17.3.05

Gérard Depardieu et le cinéma

" Le cinéma d'auteur, on lui a coupé les ailes ! C'est fini ! Aujourd'hui, l'argent vient des télévisions et de groupes qui sont dirigés par des énarques, des HEC qui n'ont aucune expérience artistique. Il n'y a plus de références. Aujourd'hui, le manque de culture est patent. Quand on lit les scénarios, c'est affligeant. Les acteurs sont des Kleenex, jetables, interchangeables. Par contre, c'est fou ce que la télé draine. 400 000 Chinois ont vu Monte-Cristo. C'est ça le défi !... Je n'ai jamais travaillé dans le cinéma. À un moment, on me disait que je travaillais trop. Non, je ne travaille pas, je jouis de la vie !... Quand j'étais môme, la ligne à suivre étais celle de mon père. Il était tôlier, compagnon du tour de France, et j'avais l'idée de faire comme lui. Jusqu'au jour où un psychologue pour enfants m'a conseillé de faire de la sculpture, et, de là, j'ai rêvé de faire dégager de la poésie sur un écran. Mais je ne sais pas ce que c'est que de vouloir être acteur. C'est peut-être ce qui me sauve. Moi, ma nature, c'est l'impatience, donner, fonctionner à l'envie, l'appétit. Je ne crois pas aux acteurs, je crois aux histoires… On me reproche de faire des affaires, mais ce qui me passionne là-dedans, c'est l'aventure, le bonheur de rencontrer de nouvelles têtes. " Dixit Gérard Depardieu, à l'affiche de " Boudu " de Gérard Jugnot. (Le Monde, 09/03/05)

Enregistrer un commentaire

<< Page principale