des nouvelles expérimentations. Ces dix dernières années, ils n'ont fait que « moissonner», comme je dis. C'est-à-dire qu'ils n'ont cherché que la rentabilité, à travers la publicité et le non-remplacement des effectifs partis à la retraite. Par conséquent, on a aujourd'hui des journaux avec moins de pages et moins de pertinence. Les nouveaux patrons qui sont aujourd'hui à la tête des entreprises de presse sont des gens qui n'ont pas d'idéal journalistique. Ce sont des gestionnaires. Ont-ils encore conscience d'une responsabilité publique et sociale, une idée du journalisme ? L'espoir viendra d'entrepreneurs qui viendront «du côté gauche », comme on dit en base-ball. Dans ce sport, il ne se passe pas grand-chose côté gauche car il y a peu de batteurs gauchers. Mais quand il se passe quelque chose, c'est un super-coup. C'est la même chose : j'espère que des professionnels talentueux viendront redonner de l'espoir. " Dixit le journaliste et professeur Philip Meyer, figure de la presse américaine. Selon lui, " Le futur de la presse écrite ne réside plus dans le quotidien, mais dans l'hebdomadaire ou le semi-hebdomadaire. " La nouvelle formule du Monde sort la semaine prochaine… (Le Monde 2, 29/10/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

Je ne sais pas si les quelques capitalistes, qui possèdent les grands médias d'aujourd'hui, gagnent de l'argent avec eux. Mais s'ils ont investi, c'est qu'ils doivent espérer un retour de leurs investissements... lequel ? Privilégier un monde de la consommation, plus que de l'information, peut-être.
La liberté de la presse n'est-elle pas finalement un bon alibi commercial ?

5/11/05 11:43  

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