11.8.05

On " psychologise "...

L'Express proposait il y a peu une enquête sur la mode du recours aux psy. On pouvait y lire ceci :

" C'est le monde à l'envers. Avant, le psy était réservé aux fous. Aujourd'hui, tout le monde a le sien, sauf les fous, vu l'état sinistré de la psychiatrie. Alors, on peut ironiser sur cette fringale de dépannage psychologique et d'assistance médicamenteuse pour braver les coups bas de l'existence " commencent par expliquer les journalistes signataires de l'article.

" Les gens choisissent un psy comme une machine à laver. " Combien de temps durent les séances ? Vous parlez ? On peut vous joindre le week-end ? " Cela n'existait pas il y a trente ans. " Dixit la psychanalyste Catherine Mathelin.

" La souffrance psychologique suit, en fait, le même chemin que la souffrance physique. On a mis longtemps à considérer que la douleur ne nous grandit pas ! L'invention de l'aspirine ne date que du début du XXe siècle, on a mis un siècle à s'occuper de la douleur du nouveau-né, de celle des malades en fin de vie… De même, la société a cessé de porter un jugement moral sur les bleus à l'âme. " Dixit le psychiatre Christophe André.

" Là où il faudrait simplement des réponses pratiques et sociales, on psychologise. " Dixit le psychiatre Jean Cottraux.

" L'angoisse de l'homme contemporain est particulière : notre société de l'autonomie sécrète des dépressifs. Et les exclut, car la norme hédoniste est telle qu'elle les culpabilise. Cette contradiction est la racine du malaise social. " Dixit l'historien Georges Minois.

" L'analyse n'est pas là pour apporter une certitude, c'est un lieu d'interrogation sur la façon dont nous avons été marqués ou traumatisés par des idéaux parentaux, culturels… " Dixit le psychanalyste Jacques Sédat.

" Il est plus difficile de se définir par rapport à son malheur, qui nous sert de carte d'identité, que par rapport à l'inconnu. Or le thérapeute doit savoir discerner la personne qui est vraiment dans la souffrance et celle qui a juste besoin de se faire dorloter… " Dixit François Roustang, spécialiste de psychanalyse et de théologie.

Les journalistes concluent leur article en rappelant qu'il n'y a pas de potion magique, que le recours aux psys est " un réflexe propre à nos sociétés de nantis ". Et de rappeler le mot de Dali : " le coup de pied au cul, c'est la psychanalyse du pauvre ! " (L'Express, 18/07/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

lol wé c vrai! tt l monde a pensé une fois de visiter un psy pour se surpasser de ses blems, mais bon! avec ce stress qui nous frappe,ces maux, cette technologie même qui est des fois la cause de ce stress, c approuvé scientifiquement, par exemple le bruit de la tele le portable collé aux oreilles....

19/8/05 03:00  

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