22.7.05

Etre A : la 4ème identité sexuelle

Le mouvement a pris forme aux Etats-Unis et a désormais des résonances en Europe. Ses tenants parlent ouvertement de leur asexualité, de leur non intérêt pour l'acte sexuel. Ils se retrouvent sous " l'identité A ". Elle est la quatrième après les identités hétéro, homo et bi. En France, l'émergence du mouvement mettrait au jour une réalité dont il n'est pas simple de parler dans une société où la sexualité est très présente. C'est l'avis de la psychanalyste et philosophe Anne Dufourmantelle. " Je crois que tout irait mieux si on disait que beaucoup de couples vivent sans sexualité du tout. Tous les jours, je vois des gens qui veulent savoir si leur non-sexualité est normale. Souvent ils arrivent en consultation après deux ou trois ans d'abstinence… Les jeunes ont une surinformation sidérante sur le sexe, mais ils sont d'une immaturité troublante au plan du cœur. " Dans certains cas, être A relève d'une vraie philosophie de la vie. C'est le cas pour ce parisien de 41 ans cité dans l'article. " Dans quelque temps, j'aimerais écrire sur cette vie où l'énergie libidinale est utilisée pour ce qui est créatif, la lecture, le silence, l'amitié. Je n'aime pas m'investir dans les choses qui n'en valent pas la peine. C'est un luxe considérable. Je mène une vie de privilégié. " N'hésitez pas à laisser vos commentaires pour alimenter la discussion. (Le Monde 2, 16/07/05)

Anonymous Anonyme a écrit...

J'avais lu cet article et avais été notamment étonné par cette phrase que tu cites : "Je n'aime pas m'investir dans les choses qui n'en valent pas la peine."

24/7/05 09:40  

Enregistrer un commentaire

<< Page principale